‘‘Damoiselle Illena, mon dieu, est-ce bien vous ?!’’

La concernée prit son air le plus pitoyable possible :

‘‘Dame Vianey, je vous en supplie aidez-moi, je n’en peux plus !’’

‘‘Tout ce que vous voudrez, mais mon dieu relevez-vous, ne restez pas ainsi devant la porte !! Je pensais ne jamais vous revoir ! Mon dieu mais où étiez-vous donc ?! Vous ressemblez à une mendiante !’’

Illena éclata en sanglots. Des larmes bien préparées qui eurent leur petit effet.

‘‘Je regrette tellement !! Si vous saviez, mais… mais j’avais si peur, il se mettra en colère, Dame Vianey, je ne savais pas vers qui me tourner, alors, quand je suis passée par là je…alors… je…’’

‘‘Je comprends, je comprends, mon dieu entrez maintenant, on va m’occuper de vous !’’

Illena se laissa tirer à l’intérieur du manoir.
Première partie réussie.

Un bain chaud et parfumé, une belle robe, une coiffure digne de ce nom… elle n’irait pas jusqu’à dire que cela lui avait manqué mais…
Illena sortit de la chambre.

‘‘Si mademoiselle veut bien me suivre.’’

Ah, ça aussi elle avait perdu l’habitude !
La jeune femme se laissa guider le long des couloirs jusqu’à la salle du souper.

‘‘Damoiselle Illena, vous voilà enfin ! Avez-vous tout ce dont vous avez besoin ? Venez donc vous installer pour manger, nous irons discuter dans le petit salon ensuite, et, mon dieu, vous m’expliquerez comment je puis vous aider…’’

Illena s’attabla et profita des délicieux mets qu’on lui proposait. Elle en profita pour peaufiner son histoire.
Lady Vianey vivait seule sur les terres de son mari, décédé quelques années plus tôt. Il était rare que dans ce cas, une femme ne se remarie pas, mais cela arrangeait bien la jeune femme en cet instant !

‘‘Je ne sais comment vous remercier, Lady Vianey, et je suis vraiment désolée du trouble que je vous apporte, vous avez du être surprise…’’

‘‘Mon dieu, point du tout voyons ! C’est un honneur et un plaisir de vous recevoir !’’

Illena eut un sourire en buvant une gorgée de vint rouge.




Quelques heures plus tard, les deux dames s’installaient dans les fauteuils du petit salon.

‘‘Lydie mon dieu, servez-nous donc rapidement le thé puis laissez nous.’’

‘‘Bien Madame.’’

Les tasses de porcelaine posées sur la petite table au centre de la pièce, la servante disparut.

‘‘Tout d’abord laissez-moi vous dire que justement, une réception est organisée ici même dans quelques jours, et votre père Lord Afkaren, en sera !’’

Surement s'était-elle empressée de l'organisée dès l'instant où elle l'avait reconnue sur son perron !
Illena prit un air inquiet :

‘‘Ma dame, je ne sais pas si… j’ai tellement honte, j’ai peur de…’’

‘‘Mon dieu, mais de quoi auriez-vous honte ?’’

Cette fois la jeune femme prit un air apeuré, reposant délicatement la tasse de ses doigts tremblants :

‘‘Mais ils… !! Ils m’ont emmenée, et je n’ai pas pu… Je n’ai rien su faire, j’avais tellement peur !! Lorsque j’ai réussi à m’enfuir, ils m’ont poursuivie, j’ai du me cacher, j’ai… Oh! ma dame ! Je suis tellement heureuse d’avoir quitté cet enfer à présent, grâce à vous !’’

Son hôte avait monté la main à ses lèvres, l’air horrifiée, les yeux écarquillés :

‘‘Mon dieu mon enfant, vous ont-ils… ?!!!’’

‘‘NON !!’’

Illena se mordit la lèvre, baissant ses yeux noisette d’un air gêné vers le sol :

‘‘Non, heureusement non… mais…’’

Il ne fallait pas qu’elle perde sa seule utilité pour son père ! Que deviendrait-elle si elle perdait même son honneur de femme, et ne pouvait plus être mariée ?! Non, de ce côté là, elle n'avait même pas besoin de mentir pour affirmer sa virginité préservée.

Elle releva son visage lorsque la main de dame Vianey se posa sur son bras :

‘‘Ne vous inquiétez point, demoiselle Illena, je serai avec vous, et je parlerai à votre père. N’ayez crainte, je suis certaine qu’il sera fou de joie de vous revoir… Mon dieu, il vous a cherchée tellement de temps, avec tant de force !! Nous avions presque tous perdu espoir…’’

Illena inclina la tête :

‘‘Merci, dame Vianey, merci du fond du coeur...’’

Illena ferma les yeux, tenta de maitriser les battements de son cœur. Elle avait peur. Une peur de petite fille. Son père n’était pas un dieu, mais surement le craignait-elle encore plus que ceux-ci…
Maudit soit ce maitre des poisons !
On frappa à la porte de la chambre, et la jeune femme sursauta avant d’aller ouvrir.

‘‘Madame et monsieur vous attendent, si vous voulez bien me suivre…’’

Illena prit une grande inspiration, et suivit la servante jusqu’au salon de réception. Salon était bien faible d’ailleurs pour nommer la somptueuse pièce. Petit salon, grand salon, salon de réception, salons privés, salons d’été et d’hiver… Illena ne savait dire si c’était une preuve d’un sens développé ou au contraire d’une absence totale d’imagination de la part des architectes !
Elle entra dans la salle la tête haute, et les invités présents se turent sur son passage. Elle vit Lady Vianey, et sut qu’il était à son côté.
Illena s’avança, et s’inclina devant son père sans un mot.
Une révérence digne d’un roi.
Maintenant la position, elle attendait le verdict. Oh ! certes, il ne pouvait pas la tuer ici-même ! Mais pourtant, Illena avait l’impression de sentir la lame de son sabre passer sur sa nuque offerte avec hésitation. Elle serra les dents pour les empêcher de trembler.
Enfin, une main lourde et dure se posa sur son épaule :

‘‘Relève-toi, ma fille.’’

Une voix sans émotion. Juste pour donner le change à ceux qui les observaient. Illena s’exécuta après une fraction de seconde d’hésitation. Et enfin, elle leva les yeux vers son visage.
Un an.
Un an qu’elle s’était enfuie. Il n’avait changé en rien. Et elle retrouvait les mêmes yeux froids et vides, que seule la colère faisait luire d’une étrange folie.

‘‘Bonsoir, père.’’

Elle fut soulagée de voir que sa voix ne tremblait pas. Puis elle rebaissa les yeux, et s’écarta de quelques pas. Les conversations reprirent, allant de bon train, les regards rivés sur la jeune femme qui n’en avait cure. Son père lui avait également repris une conversation, ne lui adressant plus un regard. Illena vit Lady Vianey lui faire un clin d’œil.
Retrouvailles, premier acte, terminé.
Pour l’instant.

Illena s’allongea sur le lit. Son lit. Dans sa chambre. Chez elle.
…
Le plafond n’avait pas changé.
Pourquoi aurait-il changé, après tout, puisque rien dans cette pièce depuis qu’elle l’avait quittée un an auparavant n’avait bougé ?!
Un an…
Comme c’était étrange, elle avait l’impression à la fois que c’était hier, et en même temps que cela faisait des siècles…

Quelques heures plus tôt, son père et elle, accompagné du fidèle majordome, étaient rentrés au manoir. Lord Afkaren avait poliment décliné l’invitation pour la nuit de Dame Vianey, en appelant pour cela à sa pauvre fille enfin de retour…
Dans la voiture, ils n’avaient pas échangé un seul mot, Illena supportant le lourd silence et le regard perçant de son père.
Elle avait vu la silhouette familière du domaine se découper par la fenêtre avec soulagement : elle n’était pas encore morte !

Puis, c’était le majordome qui l’avait guidée jusqu’à sa chambre. La jeune femme avait entendu, après les phrases de politesse habituelles, la clef tourner dans la serrure. Nul doute, un garde se tenait de l’autre côté… pour sa propre protection, bien entendu ! D’ailleurs, il lui était fortement conseillé de ne pas sortir !
Ordonné, en vérité.
Mais elle n’était pas encore morte. C’était donc qu’il hésitait encore. Maintenant, et jusqu’à ce qu’il ait pris sa décision, elle serait prisonnière de cette chambre, et de son père.

Une jolie cage dorée, pensa Illena en entendant le garde frapper avant d’ouvrir à sa domestique.

‘‘Damoiselle Illena ! Je suis si heureuse de vous savoir saine et sauve !’’

Illena eut un pauvre sourire :

‘‘Merci, Lise. Je suis heureuse de vous revoir également.’’

HJ/ pardon Isas !!!! TT-TT
Mais... tu meurs pour la bonne cause ! x)




La claque résonna dans la pièce. Illena tomba sur le sol, sonnée. Elle avait l’impression que sa mâchoire s’était décrochée. Un goût de sang dans sa bouche lui informa qu’elle s’était mordu la langue. Au dessus d’elle, son père la regardait de ses yeux glacés.
C’était la première fois qu’il la voyait depuis qu’il l’avait enfermée.
Il attendit sans bouger qu’elle se relève avec difficulté. Au bout d’un long et lourd silence, il demanda, cassant :

‘‘Pourquoi es-tu revenue ?’’

Voilà. Si la réponse lui plaisait, elle avait droit à un sursis. Sinon, elle mourrait le plus rapidement possible.

‘'REPONDS !!’’

‘'Parce que je… regrette d’être partie.’’

Un sourire mauvais étira les lèvres du Lord :

‘‘Des regrets, voyez-vous ça !’’

Cette fois, elle vit la claque venir, et serra les dents. Cela ne l’empêcha pas de tomber à nouveau sur le sol. Il l’avait frappée de l’autre côté cette fois… Peut être était-ce pour lui remettre la mâchoire en place ?
Lord Afkaren s’approcha de la jeune femme, s’accroupi près d’elle pour lui soulever le menton :

‘‘Mais, ne pensez vous pas qu’il est trop tard pour avoir des regrets, ma très chère fille ?’’

Quelques larmes qui n’étaient qu’à moitié forcées coulèrent sur les joues de la jeune femme. Tremblante, elle balbutia :

‘‘Je vous en supplie père, pardonnez-moi ! Je vous obéirai, j’accepterai n’importe quel mariage s’il le faut, je vous en supplie !!’’

Son père la détailla en silence. Pouvait-elle encore lui être utile ?

‘‘Personne ne t’a touchée ?’’

La jeune femme secoua la tête, incapable d’articuler une réponse : Non, personne.

‘‘Quelqu’un a-t-il découvert ton identité ?’’

Elle se crispa. Une fraction de seconde.
Une fraction de seconde de trop.

‘‘IL EST MORT !!!’’

Elle avait crié dans l’espoir de se protéger du nouveau coup. Le poing s’arrêta à quelques centimètres de son visage. Son père la perça de son regard. Il ne la croyait pas. Il avait raison.

‘‘Mort ?’’

Quelque chose, vite !

‘‘Il m’avait reconnue malgré mon déguisement… Un monstre l’a tué dans les marais.’’

Si Isas savait !
Son père se redressa, pensif.

‘‘Les marais… Qui était-ce ? N’a-t-il prévenu personne ?’’

‘’Pour semer les soldats, je suis passée par les marais. Je ne sais pas qui il était, mais je suis certaine que nous n’avons croisé personne entre le moment où il a appris qui j’étais, et celui où il est mort.’’

Le lord la regarda d’un air soupçonneux :

‘‘Et pendant ce temps, il ne t’a pas touchée ?...’’

‘‘Non.’’

Cette fois, il parut la croire. Illena sentit le soulagement l’envahir en le voyant s’écarter d’elle de quelques pas. Il la regarda encore de longues secondes, la jugeant de son regard. Puis il partit.
La clef tourna dans la serrure.
Et Illena éclata en sanglots.

HJ/ hop, quelques petits paragraphes pour rien ! x)




Lise n’était pas venue aujourd’hui. Surement son père lui avait-il fait passer des instructions… ou simplement congédiée. Illena était désolée pour cette femme. Mais quelle tête aurait fait la domestique en voyant le visage de la jeune femme ? Une de ses joues était gonflée, la deuxième pas moins bleue que la première, et sa lèvre était fendue… Impossible de faire passer cela pour une quelconque chute !

Non, dans le domaine, on disait que, ayant réussi à échapper à ses agresseurs, elle était revenue très affaiblie, et qu’elle était tombée malade. C’était pourquoi elle gardait le lit, et que son père très inquiet qu’on ne s’en prenne de nouveau à elle en ces moments de faiblesse ne laissait personne autre que lui-même et un guérisseur personnel entrer dans la chambre… Guérisseur qui ne passa jamais la porte, bien entendu !

Son père lui-même ne revint qu’une seule fois –surement pour savoir si sa figure serait présentable rapidement ou non- et elle s’en félicita. A vrai dire, il ne l’avait surement jamais autant vu en si peu de temps de toute sa vie ! Il ne s’était jamais préoccupé d’elle, et la petite fille qu’elle était ne l’apercevait souvent que de loin, ou pendant seulement quelques secondes. Sinon, il faisait passer ses messages par les domestiques. L’annonce de son mariage avec le crapaud avait déjà été une exception !

La jeune femme frissonna : il n’était surement pas le plus dangereux de tous les hommes, et pourtant, il était celui qu’elle craignait le plus. Face à lui, elle se retrouvait aussi impuissante qu’une petite fille…

Illena eut un sourire douloureux : elle était toujours vivante.
Il n’avait donc pas l’intention de la tuer.
Pas pour l’instant.

HJ/ bon voilà, ça commence à ramer... Il me faut une idée, et vite (non non ce n'est pas du tout ce qu'elle pense en dernier dans ce post x)) !! TT-TT




‘‘Vous semblez avoir parfaitement récupérer damoiselle ! Je suis soulagée de vous voir ainsi !’’

Illena répondit par un sourire. En réalité, son maquillage masquait les dernières traces sur son visage. Mais effectivement, c’était beaucoup mieux !

Un majordome lui avait annoncé au matin qu’elle serait attendue à la réception du soir. Et elle était ravie de pouvoir enfin quitter sa chambre (qui se composait tout de même, il faut le dire, de bien plus qu’une simple chambre) !

Le rôle de la petite fille modèle.
Personne, par politesse, ne lui posa de question sur sa disparition. Mais tous les regards étaient rivés sur elle. Illena reprit ses habitudes de discussions sans intérêt. Elle remarqua avec surprise des personnalités du clan de l’eau… Son père avait-il l’intention d’étendre son influence ? Une pensée lui traversa l’esprit : Voulait-il pour cela de la marier dans le clan de l’eau ?! Venant de lui, ça serait fort possible ! Et le connaissant, il ne trainerait pas plus que nécessaire dès qu’il aurait trouvé ce qu’il cherchait…
Il fallait qu’elle se dépêche.



Mais quelques semaines plus tard, elle n’avait toujours pas avancé dans quoi que ce soit. Les réceptions s’enchainaient, et son père restait invisible, occupé à ses affaires.
Petite fille modèle.
Sous peine de tout rater, la jeune femme n’osait chercher trop loin. Il se méfiait d’elle.

Il ne participait pas aux réceptions. Tous ses repas étaient goutés, passaient par le moins de mains possibles (c'est-à-dire le chef des cuisines puis son majordome), et il les prenait seul. Et lorsqu’il était vraiment tenu d’assister à un repas de convenances avec elle, il lui était impossible de faire quoique ce soit sans attirer aussitôt tous les regards vers elle !
La jeune femme soupira.
Deux mois.
Il fallait qu’elle trouve une solution, et vite !

HJ/ hip hip hip ? hourra pour moi !!! Il est mort ! paix à son âme, qui brulera pour toujours en enfer !! xD
non bon je suis contente d'en avoir fini avec ça ! x)





Illena vérifia que la petite fiole était toujours à sa place avant de la dissimuler à nouveau soigneusement. Nerveusement. Cela faisait maintenant plus d’un mois. Déjà. Elle comptait les jours avec une angoisse grandissante. Comment pouvait-elle faire ?! Comment pouvait-elle le tuer sans se faire prendre ?!
Illena hésita, avant de finalement reprendre la fiole pour la glisser dans un ourlet de sa robe. Personne ne la fouillerait après tout ! Et elle devait absolument saisir la première occasion qui s’offrait à elle !
La jeune femme s’obligea au calme : non, au contraire, il ne fallait pas qu’elle se précipite.



Deux jours plus tard, elle aperçut son père dans la bibliothèque. Illena se présenta devant lui, s’inclina :

‘‘Bonsoir père. Il est rare de vous voir ici…’’

Elle y venait régulièrement, presque tous les jours, et ne l’y croisait presque jamis.
Le Lord balaya ses paroles d’un geste agacé pour se replonger dans sa lecture. La jeune femme s’éloigna aussitôt, puis l’observa de loin en choisissant elle-même un livre.
Habituellement, son père se faisait porter les ouvrages dont il avait besoin directement dans ses appartements -et encore, c’était rare puisqu’il les faisait souvent lire par quelqu’un d’autre !

Le lendemain, il était là également.
Quelques jours plus tard elle avait repéré le livre qu’il lisait.
Elle ne comprenait toujours pas pourquoi il ne l’emportait pas avec lui, montrant pourtant clairement aux serviteurs qui passaient par là que leur présence était plus qu’indésirable ! Peut être ne pouvait-il le sortir de la bibliothèque pour une raison ou une autre ? Sa mère, une fois, lui avait dite que certains ouvrages étaient dangereux, et qu’elle ne devait surtout pas y toucher…
Elle continua de l’observer de loin, par hasard, quelques secondes par ci, un coup d’œil par là…
Et soudain son regard s’éclaira.
Ne pas toucher aux livres ? Cette fois serait une exception…



Illena laissa sortir la servante puis se dirigea vers le rayon. Là. Un épais livre à la couverture de cuir sombre. Pas de titre. Un alphabet qu’elle ne connaissait pas. Mais ce n’était pas plus mal : à tenir l’ouvrage dans ses mains, elle en avait déjà des frissons ! En aucun cas elle ne voulait savoir de quoi il était question…
La jeune femme regarda nerveusement autour d’elle, puis sortit la petite fiole. Inodore. Incolore. Elle était certaine qu’il n’avait aucun gout… mais extrêmement efficace. Rinji n’était-il pas le maitre des poisons après tout ?
Avec précaution, elle en imbiba le coin des pages du manuscrit. Quelques secondes plus tard, les pages ne présentaient aucune trace. Puis elle le replaça sur l’étagère. Au millimètre près.

Prenant un simple roman pour l’illusion, elle sortit de la bibliothèque et retourna dans sa chambre. Elle brula aussitôt le roman, se lava les mains plusieurs fois.
Mais le reste de la soirée, elle n’osa presque rien toucher.



Le lendemain, elle apprit par le majordome que son père était gravement malade.

Le surlendemain, qu’il était mort.

Empoisonnement. C’était ce que le médecin disait. Il l’avait reconnu, mais n’avait pu le sauver.
Illena hocha la tête, le regard dans le vague.
Voilà, il était mort.
Elle l’avait tué.
Il était mort.
Elle l’avait tué.
…

Seule héritière. C’était ce que le majordome disait. Responsable des finances en l’absence de son père, il était prêt à la soutenir et à gérer les affaires sous son ordre.
Illena hocha la tête, l’esprit embrumé.
Il était mort.
Elle l’avait tué.
Il était mort.
…

Condoléances. C’était ce que tout le monde disait. Un grand homme, qui laissait une pauvre fille seule et non mariée à la tête d’un des réseaux de commerce les plus important d’Endora une fille non mariée. Seule.
Illena hochait la tête, sans réellement écouter.
Il était mort.
Elle l’avait tué.
Il était mort.
…



Son père était mort.

HJ/ Niahahahahaha
Isas serait fier d'elle =)
Bon pas qu'elle l'ait fait parce qu'un autre abruti l'a forcé, mais bon ... \o/

Illena vivait comme un zombie. Paperasse, incinération, domaine, commerce, alliances,… ennemis. La jeune femme se trouvait maintenant à la tête de quelque chose qu’elle ne maitrisait pas. Emportée vers une direction inconnue par un cheval fou. Elle signait, souriait, saluait, s’habiller chaque matin de noir comme le voulait la convenance, mangeait, buvait, laissait les servantes s’occuper d’elle le soir venu,… et ne dormait plus.
Et le lendemain, elle était incapable de se rappeler ce qu’elle avait fait la veille. Elle abandonna rapidement tout aux mains du majordome. Surement en profiterait-il bien plus que raisonnable, mais Illena n’en avait que faire...
Qu’était-elle en train de faire ?
La seule chose dont elle se souvenait vraiment était d'être allée retirer le livre de l'étagère pour le bruler dans la cheminée de la bibliothèque. Une épaisse fumée noire en était sortie. Avant qu'elle ne se lave les mains pendants plusieurs minutes, comme si cela pouvait en même temps effacer sa mémoire...

La nouvelle de la mort de Lord Afkaren s’était vite propagée dans le clan, et peut-être même au-delà. Rinji l’avait-il déjà apprise ?
Rinji.
Il lui fallu de plusieurs jours pour que cette pensée atteigne enfin son cerveau en mode ‘automatique’ : Rinji.
Le poison.
Combien ?! Elle avait perdu le compte des jours !!
Illena sortit précipitamment de sa chambre, passa par le bureau prendre une bourse et laisser un message au majordome (‘Je pars plusieurs jours, je vous laisse vous occuper de tout jusqu’à mon retour.’ , signature), et descendit jusqu’au sous-sol. Là, elle récupéra un sac de voyage, une cape, quelques vivres. Puis elle se dirigea vers l’écurie, béni celui qui laissait trainer ses affaires dans la sellerie et prit un vieux pantalon, une chemise, un chapeau. Elle se changea dans un box.
Passant devant celui anciennement de Tan, Illena ralentit. Un autre étalon, bai, l’y avait remplacé.
Elle sortit.


Aquaris, c’est ce qu’il lui avait dit.
Elle devait faire vite, elle mettrait du temps, à pieds. Mais un cheval n’était pas assez discret. Parce qu’il ne faisait aucun doute que beaucoup à présent avaient à gagner de sa mort !

Traçant son chemin sinueux parmi les bois et les champs des plaines cultivées, Illena s’étonna de se sentir si soulagée de quitter le domaine.
Si seulement elle avait pu prendre son temps et en profiter !





HJ/ voilà, fin merdique, mais ça m'énervait de réfléchir ! ^^"
je poste à Aquaris maintenant x)
et au fait, plus ça va plus je veux que Illena et Isas se rencontrent à nouveau ! \o/
xD

HJ : Tu as vu le nom de la rose récemment, Illena? ^^

heu... non pourquoi ?
(c'est un film ou un livre non ? je connais juste le nom ^^")

HJ : C'est un film et un livre je crois, oui. C'est juste que je l'ai vu à la télé il y a quelques jours et ta technique pour tuer son père m'y a fait penser...

ah ? c'est parce que, la nourriture, ça allait être compliqué, alors j'ai cherché dans quelles situations qu'elqu'un pouvait mettre quelque chose dans sa bouche... bon voilà j'ai pensé à ça, après, peut être y avait-il plus facile mais bon xD

HJ/ Mouahahaha je trépigne aussi pour une nouvelle rencontre entre ces deux là ^^
On enchaine sur un autre rp Rinji-Illena là?
Histoire qu'il la soigne avant qu'elle ne meurt ? =P

Elle t'attend déjà à aquaris ! >P

J'ai vu \o/
Je suis entrain de le rp d'ailleurs =P