HJ/ Voila 11 pages word =s.
Je suis désolée ^^’. Vous êtes pas obligé de lire hein XD. Enfin je voudrais juste qu'on me réponde en fait. Ça me ferait plaisir
Depuis quelques temps déjà Ewanaë marchait à allure lente au milieu de nulle part. Elle espérait que cela brouillerait les pistes et que l’Organisation aurait un mal fou à les retrouver, mais elle savait intérieurement que ce genre d’espoir était inutile et complètement futile.
Si Elle désirait les voir. Si Elle désirait les convoquer. Alors quoiqu’ils fassent ils seraient retrouvés…
La marche était silencieuse, chacun étant perdu dans ses réflexions et attentif à ce qui les entourait. Et puis, quand on côtoie une même personne toute la journée et tous les jours depuis plusieurs années. Il est absolument impossible de toujours alimenter une conversation digne de ce nom.
Il cheminait donc doucement entre les arbres et l’herbes tendre sous leurs pieds, leurs blessures trop récentes pour leur permettre autre chose que ce genre de fantaisie.
Soudainement le couple s’arrêta, nez au vent.
Argawaen poussa un grognement léger mais menaçant.
Ewa fronça les sourcils, posa sa main sur la garde de son katana et interpela le vide :
- Qui que vous soyez sortez ! Vous êtes déjà repéré.
Elle avait compté. Ils étaient une dizaine.
Ces deniers s’exécutèrent. Les silhouettes encapuchonnées dans de sombre capes sortir de derrière les arbres et autres diverses cachettes. La vampire se crispa mais n’en laissa rien paraître :
- Que voulez vous ? Demanda-t-elle froidement aux membres de l’Organisation qui l’encerclaient.
L’un d’eux s’approcha un peu plus tout en restant à distance respectable :
- Nous venons sur ordres. IL exige que vous nous suiviez au siège. Les blessures que vous avez reçu mettront trop de temps à guérir si nous laissons le temps opérer de lui-même. Ewa haussa un sourcil. Tout cela devenait compliqué :
- Alors cela risque de prendre du temps. Argawaen et moi ne pouvons voler où marcher à un rythme trop élevé.La capuche secoua doucement la tête :
- Nous venons si nombreux non dans le but de vérifier l’allure à laquelle vous vous dirigez vers le temple mais pour vous y téléporter.Arf. Ewanaë détestait cette idée de s’en remettre totalement aux mains de parfait inconnus. Qui lui disait qu’il ne la ferait pas atterrir en plein milieu d’un volcan en fusion ou qu’il ne la balancerait pas du haut d’une falaise pour qu’eux-mêmes fuient le rapidement possible par la suite afin d’échapper à la chute mortelle ?
- Prouvez-moi que vous êtes réellement de l’Organisation. Répliqua-t-elle.
Si je suis satisfaite de vos preuves je vous suivrais, mais dans le cas contraire…je vous tuerais.Ses paroles furent alors accompagnées d’un grondement menaçant de la part du dragon. Elle vit nettement les ombres s’agiter. Mais celle qui semblait à leur tête ne frémit pas.
Elle se contenta de glisser une main sous son manteau. La vampire se mit instantanément en position de combat. La silhouette stoppa son mouvement, puis le reprit à une allure plus lente.
Il connaissait la vampire, de nom, et savait qu’il devait traiter avec prudence.
Dans l’Organisation Ewa avait sa réputation. Redoutable, efficace, mais ô combien méfiante.
Pour preuve, Ewanaë suivait attentivement des yeux ce qu’il faisait tout en gardant son attention sur ceux alentours.
Aucune faiblesse dans sa posture malgré la gravité de ses blessures.
La main ressortit avec une boule de cristal en son centre.
Boule de cristal ? Pas simplement.
Le symbole de son emprisonnement y était gravé. Elle porta inconsciemment la main à son bas ventre. L’épée entourée d’un dragon…
Elle reconnaissait ce petit bijou.
Seuls les membres de l’Organisation pouvaient l’obtenir. Ils étaient tellement rares… Sa main quitta la garde de son arme :
- C’est bon je vous suis. Dit-elle à contre cœur.
L’ombre s’inclina légèrement puis s’approcha. Les autres suivirent le mouvement. Le leader tendit sa main. Ewa posa la sienne dedans. Les autres silhouettes se postèrent à côté du dragon menaçant et le touchèrent. Il grogna fortement, renâcla. Mais n’en mordit aucun :
-Allons-y.Une fraction de seconde (de stress pour la vampire) plus tard ils se retrouvèrent… dans l’une des « écuries » du palais. A la différence des pistes elles n’étaient pas ouvertes sur le ciel. Pour quoi faire après tout ? Elles devaient accueillir les montures pour plusieurs jours. Toutes les ombres relâchèrent les couples meurtriers. Ils tenaient à la vie mine de rien.
Toutes ? Apparemment non.
Un avait laissé sa main sur les écailles du dragon noir.
Il était subjugué par sa puissance, sa noblesse, la force imposante qu’il dégageait.
Impressionné par Argawaen.
Tout simplement.
Enfin il avait beau être sous le charme ce n’était pas le cas de la sombre bête. Les spectateurs n’eurent même pas le temps de bouger.
Un grognement menaçant, profond et furtif.
L’homme n’eut pas le temps de crier.
Il ne fit que voir une énorme tête noire aux crocs immenses, immaculés se diriger vers lui.
Ses camarades se mirent à crier et s’enfuir à toute vitesse. Par la même occasion ils cherchaient à éviter les morceaux de chairs et les bouts de bras et de jambes qui volaient autour du dragon prit de folie qui secouait l’ex-homme comme un chien avec une savate.
Tiens.
Cette fois-ci c’était la tête qui avait volé… :
- Argawaen. Suffit ! Ewanaë, impassible, immobile, comment avait-elle fait pour éviter tout le sang qui avait giclé en tout sens alors qu’elle était si près ?
Qui sait ?
Elle ne faisait pas partie de l’élite pour rien.
Le dragon enragé que rien ne semblait pouvoir arrêter se stoppa immédiatement. Regarda sa maîtresse puis après un grognement vexé avala le reste de sa victime en faisait joyeusement croqué les os.
Ewa resta sans émotions. A la place elle se retourna vers l’ombre :
- D’autres ordres vous ont-ils été donnés ?- Celui de L’attendre. La vampire retint une grimace. Déjà elle entendait SES pas qui approchaient.
L’obscurité se dévoila peu à peu, laissant doucement apparaître un homme aux cheveux de neige.
Le leader… Il sourit :
- Bonjour ma chère Ewanaë. J’ai cru comprendre dans ton dernier message que tu te portais mal…Il la jaugea du regard quand elle s’inclina:
- Cela ne semble pas être faux.La vampire resta muette. Que dire d’autre de toute façon ?
- Nous allons en premier lieu régler les affaires les plus urgentes. Un signe.
Des apparitions.
Des mages noirs.
Ewa leva un sourcil puis se retourna vers le leader. S’inclinant une nouvelle fois elle prit la parole :
- Excusez-moi mais nous avons déjà subi de nombreuses interventions de nature magique pour panser nos blessures.Il balaya sa remarque d’un geste de la main :
- La magie blanche ne résout rien. Laisse toi simplement faire. Allez-y.Les silhouettes réagir immédiatement à l’injonction :
- Ça risque d’être quelque peu douloureux. La prévint ironiquement le leader en souriant d’un air assez mauvais.
Le dragon ne bougea pas.
La vampire ne frémit pas.
Les hommes s’approchèrent et posèrent leurs mains glacés sur les blessures commençant tout juste à se refermer.
Le couple était tendu comme un arc.
Une lumière noire comme la nuit jaillit brusquement de celle-ci et s’enfoncèrent avec vigueur dans les cicatrices. Comme si ces dernières avaient subitement pris vie et dévoraient cette infamie.
Cette fois-ci la jeune femme ne pu retenir un cri de douleur et se cambra violemment.
Argawaen eut la même réaction.
Leur vision se troubla.
Les corps s’effondrèrent.
La vampire se réveilla une douleur sourde fichée dans le ventre et… dans toutes les blessures qu’elle avait reçut lors de son dernier combat.
Elle grimaça. Cela n’avait rien d’agréable. Mais il lui fallait savoir où elle se trouvait.
En premier lieu elle analysa la pièce avec son odorat. Etait présente : l’odeur du leader, celle d’un homme qu’elle avait pu identifier comme un médecin et quelques autres personnes dont elle ignorait tout.
Puis elle se concentra sur le son. Dans la chambre, personne. Mais il lui semblait distinguer le souffle et la présence d’un individu derrière la porte qu’elle devinait.
Elle se redressa sur son séant.
Non, la douleur était trop forte, elle se rallongea.
Si l’Organisation avait voulu la tuer il l’aurait fait depuis longtemps. Visiblement on avait d’autres projets pour elle…
Elle sombra de nouveau.
-…SI LONGTEMPS !Une voix.
Une voix coléreuse l’avait tiré de son sommeil :
- Je suis profondément désolé monseigneur. Les blessures qu’elle portait étaient bien plus graves que nous l’avions imaginé.Elle tourna la tête vers leur provenance.
Le leader la remarqua enfin :
- C’est pas trop tôt ! S’exclama-t-il en se fichant éperdument de sa lancinante qui résonnait désagréablement dans la tête de la jeune femme.
Il se tourna vivement vers elle. Voyant son état peu reluisant il entama :
- Je veux te voir demain aux premières heures.Et sans plus d’explication il bifurqua vers la sortie à grand pas.
Ewanaë se contenta de soupirer et reposa sa tête sur l’oreiller moelleux. Tiens ? Fallait-elle qu’elle soit au bord de la mort pour bénéficier d’un bon traitement au sein de l’Organisation ?
Elle referma les yeux. Profitant d’un repos qui, elle s’en doutait, ne durerait pas bien longtemps…
La vampire dormit bien cette nuit là, quoiqu’un peu stressé. Elle ignorait ce qui allait l’attendre plus tard.
Le lendemain, à l’aube, Ewanaë se leva.
Doucement tout d’abord. Elle se méfiait de ses blessures, mais…elle ne les sentait plus.
Surprise elle releva ses vêtement, regarda son ventre, ses bras, ses jambes. Tout était lisse, sans accro, sans imperfection. Elle avait retrouvé son corps initial.
Alors c’était ça…
La vampire avait compris qu’ils avaient utilisé la magie noire sûr elle. Elle venait d’en saisir le sens…
Elle se leva.
Testa un à un ses membres et leur réponses…
Parfait !
C’est comme si elle n’avait jamais été blessé.
Douloureux sur le coup…mais efficace.
Elle fit quelque pas.
Sourit.
Qu’il était agréable de pouvoir de nouveau marcher normalement.
C’est donc avec une grâce et une légèreté surprenante qu’elle quitta la chambre. Elle donnait l’impression de voler, comme si effleurer le sol n’était pas digne d’elle.
Et en la voyant, c’est bien ce que l’on pourrait penser.
Mais elle n’en avait cure.
Elle avait un rendez vous qui n’était pas pour lui plaire.
Ewa ne chercha pas à contacter le dragon. Elle préférait éviter les risques que l’on découvre qu’ils pouvaient communiquer par la pensée. Lorsqu’ils étaient porches l’un de l’autre ils se le permettaient car ils étaient capables de protéger de façon sûre leurs conversation, et encore ils l’évitaient. Aussi ne s’étonna-t-elle pas non plus qu’Argawaen ne cherche pas à la joindre.
Elle marcha. Non, pardon, survola les couloirs divers et sombres éclairés uniquement par les torches enflammées. N’oublions pas que nous sommes au cœur d’une montagne.
Elle finit alors par la voir, la lumière du jour. Enfin lumière, c’est vite dit. Disons plutôt un point éclairci naturellement au bout du couloir. L’air frais et tendre qui en découlait le prouvait aussi.
Ewanaë sortit, aspirant l’air goulument.
L’air.
Le vent.
La liberté.
La joie.
Aïla.
…
La vampire secoua la tête. Aucune faiblesse n’était admise. Si le leader apprenait qu’elle avait un nouveau moyen de pression, nul doute qu’il s’en servirait.
L’aube avait beau être à peine levée, les membres de l’Organisation étaient, pour la plupart, déjà debout.
Pour preuve, non loin de là deux hommes se tenaient dos à elle et regardaient une sorte de croix face à eux. Intriguée elle s’approcha.
Vision d’horreur.
Elle s’était avancée silencieusement derrière ces hommes. Ils ne l’avaient pas remarqué, et pourtant elle ne l’avait pas fait spécialement exprès. Ewanaë n’était pas une élite pour rien.
Cependant tout du long elle avait gardé les yeux rivés sur la mince silhouette d’un garçon d’à peine cinq ans.
Un poignard planté dans la gorge :
- … ‘tait bon élément. Disait l’un des hommes.
Normalement pour ce genre de bêtises et pour des futurs petits prodiges comme lui les sentences sont, certes, dures, mais on essai de les économiser.Il soupira. Durant tout ce temps Ewa avait pu lire les traces du sang, celle du garçon, qui ornaient le panneau enfoncé dans son corps avec des …clous.
« L’amitié n’apporte que calamité. »
C’était peu, mais suffisamment explicite. Ce gamin avait aidé l’uns de ses camarades et la mort en avait été le prix :
- Ce Ewënn fait vraiment faire tourner la tête au leader. Je n’ai jamais vu quelqu’un lui résister aussi longtemps.Ewanaë eut un mouvement de surprise.
Ewënn. Le Ewënn ?
Elle en avait vaguement entendu parler. Un homme qui rendait fou de rage son maître par cette façon quasi insolente qu’il avait de mettre en déroute chaque membre venus le tuer.
La vampire n’avait jamais reçut d’ordre à son propos, mais un jour cela arriverait peut être.
Une dernière fois elle regarda l’enfant.
Cet homme causait bien des dommages en tout cas.
Elle fit volte face.
Les autres ne l’avaient toujours pas remarqué…
Elle mit peu de temps à parcourir le chemin jusqu’à la salle où l’attendait le leader. Elle ne le connaissait que trop…
Un coup discret :
- Entre.Silencieuse et soumise la vampire obéit. Comme à son habitude elle posa un genou au sol et baissa la tête. Attendant.
L’homme aux cheveux de neige la jaugea un instant :
- La magie semble avoir été efficace. Sache qu’il en est de même pour ta monture.Ewa inclina la tête. Elle n’avait toujours pas le droit de parler :
- J’imagine que tu te poses des questions sur ta mission précédente…Ton message était suffisamment explicite.Silence :
- Sache que celui qui t’a attaqué n’est pas un traître. Il avait l’ordre de protéger celui que tu as tué.La vampire fronça les sourcils. Elle ne comprenait plus. Pourquoi l’Organisation se contredisait-elle elle-même ? IL sourit :
-
Je crois que je peux t’expliquer pour cette fois. Ta parano nous est très utile malgré tout, alors je ne tiens pas à ce que tu la perdes. Sache que ta victime requérait nos services depuis longtemps, pour sa protection et d’autres choses, tu as d’ailleurs dû servir ses intérêts il me semble… Dans tout les cas nous lui avions autorisé la protection d’un de nos élites, enfin…vendu serait plus juste. Mais en cours de route nous avons découvert des éléments qui ne nous ont pas plût et nous t’avons envoyé.Ses yeux semblaient dans le vague lorsqu’il parlait. Ewa devina sans peine que « l’élément » en question n’était autre que Sevan. Il retourna subitement sur terre :
- Je t’avouerais que certains n’étaient pas d’accord. Mais je pars du principe que les faibles ne méritent pas de vivre. Tu as fait tes preuves en survivants. Lui n’y a pas survécut. Il était donc faible… Bien que j’ai crû comprendre que tu avais bénéficié d’une quelconque aide extérieure…La vampire se crispa. Séyen… :
- Enfin la chance fait partie des aptitudes appréciées. Je ne t’en tiendrais pas rigueur pour cette fois. Mais méfies-toi, il y a quelque temps des hommes qui prennaient trop confiance en eux. Comment s’appelaient-ils déjà ?Il fit mine de réfléchir :
- Hum…Ezir…Jan…et Sezon. Ils ont voulu faire les fier. Ils ont commencé à devenir drôlement bavards durant leur mission. Je les ai envoyé se charger d’un certain dénommé Avaran. Oui il me semble que c’est son nom. Je crois que nous sommes enfin débarrassés de ces boulets. Avaran peut se révéler partaique de temps en temps…Menace à peine voilé pour la jeune femme. Toutefois, une fois encore, elle garda le silence. Le leader reprit alors sur un ton normal :
- Bien ! Dans tout les cas puisque tu es guérie tu vas reprendre tes missions. On va changer de d’habitude. Tu te chargeras de protéger un « ami » de l’Organisation. Il nous a rendu de nombreux et grands services. Je compte donc sur toi pour le servir de tout ton être. Comme tu le fais si bien avec moi…De nouveau elle se tendit. Le sous entendu était, là aussi, compréhensible :
- Bien évidemment s’il t’ordonne de me tuer n’en fais rien et préviens moi immédiatement.La vampire hocha la tête en un assentissement inutile :
- Voila le détail ici. Tu peux disposer.L’ordre écrit sur le papier traditionnellement noir tomba lentement devant ses yeux. Elle s’en empara et quitta la salle à reculons. Se retournant au tout dernier moment.
Ce ne fut qu’une fois à la lumière du jour qu’elle prit le temps de lire. Rien de plus que le nom : Ighlaf, et le lieu de rendez-vous.
Avec un soupir elle gela le papier et le fit exploser en milliard de petits morceaux.
Il lui fallait maintenant retrouver Argawaen.
Ce ne fut pas compliqué à trouver. Il lui suffisait d’aller en contre sens des visages effrayés puis de suivre les grognements rageurs qui s’élevaient non loin.
Le dragon était réveiller, et fidèle à lui-même.
La vampire sourit.
Leurs retrouvailles furent courtes.
Ils n’y avaient nul besoin d’effusion et nul besoin de s’attarder. Autant dire que tous le monde fut heureux de voir le couple quitter « l’écurie » et s’envoler avec grâce dans le ciel.
Le vent glissait à nouveau dans les cheveux d’or de la jeune femme, le vent fouettait à nouveau le corps musculeux du dragon.
Aucun des deux n’était libre de leurs mouvements. Mais quelle sensation de liberté ils avaient là.
Le ciel ne leur opposait aucune limite, aucun obstacle.
L’air trembla.
Un rugissement s’éleva.
Signé, le contentement d’Argawaen heureux de pouvoir voler.
Nouveau sourire.
La main d’Ewa effleura le cou de son compagnon. Elle aussi préférait, et de loin, n’avoir aucune blessure.
Le couple vola plusieurs heures avant d’atteindre leur destination. Le but consistant uniquement à servir de garde du corps à l’homme désigné. Pour qu’une élite soit détaché il devait être ou très en danger, ou très important pour l’Organisation…
Elle débarqua sans grand fracas, où plutôt le voulu-t-elle. Parce que l’arrivé d’un immense dragon noir au plein milieu d’une foule peut provoquer quelques émois…
Argawaen ne se priva donc pas de s’imposer avec classe et fierté.
Il aimait impressionner.
Retrouvant son masque d’impassibilité mais rigolant intérieurement, la vampire descendit et déclina son identité :
- Mormegil, l’épée noire. Je viens me mettre au service d’Ighlaf sur ordre de l’Organisation!Le silence se fit. Puis, une petite silhouette eut le courage de se détacher du groupe et de la guider jusqu’à une vaste et luxueuse tente.
Le groupe où elle avait atterrit était une troupe nomade. L’homme qu’elle devait protéger était le dirigeant de cette compagnie. Une compagnie aux allures forte innocentes, mais porteuse de nombreux maux. Trafique en tout genre : prostituées, esclaves, drogues, contre façon, magie noire… et plein d’autre.
Ce n’est pas pour rien que le leader appréciait cet homme. Discret, mais terriblement efficace.
Ewanaë se présenta à lui de la même manière qu’elle le faisait avec son maître.
L’homme se leva et regarda la femme qui se présentait devant lui.
- IL m’avait dit que tu étais belle.Ighlaf s’approcha et saisit une mèche de ses cheveux entre ses doigts. :
- Il ne m’avait pas mentit… Reprit-il un humant son odeur.
J’ai hâte…Ewanaë se raidit bien qu’elle n’en montra rien. Il se redressa :
- Tu peux disposer. On te montrera qui fait partie de la troupe afin que tu repères les éventuels intrus et que tu saches qui est dans la confidence de nos activités. Une fois que cela sera fait je te garderais au possible près de moi.
La vampire se leva, s’inclina et s’éclipsa.
On lui fit effectivement parcourir toute la caravane de long en large en lui donnant nom et renseignement voulu.
Quelques heures plus tard Ewanaë pouvait quasiment affirmer que le lieu où elle se trouvait ne lui dissimulait plus aucun secret.
Les jours s’étiraient donc inlassablement. Au levé du jour elle était la tueuse professionnelle dont tout le monde s’écartaient de son chemin de peur de vérifier la couleur de son sabre. Le soir elle devenait la poupée-jouet de son pseudo-maître…
Ils rencontrèrent bien peu de monde sur leur chemin, mais cela n’avait guère d’importance, ils étaient bien assez nombreux pour se satisfaire de leur propre présence. De plus leur objectif était la ville.
Firewall.
Le jour de leur arrivée ne passa pas inaperçu. Non seulement car nombreuses avaient été les publicités orales, mais aussi parce qu’une troupe telle que la leur ne possédait pas un effectif suffisamment bas pour être invisible.
Bariolés de couleur, joueur de musique, jongleur, cracheur de feu.
C’est ce que l’on pourrait appeler une entrée en fanfare.
La foule les regardait passé le sourire aux lèvres, les enfants des étoiles dans les yeux.
Plus haut, beaucoup plus haut.
Un oiseau.
Non.
Un dragon.
Un dragon imposant d’une couleur de nuit.
Une silhouette encapuchonnée dans un long manteau noir se tenait dessus, accroupie.
Ewanaë surveillait les environs depuis les airs.
Effectivement un animal qui cherchait à croquer tout ce qui bouge ne faisait pas forcément une bonne impression et n’incitait pas à s’approcher…
Elle les observa donc cabrioler pendant toute la durée du trajet puis installer leur campement. Les représentations démarreraient le soir même.
Argawaen descendit un peu pour permettre à Ewa d’atterrir. Lui resterai dans les airs.
Un filet d’eau entrava le cou du dragon et la main de la vampire.
Elle sauta dans le vide et agrandis ce lien aqueux jusqu’à être séparé de lui par environ une vingtaine de mètres. Elle était séparée des bâtiments les plus élevés par une dizaine de pas.
Au bout de quelques secondes elle rompit l’attache et arriva souplement sur un toit. Très vite elle couru et sauta de nouveau au sol dans une ruelle non fréquentées.
Elle allait rejoindre le groupe au plus vite.
Déjà les badauds s’attroupaient pour voir ce qui les attendrait lorsque le soir serait tombé. Ils admiraient donc les artistes et Ewa se mêlait à eux.
Elle ne jouait pas au parfait petit chien en public. Ils s’étaient mis d’accords avec Ighlaf, cela ferait bien trop suspect. Un dirigeant d’une troupe qui n’avait rien à se reprocher n’avait pas besoin de garde…
Ainsi, bien qu’elle ne soit pas dans la tente avec lui à recevoir divers cadeaux de bienvenu par des membres de hautes noblesses qui souhaitaient, ou s’approprier ses spectacles pendant un temps, ou se faire bien voir par le peuple en finançant leur déplacement pour que ceux-ci puissent profiter plus souvent de ce genre de distraction. Elle restait tout de même extrêmement près de lui.
Elle feintait seulement de s’intéresser aux jongleurs à ses côtés. Car n’oublions pas qu’il n’y avait pas que des nobles qui désiraient le voir. Ou du moins des nobles sans reproches…
Pour une personne sur entrainé comme elle, elle ne trouvait rien d’extraordinaire à savoir envoyer valser dans les airs des lames chauffées à blanc sans la moindre difficulté.
Mais nombreuses étaient les personnes environnantes qui ne pensaient pas la même chose. Distraitemment elle observait ces inconnus. Y avait-il des tueurs parmis la foule?