Féline écouta avec indifférence le petit discours de Wijze. Mais à ses dernières paroles elle se figea, la colère montant en elle. Elle bondit sur le chat qui s'éloignait, toutes griffes dehors. Ils roulèrent un petit moment et elle finit par finir, ses griffes sous la gorge de l'étranger. Ses yeux lançaient des éclairs.

" Ne t'avise plus jamais de dire ça, ou je te tuerai comme j'ai tué mon père, cracha t'elle et elle enchaîna encore plus froidement, tu ne sais rien de moi, ni de ce que j'ai vécu, alors ne me compare plus jamais à mon père. Quant à ma mère, si c'était elle qui t'envoyait, elle ne t'aurait jamais permis de dire ça !! "

Elle recula, toujours fusillant Wijze du regard.

" Ne m'adresse plus jamais la parole, et sache que je n'ai pas besoin de toi pour retrouver ma mère. "

Féline fit demi-tour, furieuse des paroles du centaure.

HJ/ Peace and Love mon ami xD

HJ/ mon enfant, je peux passer au dessus de tout cela x)

Wijze regarda Féline lui sauter dessus. Il la laissa faire, n'essayant aucunement de se dégager. Lorsqu'il sentit le poids du corps de féline se retirer, il bondit lestement sur ses pattes dans un signe gracieux. Il plongea son regard sur le poil du fauve. Il avait vraiment l'air déçu.

#Aquira, il y a nombre de choses que tu ignore et en les refusant ainsi tu resteras ignorante à jamais. Apprends à accepter la réalité telle qu'elle est, qu'elle te plaise ou non. Quant à ce que j'ai dit, sache que je le pense, et que ta mère, jamais, ne m'aurait empéché de le faire. D'ailleurs, elle ne l'a pas fait. Crois moi, même si cela la génait, elle ne serait pas intervenue. Et à sa place tu aurais fait de même. Personne ne peut contredire ses parents, ses grands parents, ou ses arrières grands-parents. Et sache que j'ai moi-même éduqué des générations entières de centaures, dont ta mère. Je me réjouissais de te rencontrer mais j'ai été bien déçu. Tu n'es qu'une copie ratée de tes parents. Tu n'es absolument pas digne d'eux.....ni de l'éducation que ta mère voulait que je t'offre. Tu sembles fière de porter ta moitié centaure aux yeus de tous mais sache ceci: Tu ne seras jamais un centaure, quoi que tu fasses. Tu ne mérites pas le clan de la terre.#

Il laissa un temps et ajouta

#Quant à ma sois-disante ignorance de ce que tu vis, sache que je le sais mieux que quiquonque, et même mieux que toi. Je connais ton passé, ton présent, ton avenir. Et je regrette que tu ai tué ton père. Il aurait pu t'enseigner la maitrise de ton côté sirène car crois moi, JAMAIS je ne t'enseignerais la maitrise de tes pouvoirs de centaure. Tu ne sais pas ce que tu rates...#


Il disparut et la laissa pantoise au milieu de la cour...

HJ/ euh, tu aurais pu me consulter pour le coup du grand père parce que c'était pas trop prévu au programme ^^ mais bon c'est pas grave

Féline retournà vers son frêre et Salina, ignorant les paroles de Wijze qu'elle trouvait pathétiques, et dénuées de sens pour quelqu'un qui connaîtrait son histoire.

# Mon vrai grand-père n'aurait jamais dit ça étant donné tout ce que mon père à fait à ma mère. Cet espèce d'être étrange raconte vraiment n'importe quoi et il croit que ça va m'affecter. Comme si j'allais changer ma façon d'être juste parce qu'il me le dit ... #

Kinaï, qui était en grande conversation avec Salina s'arrêta quand il vit sa soeur.

" Ca va mieux ? "
" Non. "
" Qui a t'il ? "
" Rien, laisse tomber, juste des mecs bizarres qui se promènent par ici "

Kinaï ne chercha pas plus loin. Il se tourna vers Salina.

" Ca te dirait de nous accompagner pour retrouver notre soeur ? "

Féline ne répondit rien, car Salina pouvait les aider. Elle repensa alors à Rayth et se demanda où il pouvait être à ce moment. La nuit tombait. Féline proposa d'aller dormir à " L'auberge de la feuille d'or " et tout les trois partirent donc là-bas.

HJ/ voila j'ai arrangé, ça devrais être mieux non ??? moi aussi ça m'arrange de toute façon qu'il soit pas son grand père
Au fait, Féline est pas très conciliante ^^"

Wijze réapparut dans la forêt, profondément affecté.

# Jamais plus je ne mettrais les pieds dans cette ville, Soya, tu m'entends ? Je ne ferais plus aucun effort envers ta fille. Peut-être porte-t'elle fièrement sa partie centaure mais elle n'es sera jamais un... Tu t'es trompé, les cités dorées ne se redresseront pas, et surement pas si leur seul espoir est... cette fillette. Le peuple des centaures n'a plus sa place dans ce monde Soya. Nous sommes un peuple déchu, oublié, et ce n'est pas ainsi que nous nous releveront. Et sache que si tu penses que pour sauver notre peuple il faut se mélanger avec d'autres...Sache que la si renommée pureté des centaures n'aura plus lieu d'être et moi-même je ferais en sorte de disparaitre... Et tu sais ce que cela voudra dire...#

Il soupira. Il eut un regard désemparé puis dit

" Si tu insistes, je testerais le garçon, mais j'avais espéré que malgré le peu de temps que tu as passé avec eux, tu aurais laissé plus de trace de ton éducation dans leur coeur. Tu sais que ce que je vais faire me répugne alors ne te plains pas si je n'y réussis pas..."

Le chat qu'il était se redressa et disparut dans un tourbillon de feuilles. Il réapparut sous une forme d'humain. Un humain à la peau pâle et aux longs cheveux bleux. Ses oreilles légèrement pointues et ses dents légèrement en pointe étaient les seuls témoins de son appartenance au peuple des centaures. Il avait réussi à masquer ses yeux sans pupilles en yeux gris pâles aux pupilles presque translucides mais tout de même grisâtres. Il disparut

Il réapparut près de Woodan, le tourbillon de feuille qui en résultat emmela des feuilles dans sa chevelure soyeuse. Il n'y fit pas attention. Il s'adossa à la barrière de la cité des feuilles et regarda d'un air innocent les trois jeunes gens qui discutaient.

Féline avait réveillé son frêre tôt, et celuic-ci avait été surpris que sa soeur désire partir avant que Salina soit réveillée.

" Mais ... "
" Shuut !! "

Féline écrivit un mot à Salina, lui disant qu'ils devaient se presser, et que si elle désirait les rejoindre elle n'aurait qu'à les contacter par pensée. Le frêre et la soeur descendirent les escaliers de l'auberge et sortirent. Le soleil teintait le ciel de jolies couleurs orangées et rosées. Kinaï jeta quelques regards en arrière, visiblement frustré de partir comme un voleur, mais Féline ne semblait pas perturbée. Elle alla dans une des écuries et donna quelques pièces à un des palfreniers pour deux chevaux. Elle avança de box en box, et son regard s'attarda sur un magnifique étalon noir, fin et puissant, au regard doux. Le grand cheval à la longue crinière lisse posa son regard sur Féline et commença à gratter le sol en soufflant. Le palfrenier s'approcha timidement.

" Ma...Mademoiselle, je...je vous conseille un au...autre cheval. Celui-ci a un passé qui le rend très difficile et ... "

Féline fit un signe de la main au jeune homme pour qu'il se taise. Elle était captivé par le regard de l'étalon. Quand sa main se posa sur son chanfrein il frémit. Doucement elle ouvrit la porte du box, et saisit un licol et une longe qu'elle lui mit. Il la suivt doucement à l'extérieur, mais elle le sentit se tendre quand il passa à côté du palfrenier, terrosisé et impressionné, et à côté de son frêre. Celui-ci opta pour un bel étalon alezan crins lavés, ayant deux hautes balzanes sur les postérieurs telles deux chaussettes. Une fois dehors avec son cheval il demanda à Féline de tenir sa monture et courut acheter des brides et des selles. Il revint et tous deux purent seller leurs chevaux. Mais quand Féline s'approcha avec le filet, son cheval se câbra en henissant. Elle l'accrocha alors à la selle, et laissa le licol comme remplacement.

" Comment tu compts appeler ton cheval ?" lui demanda son frêre, un fois en selle.
" Il a déja un nom... Geist "
" Ah ... et ça veut dire quoi ? "
" Esprit {en allemand} "

Kinaï resta silencieux tendit qu'ils sortirent de la cité.

" Moi le mien, c'est Getti {chaussette en Italien} "

Wijze appercut les deux jeunes gens sortir en hâte de l'écurie avec deux chevaux, dont un particulièrement beau. Il les vit se diriger vers la porte et se dit

# Et bien...me transformer en humain n'aura pas été très utile...#

Il prit la forme d'un faucon au plumage d'un noir étrange et aux rémiges argentées. Son bec bleu marbré de fines veines d'argent contrastait magnifiquement avec son plumage et ses yeux d'un blanc profond attestait de son origine. Il avait à la patte un pendentif en forme de croissant de lune.

Il s'éleva en silence dans les airs, les domptant comme de vulgaires animaux de compagnie et se posa sur la croupe du cheval alezan qui tressaillit faiblement à son contact.

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Wijze leva les yeux au ciel et regarda le Soleil finir sa course. Le crépuscule commencait à se faire sentir....

#C'est l'heure...#

Il disparut dans une bourrasque de feuilles...il était 17h59...

Féline pesta en voyant des petits flocons tomber du ciel.

" C'est pas vrai ça !! Qui a inventé l'hivers bon-sang !? "

Son frère sourit, amusé. Sa soeur avait mauvais caractère mais cela la rendait très attachante. L'étalon de Féline stoppa et leva la tête vers le ciel, et ouvrit de grands yeux à la vue des flocons, comme s'il n'en avais jamais vu de sa vie. Quand un tomba sur son nez il s'ébroua. Féline le regarda avec surprise.

" Et ben coco, tu vas pas me dire que tu n'as jamais vu de la neige de ta vie. "

Comme s'il avait compris ses paroles, l'étalon tourna la tête vers la jeune guerrière une expression de tristesse se lut dans son regard. Féline comprit.

" Il faudra que tu m'expliques tout ça un jour " murmura t'elle en repartant.

Son frère regardait la carte, et d'après ce qu'il pouvait lire il fit remarquer à Féline qu'ils se rapprochaient de la forêt. Elle sourit.

Wijze réapparut peu après et d'un vol gracieux, slalomant entre les flocons et retourna sur la croupe du cheval de Kinaï. Il entendit Féline parler à son étalon et Wijze, le trouvant étrange, virevolta en un battements d'aîles vers lui. Le cheval ouvrit des yeux farouches à la vue de cette créature inconnue mais Wijze lui envoya une vague d'apaisement par la pensée.Il voleta quelques instants sous la neige contrastant magnifiquement avec son pelage noir. Il posa ses serres d'argent sur une branche à proximité du cheval et plongea son regard laiteux dans les yeux sombres du cheval. Ses yeux perçants s'illuminèrent et il fouilla les tréfonds de l'âme de l'étalon, ce qui le fit frémir.

#Je vois...#

Wijze laissa les jeunes gens passer puis s'élanca à leur suite.