ça m'aide pas, je suis toujours bloquée au même endroit ! xD
des suggestions ? comment se defend-t-il ? comment justifie-t-il sa présence dans leur chambre ? Aucun d'eux n'est blessé physiquement, prouver l'attaque va être difficile... Aïla ne sait pas mentir, ou alors ça se voit comme le nez au milieu de la figure...
ou alors on se débarasse de lui avec un accident ? (oh mince, je me suis trop approché de la fenetre, et je tombe à cause d'un coup de vent ! xD) c'est con comme fin ! ^^"...
ah, 2 min ! si Aïla est en danger, le vent peut intervenir !
heu...
à court, à toi x)

Ben... de toute façon va falloir trouver un truc pour qu'Elendë achève seto vu qu'il en a fait la promesse, bah je reprends la suite demain si tu veux. La j'ai pas le temps, je dois partir ^^

Il faut l’avouer, bien que le cri effroyable qui avait retenti dans la chambre annonçait un triste spectacle. Les arrivants ne s’attendirent certainement pas à voir le duo en pleine santé, face à un individu prostré à leurs pieds, secoués de tremblements incontrôlés.
Et quelle ne furent pas leur surprise lorsque le masque tomba et révéla le visage du noble sieur Teso.
Impossible !

-Qu’est-ce que … ?

Elendë se contenta de regarder l’individu au sol :

-Nous ne sommes coupable que de nous avoir défendu. Vous avez sous les yeux un homme aussi connu sous le nom de Seto Yome.

Cette fois-ci l'incrédulité fut de vive voix:

-Impossible !

La réponse avait fusée, nette, tranchante.
On ne voulait pas croire les dires d’une personne accusant de multiples meurtres, quelqu’un qu’on avait côtoyé de longues journées durant sans rien percevoir :

-Monseigneur, levez-vous s’il vous plait…Dites-nous ce qui s’est passé.

Des hommes se tendirent alors vers lui et le saisirent par les épaules pour le mettre sur ses pieds. L’écume aux lèvres, il se laissa faire tandis que des yeux fous roulaient dans ses orbites et qu’un flot de paroles incompréhensibles jaillissait de sa bouche.
Puis son regard se posa sur ceux qui le tenaient et soudain il poussa un hurlement strident. Reprenant dans sa main le couteau avec lequel il avait menacé Aïla, il se jeta sans vergogne sur le premier venu.
Il n’y avait plus de seigneur Teso, il n’y avait plus que l’assassin Seto.
La petite lame d’acier interrompit finalement sa course et glissa au sol en un doux tintement, quelques centimètres seulement avant d’atteindre une gorge fraiche.
Le katana à doubles lames s’était allégrement planté au travers de la gorge du meurtrier pour le forcer à l’immobilité.
Le corps tombant lentement au sol dans un silence assourdissant, des cris de terreur résonnèrent, alors que d’autres hommes se précipitaient sur Elendë pour le désarmer et le clouer au sol.
Il avait prouvé ses talents de guerriers, il avait nettement démontré qu’il était capable de se débarrasser d’eux sans effort.
Pourtant il les laissa lui arracher l’arme des mains, il les laissa le mettre à terre sans résistance, et ne se rebella pas plus lorsqu’on lui maintint solidement la tête sur le dallage froid de la chambre.
Un bras passé dans le dos, il entendit distinctement une voix lui ordonner l’immobilité et lui assurer la prison alors qu’un individu fut porté volontaire pour aller chercher la « police » :

-La demoiselle qui m’accompagne n’est pour rien dans cette histoire. Se contenta de répliquer calmement l’elfe.

-Ferme-là et attends la garde. Ils ne vont pas tarder à répliquer et vu ce que tu viens de faire…

Elendë accepta la menace sans ciller. De toute façon il avait fait ce qu’il devait faire. S’en prendre plein la figure pour avoir empêcher un homme de créer de nouveaux esprits en perdition lui allait très bien.
N’était-ce pas là, la raison de sa présence en ce monde ?


HJ/ Un peu plus inspirée? ^^"

HJ/ waaaa ! pas mal du tout, j'aime ! \o/




"Impossible !"

Aïla regarda avec surprise la personne qui venait de crier ce mot : Impossible ? Pourquoi ? Ce mot, qui lui semblait déjà iréel, lui semblait dans cette situation complètement incompréhensible ! Et pas seulement parce qu'elle connaissait elle aussi la vérité, mais tout simplement parce qu'il n'est jamais possible de connaitre totalement quelqu'un.

Un cri, un mouvement, un regard, une lame. Le corps de Seto Yome s'effondra sur le sol. Mort ? Elendë se laissa attraper sans résister. Aïla semblait observer, sans savoir que faire. Pourquoi voulaient-ils arrêter Elendë ?

"La demoiselle qui m’accompagne n’est pour rien dans cette histoire."

"Ferme-là et attends la garde. Ils ne vont pas tarder à répliquer et vu ce que tu viens de faire…"

Cette fois, la jeune femme fronça les sourcils :

"En quoi ne suis-je pas concernée par cette histoire ? J'ai été menacée deux fois par cet homme, Elendë m'a secourue cette nuit comme il vient de vous sauver la vie !"

Elle avait planté son regard vert dans celui de l'homme visé quelques instants plutôt par l'assassin. La femme accrochée à son bras -son épouse ?- serra son étreinte.

"Je suis de plus aussi persuadée qu'Elendë, c'est à dire certaine, que cet homme était Seto Yome. Vous aurait-il trompés au point que vous croyiez cela impossible ?"

Un murmure outré lui répondit : Elle venait clairement, même si elle ne s'en rendait pas vraiment compte, de les insulter d'imbéciles, non ? Et d'autant plus puisqu'ils niaient la vérité !
La femme qu'elle avait remarquée juste un peu plus tôt releva alors le visage et dit d'une voix hésitante :

"Peut être devrions-nous reconsidérer..."

"Enfin, dame Carène, vous n'êtes pas réveillée ! Il vient de tuer Sieur Teso sous nos yeux !"

"Je lui doit la vie de mon mari !"

"Cet homme joue avec les esprits, peut être même était-ce lui la cause de cela !"

Aïla s'était approchée de l'homme qui maintenait Elendë sur le sol :

"Ne pouvez-vous le libérer ?"

C'est Céleste qui intervint alors :

"Laissez-le se lever, vous voyez bien qu'ils n'ont pas l'intention de fuir..."

Elle croisa le regard d'Aïla. Son regard était aussi opaque qu'un mur de brique. Impossible de savoir ce qu'elle pensait. Dans celui vert et clair de la jeune femme passa seulement un éclair de reconnaissance. Non, ils n'avaient pas l'intention de partir comme ça... Il devait bien y avoir un moyen de leur faire entendre raison !
Aïla lança toutefois un regard perplexe à l'elfe :

"Pourquoi ne dis-tu rien ?"





HJ/ oui je sais elle le tutoie à nouveau, mais je n'y peux rien, je ne vois pas autre chose xD

HJ/ =P Tant mieux^^ Et puis le tutoiement gênes pas, j’ai juste des perso bizarre qui vouvoies toujours les gens XD

La tension qui s’exerçait sur lui se relâcha aussi doucement qu’à contre cœur.
Se relevant lentement en jetant un regard neutre à ceux qui l’avait immobilisé, il se tourna néanmoins vers Aïla lorsque cette dernière lui parla, il haussa les épaules :

-A quoi bon ? Quoique je dise ils ne me croiront pas et je n’ai d’autres arguments pour ma défense que d’affirmer que cet individu était Seto Yome. Les faits parlent pour moi…

Il jeta un bref coup d’œil à la chambre et à l’homme, désormais inerte, étendu au sol :

-…Il s’est invité dans notre chambre à une heure où chacun est plongé dans le sommeil, une tenue qui ne nous permet pas d’affirmer qu’il voulait se faire remarquer et une arme à la main. Qui plus est ce n'est pas à eux de me juger, mais à la garde du royaume.

La simple évocation de la scène, pourtant au préalable destinée à la jeune femme, eut de quoi faire réfléchir certains individus présents. Or cela l’elfe le remarqua bien :

-Mais sachez que je ne joue pas avec les âmes. Il est vrai que je les vois, que je peux les fouiller au risque de transformer les personnes comme cela s’est passé pour sieur Teso. Mais en aucun cas je ne suis en mesure de contrôler leurs actes. Tout du moins n’ai-je jamais essayé. Je me consacre aux esprits, ce que les hommes encore en vie font de la leur ne me concerne pas…et si chercher à réduire le nombre d’âme vagabonde me conduit en prison… et bien soit.

Visiblement Elendë semblait très peu soucieux de ce qu’il pouvait advenir de lui.


HJ/ Mais quel glandu ^^'
Au pire Ewënn se propose d'une petite intervention pour régler tout ça si tu n'as pas d'idée =P

HJ/ peut être que ça serait pas une mauvaise idée... ^^"
parce qu'avec Aïla... elle est un peu trop naïve aussi, sur les bords xD



Aïla pencha la tête sur le côté sans répondre. Evidement il avait raison.

"Mais je n'ai pas envie que tu passe ta vie en prison pour des morts !"

Franc, et direct, on pouvait lire son inquiétude dans ses yeux brillants. Les personnes présentes la regardèrent avec un drole d'air : C'était qui cette fille exactement ? Elle semblait avoir oublié où elle se trouver, et ceux qui les entouraient.

Enfin, ils furent interrompus par l'arrivée de trois gardes armés dans la pièce, guidés par celui qui était allé les chercher :

"Bon, que c'est-il passé ici ?"




HJ/ désolée TT-TT

-Des morts destinés à passer l’éternité dans le désespoir jeune dame. Répondit l’elfe en ignorant superbement l’entrée des gardes.

Mais ce ne fut pas le cas de ceux qui les retenaient là et ils expliquèrent :

-Cet homme. Dirent-ils en désignant Elendë. A tué le seigneur Teso en prétendant qu’il était l’assassin recherché depuis de long mois : Seto Yome.

Les soldats jetèrent un regard sceptique au cadavre et à l’elfe :

-Ça fait une découverte un peu rapide pour une arrivée aussi récente, monsieur…

-Elendë Mahal. Répondit l’interrogé impassible.

-Oh. L’exorciste.

-Je ne suis pas exorciste. Rectifia vainement l’elfe.

-Et la demoiselle ?

Elendë tourna son regard vers elle, il avait pourtant son prénom sur la bout de langue ! Ne trouvant toutefois pas de réponse adéquate il garda le silence :

-Je vois… On va vous emmenez tous les deux alors. Ce n’est ni l’endroit ni le moment pour un interrogatoire en règle.

Les soldats les amenèrent dehors, prenant soin d’emporter avec eux les affaires des captifs et rejoignirent les deux autres gardes qui les attendaient dehors. Les escortant ainsi vers les geôles de la ville. Quelques ordres furent donnés et certains membres du groupe furent désignés pour enquêter plus en profondeur chez le meurtrier et sur le lieu du meurtre.

HJ/ Désolée plus trop d’idée pour enchainer ^^’

"Des morts destinés à passer l’éternité dans le désespoir jeune dame."

Aïla fut décontenancée par la réponse. Elle savait, elle avait elle-même été témoin de la colère, des esprits perdus.

"C'est vrai mais..."

Les soldats l'interrompirent. Aïla les salua d'un bonsoir sincère qui les prit un peu au dépourvu. Elle répéta son nom, autant pour les gardes que pour Elendë, puis se tut de nouveau.
Au moment de les emmener, on les attrapa par le bras pour les faire sortir. La jeune femme surprise sursauta et se dégagea d'un mouvement rapide, un éclair de peur passant dans ses yeux. Le garde aussitôt sortit son arme et se mit en garde. Aïla reprit ses esprit :

"Ah... Je suis désolée, mais ne vous inquiétez pas, je vous suis..."

Elle lui adressa un sourire rassurant et devant son air complètement détendu l'homme haussa les sourcils avant de ranger son épée. Il n'essaya pas de la toucher de nouveau, mais garda un oeil attentif sur sa prisonnière comme ils les guidaient à l'extérieur.

On peut dire qu'un groupe de trois gardes au pas rythmé par le bruit des armes à leur ceinture, accompagnés d'un elfe à l'air distrait et d'une jeune femme à la démarche aérienne qui observe les étoiles en avançant ne passe pas vraiment inapperçu, même en pleine nuit. Deux autres hommes d'armes, qui les avaient rejoint plus tôt, étaient restés au manoir.
Eux arrivèrent de longues minutes plus tard au poste.


"Nous avons rencontré une colère dans la forêt des âmes, des esprits des victimes de Seto Yome. Nous avons donc décidé de le recherché, sommes arrivés à Aquaris. Nous avons aidé dame Céleste qui était agressée dans la rue, elle nous a invité. Teso était parmi les personnes avec qui nous avons parlé et, voyant qu'Elendë semblait savoir quelque chose, il a eu peur. Il est entré dans notre chambre cette nuit pour nous tuer. Elendë nous a protégé."

Le garde regarda la jeune femme devant lui avec les yeux ronds. Puis il soupira. Cette affaire qui paraissait si simple risquait d'être très compliquée à résoudre...

"Bon, renvoyez la dans la cellule pour cette nuit, nous les réinterrogrons demain."

La cellule dont il parlait n'était pas dans les cachots, mais dans une salle reculée et bien surveillée du poste des gardes. Avantage : Il y avait une fenêtre, munie de barreaux, donnant sur l'extérieur. On les y enferma, et la lourde porte de fer poussée, le silence envahit le lieu.
Aïla sourit à Elendë, s'allongea sur une des couchettes peu confortables. Elle n'aimait pas être enfermée. La jeune femme ferma les yeux et fit appel au Vent pour la rassurer. La brise, emplie des bruits et des odeurs de la nuit, entra et vint tourner autour d'eux. Le sourire d'Aïla s'élargit.

"Elendë, tu connais des histoires, n'est ce pas ? Pourrais-tu m'en conter une ?"

Malgré les explications d’Aïla, le duo fut tout de même envoyé en cellule. Mais cela ne surprit guère l’elfe. Un meurtre de la haute ne se résolvait pas aussi rapidement. Surtout quand les faits semblaient faire tremper le plus ‘digne’ dans la boue.
Silencieux, attendant simplement le sommeil, ou à contrario, le soleil. Elendë fut tiré de sa rêverie par la jeune femme :

-Des histoires ?

L’homme eut un instant l’air gêné :

-C’est que… je ne suis pas spécialement bon conteur… et ma mémoire me fait souvent défaut pour ce genre de chose. Je peux tout de même essayer. En revanche j’en attends une de votre part aussi. Vous voyagez après tout.

Il se tût un instant, puis releva la tête :

-Je ne peux pas vraiment vous conter ce que j’ai pu voir de mes yeux. Par contre, je me souviens d’une histoire que mes parents me dictaient avant que je ne me couche. Ils me l’avaient tellement répéter pour que je la garde en mémoire… qu’eux-mêmes n’en pouvaient plus de l’entendre. C’est une fable sur la lune et le soleil…

Il lui sourit doucement avant de commencer :

-Il y a longtemps, très longtemps.
Le soleil avait prit pour femme la lune et eut avec elle des enfants. Les coqs et les étoiles dit-on.
Et tandis que sieur Soleil partait labourer les champs le matin, dame Lune préparait les repas. Mais un jour, leur vie de famille bascula. En effet, les coqs et les étoiles s’affrontèrent dans une lutte rangée, sans merci.
Le découvrant, dame Lune rentra une rage folle, les battit et les priva de nourritures.
Malheureusement, rapportant les faits à son mari le soleil, ce dernier se mit en colère et expulsa les coqs et les étoiles sur terre.
Toutefois la Lune pleura et tenta d’expliquer que seuls les coqs étaient responsables de cette bataille.
Se fâchant une nouvelle fois, sieur Soleil répudia sa femme et ordonna aux coqs deux choses : Ils devaient enseigner l’art de la guerre aux hommes, mais surtout… surtout, chaque matin ils devaient annoncer à leur mère la Lune l’arrivé de leur père pour que jamais, non jamais, celle-ci ne se trouve sur son chemin. …

Elendë laissa un moment de silence avant de rependre :

-C’est une histoire un peu triste. Mais enfant elle me fascinait.

HJ/ C'est un conte africain à la base =P

Hj : quand vous voulez qu'Ewënn débarque, sifflez la Marseillaise =P *sbaf*

Hj/ a-t-elle déjà raconté à quelqu'un l'histoire de l'homme amoureux d'une rose ?



Aïla dévora les paroles d'Elendë. La lune et les étoiles, le soleil... et des coqs ?! Voilà une histoire qu'elle n'avait jamais entendue !

"C’est une histoire un peu triste. Mais enfant elle me fascinait."

La jeune femme hocha la tête :

"Beaucoup d'histoires sont tristes. C'est un sentiment qui marque fort, et longtemps."

C'était vrai. La plupart des histoires qu'elle connaissait finissaient mal. Par la mort. Ou en queue de poisson. Aïla avait beau croire en la vie et être optimiste, elle savait qu'ils n'étaient pas dans un compte de fée.
Elle se redressa, ferma les yeux. Le Vent vint murmurer à son oreille. Aquaris. Des centaines d'années d'Histoire. Et d'histoires. Aïla attrapa une image, une bribe, retissa la toile.
Peine.

"Celle-ci n'ai pas gaie non plus."

Elle écouta le Vent quelques secondes, reprit :

"Je suppose que tu as déjà rencontré le phénomène qui lie plusieurs âmes à un seul corps. Là... il ne s'agit pas de cela, mais du contraire, si l'on peut dire.

C'était un jeune homme, et une jeune femme. Nés en même temps, des mêmes parents. Des jumeaux, dira-t-on. Deux corps. Deux esprits. Mais une seule âme. Enfants, en tant que frère et soeur, leur attachement passait assez inaperçu. On disait qu'ils étaient très proches, mais ils étaient jumeaux, après tout, et ce n'était pas étonnant puisqu'ils grandissaient et vivaient ensemble.
Mais alors que des frères et soeurs finissent par prendre des chemins de vie différents, eux étaient toujours un. Et à cause de cela, personne ne pouvait se mettre entre eux. Ils n'avaient pas besoin de se parler ou même de se voir pour se comprendre. Toujours un. Une seule âme. Comme ils grandissaient, on prit cela pour un amour malvenu. Personne ne comprit. Pourquoi aurait-on compris ? On tenta de les séparer, sans succès. Deux esprits. Ils n'avaient pas éxactement les mêmes goûts, n'étaient pas attirés par les mêmes choses. Une âme. Ils tombèrent amoureux de la même personne.

Il s'agissait d'un homme. Un homme qui, bien sûr ne comprit pas. Un frère et une soeur. Deux esprits différents. Il se rapprocha de la soeur. Et avec l'amour, la jalousie s'en mêla. Parce que cet homme ne comprenait pas, et bien sûr devint jaloux de ce frère, de cette relation entre eux qu'il ne pouvait briser. Ils étaient un. Le frère lui n'éprouvait aucune jalousie envers sa soeur. Une seule âme. Mais il souffrait. Il souffrait terriblement. Elle souffrait avec lui, et aimait pour deux. Deux esprits. Le même regard brulant. Et l'homme se sentait consummer sous ce regard. Sous leur regard. Il était jaloux du frère, et l'aimait. Ce deuxième amour, ce même amour en réalité, il ne parvint à l'accepter et le transforma en haine. Et un jour, dans un acte non réfléchit, il le tua.

Il le regretta amèrement. Il l'aimait, après tout. Et il vit la soeur, l'âme déchirée, devenir l'ombre d'elle-même, avant de rejoindre sa moitié."

Aïla se tut un instant pour écouter le vent , avant de conclure :

"S'en suit la douleur, la tristesse, la culpabilité, mais aussi la paix d'une unité enfin retrouvée."

Dans ce cas, pouvait-on vraiment dire que cette histoire finissait mal ? Ou plutôt, une autre fin aurait-elle vraiment été préférable ? La douleur des âmes brisées...

"Une croyance dans mon village veut que celui qui tue voit une part de son âme disparaitre avec celle de sa victime. Et que c'est pourquoi tuer est toujours douloureux, avant que cette douleur ne soit oubliée pour être remplacée par la folie. Qu'en penses-tu ?"




HJ/ ouille, ça patauge je vais arrêter là ^^"

Quand tu veux <3

HJ/ Non j’aime beaucoup \o/

Elendë hocha la tête à la fin de cette histoire :

-C’est vrai, c’est une belle histoire aussi. Quant à la croyance de ton village… malheureusement j’ai bien peur que ce ne soit qu’une superstition. Si elle était vraie beaucoup moins d’individus se lanceraient dans l’assassina… et moi-même aujourd’hui j’aurais perdu une partie de mon âme… Je ne crois pas que cela ait été le cas. D’autre part j’ai aussi pu voir des meurtres de mes propres yeux, et il ne m’est jamais arrivé de voir tel phénomène. Après peut-être cela s’est-il réellement produit. Le monde réserve tant de mystère.

Il laissa planer un silence évocateur avant de reprendre d’une voix douce :

-Pourtant j’aimerais beaucoup qu’elle soit vraie.

Cela réfrénerait énormément les meurtres. Mais malheureusement nombre de tueurs conservaient leur tête après être passé à l’acte.


HJ/ * Chante la marseillaise * =P

Une superstition ? Aïla sourit :

"Il est certain que ce n'est 'qu'une superstition' ! Je ne les vois pas, mais je pense qu'une âme ne peut sortir indemne d'un meurtre. Peut être cela n'est-il simplement pas visible ? Mais l'âme de quelqu'un qui tue, ne peut-on sentir sa... noirceur ? Seto avait... une aura dérangeante. Etait-ce son âme ? Peut-on alors dire qu'elle est vraiment intacte de tout ce qu'il a fait ?"

Aïla savait que toutes les histoires n'étaient pas la réalité, mais elle croyait en un fond de vérité pour chacune d'elle.



HJ/ Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé...

Hj : oh merde...
je viens de me rendre compte que je ne peux pas agir. Vous êtes à Aquaris, j'étais persuadée que vous étiez à Windtora... Ewënn est dirigeant du clan de l'Air, pas de l'eau...

C'est malin ! xD
mais comment comptais-tu agir ? Parce qu'en tant que dirigeant du clan de l'air, peut être as-tu des relations ? ^^"

Hj : bah justement, je pensais agir en tant que dirigeant du clan de l'air dans son propre clan, personne n'aurait pu contester ses décisions, mais là...
je suis navrée ^^" si vous estimez que la ville dans laquelle vous êtes n'a pas d'importance, on pourrait toujours transférer le sujet à Windtora, sinon...
pardon ><

Elendë hocha la tête en signe d’assentissement :

-Il est probable que si tu ne la voyais pas, tu puisses la ressentir. L’âme de Seto était particulièrement noire. En revanche l’âme des gens conduit leurs actes. Je ne nie pas que tuer peut avoir un effet sur celle-ci. Mais c’est bien souvent l’esprit qui pousse à l’action. Dans ce cas je dirais que l’âme même est affectée avant la réalisation du geste. Pour être honnête, je ne me suis jamais trop penché sur la question. Je m’occupe surtout de faire retrouver le repos à ces fantômes et d’empêcher ceux qui les créer de continuer...

Ses yeux marrons vagabondèrent alors sur la pierre froide. Il se demandait bien quel genre d’interrogatoire il allait subir demain. Il espérait juste éviter la torture.

HJ/ Bah l’est maligne la petiote. Enfin perso ça me dérange pas trop ^^

"Je la sentais, c'est certain."

Le souvenir du regard glacial de Seto posé sur elle la faisait encore frissoner. Aïla resta silencieuse un moment, pensive. Puis elle hocha la tête :

"C'est possible. Qu'en est-il de ceux qui tuent pour sauver leur vie ? Et cela veut-il dire que certains sont voués à tuer ? Je n'aime pas cette vision des chose, même si elle c'est la vérité..."

"Je m’occupe surtout de faire retrouver le repos à ces fantômes et d’empêcher ceux qui les créer de continuer..."

"Quant aux vantomes, sans en ignorer l'existence j'avoue avoir du mal à me concerner... Ils me semblent trop... Je ne sais pas, la vie m'est plus proche, et je trouve qu'il y a déjà tant de choses à faire avec les vivants !"

Elle sourit au jeune homme :

"Finalement, heureusement qu'il y a des gens comme toi, Elendë !"




HJ/ je n'ai pas d'idée... Ou peut être qu'ils sont tellement content de (peut être) s'être débarrassés du seto qui leur échappe depuis si longtemps qu'ils vont faire semblant de rien et effacer les traces pour ne garder que le résultat à leur compte ?

HJ/ J’ai une petite idée =) Tu me diras si elle te va ou pas

Elendë sourit doucement :

-Je pense que cet état d’esprit qui t’habite est bien normal. Chacun doit s’occuper de ce qu’il peut faire. Et en l’occurrence je suis bien l’un des seuls à pouvoir essayer d’apporter la paix aux morts. Ceux qui y sont aveugles ne doivent pas s’en mêler. Ils pourraient, même sans le vouloir, aggraver les choses.

La discussion aurait alors pu continuer ainsi un bon moment, s’ils n’avaient pas été interrompus par le grincement caractéristique d’une porte s’ouvrant.
Relevant la tête, l’elfe vit alors les gardes rentrer. Et tandis qu’il jeta un bref coup d’œil à la lumière filtrant pour apercevoir qu’effectivement, le soleil s’était levé. Il entendit les hommes de la milice les interpeller :

-Hé, vous deux ! Debout !

Obéissant, Elendë suivit les ordres sans broncher. Pourquoi se rebeller ?
Ils furent donc conduits dans la salle où ils avaient été au préalable menés pour subir un premier petit interrogatoire.
On les fit assoir, puis enfin celui qui devait diriger l’enquête entra. Dans un soupir las il s’installa en face d’eux et prit la parole :

-Comment avez-vous su que cet homme était Seto ? Comment l’avez-vous trouvé ? Je veux des réponses claires et précises.

L’elfe hocha la tête :

-Je tâcherais de faire au mieux dans ce cas ... Le retrouver a été pour nous un grand hasard. Nous sommes simplement venus en aide à une femme qui avait des problèmes avec quelques individus dans la rue. En remerciement elle nous a invité chez elle pour que nous jouions des morceaux à ses convives. Si cela ne s’était pas produit, alors nous n’aurions pas rencontré Seto avant un bon moment... En ce qui me concerne je peux voir les âmes. J’ai donc immédiatement perçu la noirceur qui habitait sieur Teso, mais j’ai aussi pu reconnaitre dan les traits de l’un des invités, le père de l’esprit à qui j’avais fait une promesse de vengeance. J’ai donc testé… pour au final me rendre compte que Teso et Seto formait bel et bien une seule personne. Il l’a d’ailleurs deviné et chercher à me, nous faire taire hier. Malheureusement pour lui, il a échoué.

Terminant sa tirade, Elendë observa l’homme en pleine réflexion. Finalement il soupira une nouvelle fois et répondit :

-A croire qu’il faudrait au sein de chaque brigade des hommes ayant vos dons. Cela fait déjà un bon moment que nous sommes sur la trace de ce meurtrier et nous étions loin de soupçonner Teso… Nous avons fouillé sa maison. Si au début elle nous a paru plus que normal, en cherchant bien nous avons fini par découvrir des passages que nous n’aurions pas du trouver. Et pendant qu’il passait du bon temps en compagnie de la noblesse, Seto laissait agoniser ses victimes dans les caves de sa demeure. Sur les trois victimes qu'il tenait dans sa main, nous avons pu en sauver deux. La dernière était condamnée...

Le regard du milicien se ternit. Etre impuissant de cette manière lui faisait mal :

-Nous vous devons donc une fière chandelle, monsieur, madame. Et il me semble que nous ne pouvons nous permettre de retenir plus longtemps derrière les barreaux ceux qui ont lever le masque de Seto…

Le soleil se levait lorsqu'on vint les chercher pour les interroger à nouveau. Ils voulaient savoir comment ils avaient retrouvé Seto Yome ? La réponse n'était effectivement pas compliquée, c'était un pur hasard ! Mais comment Elendë l'avait reconnu ? Aïla n'en savait au fait rien, elle lui avait totalement fait confiance sur ce point ! Elle écouta donc la réponse de l'elfe avec attention :

"J’ai aussi pu reconnaitre dan les traits de l’un des invités, le père de l’esprit à qui j’avais fait une promesse de vengeance. J’ai donc testé… pour au final me rendre compte que Teso et Seto formait bel et bien une seule personne."

Testé ? Que c'était-il passé exactement ? Surement... était ce juste avant qu'il tente de l'étrangler ? Elle frissona, frola son cou du bout des doigts. La douleur était à peine remarquable, surement en était-il de même pour la marque. Elle avait eu de la chance. Bien plus de chance que ses autres victimes...

"Nous vous devons donc une fière chandelle, monsieur, madame. Et il me semble que nous ne pouvons nous permettre de retenir plus longtemps derrière les barreaux ceux qui ont lever le masque de Seto…"

Aïla sourit :

"C'est normal, vous ne faites que votre travail après tout."

Le responsable hocha la tête, remplit encore quelques papiers avant de leur en tendre plusieurs feuilles :

"Veuillez signer là, et là, s'il vous plait. Et prenez cela avec vous, c'est la confirmation de votre libération."

Aïla attrapa la plume qu'il lui tendait et signa de son écriture fine et légère la feuille confirmant leurs déclarations, et autres informations offcielles. Puis un garde les raccompagna dans les couloirs avant de leur indiquer le chemin de la sortie. Ils montrèrent leur autorisation à la porte et se retrouvèrent alors dans la rue.

La garde se situait au centre de la ville. Deux rues plus loin se trouvait la place. Et ce matin, comme tous les matins ou presque, le marché déployait ses bruits et ses odeurs, ses mouvements et ses couleurs. Aïla sourit à Elendë, et se dirigea dans cette direction de son pas aérien.

A partir du moment où l’on prononça leur libération. Elendë se laissa porter par le courant. Signant ainsi là où on le lui demandait, il suivit docilement Aïla jusqu’à la lumière du jour.
Puis quand cette dernière sourit. L’invitant à le suivre ? L’elfe eut un temps d’arrêt.
N’oubliaient-ils pas quelque chose ?
Se creusant pensivement les méninges, ce dont il cherchait désespérément à se souvenir lui revint soudain :

-Mademoiselle ! S’exclama-t-il subitement. Je dois auparavant aller trouver mon partenaire avant toute chose. Guijarro ne va pas apprécier que je l’ai laissé seul aussi longtemps.

Son partenaire ?

"Guijarro !"

Elle rit, sans vraiment de raison.

"Ne t'inquiète pas, cette direction est la bonne ! Mais si tu ne veux pas passer par le marché pour aller plus vite, nous pouvons passer par les rues adjacentes..."

Aïla n'était passée qu'une seule fois à Aquaris, et pendant un laps de temps très court. Néanmoins, un bon sens de l'orientation et quelques déductions logiques aident souvent à se retrouver dans une ville !
Elle regarda autour d'elle et se détournant comme prévu de la rue principale opta pour les pavés plus irréguliers d'une à leur droite. Ils pourraient ainsi contourner les endroits trop bondés et avancer plus rapidement vers la demeure de leur hôte de la veille...

HJ/ Mouaaaaaaaaaaaah j’ai pas d’idées ^^’
Bien, réfléchissons. Euh….

Oh, alors dans cette direction il rejoignait la demeure où il aurait dû loger la nuit dernière ?
Dans ce cas il n’y avait aucun problème, mais ce n’est pas pour autant qu’il dénigra de suivre la jeune femme. Au contraire il prit bien soin de poser ses pas dans ceux son guide car elle, avait l’air de savoir où elle se dirigeait. Tandis que pour sa part, l’elfe était totalement perdu.
Emboitant son chemin il la suivit donc au détour des ruelles et finalement atterrit devant une maison luxueuse qui ne lui disait que très vaguement quelque chose.
Ce ne fut que lorsqu’il aperçu une noble sortir de la maison pour venir à leur rencontre qu’il comprit plus ou moins que c’était ici qu’ils avaient émigré la veille :

-Demoiselle Aïla. Sieur Mahal, je vous croyais …

En prison :

-Nous avons été relâché. Répondit paisiblement Elendë. Il a été prouvé que sir Teso était bel et bien aussi connu sous le nom de Seto Yome.

La peau fine de la femme passa de pâle à livide.
Ainsi donc la rumeur était vraie. Ainsi donc elle avait hébergée en son sein un monstrueux assassin… :

-Je… Commença-t-elle mal à l’aise. Je vais vous conduire aux écuries, je suppose que vous désirez retrouver vos montures respectives. Vos instruments ont aussi été déposés là-bas. Précisa-t-elle.

L’elfe hocha la tête avant de se mettre en route.
Une fois dans le lieu désiré Guijarro poussa un grave hennissement et fit un boucan de tous les diables dans son box.
Qu’on le libère !
Il était un étalon sauvage ! Pas un hongre idiot qui supporte d’être enfermé dans une boite sans rien dire!
Sûr de lui Elendë se glissa à ses côtés, le libéra et lui permit de sortir du spacieux box. Puis il ramassa ses affaires et mit sur son épaule. Une fois prêt il regarda machinalement celle qui les avait menés jusqu’ici, et qui ne semblait guère à l’aise :

-Je… Commença-t-elle en se tordant les poignets. Je sais que vous êtes innocent et que vous n’avez rien fait de mal. Mais je suis dans l’obligation de vous demander de partir… Ce n’est pas personnel ! Ajouta-t-elle précipitamment. Mais Sieur Teso était un ami aussi influent qu’important et il faudra du temps à chacun pour digérer et accepter la réalité.

Je ne peux me permettre de garder ses meurtriers (aussi fou et dangereux qu’ait été la victime) dans l’enceinte de ma maison.

HJ / =/

Céleste apparut sur le haut du perron et vint vers eux.

"Je… je vais vous conduire aux écuries, je suppose que vous désirez retrouver vos montures respectives. Vos instruments ont aussi été déposés là-bas."

Aïla la remercia d'un grand sourire avant de suivre Ellendë jusqu'à l'écurie. Neyle l'accueillit d'un petit hennissement tranquille, machouillant son foin. La jeune femme caressa son amie et la petite jument enfouit son museau dans les boucles blondes de sa maitresse, impatiente de se dégourdir les jambes. Patiente, mais oh combien heureuse à l'idée de sortir de ce boxe !

"Je… je sais que vous êtes innocent et que vous n’avez rien fait de mal. Mais je suis dans l’obligation de vous demander de partir… Ce n’est pas personnel ! Mais Sieur Teso était un ami aussi influent qu’important et il faudra du temps à chacun pour digérer et accepter la réalité."

Aïla la regarda sans réellement comprendre :

"Personnel ?"

De quoi parlait-elle ? Qu'est ce qui aurait été personnel ?

"La mort d'un homme est rarement accueillie de façon joyeuse par ses proches, encore moins ceux qui en sont responsables... N'ayez crainte, Céleste, nous ne chercherons pas à nous imposer."

Elle sourit :

"Et puis, je ne voudrait pas m'habituer à dormir dans un lit trop régulièrement ! Merci pour tout Céleste !"

Leur hôte hésita avant de hocher la tête et répondit d'un ton plus poli que chaleureux :

"Faites bon voyage"

Aïla parut ne pas s'appercevoir de son ton mitigé, et elle lui sourit une dernière fois avant de sauter avec légèreté sur le dos de Neyle pour s'éloigner sans un regard de plus.