Alice avait été vite. Très vite. Si bien qu'il arriva à l'endroit où il souhaitait se rendre bien plus tôt qu'il ne l'espérait.
Quitter les jeunes femmes rencontrées quelques heures plus tôt avait été regrettable, mais il y avait trop longtemps qu'il devait régler cette affaire.
En rentrant dans la ville de Woodan il ne put s'empêcher d'être étonné par les changements survenus dans cette ville qu'il avait si bien connu quelques années auparavant. Cela se comptait peut-être en siècle à présent... mais qu'importe. Son but n'était pas une visite touristique. Même si il était finalement possible, se dit-il en regardant de superbes jeunes femme sortir d'un hôtel quelques mètres plus loin, qu'il revienne faire un tour dans le coin une fois débarrassé de son "travail".
En temps normal il se serait même passé cette faveur, mais il avait suffisamment perdu de temps et n'avait pas envie d'être embêté par ce problème.
Il huma l'air. Une certaine agitation régnait dans la ville. Une agitation qui n'avait rien a voir avec celle d'une foire ou d'un marché aux étoffes. Il aperçu un régiment de soldats massé au coin d'une rue. S'approchant de celui qui semblait en être le capitaine il demanda :

"Excusez-moi, je suis actuellement en voyage officiel mais j'aimerais bénéficier de votre discrétion. Aussi je vous demanderais de ne pas trop vous préoccuper de mon identité et de m'apporter votre aide. Que ce passe-t-il dans cette ville ? Je comptais y faire étape mais je ne voudrais pas prendre de risque..."

L'homme le fixa d'un air soupçonneux quelques minutes. Un homme important voyageant sans escorte était suspect, mais le charisme d'Alice, son air noble, et ses vêtements visiblement hors de prix eurent raison de sa méfiance.

"Ce n'est rien Monsieur. Un bandit vient d'échapper aux griffes de notre garde mais ne devrait pas tarder à être appréhendé. Il n'y a aucun danger à craindre, la milice veille, vous pouvez vous installer sans problème."

Alice lui sourit et lui demanda un dernière information :

"Et bien je vous remercie. Si vous dites qu'il n'y a rien a craindre me voilà rassuré. Avez-vous cependant une idée d'où pourrait se cacher ce bandit, que j'évite le périmètre ? Vous comprenez mon adorable fille m'accompagne et je ne voudrais prendre aucun risque."

"Bien sur monsieur. Il semblerait que cette jeune femme se retranche dans le quartier des Tanneurs, environs trois rues dans cette direction. Il serait en effet mieux d'éviter la zone."

Alice le remercia tout en méditant les derniers mots du garde. Dans une telle ville il avait plus de mal à déterminer la position de sa proie, si bien qu'il avait espéré tenir une piste avec ce bandit. Malheureusement, si celui-ci se trouvait être une femme...
Mais étant donné que c'était sa seule piste, après avoir fait mine de s'éloigner, Alice se dirigea vers le quartier indiqué par le soldat.

Alors qu'il n'avait pas tout a fait atteint le quartier, il vit deux jeunes gens le croiser en courant. A l'affut de la moindre information, il réussit à entendre ce qu'ils disaient :

"Il parait qu'il est vraiment dangereux ce criminel !"
"Mais qui c'est ?"
"Aucune idée ! Mais vu le nombre de soldat il doit être puissant !"
"J'en sais rien, j'ai pas bien vu."
"Pfff ! C'était bien la peine que ça se passe devant chez toi alors !"
"Bah oui mais il y a cet homme qui a mit à terre tout les soldats en un clin d'œil qui a retenu mon attention. Et pourtant c'était pas ces troufions de gardes !"
"Quoiqu'il en soit faut vite filer prévenir les copains !"

Alice sourit. Ainsi cette personne n'était pas seule. Voilà qui pouvait être intéressant. Alors qu'il pressait le pas, il se rendit soudain compte d'une présence. Un vampire. Mais pas ce qu'il recherchait. Ce qu'il sentait était un vampire puissant et en pleine possession de ces moyens... Alice grimaça. Il ne s'attendait pas à ça. Il devait s'être trompé. Il n'avait pas de temps à perdre. Alors qu'il allait rebrousser chemin il sentie un deuxième présence. Très faible. Mais humaine. Enfin... presqu'humaine. Cela le perturba encore plus. Après un instant d'hésitation il se dirigea vers la source de sa confusion. Il se doutait que s'il l'avait repéré, l'autre vampire ne tarderait pas à en faire autant. Tout dépendrait de sa réaction.

Le quartier était désert, si bien qu'Alice n'eut aucun mal à trouver la source de ses interrogations. Sur une petite place se trouvait deux hommes, visiblement plutôt jeune.
Il n'eut alors plus de doute, voilà bien sa proie.

L'infirmière dut s'y reprendre à plusieures fois pour refermer les plaies béantes qui criblaient les épaules et les bras de Löwin. Elle ne disait rien, mais la peur la prit quand elle cassa plusieures de ses aiguilles sur la peau grise de l'elfe qui était d'une dureté inimaginable, malgré son toucher satiné. Tandis qu'elle tentait de son mieux de trouver une solution pour refermer ces plaies peu ordinaires, elle ne pouvait s'empécher de penser que sa patiente était une sorte de monstre, pour avoir survécu à de telles blessures et à un tel choc, car elle avait vraiment dû être maltraitée pour que sa peau puisse être ainsi amochée. Elle s'escrima encore un moment à vouloir recoudre les plaies, mais rien n'y fit. Elle prit alors à contrecoeur une potion qu'elle n'utilisait habituellement qu'en cas de blessures mortelles, mais la situation était pour le moins inhabituelle. Qui a déjà vu la peau de quelqu'un résister avec tant d'aplomb à des aiguilles chirurgicales ?
Elle décapsula donc une fiole au contenu bleuté, prévenant au passage sa patiente hors du commun

-" Attention, ça risque de piquer... "

Elle versa une goutte du liquide sur une des plaies, et au contact de la chair, le liquide devint rouge. Löwin laissa échapper un cri atroce, terrifiant, luttant pour ne pas tuer la guérisseuse. Celle-ci eut tout de même un mouvement de recul. Qui était donc cette patiente ? Elle était terrifiante... Mieux valait en finir au plus vite... Elle continua plaie par plaie, tandis que Löwin souffrait le calvaire. Quel était ce liquide qui s'insinuait en elle comme s'il avait une volonté propre ? Quelle était cette substance qui faisait fondre ses cellules, les forcant à se multiplier anormalement ? Elle n'avait jamais connu telle souffrance, et pourtant elle avait déjà croisé fers chauffés et autres poignards empoisonnés. Lorsque tout fut fini, Löwin, le souffle court d'avoir étouffé tant de cris, crut qu'elle allait s'évanouir. Elle résista malgré tout. Et là, sortant un autre tube, jaune cette fois, de sa poche, la guérisseuse pétrifiée, tremblante de peur, en versa le contenu dans la bouche de l'elfe maladive. Celle-ci avala difficilement le liquide brulant et se mit à hurler comme une possédée quand le liquide s'attaqua à ses os, les ressoudant, les déplacant. Elle cria ainsi, convulsa, pendant plusieurs secondes, faisant se lever d'un bond la guérisseuse qui sortit de la chambre collée contre le mur. Qu'avait-elle fait ? Quel était ce monstre qu'elle venait de soigner ?

Löwin, pantelante, repris son souffle quelques instants, quelques minutes. Elle sentait tout son dos, ses épaules et bras fondre littéralement sous la souffrance et sa jambe convulsait spasmodiquement. La douleur était telle que Löwin ne la ressentait même plus. Elle resta un moment allongée ainsi, fixant le vide, avant de laisser sa tête retomber sur le côté, dévoilant un visage aux yeux rouges écarquillés, ravagé par la souffrance, presque pareil aux visage des zombis de films d'horreur que nous connaissons. La tête semblait attachée à un corps désarticulé, et lorsqu'elle articula

-" Merci "

D'une voix d'un autre âge, elle finit d'achever l'infirmière ruisselante qui s'effondra sur le sol, vaincue par la terreur.

Löwin se laissa plusieurs minutes pour récupérer avant de se redresser, la tête lui tournant. Elle revêtit ses habits rafistolés avec soin par l'infirmière dévouée et s'effondra, le souffle court, sur son lit. Elle fixa le plafond délavé un moment, ses oreilles sifflantes, sa tête tournant. Elle resta ainsi immobile, encore trempée de sueur, sur les draps souillés de son sang, puis tourna la tête pour contempler les cicatrices sur ses bras. Celles-ci n'étaient pas blanches ou beiges, mais noires. D'un noir presque pur. Ces éclairs terrifiants, symboles de souffrance, zébraient ses bras et épaules jeunes, lui donnant encore davantage une apparence inquiétante, et sur sa joue, l'estafilade d'une lame d'un acier spécial, assez résistant pour la blesser, avait laissé une zébrure noire lui donnant un air de démonne. Elle haïssait cette peau. Elle se haïssait. Elle haïssait ce qu'elle était. Elle resta un moment à contempler l'horreur qu'elle était avant que ses oreilles effilées ne se mettent à frémir. Elle ouvrit les yeux grand. Un danger. Mauvais présage. Elle se leva, ignorant la douleur lancinante dans sa jambe, rassembla ses affaires et sortit en bondissant par la fenêtre, pour éviter de croiser d'éventuels soldats s'imiscant dans l'infirmerie à la suite de l'appel à l'aide de la guérisseuse.

Elle bondit par la fenêtre et se réceptionna sur ses pieds nus. Un vilain craquement dans sa jambe la fit grimacer, mais le produit douloureux, encore présent, se chargea de suturer les os brisés. Elle se redressa, sous les regards d'Allen et Avaran. Elle les ignora et balada son regard rouge sur la place. En la voyant arriver d'on ne sait où, la peau grise étrangement zébrée de noir, plusieurs passant prirent peur et prièrent dans leur tête. La sublime elfe à l'apparence de démonne n'en avait cure et continua de scruter la place, ses oreilles s'agitant en tous sens...

Avaran s'était adossé à la rembarde en bois à lquelle était attaché Galaad. Il scrutait attentivement l'horizon, mais personne n'osait plus faire un pas dans la rue. Le vampire sentit alors une aura puissante et néfaste qui s'approchait. Peu après, Löwin déboula de nulle part devant eux. Avaran plaqua sa main sur son visage avec exaspération. Il fallait l'attacher pour qu'elle se tienne tranquille ou quoi ? Cependant, elle semblait intact, et en un seul morceau, et cela le rassura. Il se concentra de nouveau sur l'aura étrange. Par réflxe, il se rapprocha d'Allen, se mettant en lui et cette ombre maléfique qui approchait. Avaran dégaina la dague à sa ceinture et fixa le coin de la rue. Une silhouette apparut alors. Un vampire. Grand, habillé classe, et avec une carrure plutôt imposante. Avaran se raidit, ses doigts s'agitant sur le manche de sa dague. Il attendit.

Alors qu'il venait de décider de s'approcher simplement, une jeune femme fit irruption. Au vu de son état, et de la réaction du vampire, elle devait être en rapport avec ce qu'il recherchait. Il hésita encore un instant lorsqu'il constata que son principal problème, à savoir le vampire inconnu, avait sortit une dague et s'était approché de sa proie.
Décidant de prêter attention à ces deux personnes, Alice avança jusqu'à eux, engagea la conversation d'un ton badin et poli, histoire de savoir dans quelle mesure ils se révéleraient être un obstacle.

"Je me présente, Sir A. Crew. Je suis un vampire de noble race venu ici pour accomplir un rituel immuable, a savoir, l'annihilation de descendant pouvant se révéler gênants à l'avenir.
A moins d'une erreur de ma part, ce qui me semble plus qu'improbable, ce garçon..."
Il désigna Allen d'un élégant signe de tête
"... se trouve être mon héritier direct, c'est à dire, mon fils. Cela est bien sur tout à fait involontaire et une totale erreur que je vais tacher de réparer immédiatement. Si vous voulez bien me laisser procéder je vous en serez gréé."

Accompagnant ces paroles d'un sourire agréable, il se dirigea tranquillement vers Allen, qui ne bougeait pas, se contentant de le fixer, comme stupéfait.

"Et bien jeune homme... Je crois que des présentations s'imposent. Je suis ton père."dit-il d'un ton chaleureux.

Il observa son étrange progéniture quelques instants. Il n'avait guère changé depuis la fois ou il l'avait croisé, une poignée de seconde, dans l'obscurité d'une maison de passe.
Il chercha vainement ses traits dans ceux du jeune homme, mais ne put déceler que la fragile beauté de sa mère. Défunte mère à ce qu'il avait entendu dire. Enfin, cela lui importait peu à la vérité.
En revanche, cela lui faisait presque peine de devoir tuer un garçon qui semblait à vrai dire, quelque peu limité.

HJ/ étant donné que j'ai la flemme de RP mes deux persos, pour l'instant, on va dire qu'Allen n'a aucune réaction ("pour le moment !")

Löwin observait la place, tous ses sens aux aguets, elle se recroquevilla, accroupie sur le sol, une main apposée devant elle, l'autre à sa ceinture, effleurant le paumeau familer de sa dague d'acier trempé. Elle sentait quelque chose approcher. Et là, il apparut. Les longues oreilles de Löwin se plaquèrent violemment contre son crâne et elle se recroquevilla encore plus, tous ses muscles contractés, prête à bondir, un étrange son à la limite des grognements des lions, terriblement réaliste, s'échappant de sa gorge. Elle planta ses yeux rouges sur l'inconnu qui semblait viser Avaran et attendit, contractée, tendue comme un arc, le bon moment pour éliminer cette aura génante. Dans cette position carnassière, avec le grognement d'avertissement et les zébrures lui assombrissant dorénavant les bras, on eut dit une véritable tigresse, une lionne prête à tout.

Lorsque l'inconnu s'approcha, elle frémit et se tourna en silence, en fluidité, le suivant du regard, ne le quittant pas un seul instant des yeux. Lorsque l'énergumène se présenta et déclina les raisons de sa présence, elle fut bien tenté de lui sauter au cou et de planter ses canines dans sa chair avant de lui transpercer l'estomac de sa lame et de continuer, plus loin, plus haut, et de remonter jusqu'à la trachée qu'elle arracherait de ses propres mains. A cette idée, un frisson de plaisir la traversa mais elle revint vite à la réalité. L'homme semblait cacher des intentions bien sombres. Il ne les cachait pas, d'ailleurs. Löwin se mit à se déplacer latéralement, autour de lui, à la manière d'un fauve et s'arrêta lorsqu'elle se trouva face à Avaran, de telle façon que lui, Allen et elle encadrent l'homme. Elle laissait échapper un grognement de plus en plus insistant, de plus en plus pressant, et au fur et à mesure que les secondes passaient, elle se tassait, s'applatissait, comme si elle devait bientôt devenir une véritable lionne...

Avaran resserra sa main autour de sa dague. Il laissa le vampire s'approcher et parler. Ses paroles furent tel un électro-choc. Avaran serra les dents, et se retint de sauter à la gorge de cet impertinent. Il recula pour se rapprocher d'Allen, se yeux argentés ne lâchant pas le vampire des yeux.

" Je n'ai rien à faire que vous soyez son père, son oncle, ou son grand-père ! Si vous osez toucher ne serait-ce qu'à un cheveu d'Allen, vous mourrez dans la seconde qui suit... "

La voix d'Avaran était glaciale. Pour sûr, il avait beau être associal, froid, et agressif, une seule personne échappait à cela - ou presque - et il la protègerait quoi qu'il advienne. Le jeune homme s'aperçut de l'attitude de Löwin, prête à lui donner un coup de main si la situation dégénérait.

Alice observa avec surprise la jeune femme. Le mot de monstre aurait mieux convenu. En effet, son attitude était ce qu'il y avait de plus sauvage. Il avait du mal à comprendre que l'on puisse s'oublier à ce point. Lorsqu'elle se plaça derrière lui, sans pour autant quitter son petit des yeux il lui adressa des mots qu'il espérait apaisants. En aucun cas il ne voulait de mal à personne.

"Voilà une réaction bien bestiale pour une aussi jolie jeune femme. Vous semblez souffrir beaucoup. Je pourrais peut-être vous apporter mon aide une fois que j'en aurais terminé avec ma proie... A vrai dire j'adore rendre service."

Et ce vampire qui osait proférer d'aussi hardies menaces à son encontre, il ne souhaitait pourtant pas non plus le fâcher.

"Quand à vous jeune homme... où plutôt vampire, vous vous serez sans doute aperçu de l'importance non négligeable de mon rang. Je vous serais donc reconnaissant de ne pas interférer dans mon action, même si vous tenez à ce petit être."

En prononçant ces mots il agrippa soudainement son fils, et, le soulevant de terre aussi facilement que s'il ne pesait rien, s'éloigna de plusieurs mètres. Il avait agit extrêmement rapidement, à présent renseigné sur la puissance de ses ennemis imprévus.
S'il avait eu le temps pour cela, il aurait soupiré, mais il se contenta de la faire mentalement, fuyant, sa proie sous le bras, ces "ennuis".
Il voulait trouver un endroit tranquille où il pourrait juger de la manière de mettre fin à la vie du jeune homme, de la manière la moins barbare qui soit, mais surtout pour ne plus avoir à recommencer.

Toutefois le manque de réaction de son fils l'étonnait. S'il il était véritablement l'héritier qu'il pensait, il aurait du se défendre. Hors, la seule résistance qu'il rencontrait était extérieure.
C'est alors qu'il remarqua que le jeune homme semblait mal en point.
Il bifurqua soudainement dans ce qui semblait être un maison en ruine.
Le posant sur le lit il vit que son fils tressaillait, les yeux fermés, comme en proie à une intense douleur intérieur.
Il fronça les sourcils. Puis, d'un geste assuré, bloqua les mouvements désordonné du jeune homme, le plaqua sur le dos, et remonta la chemise qu'il portait, dévoilant sa peau blanche, striée de plaque rougeâtre. Sur la droite de son torse se trouvait tatoué une discrète fleur d'Adonis. Alice resta un instant interdit puis, tout à fait contrairement à ces habitudes, laissa échapper un juron.
Cela changeait tout. Lâchant le chemise, il dénuda le cou du jeune homme, y trouvant un petit pendentif doré. Il l'arracha d'un geste rageur.
Il lui fallait maintenant prendre une décision.
Entendant un son, signe que ses compagnons le recherchait, il se décida. D'un geste net et précis, il appliqua sa main droite sur le tatouage précédemment découvert. Instantanément la chair semblait se dissoudre sous ses doigts, émettant une désagréable odeur de viande grillé.
Il la retira et regarda la jeune homme suant souffrir. Il le laisserait en vie. Mais ce ne serait surement pas la plus agréable pour lui. Priant d'avoir prit la bonne décision, il s'assit aux côté du jeune homme, qu'il endormit, pour lui épargner plus de souffrance, et attendit, bien décidé à expliquer ses gestes aux compagnons de son fils qui ne manqueraient pas de se présenter à lui sous peu.
Finalement la situation s'était révélée encore plus compliquée que prévue.

Allen n'avait pas réagit à la vue de l'inconnu prétendant être son père. D'une part, c'était tout à fait impossible. Son père était mort, et c'était lui-même qui l'avait tué. D'autre part, il se trouvait dans un état de confusion totale. Lorsque l'homme était apparu sous ses yeux, la moindre parcelle de son corps avait semblé prendre feu. La douleur était insupportable. Si bien qu'à l'instant où l'homme s'empara de lui il sombra dans une semi-conscience. Cette douleur qu'il ressentait à présent quasiment quotidiennement était multipliée par cent, par mille, mais il n'était même pas capable de s'en rendre compte, tout juste pouvait-il encore respirer.
Au bout d'un temps plus ou moins long, il sentit soudain une souffrance plus forte et violent que les autres, il avait l'impression d'exploser. Il voulut hurler mais se trouva de l'incapacité de seulement réagir.
Et puis soudain, il perdit totalement conscience.

HJ/ Euh... TT Tu crois sincérement qu'Avaran le laisserait se barrer comme ça sans rien faire Oo ? Parce que même s'il est rapide, le beau gosse sait se téléporter aussi je te rappelle x)
M'enfin c'est pas grave ...

Avaran sursauta quand le vampire saisit Allen et s'échappa rapidement. Il se tourna vers Löwin.

" Suis-moi si ça te chante ! "

Il disparut alors. Atterrissant dans la maison où il avait repéré l'aura d'Allen, il grimpa à l'étage en entendant du bruit. Lorsqu'il ouvrit violemment la porte d'un coup de pied, il découvrit Allen inconscient, allongé à plat ventre sur le lit, le bas de son dos rouge écarlate. Une vague de fureur l'envahit et d'un geste de la main, il se servit de son pouvoir pour propulser Mr Crew à l'autre bout de la pièce. Il réapparut en face de lui, l'attrappa par le col, et lui colla une droite. Un craquement désagréable retentit, mais Avaran n'y préta guère attention. Sa main pouvait finir en miettes, il s'en fichait.

" Il me semblait t'avoir prévenu, espèce d'enfoiré... "

Avaran dégaina sa dague et la glissa sous la gorge du vampire.

" Donne moi une seule bonne raison pour que je t'épargne... "

Löwin tiqua à la remarque du vampire. Elle était partagée entre l'envie d'en finir avec l'odieux vampire et le désir de prendre en compte sa remarque et se relever.

Cependant, lorsque le vampire du nom d'Alice s'enfut en emportant Allen sous le bras comme un vulgaire sac de patates, elle laissa échapper un sifflement désagréable. Quelques secondes plus tard, Avaran s'en allait à sa suite en l'invitant à le rejoindre. Elle maugréa et bondit souplement sur un toit assez proche, se redressa et se mit à courrir en silence sur les tuiles, se guidant à l'odorat et aux bruits. Elle finit par arriver devant une vieille bâtisse délabrée, et aux bruits, devina bien vite ce qui se tramait. Elle bondit par la fenêtre et atterit en silence, telle une ombre, dans le dos d'Alice et Avaran, non loin d'Allen. Le voyant inconscient, elle l'allongea, s'accroupissant près de lui et prenant son visage dans ses mains. Elle trouva un poul, et décida de l'emmener loin des deux fous furieux qui jouaient à la gué-guerre avant que cela ne dégénère. Elle prit donc Allen sur son dos, malgré les protestations de ses muscles endoloris, et sortit des ruines par le toit, de la même façon qu'elle était entrée, dans le même silence.

Elle espérait que les deux vampires ne s'entretueraient pas et continua à courrir, maudissant l'instant où elle avait eu l'idée de revenir à Woodan.

Alors qu'il avait simplement l'intention de s'expliquer, Alice eut le déplaisir de voir le vampire rencontré aux côtés de son fils quelques minutes plus tôt, les traits déformés par la fureur, abattre la porte d'un coup de pied. Avant qu'il ai eu le temps de dire quoi que ce soit une puissante force l'envoya contre le mur, ce qui était, en soit, une expérience relativement désagréable. Mais le jeune homme ne lui laissa pas le temps de se relever et se téléporta devant lui, le bloquant contre la paroi. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, le petit nabot chevelu eu le culot de le frapper violemment au visage, puis de le menacer d'un poignard.


" Donne moi une seule bonne raison pour que je t'épargne... "

Alice le considéra un instant d'un air songeur, puis, repoussant délicatement le couteau de sa gorge, il expliqua au jeune homme.

"Voilà une réaction bien excessive. Je ne pensais pas que mon fils pourrait avoir de tels amis...
Une bonne raison pour que vous ne me tuiez pas ? Et bien je n'ai finalement pas tué mon fils, premièrement.
Deuxièmement cela serait très irrespectueux (pour ne pas dire impoli), et pourrait être douloureux pour moi.
Et enfin, j'ai comme l'intime conviction que vous n'y parviendriez pas; l'on apprend pas au vieux singe à faire la grimace.
C'est donc pour toutes ces raisons que je vous demanderais d'éloigner de mon précieux cou cette chose ridicule et coupante, que vous cessiez de me tutoyer, nous ne sommes pas intimes à ce que je sache, et si nous avions plus de temps je vous demanderez des excuses en bonne et due forme pour la violence dont vous avez fait preuve à mon égard."

Il se remit debout, époussetant ses vêtements. Il aurait aussi pu reproché au jeune homme d'avoir abimé des soieries surement largement hors de ses moyens, mais il avait comme l'impression que le caractère de celui-ci ne lui permettrait pas de se dominer, et il devait reconnaitre que ce jeune vampire semblait relativement puissant.
Il regarda d'un air navré le lit vide où était déposé quelques instants plus tôt le corps inanimé de son fils.
A peine avait-il décidé de le garder en vie qu'il lui posait des problèmes.

"Une autre des raisons pour m'épargner est que je sais ce qui arrive à mon fils. Si cela vous intéresse..."

Puis il s'élança à la poursuite de la jeune femme qui avait osé enlever son garçon de cette manière (il n'était pas très bien placé pour faire ce genre de réflexion...). Il la retrouva rapidement, sautant agilement de toits en toits comme une tigresse.
Il n'eut aucun mal à la rejoindre, et parvenu à sa hauteur, se contenta de lui adresser la parole, sans tenter de lui reprendre sa progéniture.

"Je vous demanderais, charmante demoiselle, d'avoir la gentillesse de me remettre mon fils. Soyez assuré que je ne lui veux aucun mal. Cela peut paraitre étrange mais j'ai changé d'avis. Je serais ravi de vous expliquer le pourquoi du comment, mais si vous aviez l'obligeance de nous faire regagner le sol je vous en serais très reconnaissant, il se trouve que j'ai quelque peu le vertige."

Il était contraire à ses principes d'attaquer quelqu'un sans le prévenir, ou sans une bonne raison. Et de plus, cette jeune femme ne semblait pas au meilleur de sa forme, bien que forte, et il n'avait pas trop de doute sur le fait qu'elle accéderait à sa requête.

Löwin, qui, déjà bien amochée, n'avait pas l'habitude de porter un fardeau tandis qu'elle escaldait les toits, même si elle devait admettre qu'Allen n'était pas si lourd que ça, ne pouvait pas aller très vite. Elle dérapa même sur une tuile flottante et manqua de tomber cinq mètres plus bas. Elle continua à se déplacer ainsi dans les airs, hors d'atteinte et de vue des passants, espérant sincérement que le vampire dénommé Alice serait retenu par Avaran suffisament longtemps pour qu'elle puisse mettre le jeune inconscient en lieux surs. Elle bondit de toit en toit aussi souplement que son état le lui permettait durant 3 longues minutes, et au bout de celles-ci, son espoir disparut en fumée. Alice apparut près d'elle. Il n'avait pas mis longtemps à les rattrapper, et la faiblesse de Löwin n'excusait pas tout. Même si elle avait été en pleine possession de ses moyens, il était presque sûr que le vampire les aurait rattrapés.

Le front luisant de sueur, elle planta ses grands yeux rouges, presque innocents, joueurs, animés de cette lumière, cette étincelle de vie sauvage dans les yeux d'Alice et dit, tout sourire, malgré l'évidente difficulté de la situation

-" Oooh ! Mais c'est que vous en avez mis du temps ! J'ai bien crû que vous n'arriveriez jamais ! "

Elle lui adressa un clin d'oeil presque aguicheur, bien peu approprié, et continua à parler, son farouche regard toujours planté dans les yeux du vampire

-" Votre proposition est alléchante, mais vous comprendrez, j'ai d'autres chats à fouetter, bien plus intéressants que vous et vos petites embrouilles insignifiantes. Sur ce ! "

Elle bondit sur un toit assez éloigné, d'un bond spectaculaire, s'élevant de plusieurs mètres par rapport au toit précédent, espérant qu'Avaran aurait l'extrème obligeance de ramener très vite son cul.

HJ/ Il ramène son beau ptit cul tout de suite ne t'en fais pas 8D
Et Alice, pas de "nabot chevelu" pour Avaran pitié >< x)

Avaran hésita un moment et finit par s'écarter.

" Je n'ai pas l'habitude de faire des manières avec des gens qui s'en prennent à mes amis. "

Le jeune homme avait apprécié le coup de main de Löwin, et espéra qu'elle réussirait à assurer le coup avant qu'il la rejoigne. Chose qu'il eut à faire plus tôt que prévu, puisque le vampire disparut. Avaran soupira et le suivit. Il atterit en face de lui après avoir laissé Löwin s'écarter.

" Excusez-moi, Sir Crew, mais il me semble que vous êtes impoli à votre tour, nous étions en train de converser tous les deux, et vous m'avez abandonné sans préhavi. Je trouve ça très blessant ! "

Avaran venait de prendre une voix du noble caricaturé et se tenait avec les mains en l'air de façon très maniérée. ( comme la reine blanche dans Alice au pays des merveilles XD ) Il se téléporta aux côtés de Löwin et récupéra Allen sur son dos, en essayant de ne pas se casser la figure.

" Laisse-moi faire, tu vas rouvrir tes blessures. "

Il s'inclina légèrement face au vampire.

" Sur ce très cher, je vous serai gréé de repasser plus tard, et d'une façon moins rude. Dans ces conditions peut-être que j'accepterai d'entamer un dialogue avec vous. "

Il agita sa main devant lui pour appuyer sa révérence, saisit Löwin par la taille, et se téléporta avec elle et Allen dans la chambre d'une auberge proche. Il déposa le jeune homme sur le lit et s'assura qu'il allait bien, et désigna le fauteuil à l'elfe.

Alice fronça les sourcils à la réponse (et l'attitude) provocante de la jeune femme. Il n'avait pas vraiment l'habitude que l'on lui résiste.

Il se remis donc en marche à ses côtés, avec une aisance féline.

"Et bien mademoiselle, je ne vous ferais pas l'affront de vous demander si vous avez toute votre tête, mais puisque vous ne vous intéressez pas à nos "petites embrouilles", pourquoi vous amusez vous à sauter de toits en toits avec ce jeune homme sur le dos ? Car il n'est question que de lui dans ces embrouilles. Et puisque vous vous en fichez, je vous sommes de me le remettre. Peut-être considérez vous cela comme "petit" mais je trouve que la vie de mon fils est un enjeu suffisamment important pour que l'on s'en préoccupe."

C'est alors que le nabot... le charmant petit vampire aux beaux cheveux fit de nouveau son apparition. Avec une voix et une attitude caricaturale il s'adressa à lui de manière plus qu'effronté.

" Excusez-moi, Sir Crew, mais il me semble que vous êtes impoli à votre tour, nous étions en train de converser tous les deux, et vous m'avez abandonné sans préavis. Je trouve ça très blessant ! "

" Sur ce très cher, je vous serai gréé de repasser plus tard, et d'une façon moins rude. Dans ces conditions peut-être que j'accepterai d'entamer un dialogue avec vous. "

Alice ouvrit de grand yeux médusés devant tant de fautes de gouts et de langage, et regarda les jeunes gens disparaitre.
Il se prit le visage dans la main et poussa un long soupir.
Il y avait lui semblait-il, certaines chose que n'avait pas comprise ce jeune vampire vulgaire. Tout d'abord il n'était pas du tout partit sans "préavis", puisqu'il l'avait poliment enjoint à le suivre. Ensuite, son fils... enfin peu importait à présent.
C'est donc en maugréant qu'Alice redescendit au sol, et partit d'un pas tranquille vers une petite auberge sympathique qu'il avait repéré.
Après tout, puisque ce jeune homme tenait tant à se dépatouiller du cas difficile qu'était son fils, qu'il s'amuse. Au moins, Alice était sûr que sa progéniture ne lui poserait plus de problème. Il y avait très peu de risque qu'il survive, puisqu'il n'avait pas eut le temps de finir ses "soins".
Un nouveau problème se posait maintenant, mais retrouver l'auteur du sortilège qui avait été apposé sur son fils pouvait attendre qu'il se soit un petit peu détendu après de quelques charmantes demoiselles.


HJ/ c'est un autre style que la reine blanche pourtant XD
mais c'est vrai qu'il est vraiment de mauvaise foi cet Alice. Quel culot ! c'est pour ça que je l'aime ^^
et puis, Vava devrait être un peu plus poli, c'est pas une façon de parler à son beau-père bon dieu ! XD

Lorsque Löwin vit apparaitre Avaran à ses côtés, elle lui lanca un regard faussement vexé, mais on y voyait clairement danser son habituelle lueur joueuse, signe qu'elle avait reprit du poil de la bête

-" Vous êtes en retard ! "

Elle bougonna, et lorsqu'il lui arracha son précieux colis, prétextant que ses plaies allaient se rouvrir, elle désigna les cicatrices noires qui lui barraient les bras

-" Je crois pas non... Après ce que j'ai enduré pour les refermer, ma peau a intérêt à tenir ! "

Elle ne supportait pas qu'on la traite comme une faible et se retint de gifler Avaran en voyant à quel point il avait du mal à se mouvoir avec Allen sur le dos. Löwin en tira sa dose de fierté de la journée. Soudain, Avaran la prit par la taille sauvagement, sans rien dire, et elle laissa échapper un cri indigné. Elle résista à l'envie de lui planter ses "griffes" dans le bras et l'instant d'après, ils étaient dans une chambre. Löwin s'écarta vivement d'Avaran et le fusilla du regard avant de s'asseoir sur un fauteuil non loin. Elle s'étira longuement, comme pour réveiller des muscles endormis par la course

-" Et qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? "

HJ/ Elle est bien suceptible Löwin ce soir x)

Avaran soupira, faisant les cents pas dans la chambre.

" Je l'ignore. "

Il s'assit sur la lit et regarda Allen. D'un geste de la main, il écarta doucement une mèche rebelle du visage du jeune homme, et fronça les sourcils. Qu'est-ce que ce vampire lui avait fait ? Et que voulait-il lui faire ? Avaran ne laisserait pas cet inconnu s'en prendre à Allen sans rien faire.

" Bizarrement je sens que ce vampire est têtu et qu'il va nous retrouver. "

Il caressa la joue d'Allen et se tourna vers Löwin, sa voix se glaçant d'un coup.

" Et après tout ça serait bien, j'aurais quelques questions à lui poser... "

HJ/ Elle est comme ça à la bas x) Vous l'avez connu trop longtemps malade en fait xD

Löwin sourcilla en voyant Avaran faire les cents pas. Elle croisa les jambes et, prenant une lime à ongle sur la table de chevet non loin, commenca à tailler ses griffes avec soin. Elle dit alors en entendant Avaran s'énerver, plantant ses yeux farouches dans les siens

-" Eh oh ! On se calme monsieur-je-sauve-le-monde, ok ? Ce vampire, tu sais rien sur lui et tu ne connais même pas ses pouvoirs, alors tu vas arrêter de faire ton gamin capricieux et tu vas rester sagement ici à t'occuper de ton p'tit protégé. Vu comment tu t'emportes, il serait plus sage que ce soit moi qui aille lui parler. Histoire d'éviter un autre bain de sang inutile. Tu n'es pas d'accord ? "

Elle suspendit le lent mouvement de sa lime, plantant ses yeux rouges pleins d'assurance dans les siens.

Pendant ce temps Allen ne se réveille pas...

HJ/ j'aime les messages inutiles \o/

HJ/ Merci Allen XDDDD
HJJ/ Oui, bah si elle veut restée en bon terme avec l'associal vaudrait mieux qu'elle soit re-malade o/


Avaran se raidit et soupira.

" Je me fiche de ses pouvoirs ! Et j'irai lui parler s'il le faut..."

"... Sans l'attaquer " ajouta t'il.

Il se retourna vers Allen. Ce dernier, toujours inconscient tremblait légèrement, et de fines gouttes de sueur perlaient sur son visage et son torse. Avaran ramena le drap du lit sur lui, et le fixa avec anxiété. Le demi-vampire finit par se lever d'un bon, et mettre un grand coup de pied dans l'armoire d'à côté ( après s'être bousillé une main, il se fait le pied ce con /o/ ).

" FAIT CHIER !! "

Il retomba assis sur le lit et enfouit son visage dans ses mains. - Aïeuh - Il ignora la douleur de celle blessée. Il était furieux d'avoir laissé ce vampire mettre la main sur Allen, et furieux de ne pas savoir pourquoi ce dernier était dans un état inquiétant. Avaran était un des meilleurs assassins d'Endora, et il n'avait pas réussi à protéger la seule personne comptant pour lui. Il eut de nouveau l'envie de frapper quelque chose... Et s'il avait été maso - mais il refuse d'abîmer son beau corps 83 - il se serait surement frappé lui-même.

HJ/ Excuse moi mais elle est pas aussi insupportable que le tien hein ! x)

Löwin soupira aux paroles d'Avaran. Elle continua à se limer les ongles, les taillant de façon à ce qu'elles aient réellement la forme de griffe, même si elle le faisait inconsciemment, et dit toujours d'une voix neutre

-" Tu vois dans quel état tu te mets ? Sincérement, crois-moi, il vaut mieux que tu reste ici. Et puis si c'est un piège et qu'il en profite pour venir ici terminer son travail, il vaut mieux que ce soit toi qui le réceptionne, je doute que je fasse le poids dans mon état, et je n'ai aucune raison de risquer ma vie pour lui. "

Dit-elle en désignant Allen d'un mouvement de tête.

HJ/ Avaran ? Insupportable ? =O Non... si peu ... x)

Avaran ne répondit pas. Il n'avait pas envie de réfléchir sur le fait que Löwin est raison ou pas.

" Fais ce que tu veux ... " murmura t'il d'une voix terriblement neutre.

Toujours assis sur le lit, accoudé sur ses genoux, la tête dans ses mains, il réfléchissait. Est-ce qu'il fallait massacrer ce vampire tout de suite, ou lui laisser une chance de s'expliquer ? Il aurait volontier choisi la première version, mais l'état d'Allen le préocuppait, et il voulait savoir ce qu'il lui était arrivé. Avaran resta immobile.

Löwin soupira, reposa la lime et se redressa souplement.

-" Bon et bien, je vous laisse. "

Elle ne pouvait rien faire pour eux et ne supportait pas de rester immobile longtemps. Elle s'approcha donc de la fenêtre, et, une fois sur le bord de celle-ci, se retourna et dit à Avaran

-" Il s'en tirera. Ce n'est plus un gamin, ai un peu confiance en lui, pour une fois. "

Elle accompagna ses paroles d'un timide sourire et disparut. Elle se déplacait sur les toits pour éviter de se faire découvrir par les gardes. Elle marcha ainsi plusieurs minutes, dans le silence le plus total, jouant au funambule sur les crêtes des toits avec aisance et souplesse. Elle avait remis tous ses rubans-tueurs, ses poignards et armes cachées à leurs places respectives. Elle descendit même dans une boutique pour se racheter un haut en cuir moulant du même style que le précédant, découvrant la majorité de son ventre. Elle garda cependant la trame de l'ancien sous le nouveau, en attendant d'avoir assez de temps pour amménager dans le nouveau haut toutes les cachettes et plis dont elle se servait pour dissimuler un nombre incroyable de chose, dont personne n'aurait pu soupconner l'existence au vu de l'ajustement du haut.

Elle vagabonda ainsi quelques minutes, bondissant de toit en toit, et, s'asseyant sur un toit près de l'infirmerie, au-dessus de la place où ils avaient rencontré Alice, se mit à chantonner quelques vers d'un poème vampire assez sanglant, appris en camp, et attendit, attendit que le vampire pointe le bout de son noble nez.

Avaran soupira et Löwin disparut dehors. Il releva alors la tête et regarda Allen.

" Il s'en tirera... "

Avaran serra les dents.

" Rien n'est moins sûr pour l'instant Löwin. "

Le jeune homme se leva et marcha un moment dnas la chambre. Il alla ensuite dans la salle de bain et chercha de quoi panser sa main blessée. Alors qu'il entourait sa main d'un bange trouvé dans un des placards, lui d'habitude si impassible et si froid, avait envie de s'effondrer. Ce sentiment l'énervait au plus au point, car il était trop orgueilleux. Se laisser aller ne faisait pas partie de ses principes. Il attacha le bandage avec une épingle à nourrice se trouvant dans une de ses poches, arrangea sa queue de cheval et retourna auprès d'Allen. Il espérait que l'elfe fasse vite...

HJ/ Bon aller Löwin, je te file un coup de main. Mister Alice n'était pas censé ressortir, mais on va le faire se balader un peu, histoire de faire avancer un peu l'histoire =)
Vava devrait essayer d'embrasser Allen, pour voir si son deuxième prénom serait pas Cendrillon par hasard XD
ouais... bon, ok je sors


Alice paressait dans son hôtel, mais après s'être un peu reposé des quelques péripéties précédentes, il commença à s'ennuyer. C'est pour cette raison qu'il décida d'aller se promener un peu, histoire de voir s'il ne trouverait pas un peu de compagnie aux alentours.
Inconsciemment ses pas le ramenèrent dans le quartier où il avait retrouvé la trace de son fils.
Plutôt serein à présent il sortit une cigarette de sa poche et s'installa calmement au soleil, détaillant avec satisfaction l'architecture du bâtiment qui lui faisait face. Une façade de pierre blanche, aux ornements discrets dérivé du style baroque. La sensation des rayons du soleil de ce début de printemps sur sa peau était chaud et agréable...

HJ/ Sorry I didn't know it =/

Löwin resta un moment immobile sur le toit, à fredonner, quand elle écarquilla les yeux en voyant le chaarmant vampire de tout à l'heure. Elle sourit, ses yeux retrouvant leur lueur joueuse. Le vampire s'installa juste sous elle, et se mit à fumer. Elle se retint de rire et bondit souplement au sol, sous le nez d'Alice, avant de le saluer sommairement, un féroce sourire pendu aux lèvres

-" Bonjour monsieur. Je n'ai pas eu le temps de me présenter dans les règles tout à l'heure. Je me nomme Löwin, pour vous servir. "

Son farouche regard en disait long. Elle prenait plaisir à défier l'homme, même si elle ne s'en rendait pas forcément compte. Elle ajouta alors, ses yeux toujours aussi pétillants, sans faire attention aux regards suspicieux de quelques personnes trainant sur la place.

-" Je suis ici de la part de mon ami vampire, qui souhaiterait comprendre ce que vous avez fait à Allen. Cependant, c'est moi qui me dresse ici devant vous pour la simple et bonne raison qu'il ne pourrait, en vous voyant, éviter l'envie de vous égorger et de boire votre infâme sang. "

Elle accompagna ses paroles d'un regard carnassier. Elle dit alors en soupirant et en s'étirant souplement, comme le fauve dont elle portait le prénom

-" Vous comprendrez que vos affaires ne m'intéressent pas au plus haut point, donc je vous serait gré de me répondre rapidement... "