HJ : c'est bien aimable à toi ^^

Zein était tenace. Mais Saïma aussi. De plus, la jeune femme était dans son élément, contrairement à son adversaire.
Mais lorsqu'il évita son cimeterre avant d'abattre son sabre sur elle, Saïma n'eut que le temps de lever son arme pour contrer difficilement le coup. Zein était bien plus fort qu'elle ! Une douleur remonta dans son bras, Saïma serra les dents et s'écarta.
Elle jaugea le jeune homme. Elle aurait pu se retrouver sacrément en difficulté, si elle n'avait pas eu le temps de contrer. Mais ce n'était plus le cas. Le combat pourrait durer encore longtemps, et elle venait de se faire mal. Sa décision était prise.

- "Bon. Finissons-en."

Elle eut un sourire en coin. Une drôle de lueur passa dans son regard.

- "Esahïn Al Selenar. Le Chant du Désert."

En quelques secondes, cette étrange phrase prit son sens. Le sable, devant Saïma, s'éleva en tourbillonnant. Il se dirigea en volutes chargés vers Zein... Avant de l'envelopper entièrement. Dans ce brouillard opaque, cette tempête de sable venue d'on ne sait où, le jeune homme ne pouvait plus rien voir.
Alors, Saïma chanta. Sa voix envoûtante s'éleva en un murmure hypnotique, presque matériel. La mélopée s'infiltra dans l'air opaque de sable où se tenait Zein, et lui parvint.
Saïma connaissait les effets de son chant. Elle savait qu'à cet instant, Zein ne bougeait plus.
Alors, elle passa à l'action.
Ce fut très rapide.
Il y eut un chiuntement. La mélopée s'arrêta. Le sable retomba.
La jeune femme se tenait derrière Zein, son cimeterre posé sur sa gorge.

- "Ce n'était pas très juste, je le conçois."

Elle eut un sourire.

- "Mais moi, c'est comme ça que je combat."


HJ : ça te va ? ^^

HJ/ nickel ! =)


Comme il s'y attendait, Saïma ne se laissa pas avoir par son mouvement brutal, mais en le bloquant, il la vit grimacer. Il regretta un instant d'y avoir mis toute ses forces, mais se morigéna intérieurement de cette attention; se serait une insulte à la jeune femme que de la préserver, elle n'en avait nullement besoin. Et puis, ils combattaient, ils ne faisaient pas du tricot !
IL fut surpris de l'entendre dire :

- "Bon. Finissons-en."

Il la regarda, interrogateur, et put voir passer dans ses yeux une drôle de lueur, accompagnée d'un léger sourire.

- "Esahïn Al Selenar. Le Chant du Désert."

Il n'aimait pas ça. D'habitude, c'était lui qui faisait des surprises.

Quand le jeune femme se mit à chanter, Zein marqua un temps d'arrêt.
Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps. Autour de lui, comme par magie, s'élevèrent les grains de sables, tourbillonnant et l'enveloppant.
Avant qu'il ait pu réagir il ne pouvait plus bouger. La voix, la sublime voix de cette maudite créature empêchait à son corps tout mouvement, et captait toute son attention.

Lorsqu'il put reprendre pleinement ses esprits, la jeune femme se tenait derrière lui, son cimeterre appuyé contre sa précieuse jugulaire, et le sable avait cessé tout mouvement.
Elle déclara d'un ton triomphant :

- "Ce n'était pas très juste, je le conçois. Mais moi, c'est comme ça que je combat."

Ne bougeant pas, il se contenta de bougonner :

"Je ne pouvais rien faire ! évidemment avec ces méthodes..."

Ne parvenant pas être sérieux plus longtemps il éclata de rire et déclara, en écartant du bout du doigt le sabre de la jeune femme, et se retournant face à elle :

"Et bien, je crois qu'il me faut déclarer forfait ! Mais bon..."

Sur ces mots et sans prévenir, il passa ses bras autour de la taille de la jeune femme et déclara :

"Je n'aime pas perdre. A mon tour de changer de méthode ! Je pourrais maintenant te tuer !"

Puis, reprenant un minimum de sérieux, il relâcha la jeune femme et reculant d'un pas continua :

"Mais avec la quantité d'explosifs que je porte, je nous ferais sauter tous les deux, et, sans vouloir te vexer, je ne tiens pas à mourir avec toi."

Il se demanda comment la jeune femme allait réagir à ce genre de réaction. Enfin, il ne pouvait s'empêcher de s'amuser de tout...

HJ/Excuse-moi, Zein est relativement direct, j'espère que Saïma ne le prendra pas trop mal !
bon, si ça ne te plait pas je pourrais changer. ^^

HJ : t'inquiète, aucun problème ^^

Elle l'avait eu. Et il l'admettait.
Mais quand il se retourna brusquement pour la saisir à la taille, Saïma se crispa.
Qu'est-ce que...

"Mais avec la quantité d'explosifs que je porte, je nous ferais sauter tous les deux, et, sans vouloir te vexer, je ne tiens pas à mourir avec toi."

Ah. D'accord.
La jeune femme s'écarta avec un rire un peu gêné.

- "Des explosifs... Je ne suis pas très... adepte, de ce genre de méthode."

Elle posa son regard noir sur Zein, sourit mystérieusement.

- "Moi, c'est l'hypnose. Sous toutes ses formes."

Son faucon vint se poser sur son épaule. Saïma le caressa doucement.

- "Et c'est, tu t'en es rendu compte, assez efficace."

Zein fut rassuré de voir que la jeune femme ne prenait pas mal son exubérance.

Il retourna vers ses affaires tout en l'écoutant avec attention.
Lorsqu'elle déclara que son "truc" était l'hypnose, il sourit.

"Oui, en effet, je l'ai constaté. Je déteste les choses qui m'empêche d'être maître de mes mouvements. Et puis je trouve que c'est de la triche. En effet..."

Il n'y avait pas la moindre trace de critique dans sa voix, juste une constation amusée.

Disant cela il avait posé et plié soigneusement sa chemise, et la rangeait à présent dans un sac avec sa cape.
Il jeta un coup d'œil furtif à Saïma. Même si ainsi dévêtu il supportait beaucoup mieux la chaleur écrasante, il lui déplaisait beaucoup que quelqu'un puisse apercevoir sa peau nue.
En effet, outre les trois anneaux plantés le long de sa colonne vertébrale, les cicatrices et les tatouages en volutes qui striaient sa peau brune le mettaient lui-même mal à l'aise.
Il quitta le baudrier de cuir sur lequel étaient fixé plusieurs grenades, quelques explosifs ainsi qu'un couteau, et le fit glisser sur ses hanches, comme une ceinture. Il fit cela tout en continuant à parler :

"...ce n'est pas comme une lame, quel est le moyen pour échapper une telle voix ? En plus, moi aussi je sais chanter !... mais ça fait pas la même chose..."

Saïma éclata de rire.

- "Et prendre quelqu'un par surprise avant de se faire exploser avec lui, ce n'est pas de la triche, peut-être ?"

Elle observa d'un oeil neutre le torse nu de Zein. C'était plutôt intriguant. Trois anneaux de fer étaient plantés dans sa colonne vertébrale, et sa peau était striée de tatouages et de cicatrices. Mais Saïma n'étant pas d'un naturel curieux, elle préféra se taire. de toute manière, le jeune homme enchaîna sur une autre question, à laquelle Saïma se hâta de répondre.

- "Un moyen d'y échapper ? Eh bien, il faut déjà avoir conscience de ce qui se passe, et tenter de réfléchir correctement. Après, dès que l'on arrive à esquisser un mouvement, le charme est rompu. Mais c'est plutôt difficile. Ce chant est conçu pour brouiller les pensées, et cela marche plutôt bien."

Les yeux dans le vague, elle continua, marchant en cercle autour de Zein comme un aigle autour de sa proie.

- "Je me sers aussi de la danse, mais plus rarement. Là aussi, le principe est de brouiller les pensées. La danse est hypnotique, et il est très dur d'en détacher les yeux, même si cela suffit à s'extirper de l'envoûtement. C'est une technique bien connue du cobra. Il danse, envoûte sa proie, et, figée, celle-ci ne peut pas réagir. Alors, le cobra frappe. C'est sa danse mortelle."

La jeune femme avait reposé ses yeux noirs sur Zein. Elle s'était rapprochée, et malgré sa taille bien inférieure à celle du jeune homme qui lui faisait face, elle devenait assez inquiétante.

- Mais la technique dont je me sers le plus, c'est la projection d'illusions. Une fois dedans..."

Elle n'était qu'à quelques centimètres de Zein. Ses yeux devinrent jaunes, comme ceux du faucon encore posé sur son épaule.

- "... Tu ne peux plus rien faire. Redoutablement efficace. Et mortel."

Saïma rit soudain. Ses yeux redevinrent noirs, elle se recula et fixa Zein, une lueur amusée dans le regard.

- "Tu veux essayer ? Je peux te faire revivre ton passé ou tes rêves, te projeter dans le futur tel que ton subconscient le perçoit. Je peux aussi t'endormir, tout simplement. La plupart de mes illusions ne sont pas faites pour être agréables, mais certaines sortent du lot."

- "Un moyen d'y échapper ? Eh bien, il faut déjà avoir conscience de ce qui se passe, et tenter de réfléchir correctement. Après, dès que l'on arrive à esquisser un mouvement, le charme est rompu. Mais c'est plutôt difficile. Ce chant est conçu pour brouiller les pensées, et cela marche plutôt bien."

Tout en lui expliquant cela, la jeune femme marchait autour de Zein.
Mettant ses affaires sur son dos, il fixa son regard sur elle, suivant ses mouvements.

- "Je me sers aussi de la danse, mais plus rarement. Là aussi, le principe est de brouiller les pensées. La danse est hypnotique, et il est très dur d'en détacher les yeux, même si cela suffit à s'extirper de l'envoûtement. C'est une technique bien connue du cobra. Il danse, envoûte sa proie, et, figée, celle-ci ne peut pas réagir. Alors, le cobra frappe. C'est sa danse mortelle."

A ce moment Zein ne put s'empêcher de sourire et de faire remarquer :

"Cela n'est ni plus ni moins, me semble-t-il, de la séduction. Il n'y a alors aucune chance que j'y échappe."

Elle s'était placée face a lui, les yeux dans les siens. Zein réprima un geste nerveux de la main. Il aimait mettre les autres mal à l'aise par son attitude exubérante et parfois sans gène, mais ce que dégageait la jeune femme était bien autre chose.
Alors qu'elle lui expliquait son ultime technique, comme pour prouver ses dires, ses yeux devinrent jaunes. Puis, elle se mis à rire et ils retrouvèrent leur teinte habituelle.
Elle lui proposa d'essayer. Zein, d'habitude aurait bondi sur l'occasion, halluciner peut-être amusant... mais il ne put retenir une grimace.

"Eh bien... pourquoi pas. J'aime le risque, et puis, je t'ai déjà suivie n'importe où", dit-il en désigna d'un geste du bras l'immensité dans laquelle ils se trouvaient, "cependant... je préférerais éviter mon passé veux-tu ? Mais le futur, pourquoi pas ! "termina-t-il retrouvant son habituel ton enthousiaste.

Saïma hocha la tête.

- "D'accord. Je tâcherai de ne pas te laisser très longtemps sous l'emprise de l'illusion. De toute manière, si je vois le moindre signe de malaise, je la lèverai. Par contre," ajouta-t-elle d'une voix amusée, tu ferais mieux de t'allonger, parce que tu risques de t'effondrer très prochainement.

Elle reposa ses yeux sur Zein, redevenue sérieuse.

- "Ysëhnir. Hypnose."

Ses yeux devinrent jaune d'or. Elle prononça un mot, un seul.

- "Sohnëvar. Projection."

Les yeux de Zein se fermèrent. Saïma resta immobile, le regard fixé sur le jeune homme.


Hj : je te laisse le soin de choisir ce qu'il voit ^^

Le jeune femme le rassura et lui conseilla de s'allonger.
S'exécutant, il s'assit au sol, levant les yeux vers Saïma, curieux.
Ses yeux redevinrent jaune, et plongeant son regard sans celui de Zein elle dit un mot.
A partir de cette instant Zein perdit toute conscience.

Il vit autours de lui s'élever dans un tourbillon de couleurs, comme le sable peu auparavant, des couleurs, des formes, l'enveloppant, prenant parfois, quelques secondes, une forme, un sens, avant de disparaitre de nouveau dans les volutes incessants.
Peu a peu les choses reprirent leur netteté.
Il se trouvait à présent dans une forêt, plutôt dense, emplie d'une atmosphère paisible, et baignée d'une lumière verte émeraude.
Un peu plus loin, une maison, grande, d'allure bourgeoise.
Zein fronça les sourcils. Il avait pourtant demandé, lui semblait-il, à éviter son passé. Or, cette maison...
Mais s'approchant il constata qu'il se trompait. Il n'était en rien en train de revivre son passé.
De loin, le petit manoir, plus qu'une maison, lui avait paru identique à ces souvenir. Pourtant, en s'approchant, il ne pu que constater l'état de délabrement de la bâtisse. Les vitres brisées, les planches clouées sur la porte, et les mauvaises herbes grimpant jusque sur la façade fissurée témoignaient de l'abandon.
Comment cela était-il possible ? Cela avait toujours été, dans les souvenirs et les cauchemars de Zein, un bâtiment riche et bien tenu, toujours occupés par une dizaines de personnes, toutes au services du maître.
Il fit le tour de la maison, évitant toutefois, par une crainte ridicule, de s'approcher de trop près. Arrivant du côté des écuries, il aperçut que la cabane du portier était habitée. En effet il s'élevait une petite fumerolle de la cheminée.
Alors qu'il se demandait que faire, il entendit un bruit de pas provenant de la cour avant de la maison.
Il se figea, tendu à l'extrême, la main posée sur la garde de son sabre, prêt à faire face à son très probable agresseur. Il savait n'être pas le bien venu en ce lieu.
Le bruit derrière lui se faisant tout proche, et espérant avoir correctement évalué sa distance, Zein, se retourna vivement, dégainant son sabre.
Les yeux qu'il rencontra alors ne lui étaient pas inconnus. Ces deux grands yeux bleus le regardant avec incompréhension, ces deux yeux qui l'avait scrutaient avec tant de rudesse et de cruauté pendant tant d'années. Les yeux de son maître. Les traits de son maître. Les cheveux sombres de son maître.
Il planta son sabre dans la poitrine de son agresseur.
Son maître...
Et pourtant, c'était une jeune femme qui, toujours stupéfaite, mourrait sans comprendre.
Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle était sa fille. La ressemblance était trop grande.
Confus, incapable de faire un geste, Zein se contenta de la fixer, un moment, jusqu'à ce qu'un cri rauque retentisse :

"Liana ! Qu'est-ce-que tu fais ? Elle va se faire toute seule la soupe ???"

Zein tourna vivement la tête vers la cabane d'où provenait le cri. Cette voix aussi il la connaissait. Il lui fallait fuir. Mais où ?
Soudain tout s'évanouit.
La lumière l'éblouie dès qu'il rouvrit son œil, et Zein le referma aussitôt, avec une grimace, posant une main sur ces yeux.
Il ne s'était écoulé que quelque secondes. Qu'avait-il vu ? Était-ce possible que ce soit son avenir ? Ou une simple divagation de son esprit ?

Saïma fixait Zein, les bras croisés. Le jeune homme, après être resté immobile, avait commencé à s'agiter. Saïma s'était agenouillé, avait observé les expressions de son visage. Elle savait qu'une projection dans le futur pouvait ne pas être très agréable. Même si ce qui se voyait n'était pas forcément vrai.
Aussi, lorsque le visage de Zein se crispa, Saïma murmura rapidement :

- "Désenvar. Libération."

Zein cessa de bouger, puis ouvrit les yeux. Ebloui, il mit sa main en visière. La jeune femme lui adressa un sourire contrit.

- "Efficace, n'est-ce pas ? J'espère que ça n'a pas été trop pénible..."

Zein se remit debout, époussetant ses vêtements.
Il se sentait encore coupable. Pour quelque chose qu'il n'avait aps commis qui plus est. Ridicule.

- "Efficace, n'est-ce pas ? J'espère que ça n'a pas été trop pénible..."

- "C'est le moins que l'on puisse dire en effet !"répondit-il séchement.

Puis, reprenant conscience d'où il était et à qui il parlait, il se reprit :

- "Enfin, j'aime expérimenter, et pour le coup, c'était très... intéressant. Merci beaucoup mademoiselle. Avez-vous encore beaucoup de chose à me faire découvrir ? Ou puis-je aspirer à un peu de normalité ?" la taquina-t-il, reprenant habituel son sourire.

Aïe. Apparemment, ce qu'avait vu Zein n'avait pas été des plus agréables.

- "Elsën. Navrée, je..."

"Elsën. Navrée, Nathanaël, tu es très différent..."

Les paroles similaires à celles qu'elle venait de prononcer lui revinrent brusquement en mémoire.
Nathanaël.
Le regard de Saïma se fit encore plus sombre. A la question de Zein, qui avait repris son air enjoué, la jeune femme leva la tête et lui renvoya un regard un peu absent.

- "Non, je... Je suis désolée, il vaut mieux que nous retournions à Endora. J'ai... quelque chose à accomplir, et je ne veux pas décevoir mon père."

Elle posa une main sur le garrot de son guépard, créa une porte et se tourna vers Zein.

- "Après toi. Mais fais attention, il n'y a pas si longtemps je me suis retrouvée en haut d'une montagne."

Elle sourit doucement.

Alors qu'il s'était parfaitement remis, Zein remarqua que Saïma venait de prendre un drôle d'air absent. Lorsqu'elle lui déclara qu'il devait rentrer, il acquiesça.
Elle créa un passage et lui conseilla de faire attention car il pouvait surgir n'importe où.
Ne tenant pas à débouler au hasard aussi peu vêtu, il replaça sur ses épaules son imposante cape de tissus colorés, puis d'un pas décidé, traversa la porte.


HJ/ je te laisse l'honneur de décider d'où ils tombent ^^