Linoë hocha calmement la tête.

"En ce qui me concerne, ma version est un peu différente. Mais je ne vous l'aurais pas racontée autrement."

Puis, le vampire écouta Aïla lui parler de ces esprits. Pour la première fois, il eut une ombre de sourire, indécelable.
Inutile de se demander où la jeune fille avait appris tout ça... Après tout, les meilleurs informateurs, quand on savait les écouter, restaient les éléments.

"Dans ce cas, contournons-la."

Linoë fit lentement le tour de la présence, puis s'arrêta, ses yeux bruns fixés sur elle.

"Colère... Je n'ai jamais essayé les Ténèbres sur quelque chose d'immatériel."

Sans se départir de son calme, le jeune homme ajouta :

"Mais, si celle-ci nous attaque, alors j'en aurais peut-être l'occasion."

"Colère... Je n'ai jamais essayé les Ténèbres sur quelque chose d'immatériel. Mais, si celle-ci nous attaque, alors j'en aurais peut-être l'occasion."

Ils avaient commencé à contourné la masse sombre et impalpable. Ce n'était pas vraiment visible, mais on le ressentait, comme quelque chose de glacé et aux contours flous, mouvant entre les arbres.
La jeune femme perça Linoë de son regard vert :

"Les colères sont dangereuses."

Elle-même ne s'était jamais retrouvé si proche de l'une d'elles. Et heureusement. Cependant elle le savait, les colères, surtout aussi imposantes, étaient rares, mais retoutées.
La forêt frissona de nouveau. Aïla se retourna. La colère semblait se compacter sur elle-même. Mauvais signe, surement ! Les esprits autour d'eux s'agitèrent de plus belle. La jeune femme se mordit la lèvre. Elle savait ce qu'était une colère. Mais jamais elle ne s'était trouvée confrontée à l'une d'elle. Et elel ne savait pas du tout à quoi s'attendre !
Elle chuchota :

"Linoë... Tu pense que cette escence sombre pourrait nous défendre ?"

Ténèbres inhibitrices ? Ah oui, c'est comme ça que cela s'appelait... Bah, peut importait vraiment à Aïla, c'était quelque chose de sombre.



HJ/ Tu veux la faire attaquer alors ? ^^
je te laisse la main pour ça, histoire que linoë puisse commencer par ce qu'il veut faire, Aïla agira en conséquence x)

HJ/ Problèmes fantomatiques?
Crainte des esprits hantés ?
Appelez Elendë ! Le maitre des âmes saura les dompter et vous rendre la vie facile pour seulement 10 pièces d’or !
A la condition qu’il se souvienne de votre dette…

Règlement variable selon la difficulté de l’esprit, possibilité de payer en plusieurs fois

* SSSSBAF !*

je rit, parce qu'en plus j'y ai pensé ! xD

HJ/ ^^ Bah si jamais vous avez besoin d'une pitite intervention, il est libre ... XD
*sors*

ça ne me dérangerai pas, s'il est libre ! et puis cela ferait peut être avancer le rp...
mais peut être aussi linoë a-t-il une idée sur la question, et la façon de se débarrasser de la chose ? x)
enfin bon dans tous les cas croiser Elendë dans la foret des ames n'aurait rien de bien surprenant xD !

HJ/Après autorisation de Louve \o/
Il arriiiiiveeee comme un boliiideeee…
*sbaf*
Hum il va falloir excuser l'arrivée un peu bidouillée de notre petit boulet, mais bon ^^'.


Le bruit d’un trottinement étouffé sur une terre molle.
Des feuillages denses écartés négligemment d’un chemin qui n’en était pas un.
Une balade incongrue dans un terrain inopportun.
Tel était le tableau qu’offrait Elendë et son camarade de route : Guijarro.
Comme à son habitude l’elfe ne s’était pas décidé pour une destination précise, si ce n’est celle vers où le mènerait ses pieds. Et comme tout bon compagnon, l’étalon prenait garde pour deux au trajet suivit.
L’appelle de la nature, la soif de la liberté.
L’un comme l’autre avaient été séduit par la forêt des anges. Mais si au prime abord elle avait paru fort agréable pour le duo, elle s’était vite révélée plus complexe une fois à l’intérieur.
Elendë percevait effectivement nombres d’âmes s’élevant autour d’eux. Elles n’avaient pas besoin de son intervention (heureusement d’ailleurs, sinon il devrait passer les prochaines milles années à s’en occuper). Non, car la plupart prenaient d’elles-mêmes le chemin du ciel. Les esprits montaient juste à leur rythme, tranquillement, sans se presser.
Ils avaient l’éternité pour trouver leur place après tout…
Cependant durant son errance l’elfe rencontra néanmoins une jeune fillette un peu perdue. Fantôme indécis qui n’avait pu vivre pleinement que cinq années au maximum et qui ne savait quel trajet emprunter. Là et seulement là, Elendë intervint, rassura l’enfant et d’un coup de son katana permit à la petite, du nom de Shuuran, de rejoindre la lumière.
Plus ou moins docile, surtout compréhensif, Guijarro attendait paisiblement que son camarade ait fini ses affaires avant de reprendre la route.
A partir de cet instant, nul ne sut combien de temps le duo resta dans la forêt avant que l’étalon ne commence à renâcler.
Nervosité.
Il avançait toujours, mais moins promptement, presque en crabe, comme s’il craignait de continuer son chemin. Elendë remarqua immédiatement ce changement d’attitude, fronça les sourcils.
Oui, Guijarro avait raison.
Il y avait là-bas quelque chose de guère engageant.
Si c’était un homme ils passeraient leur chemin, si c’était un esprit… il leur faudrait intervenir. L’étalon n’en avait que trop conscience, quand il s’agissait d’une âme il ne pouvait faire changer son ami d’avis, ses seules possibilités consistaient alors à le veiller et lui donner du mieux qu’il le pouvait, son aide.
C’est donc en allant de l’avant qu’Elendë vu la chose en premier.
Cacher derrière les feuillages il déglutit.
Elle était énorme. Peu de fois dans sa vie il en avait vu de si grandes. Il tourna son visage du côté de Guijarro, ce dernier, si l’on en jugeait par son allure ne faisait pas que sentir le fantôme, preuve évidente de la puissance de la bête. Certes au contraire de l’elfe il ne devait en voir que des contours flous et indistincts, mais ceci était suffisant pour être inquiétant.
Reportant son attention sur la scène Elendë remarqua soudainement de jeunes gens non loin de la colère.
Plus question de faire marche arrière.
L’elfe observa plus attentivement l’âme.
…
N’y en avait-il vraiment qu’une seule?
Pour être honnête ledit communément ‘exorciste’ en doutait. Il penchait plus pour une coalition d’esprit ayant dans le cœur la même rancœur, la même haine, le même objet de souffrance… le même assassin ?
La chose se tassa alors sur elle-même, la forêt s’agita, les esprits alentour s’affolèrent.
Elendë pesta.
Mauvais signe.
L’elfe ignorait ce que voyait exactement les deux personnes, virent-ils le détachement soudain de la masse fondre vers eux ?
Peut-être, surement de façon plus floue que l’habitué en tout cas. Et ce petit détachement d’apparence si anodin, fonçait de façon mortelle vers l’incarnation féminine.
Plus le temps d’élaborer une quelconque stratégie primant l’effet de surprise !
Un subit mur de lumière se dressa soudainement entre la jeune femme et la partie d’âme détachée. L’impact fut violent, preuve de la dangerosité du fantôme, mais le mur tint bon sous la concentration d’Elendë.
Il avait gagné un court moment de répit.
Ce dernier sortit alors de sa cachette, accompagné de Guijarro et tous deux courraient hâtivement vers le duo, trio pardon, se tenant face à eux.
Le vent s’était engouffré sous la capuche de l’homme, dévoilant ses longs cheveux auburn et ses yeux où la blancheur semblait avoir gagné tout l’iris :

- Madame, monsieur. Salua-t-il vivement en inclinant la tête. Je crains fort de ne devoir faire les présentations plus tard et de vous demander en premier lieu si vous avez déjà eu affaire à des esprits de ce genre ?...

Il sortit dans un feutrement son katana à double lame tout en conservant de soigneux coups d’œil du côté de la masse, plus ou moins immobile, cherchant encore à comprendre ce qui venait de se passer:

- …Car les colères ne sont pas réputées pour être des âmes bénéfiques.


HJ/ Si l'on fait un petit préavis vite fait... je vous dirais que cela fait une cinquantaine de pièces d'or (oui je suis gentille et vous fais une petite réduc' parce que vous me plaisez!)
*sbaf*
ok, ok j'arrête avec mes conneries ^^' (si j'y arrive)

"incarnation féminine" xD
j'ai mis une petite seconde avant de comprendre qu'il s'agissait d'Aïla ^^"

HJ/ XD Navrée, mais il faut croire que j'ai l'esprit tordu quand je rp Elendë ^^'

Linoë ne vit pas l'âme fondre sur Aïla.
Mais il la sentit.
Cependant, il n'eut pas le temps de vérifier l'efficacité des Ténèbres Inhibitrices sur l'immatérialité.
Un mur de lumière se dressa entre la jeune fille et l'âme, l'empêchant ainsi de lui nuire, du moins provisoirement.
Lumière contre lumière.
Quoique.
L'âme se rapprochait sans doute plus des ténèbres que de la lumière.
Le vampire chercha du regard le responsable de ce mur lumineux. Celui-ci s'avança de lui-même, les salua poliment.
Etrange personnage.
A sa question, Linoë fit simplement un signe de dénégation.
Puis, calmement, attendit la suite des événements en spectateur.

Trop rapide, trop flou. Aïla sursauta, l'air se glaça autour d'elle, Neyle hennit, le Vent souffla. Et soudain un grand mur lumineux apparut devant elle. La jeune femme, qui avait déjà fait un grand bond en arrière, ne prit pas le temps de s'en étonner. Elle se tourna vers l'homme qui était sortit de derrière les arbres... non, elfe, rectifia-t-elle rapidement. Etrange personnage.

"Ma foi non, même si j'en ai une fois croisée une, bien plus petite..."

Ce n'était pas vraiment le moment de raconter sa vie, et Aïla, totalement impuissante devant cet adversaire peu particulier, recula pour se mettre un peu plus à l'abri. Hé ! Laissons un peu la place aux hommes !
La forêt avait perdu son silence. Les arbres, le vent, les esprit, tout semblait s'agiter autour d'eux, et autour de la colère. Celle ci semblait... attendre. Aïla observa le nouveau venu avec suriosité. Quel avait été ce mur de lumière ? Et quelle étrange arme il présentait maintenant ! En tout, cas, il avait l'air de connaitre son affaire !
Aïla sourit, la curiosité dévorant de nouveau son beau regard vert.

Lorsque les deux personnes lui répondirent par la négative Elendë virevolta face à la colère :

- C’est fort dommage, mais nous ferons avec.

D’un geste tranquille il donna alors un coup d’épaule et se défit de la sacoche contenant ses affaires ainsi que celle emmitouflant amoureusement son violon.
Il tint plus fermement son double katana et se mit en position d’attaque :

- Puis-je vous demander de veiller sur mon violon ? Et par la même occasion de faire attention à vous, je doute que vous voyez sa forme véritable et donc les projectiles qu’elle vous lancera pour vous attirer à elle.

A côté, Guijarro se fit plus menaçant et plaqua les oreilles en arrière dans l’espoir de faire fuir un ennemi quasi-invisible à ses yeux :

- Calme mon ami, je m’en occupe.

Le cheval renâcla, mais ne bougea pas. De se main gauche Elendë fit alors naitre une lumière éclatante entre ses doigts puis passa la petite boule de lumière sur l’une des lames. Ladite lame s’en recouvrit ainsi au fur et à mesure du défilement devint totalement luminescente.
Il était prêt.
Nul besoin de recouvrir une épée destiné à trancher l’immatériel, en revanche celle assignée aux humains n’était guère utile en ses conditions si l’elfe n’y mélangeait pas sa magie.
La forêt se tendit de nouveau.
Elendë vit la forme le fixer.
Ainsi elle avait comprit… et elle l’avait repéré.
Ses yeux marrons désormais laiteux se concentrèrent sur l’esprit. Le problème était de trouver un moyen efficace d’en finir.
L’elfe s’avança d’un pas, manqua de se boucher les oreilles. L’âme venait d’hurler sa colère.
Pourquoi ?
Pourquoi tant de haine dans son (ses ?) cœur(s) ?
Il s’élança, sabre en avant. De toute façon l’immobilité ne lui permettra pas de comprendre, surtout si l’on considérait que la petite pause était à présent fini et que l’esprit se préparait, lui aussi, à attaquer. L’offensive qu’il lança alors fut la même que précédemment, Elendë dévia sa course pour laisser passer l’agression mais fit néanmoins apparaitre un autre mur de lumière afin d’éviter des dégâts aux jeunes gens.
Il était presque à hauteur.
Presque…
Il stoppa subitement, incapable de bouger. Merde ! Cette âme avait quelque chose d’étrange.
Non seulement il n’arrivait à voir si elle possédait un seul et même esprit, mais en plus elle possédait des pouvoirs redoutables.
Incapable du moindre geste il ne put que s’envelopper d’une masse lumineuse et voler dans les airs. Les branches n’eurent pas le temps de se poser la question, elles cédèrent sur le champ à son passage.
Emmêler dans ses propres membres, Elendë regarda plus attentivement la colère.
Le contact avait au moins servit à une chose.
Il savait.
C’était les. Les âmes, des esprits regroupés, et l’un d’entre eux devait avoir cette faculté d’immobilisation.
Se relevant péniblement il pesta. Voila qui compliquait les choses...
C’est à ce moment qu’il les vit. Deux jeunes personnes… :

- Bonjour. Fit-il.

Pourquoi Guijarro souffla-t-il par les naseaux d’un air blasé ?
Ah, peut-être que s’occuper de la colère était chose plus importante ?
Il reporta son attention sur cette dernière. La magie enveloppant l’une des armes du katana était toujours présente, c’est donc sans avoir besoin de recommencer qu’il s’approcha mais s’arrêta à distance respectable.
Si l’elfe ne pouvait venir à eux. Alors il devait faire en sorte qu’eux viennent à lui.
…
Moui, plus facile à dire qu’à faire. A moins que…
D’un geste vif il planta son épée au sol qu’il maintint d’une main ferme, son autre main se plaça au-dessus et demeurant paume ouverte face aux âmes mélangées, il commença à l’illuminer.
Un doux halo blanchâtre se mit à l’entourer. Dans cette forêt qui ne permettait pas au soleil de filtrer à travers les feuilles, Elendë était une source de rayonnement intarissable.
La colère cessa de s’agiter, même les esprits alentour semblèrent attirer par l’elfe. Et puis doucement celui-ci distingua clairement une énorme main se tendre vers lui.
Il se raidit, mais continua de l’appâter.
Elle venait à lui, c’était une bonne chose, restait à savoir ce qu’elle ferait une fois qu’elle le toucherait…
De ses yeux couleur lait Elendë suivit le lent mouvement de la main s’approcher, l’entourer et le prendre comme quiconque s’emparerait d’un objet. Elle s’agita alors, serra fermement le corps dudit exorciste qui eu bien du mal à ne pas mourir compresser, le souleva de terre, et l’engloutit à l’intérieur de sa masse.
L’ambiance interne était bien différente.
A genou, replié sur lui-même, l’elfe cherchait à reprendre un souffle qui se refusait à lui.
Il releva la tête.
Délivrer de leur carapace externe l’elfe pouvait à présent les voir. Une peine immense s’inséra dans son regard.
Souffrance.
Douleur.
Torture.
Haine.
Vengeance.
COLERE.
Regroupé ensemble en un seul but, les esprits attaqueraient tous ceux qui se trouveraient sur leur chemin dans l’espoir de tomber un jour sur leur bourreau.
Elendë tendit la main, frôla l’une des présences. Il avait peu de temps avant qu’elles ne le conssument :

- Donnez-moi le nom de celui qui à causé votre errance. Donnez-moi ventre vengeance et allez en paix.

Les âmes se troublèrent.
Menteur.
En punition certaines le traversèrent, cela n’avait rien à voir avec le coup d’un couteau, mais la douleur n’en était pas moins là.
L’elfe se crispa, serra les dents :

- Alors lisez mon cœur. Mon âme n’est pas mensongère.

Un visage s’approcha doucement du sien. Leur regard se croisa. Sa tristesse s’accentua.
Qui pouvait avoir le cœur de tuer une enfant au visage si pur ?

- Seto Yome. Murmura-t-elle.

L’elfe ferma les yeux de soulagement.
Un dernier effort. Il se dressa sur ses jambes, souleva son katana et donna un coup circulaire tout autour de lui.
La forme de la colère vola en éclat, des ombres blanches s’envolèrent en tout sens. La petite resta la dernière pour dévisager l’elfe encore une fois.
Des yeux.
Un échange.
Une liberté.
Un remerciement.
Epuisé Elendë se laissa choir au sol et ferma les yeux.
Que le repos éternel était enviable par moment...

HJ/ Hum… désolé j’ai eu un peu de mal =s. Je ne voyais pas trop comment faire en fait ^^’.

Linoë observa, avec intérêt et le plus grand calme, l'étrange jeune homme se confronter à, aux... à l'esprit.
Une bataille s'engagea, lumière contre ténèbres. Cela dura un certain temps, pendant lequel le vampire eut l'impression que l'âme prenait le dessus. Mais comme juger les actes de l'immatériel ?
Lorsque le jeune homme disparut soudainement, englouti par la "chose", Linoë ne montra aucun trouble, mais son regard se fit plus prenant.
Prêt à utiliser les Ténèbres si cela s'éternisait.
Mais cela ne s'éternisa pas. L'âme, dans un éclat, s'éparpilla et disparut. Le jeune homme, quant à lui, s'affaissa au sol et ne bougea plus.

"Holà," fit simplement Linoë.

Il s'agenouilla auprès de l'homme évanoui, écarta doucement quelques mèches auburn et vérifia sa respiration. Applicant deux doigts sur son cou, il capta la pulsation de l'artère en harmonie avec les battements de coeur du jeune homme, les trouva rapides mais réguliers. Alors seulement il s'écarta, le laissant tranquillement récupérer.

"Puis-je vous demander de veiller sur mon violon ? Et par la même occasion de faire attention à vous, je doute que vous voyez sa forme véritable et donc les projectiles qu’elle vous lancera pour vous attirer à elle."

Aïla hocha la tête : Elle en avait conscience ! Elle ramassa les affaires de l'elfe, et prit délicatement l'étui de l'instrument. Un violon...
Aïla aimait beaucoup cet instrument. Une des femmes du village en avait un, et savait en jouer. C'était rare, parce que ces instruments coûtent cher, et que peu de personnes étaient capables de l'enseigner. Celui là, il se passait de génération en génération dans sa famille, et cette femme offrait ses talents lors des fêtes du village. Aïla elle, avait appris à jouer de la flûte. Mais elle aimait beaucoup le violon.

La jeune femme avait de nouveau reculé de quelques pas. Elle ne quittait pas l'elfe des yeux. Intervenir si cela tournait mal ? Elle n'en était pas capable ! Ah ! Quel horrible sentiment d'impuissance !

"Bonjour !"

Aïla ouvrit de grands yeux. Pourquoi leur disait-il de nouveau bonjour comme s'il venait de les remarquer ?! Mais elle n'eut pas le temps de se poser la question, le 'combat' avait reprit de plus belle.
Soudain l'elfe disparut à l'intérieur de la colère. Aïla s'immobilisa, tendue comme un arc. La colère frémit. Elle serra l'étui contre sa poitrine. Qu'était-il en train de se passer là dedans ?!
Alors la colère se désagrégea.

Aïla se précipita vers le jeune homme sur le sol. Linoë l'avait précédée, et elle s'agenouilla à coté.

"Va-t-il bien ?"

La jeune femme installa avec douceur l'instrument à côté d'elle, ainsi que les autres affaires, puis posa une main légère sur le front de l'elfe :

"Vous m'entendez ? Etes-vous blessé ?"

Dans sa torpeur Elendë sentit vaguement des mains le toucher sans brusquerie.
Mais laisser le donc dormir un peu !
Toutefois quand une voix d’allure féminine se mit à lui parler d’un air légèrement inquiet, alors l’elfe se dit qu’il serait plus poli d’arrêter de faire le mort :
Ouvrant doucement les yeux il croisa le visage d’une jeune femme puis se redressa en bougeant calmement ses membres endoloris :

- Je dirais que je me porte bien mademoiselle. Répondit-il nullement intrigué de se réveiller au sol près d'une inconnue.

Cependant ses yeux dérivèrent une nouvelle fois sur ce visage fin et ces yeux verts. Les traits lui paraissaient étrangement familiers. Et pour cause, il venait de les voir il y a quelques minutes à peine …
Il fronça les sourcils :

- Nous ne nous serions pas déjà croisés jeune fille ?

HJ : heu... je passe ^^"

Aïla fut soulagée de voir qu'il n'était pas blessé.

"Nous ne nous serions pas déjà croisés jeune fille ?"

Elle haussa un sourcil :

"Et bien, pas avant il y a quelques minutes."

Elle éxamina le jeune homme avec attention pour en être sûre : Non, elle ne l'avait jamais rencontré auparavant.

"Je m'appelle Aïla, merci de nous avoir aidé."

Pourquoi semblait-il les avoir oublié ? S'était-il cogné la tête en tombant ? Aïla jeta un coup d'oeil à Linoë. Elle était inquiète, mais peut être se faisait-elle juste des idées...
La jeune femme se releva : Pour l'instant, surement voulait-il juste se reposer, ils verraient plus tard.



HJ/ L'inspi est au rendez vous... tu reprends ici ou pas, Linoë ? ^^

Hj : je vais essayer ^^

Linoë darda un regard neutre sur le jeune homme, toujours allongé à terre. Croisant le regard inquiet d'Aïla, le vampire esquissa un demi-sourire, son premier depuis... une éternité. Toujours tranquille, il s'avança vers l'inconnu et lui tendit une main secourable.

"Vous êtes retombé assez brusquement. Peut-être avez-vous perdu provisoirement la mémoire. Avez-vous mal à la tête ?"

Lui, la mémoire.. Ce n'était pas provisoirement, qu'il l'avait perdue.
Toujours ces chaînes. Toujours cette "maladie". Toujours adulte.
Et cet oubli total, sans une once de réminiscence.
Si seulement...

Elendë regarda tour à tour les deux jeunes gens qui l’entouraient, ils semblaient assez inquiets, puis ses yeux se firent témoins quand tout s’éclaira dans son esprit :

- Oh… c’est donc ça !

Il se releva en époussetant ses vêtements :

- Ne vous en soucier pas. Reprit-il. J’ai toujours eu une mémoire plus mauvaise que la moyenne. Guijarro peut en témoigner.

L’étalon qui s’était rapproché à pas de loup renâcla comme pour confirmer les dires de l’homme. Ayant ainsi fini de se nettoyer l’elfe se redressa et jaugea de nouveau le couple, voulu reprendre la parole, ferma la bouche.
Un éclair d’anxiété passa dans ses yeux désormais marrons :

- Mon violon ? Où est mon violon ?!

Car on a beau avoir une tête quasi inexistante, un passionné de musique tel Elendë ne pouvait se permettre d’oublier son précieux instrument. L'affolemment commençait d'ailleurs à le gagner, avec cette affaire... il ne l'avait ni perdu, ni cassé au moins?

"Oh... D'accord !"

Etrange, mais après tout, pourquoi s'étonner à chaque chose nouvelle ? Aïla accepta donc juste le fait, et explica avec un sourire :

"Nous nous sommes rencontrés il y a quelques minutes alors qu'une colère se préparait à nous attaquer. Vous l'avez combattue et êtes finalement tombé sur le sol. Voilà !"

"Mon violon ? Où est mon violon ?!"

"Juste là, il n'est pas abimé."

Elle attrapa l'instrument et le lui tendit.
Après un instant, la jeune femme ajouta :

"Puisque vous avez l'air d'avoir besoin de repos, nous pourrions faire une pause ici, non ? Il doit y avoir des fruits, non loin, et j'ai encore quelques galettes."

A vrai dire, celles-ci ne dataient pas de la veille, mais l'avantage de cette nourriture séchée était, en plus d'être très nourrissante, qu'elle se conservait longtemps !

"Et à vrai dire, je ne dirais pas non à une petite sieste !"

Neyle et sa cavalière avaient profité de la nuit douce et claire. Si belle était la dame d'argent, Aïla ne se lassait pas de ses chants !
Elle jeta un coup d'oeil aux deux hommes :

"Qu'en pensez-vous ?"

Une pause ici...

"La forêt n'appréciera pas."

Néanmoins, le vampire s'assit, croisant ses mains chaînées sur ses genoux, et observa de ses yeux bruns Aïla et l'inconnu qui conversaient.
Deux êtres de Lumière n'ont rien à faire avec les Ténèbres.
Linoë se souvenait de la réaction de la jeune fille à l'abord de son pouvoir. Curiosité, c'est vrai. Mais aussi, un bref instant...
Peur.
Puis son regard se posa sur l'étui de velours sombre.

"En jouerez-vous ?"

N'importe quoi. N'importe quoi, pour essayer d'aviver ses souvenirs.
Douleur, souvent. Paysages. Matières.
Musique.
Mais rien.
Le vide.
Ses souvenirs s'étaient envolés en même temps que ses expressions.
Enchaînés dans un endroit qui lui serait à jamais inaccessible.

L’elfe prit la housse et le violon que lui tendait Aïla comme s’il s’agissait d’un trésor :

- Merci jeune demoiselle. Murmura-t-il.

Puis la femme proposa alors un peu de repos que ma foi, Elendë accueillait avec le sourire. Sourire qui se transforma en amusement quand il vit près de lui l’étalon se coucher et se rouler avec vigueur contre le sol.
Le voila plein de poussière, mais au moins avait-il l’air content :

- Je ne dirais pas non. Répondit-il alors à la demande.

Mais une autre question lui fut alors posée :

- A vrai dire il m’est impossible de refuser une telle requête. Répondit-il avec un fin sourire.

Doucement il alla donc se mettre en place, sortit l’instrument, l’effleura amoureusement du plat de la main avant d’entamer la mélodie.
Le chant s’éleva alors lentement dans les airs, les âmes frémirent un instant que l’on trouble ainsi leur repos, mais se calmèrent bien vite au son de la musique. Il sembla alors que la forêt ne pouvait être autrement qu’avec cette mélodie en fond, comme si les arbres eux-mêmes s’étaient imprégnés du jeu de l’elfe.
Et ce dernier laissait les sons sortir en une partition douce et belle.
Il joua, s’amusa un certain temps …et enfin le silence régna de nouveau parmi eux.
La forêt reprit tranquillement vie, ou plutôt recommença à bouger sans hâte, Elendë retira le violon de son épaule et s’assit sans brusquerie.
Voila, il avait joué, à la demande du jeune homme et sous les oreilles attentives de son camarade équin :

- Connaitriez-vous un homme nommez Seto Yome. Demanda l’elfe après un moment d’apaisement.

Ce nom, il ne devait pas l’oublier, il avait fait une promesse. Une promesse qu’il devait tenir à tout pris, alors interdiction de faire comme d’habitude et de tout laisser s’échapper de ses pensées.


HJ/ TT-TT

"La forêt n'appréciera pas."

Aïla se tourna vers Linoë :

"Que pourrait-elle ne pas apprécier ? Ta présence ne lui fait aucun mal, Linoë ! Cesse de te torturer à ce sujet..."

Elle se tut soudain, espérant ne pas avoir dit quelque chose qui ne fallait pas. Après tout, elle ne le connaissait pas !
Et puis l'elfe se mit à jouer. Aïla l'écouta avec un sourire béat, d'abord assise à le regarder puis allongée, les yeux fermés. Le violon avait un si beau son... Et il savait parfaitement en jouer, avec tant amour, tant d'émotions... La musique était vraiment quelque chose de merveilleux ! Tient, peut être pourrait-elle s'acheter une flûte, à la prochaine ville ? Ainsi pourrait-elle s'entrainer de nouveau ? Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas joué... Depuis qu'elle était partie de chez son père, en fait. Cela lui manquait, un peu.
Lorsque la musique s'arrêta, il y eut comme un vide, une attente...

"Connaitriez-vous un homme nommez Seto Yome."

Aïla se redressa lentement, pensive :

"Non, cela ne me dit rien. Qui est-ce ?"

"Que pourrait-elle ne pas apprécier ? Ta présence ne lui fait aucun mal, Linoë ! Cesse de te torturer à ce sujet..."

Aïla s'interrompit. Linoë ne répliqua rien.
Qu'avait-il à répliquer ?
Si, peut-être...
Elle finira par te dévorer...
La noirceur. Toujours plus présente.
Lorsque le musicien commença son récital, le vampire ferma les yeux.
Tentant, par les sanglots bouleversants du violon, d'éveiller en lui un écho de souvenirs, rien qu'un...
Peine perdue.
Linoë rouvrit les yeux. Son regard brun se fixa sur l'elfe, qui avait cessé de jouer.

"C'était beau."

Seto Yome...

"Je ne connais pas ce nom."

Et, même si il le connaissait, comment s'en souviendrait-il ?

"Nous ne connaissons d'ailleurs même pas le vôtre."

Simple constatation. Dans sa voix toujours impassible, il n'y avait pas l'ombre d'un reproche. Et puis, eux-mêmes ne s'étaient pas présentés à lui, alors... Mais en fait, à quoi bon ? Cet homme pouvait oublier leur présence en une minute à peine, alors retenir leurs noms ?

Recherche infructueuse.
Bah, cela aurait été bien trop beau pour être vrai. Trouver dès la première occasion…
Impossible :

- Oh veuillez m’excuser. Je me nomme Elendë, Elendë Mahal. Pour ce qui est de ce Seto Yome.

Il resta un instant silencieux, songeur, comme réfléchissant à la manière de trouver l’individu :

- C’est la personne qui est à la base de cette colère. J’ignore ce qu’il a fait exactement, mais pour en former une, inciter les âmes à se rassembler ainsi… il faut leur avoir causé un énorme tord, ou beaucoup de souffrance. Je dois donc le retrouver.

HJ/ Navrée pas d’inspi’.