Le jeune homme aux cheveux de feu s’agitait en tout sens. Un plateau en équilibre sur une main, tenant une carafe dans l’autre il réagissait en fonction des demandes qui provenaient de tout sens.
Nous n’étions que le matin, l’aube. Et pourtant le monde affluait.
Il faut dire que certains venaient ici afin de manger un petit déjeuner pour discuter un peu avec leurs amis avant de commencer leur dure journée de labeur. Pour d’autre il s’agissait de se restaurer un peu. Ces derniers avaient effectivement loupé le gong et avaient passé la nuit en dehors de la ville. Ils étaient arrivés trop tard et les portes s’étaient déjà refermées.

Quand il avait quitté, ou plutôt que Saïma avait dût le laissé. Il avait regardé les quelques pièces qui se battaient en duel dans sa paume et remarqué que, même s’il ne devait vivre qu’une semaine, il n’avait certaine pas assez pour se sustenter jusqu’à ce moment là. Il s’était alors retourné vers le gérant de l’auberge et demandé de l’embaucher.
Ce dernier avait accepté et depuis désormais deux jours il s’amusait comme un fou à courir de table en table pour satisfaire au plus vite la clientèle.
Il avait sa propre façon de s’occuper. Qui plus est il avait enfin l’impression de servir à quelque chose !

C’est donc sourire aux lèvres qu’il accueillait galamment les gens. Pour accentuer encore son amusement il avait chaussé des rollers et glissait follement entre les tables en s’amusant à créer de fausses frayeurs à ceux qui le prendraient avec le sourire.
Tiens ?! Un nouvel arrivant.
Il glissa vers ce dernier avec un air avenant. Fit un court demi-cercle autour de lui et s’arrêta net face à l’étranger :

- Bonjour ! S’exclama-t-il gaiment. Vous désirez boire ? Manger ? Au bar ? A une table ? Vous êtes accompagné ? Ou tout autre chose ?

'Grrowaourr...'
Lili grimaça quand son ventre grogna férocement. On n'échappe pas facilement aux dures lois de la vie... Mais sûrement pouvait-elle tenir encore un peu ? Elle n'avait pas jeuné si longtemps que ça, et hier soir, cela allait très bien ! Alors pourquoi avait-elle si faim ? Bon, d'abord, arrêter de penser à la nourriture, se concentrer sur autre chose...

'Grbruoooaaar...'
Impossible... Comment une vague odeur de cuisine pouvait-elle paraitre si appetissante ? Lili leva ses yeux presque transparents pour regarder autour d'elle. Quelques personnes observaient cette étrange et frêle jeune fille à la peau si pale et lisse qu'elle paraissait bleuté et brillait au soleil du matin, aux cheveux aux reflets étranges, comme une onde d'eau pure... Mais en voyant ses yeux jusque là cachés sous les mèches libres, leur curiosité se transforma en doute, puis en peur.

Lili baissa de nouveau son visage vers le sol. L'odeur venait d'une auberge à quelques mètre dans la rue d'à côté. Elle serra son bars contre son estomac douloureux. Juste un petit quelque chose... Un peu de soupe, ou juste un petit morceau de pain... Comme si elle avait peur d'être prise en faute, elle remonta les quelques metres presque en courrant, dans l'ombre du mur. Lili hésita, se mordit la lèvre, puis finalement posa la main sur la poignée et ouvrit la porte de l'auberge.

"Bonjour ! Vous désirez boire ? Manger ? Au bar ? A une table ? Vous êtes accompagné ? Ou tout autre chose ?"

Lili manqua de tomber en arrière. Elle fit un pas en arrière pour fuir, afollée, mais s'arrêta, tétanisée. Les yeux ronds, elle regarda le jeune homme en face d'elle. Q'avait-il dit ? Lui avait-il parlé, à elle ? Pourquoi ? Une table ? Que devait elle répondre ?
Lili baissa son regard sur ses pieds. Retrouver son calme. Il lui avait juste demandé ce qu'elle voulait.

"...manger..."

Elle se mordit la lèvre. Mon dieu ! Aucunne chance qu'il ait entendu ce brin de souffle dans le tintamare ambiant ! Lili prit son courage à deux mains, ainsi qu'une grande respiration, pour répéter :

"Je voudrais juste... quelque chose à manger, s'il vous plait."

Le ton semblait être celui d'une prière... Avait-il au moins entendu son murmure ? Elle l'espérait, elle était tout à fait incapable de le répéter ! Ses jambes tremblaient-elles de peur ? Qu'est ce qu'il lui avait pris de venir en ville, puisqu'elle était incapable de parler avec des inconnus ?! Tant de monde autour d'elle... Certains la regardait curieusement. Lili était rouge comme une pivoine.
Juste un petit morceau de pain, payé avec les trois seules petites pièces qu'elle avait en possession, et après, promis, elle partirait d'ici.

La nouvelle venue semblait bien mince. Mangeait-elle assez ?
Ah zut il lui avait fait peur.
Il tenta de tendre sa main, ou plutôt le bout de ses doigts de sa main qui tenait la carafe, vers la jeune fille pour l’inciter à rester. Pas besoin finalement puisque elle lui répondit. Mais… Il n’avait tout à fait compris ce qu’elle avait dit.
Il s’apprêta à lui redemander quand elle se reprit d’elle-même.
Il lui fit un charmant sourire :

- D’accord princesse ! S’exclama-t-il. Suivez-moi !

Et il glissa entre les tables à allures raisonnable pour permettre à la jeune fille de le suivre :

- Tenez-voici. Dit il en en désignant une de libre. Vous désirez quelque chose en particulier ? Questionna-t-il.

'Princesse' ?! Lili pouvait-elle être encore plus rouge qu'elle ne l'était déjà ? Ah... Juste après le sourire du jeune homme, peut être ! Pourquoi lui souriait-il, à elle ? Mais il était... gentil.
Ah ! Il était déjà parti ! Elle aurait voulu le retenir, lui dire que ce n'était pas la peine de la conduire à une table, qu'elle allait repartir rapidement... Elle n'osa pas. Elle ne voulait pas être impolie. Mais elle ne voulait pas non plus déranger, utiliser une table pour rien.

Lili hésita avant de suivre le serveur entre les tables. Sur quoi était-il monté ? Des chaussures avec des roues ? Elle n'en avait jamais vues... Il glissait régulièrement, comme s'il ne touchait pas vraiment le sol, mais volait à quelques centimètres au dessus. Il l'installa finalement à un table où elle s'assit sans rien dire. Son visage caché derrière ses cheveux, le regard de la jeune fille immobile se perdit dans le bois de la table.

"Vous désirez quelque chose en particulier ?"

Lili releva la tête en sursautant. La rebaissa soudainement quand son regard transparent croisa celui du jeune homme. Elle enfonça sa main au fond de sa poche... Mieux vallait qu'elle en garde une, n'est ce pas ? Lili sortit donc deux petites pièces pour les poser devant elle sur la table.

"Juste un morceau de pain, s'il vous plait."

Sa voix était comme un murmure, comme un filet d'eau hésitant à s'écouler de ses lèvres.
Oui, mieux valait prendre du pain qu'une soupe. Si la soupe était chaude, le pain, au moins, elle pouvait l'emmener et le finir demain.

Visiblement la jeune fille était timide. Ou alors il l’intimidait.
Sourire toujours accroché au visage il écouta sa requête.
Du pain.
Juste du pain ?
Comment pouvait-on se contenter uniquement de pain ? Pour un goinfre comme Natou… C’était inconcevable !
Mais les désirs d’un client étaient des ordres. Il ramassa les deux pièces et commença à reculer doucement :

- Très bien demoiselle ! Ça vient tout de suite !

Et il effectua un rapide petit demi-tour pour s’engouffrer dans l’arrière salle et enfin pouvoir poser le plateau et la carafe qui l’encombraient. En ce qui concerne cette dernière il la rinça et la remplit de nouveau :

- La petite nouvelle veut juste du pain. Dit Nathanaël d’un ton neutre mais d’un air inquiet. Je lui en donne quoi comme part ?

- Hum… Tu pe…

- Tu crois qu’elle mange assez ? L’interrompit-il. Elle paraît super mince.

Le gérant soupira, s’approcha et lui ébouriffa les cheveux. Précisons qu’il dut lever la main bien haute pour cela :

- Tu es trop innocent comme garçon. Tu crois sincèrement que si elle pouvait se payer autre chose elle ne le ferait pas ?

L’air incertain de jeune homme se renfrogna.
Et vlan il venait de passer pour un idiot ! Il était évident tout à coup qu’elle ne pouvait pas s’offrir un repas digne de ce nom :

- Et si on lui offrait ?! S’exclama-t-il joyeusement.

L’homme le regarda un instant ahuris puis un sourire naquit sur ses lèvres :

- Mon garçon si chaque fois que je rencontrais une personne fauchée je lui donnais ma nourriture j’aurais fermé boutique depuis longtemps.

- Et si tu le prends sur ma paie ?

Pour lui le calcul avait été vite fait. Il avait juste besoin d’être nourrit et logé. L’argent il n’en avait pas grand-chose à faire. Il n’aurait pourrait de toute façon pas profiter de le dépenser...
Son patron rit aux éclats :

- Fais comme tu veux mon garçon mais tu risques d’être bien vite ruiné !

Pour sa part Nathanaël n’avait prêté attention qu’à l’accord qui lui avait été donné :

- OK !

Et il s’affaira dans la cuisine afin de lui trouver quelque chose de convenable.
Il revint bien vite avec une assiette au fumet appétissant, une carafe d’eau pleine et un morceau de pain. Il déposa le tout devant la jeune fille :

- Le plat est offert par la maison ! Fit-il gaiment. Et voici le pain que vous aviez demandé.

Il lui offrit de nouveau un sourire quand on l’interpella :

-Et gamin ! Vient par la que je commande moi aussi !

Il tourna la tête et sourit (encore) quand il reconnut un des habitués :

- Oui monseigneur ! Plaisanta-t-il.

Il virevolta vers celle qu’il venait de servir :

- Bonne appétit.

Et repartit de plus belle.
C’est en notant soigneusement (entre deux plaisanteries) la commande désirée, qu’un homme entra.
Une véritable armoire à glace.
Non.
Deux armoires à glaces. Peut être trois…
Pour donner une idée. Nathanaël, pourtant sportif et monté sur des rollers, était dominé d’au moins deux bonnes têtes et paraissait aussi frêle qu’une brindille à ses côtés.
Son entré provoqua alors, comme il est de coutume chez les hommes lorsqu’on voit quelque chose d’exceptionnel, un silence.
Silence surprit mais court. On eut tôt fait de reprendre les bavardages précédemment entamés.
Mais le serveur qu’était Nathanaël, le gérant et sa femme surveillait d’un œil neutre mais attentif le nouvel arrivant.
Il n’était visiblement pas très net ni très frais et souhaitait s’installer de gré ou de force à une table vide ou déjà occupée.
Or comme elles l’étaient tous ou presque…Cet inconnu allait surement être source de problème.

HJ/ J'm'incruste o/

Féline arriva sur le territoire du Clan de l'Eau plus vite qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle se sentit de nouveau chez elle sur ces terres. Malgré le galop effréné de Geist, la jeune femme pouvait reconnaître chaque parcelle, chaque arbre, chaque brin d'herbe... Et... Aquaris ! Un immense sourire s'afficha sur son visage lorsqu'elle reconnut la cité qu'elle aimait tant. Malgré son appartenance au Clan de la Terre, et son affection pour ses habitants et sa cité, Féline aimait aussi énormément le Clan de l'Eau. Elle mit pied à terre quand elle fut à l'intérieur des remparts.

#Je vais me débrouiller pour la nuit. Trouve-toi une auberge et on se rejoint à la place demain matin.#

Féline hocha la tête, avant de marcher à travers les rues bondées. A cette heure de la journée, beaucoup d'habitants étaient de sortie. Elle repéra alors une petite auberge. En entrant, elle aperçut un des jeunes serveurs qui s'activait. Son visage lui était familier... mais d'où ? Féline sursauta. Elle avait déjà vu ce jeune homme à Aquaris lors de l'attaque de Keonan. Il accompagnait la jeune femme décédée et son dragon blanc. Seulement, même s'il l'avait aussi aperçue, il ne la reconnaîtrait pas sous cette apparence, alors autant faire comme si de rien n'était. Elle se posa à une table du fond. Peu après un étrange homme entra. Féline fronça les sourcils.

HJ/ je ne sais pas comment l'expliquer... En fait, ses cheveux sont un peu comme l'eau, pour la couleur : S'ils sont bleus ou presque à l'extérieur, avec la lumière et le ciel, ils auront plutôt une teinte... indéfinissable, sombre, un peu maronnasse à l'intérieur d'un bâtiment, surtout s'il est mal éclairé... euh... je ne suis pas ûre d'être claire ^^"


Le serveur reparti, Lili se perdit de nouveau dans ses pensées.
Que devait-elle faire ? Il lui avait semblé tellement évident, alors, de quitter le village ! Mais maintenant ? Elle n'avait même plus qu'une toute petite pièce de monaie... Dans l'eau, il lui était facile de se nourrir, oh ! certes pas de repas dignes d'un roi, mais elle connaissait les algues et arrivait parfois à chasser quelques poissons à la main. De même en bord de rivière. Mais en ville... Devait-elle trouver un travail ? Lili se recroquevilla sur sa chaise. Elle ne pensait pas en être capable...

Le serveur revint alors, déposant sur sa table la plus grosse assiette qu'elle avait jamais eu devant elle depuis longtemps ! Ses yeux s'agrandirent de stupeur :

"Que... Offert ? Mais... Non ! Je... Je veux dire, vous ne pouvez pas ! Je ne veux pas déranger... Je ne peux pas payer ça ! Non ! Je voulais juste du pain !!"

Sa dernière phrase sonnait presque comme une supplication. Mais le serveur était déjà reparti... Pourquoi avait-il fait ça ? S'était-il trompé de table ? Pourtant, il avait bien dit, 'le pain que vous aviez demandé', et précisé 'offert par la maison' ! Lili était dans tous ses états.

Elle regarda, perdue, l'assiette devant elle. Que faire ? Elle ne pouvait pas manger tout ça... Et elle ne pouvait pas payer ! Il était tout simplement impossible qu'une auberge offre ainsi un repas à un inconnu ! Alors quoi ? 'Vous êtes notre centième client, vous êtes donc l'heureux gagnant' ?!! Alors pourquoi... Elle dérangeait toujours, où qu'elle aille ! Mais refuser de manger n'était-il pas impoli ?!
Lili se sentait mal, regardait toujours la nourriture devant elle sans faire un geste. Manger ? Prendre juste le pain ? S'en aller ? Elle retint ses larmes, serrant dans le fond de sa poche la petite pièce froide dans son point. Que faire ?!

Tout à sa détresse, elle ne vit pas l'homme s'approcher de sa table. Seulement quand l'ombre de son corps impressionant sembla soudain jeter la nuit autour de la jeune fille, celle-ci releva brusquement son visage afollé vers l'inconnu. La frêle jeune fille assise, lui debout, la différence de gabarit était encore plus impressionnante... L'écraser comme une mouche ? La balayer comme une fourmis ? Cela semblait si facile pour lui !

Quelques secondes qui durèrent un éternité. Lili était de nouveau stupéfiée par la peur. La peur ? Non, la jeune fille était terrorisée. Avait-elle encore fait quelque chose de mal ? Que lui voulait-il ? Elle ne le connaissait pas !! Le sang battait à ses oreilles et dans son crâne, elle n'entendait plus les bruits des rires et des cris de la salle autour d'elle.

Elle n'entendit pas non plus ce que dit l'homme gigantesque. Mais lorsqu'il fit un geste vers elle, Lili n'eut que le réflèxe de baisser la tête, à la fois pour se protéger et en guise d'excuses. Pardon... Mais pardon pour quoi ? Elle n'en savait rien, mais elle avait encore fait quelque chose, elle dérangeait encore, et dans l'ignorance de sa faute ne pouvait que s'excuser...



HJ/ Oups ! wahou, le beau roman bien chiant ! xD
désolée T-T

HJ/ Bon je réponds en premier j'espère que ça dérange pas ^^"

Féline se leva d'un bond en voyant l'homme s'approcher de façon menaçante d'une jeune femme frêle, seule à une table. Elle marcha d'un pas déterminé et d'un geste, attrappa la main de l'homme qui se dirigeait vers l'inconnue. Il aurait fallu une force colossale pour le faire... Mais Féline, même cachée, restait une déesse.

" Excusez-moi mais c'est impoli de vouloir déranger une jeune femme ! "

Elle aperçut alors le serveur au visage familier se diriger vers elles. Féline hésita : si elle éjectait trop facilement le colosse elle pourrait paraître suspecte, mais si elle ne faisait rien, la situation risquerait d'empirer... Elle attendit alors de voir la réaction du jeune homme.

HJ/ Le jour où je trouverais tes rp chiant Lili…je crois qu’il n’existera pas ! XD Mais sinon pour les cheveux je vais éditer et essayer de faire attention^^.

Visiblement Natou et les deux gérants de l’auberge avait vu juste. L’homme cherchait les complications.
Un coup d’œil entre les deux hommes suffit. L’homme hocha la tête à l’encontre du serveur.
Celui-ci comprit le message et se dirigea vers la masse.
Mais…une jeune femme venait déjà de s’en mêler.
Le pachyderme se retourna vers elle et grommela quelque chose que Nathanaël ne comprit pas. De toute façon vu l’état d’ivresse dans lequel il se trouvait même s’il parlait distinctement cela ne voulait certainement pas dire grand-chose… :

- Monsieur je vous prierais de bien vouloir sortir si vous continuer de déranger les personnes alentour.

L’armoire à glace pivota vers celui qui venait de l’interpeller. Et, surprenant moment, il réussit à dire quelque chose de cohérent :

- La mouche, elle veut mourir ?

Nathanaël eut un instant de blanc.
Surprit.
La mouche ?
Lui ?
C’est bien la première fois qu’on le traitait de cette façon.
Disons qu’il est assez peu courant d’appeler ‘mouche’ un homme aux allures sportives dépassant le 1m80… :

- Non mais vous ne pouvez rester. Vous embêtez les clients.

L’homme saisit notre compagnon par le col et l’attira vers lui. Reflexe de Nat’, marché dans la provocation.
Erreur. Mais habitude pour une personne qui ne peut obtenir un semblant de liberté que de cette façon :

- Lâche-moi. Reprit-t-il d’un ton calme mais autoritaire.

- D’zoù je suis pas un client mwa ?

Ah ? L’alcool recommençait à prendre ses droits ?

- Vous ne consommez pas. Répliqua le jeune homme. Et si votre commande consiste à demander de nouvelle bouteilles pour boire nous allons être dans l’obligation de refuser.

A cet instant il lui sembla vaguement entendre un " Il a du cran le bonhomme quand même".

Qu’on ose lui interdire une telle chose parût mettre le colosse hors de lui !
C’est à cet instant que Nat’ se rendit compte à quel point il était peu pratique de posséder des rollers lors d’un début de combat et qu’il n’y a pas vraiment de place pour bouger.
Le type l’empêchant d’esquiver en le tenant un peu plus que fermement lui assena un coup de poing dans le ventre d’une violence inouïe.
Le choc fut si fort que le corps, plié sous le coup de l’impact, fut remonté jusqu’à hauteur de la tête de l’étranger.
Nathanaël ne put même pas hurler sa douleur. Aucun gémissement ne s’échappa de sa bouche. Il en était tout simplement incapable.
Il crut vaguement que le type allait alors le laisser retomber à terre.
Nouvelle erreur.
Il le propulsa en arrière lui faisant effectuer un magnifique rouler-bouler sur la table entrainant une bonne partie des couverts, assiette et carafe, de la table. Celle-ci suivit le mouvement de la chute du garçon et tomba à la renverse avec lui dans la marre qu’avait laissé la carafe brisée.
La vue de Nathanaël se brouilla. Sa douleur à l’abdomen n’était pas sa seule cause. Le dernier médecin en date ne lui avait-il pas conseillé d’éviter les émotions fortes ?
Une douleur aigüe commençait à lui lanciner la tête.
Il toussa. Mais les ses pensées tourbillonnant de manière totalement incohérentes et aléatoires ne lui permit pas d’en être certains.
Toujours est-il que lorsqu’il recula sa main de sa bouche une mince couche de sang y était logée.
Il voulu relever la tête.
Il ne vit pas ce qui se passait.
Il voyait complètement noir à présent. Le son lui-même devenait épais et semblait avoir du mal à s’infiltrer dans ses oreilles.
Que se passa-t-il ?
Il ne le sut.
Mais il était prêt à parier que c’était la main énorme de l’homme qui lui avait saisit la tête et l’avait balancé contre… Contre quoi ? Un pilier ? Une table ? Le sol ?
Cela non plus il ne le sut pas.
La douleur à son crâne allait, quant à elle, en s’accentuant.

La serveur s'en mêla. Et l'armoire à glace lui fit regretter... Le combat fut rapide, car rapidement, l'inconnu sembla vite mal à point. Féline décida qu'il était temps d'agir. Alors que l'immense homme marchait en direction du blessé, sûrement pour lui asséner un coup fatal, quand une panthère noir de jais bondit sur son dos, lui lacérant la chair de ses griffes. Du sang jaillit, et un cri rauque retentit. Féline partit en arrière lorsque la main de l'homme se dirigea vers elle. Sautant de droite à gauche, elle était bien trop rapide pour lui. Elle fusa devant lui, sa patte droite lui lacérant de visage. L'immense alcoolique la regarda avec agressivité.

" Viens par ici le chat... "

Il tituba un instant, et Féline en profita. Elle courut à toute vitesse vers lui, et bondit, toutes griffes dehors, en direction de son abdomen. L'homme vola à travers la pièce et finit sa course dans le mur. Mais la jeune femme remarqua alors qu'il se trouvait à côté du serveur : si jamais il le remarquait, il pourrait s'en pendre à lui. Elle traversa la pièce comme une flêche, attrapa la veste du jeune homme et le tira à l'écart. Le colosse se remit avec difficulté sur ses pieds. Féline se mit face à lui, ses crocs blancs brillant à la lumière du jour.

" Disparaîs si tu tiens à la vie ! "

L'homme, complétement perdu, hocha la tête, et marcha jusqu'à l'extérieur. Féline reprit alors sa forme originelle et alla vers le serveur. Elle s'accroupit vers lui.

" Vous allez bien ? "

Lili... était restée tétanisée, comme d'habitude. Tout s'était passé si vite... Quoi ? Cette femme, d'abord, puis le serveur, qui se trouvait à présent sur le sol, et une panthère... La femme encore ? Lili avait monté les mains à son visage. Ses mains tremblaient. Ses yeux clairs fixaient le jeune homme sur le sol. Il avait l'air très mal en point...
A cause d'elle ? Etait-ce encore de sa faute ? NON ! L'homme ! Elle ne le connaissait pas ! Elle n'avait rien fait, RIEN ! Mais pourtant, mais alors, pourquoi ? Il devait forcément y avoir quelque chose ! Lili prit sa tête entre ses mains, enfouissant son visage dans ses bras.

Ta faute... Tout est de ta faute...
Une immense silhouette la menaçait.
Non, ce n'est pas vrai...
Ses yeux la dévisageait avec mépris. Et les autres sirènes... Lili avait l'impression d'être lapidée sous leurs regards. Leurs murmures mauvais perçaient sa conscience comme des flèches empoisonnées.
Ta faute !...
Je n'ai rien fait !!
Toi seule... Tout est de ta faute ! Toujours toi !

"Non..."

REGARDE CE QUE TU AS FAIT !!!
Il aggripait son bras. La tirait violement vers...
TOUT ! TOUT EST A CAUSE DE TOI !

"Non, NON, NOOOOON !!"

Lili était à présent à genoux près du serveur. Comment ? Sans même s'en rendre compte, elle s'était jetée sur le sol. Les larmes roulaient sur ses joues sans qu'elle ne parvienne à les arrêter. Inquiétude, terreur, culpabilité se mêlaient dans ses yeux alors qu'elle regardait le sang couler dans la main du serveur, toujours sur le sol. Il allait mal. Il avait mal. Très mal.
Et elle ne pouvait rien faire.

"Pardon, pardon, pardon, pardon, pardon..."

Lili avait de nouveau enfouit son visage dans ses mains. Les sanglots secouaient ses épaules minces. Elle n'avait plus conscience de ce qu'il se passait autour d'elle, des personnes qui lui parlaient, tentaient de la résonner, continuait de répéter encore et toujours ce même mot, à peine plus haut qu'un murmure.
Pardon.




HJ/ Oulà ! elle est vraiment perturbée ! OO
...xD

HJ/ Je vois ça^^

Les couleurs revenaient peu à peu autour de lui.
Il semblait y avoir un sacré bazar…
La douleur toujours présente dans son crâne ne l’aida pas à se concentrer.
Plissant les yeux il vit la jeune fille en larme à ses côtés.
Sa main se posa sur l’avant bras de cette dernière :

- Hé… murmura-t-il doucement. Tout va bien ? Vous avez été blessé ?

C’est alors qu’il parvint de nouveau à distinguer correctement les sons :

- Pardon pardon pardon.

- Vous n’avez rien fait de mal. La rassura-t-il. Je suis une machine à problème c’est tout.

Il n’avait pas réellement tort… Ayant fini de régler le ‘problème’ la jeune femme aux cheveux foncés vint le voir et lui parla :

- Autant que je le peux. Dit-il simplement.

Réponse bien évasive… Sans compter que le sifflement suraigüe se promenant entre ses deux oreilles et le chantier qui avait cours au sein même de son crâne ne lui permettait de toute façon pas vraiment de répondre par l’affirmative.
Sa respiration était saccadée, des perles de sueurs coulaient le long de ses tempes et de sa nuque.
Nathanaël tenta tant bien que mal de s’inciter au calme.
La douleur ne s’atténuait pas.
Combien de temps lui restait-il avant qu’il ne s’effondre?
Peu, sûrement. Aussi essaya-t-il de se lever.
Ses jambes flageolantes lui permirent tout juste de se déplacer jusqu’à la première table.
Sa force l’avait déserté...

Féline manqua de bondir de peur quand l'inconnue fondit bruyamment en larme derrière elle. ( HJ/ J'image trop la scène avec Féline qui saute au plafond trop effrayée XD ) Elle attendit un moment que les battements de son coeur ralentissent, et se tourna vers la jeune femme. Pourquoi se mettre dans un état pareil ? Féline haussa un sourcil, surprise. Quand le jeune homme lui répondit, elle s'aperçut vite qu'il ne semblait pas bien. Elle le rejoignit, et l'obligea à s'asseoir sur la première chaise qui se trouvait sur le chemin.

" Laissez moi faire, j'ai quelques notions en soins. "

Féline posa sa main sur le front brûlant du jeune homme. Elle ferma les yeux. Une douce brise chaude sortie de nulle part balaya la pièce et une lueur blanche s'échappa de la main de la jeune femme. Elle sentit alors la chaleur du front de l'inconnu diminuer. Féline rouvrit les yeux et sourit.

" Et là, ça va mieux? "

Elle jeta un oup d'oeil rapide à la jeune femme, qui visiblement ne se remettait toujours pas de ses émotions.

Lili ne sembla sortir de son cauchemare que lorsque le serveur se leva pour s'écrouler sur la table d'à côté. Son murmure s'était tarri, mais les larmes continuaient de couler. Elle releva la tête, regarda la femme l'installer, le soigner. Quel merveilleux pouvoir... Pourquoi était-elle donc si inutile ?! Toutes ses erreures, elle ne pouvait même pas les réparer ! Que pouvait-elle faire, pour l'aider ?

Lili se leva, essuyant ses larmes d'un mouvement brusque du bras. Mouvement tremblant. Elle voulait devenir plus forte, elle voulait ne plus déranger, elle voulait pouvoir aider, elle voulait...

Elle voulait juste le droit d'exister.

La jeune fille, aussi discrète qu'une souris, s'approcha de la femme qui avait soigné le serveur. Allait-elle encore déranger ? Oserait-elle... oser ?
Lili tourna ses doigts plusieurs fois, triturant le bas de son vêtement, puis finalement, décolla ses cils blancs encore mouillés de larmes pour regarder la jeune femme :

"Excusez-moi... Pardon, puis-je aider ? S'il vous plait..."

Ne pouvant plus longtemps soutenir son regard, elle baissa la tête. Elle était sûre qu'elle allait se faire chasser, comme toutes les autres fois. Mais elle rêvait de vivre.

Féline se tourna vers la jeune femme et lui adressa un grand sourire.

" Bien sûr. Va demander de l'eau fraîche, et quelque chose de sucré pour revigorer ce jeune homme. "

La jeune femme ne comprenait pas l'extrême sensibilité de cette inconnue, mais elle savait qu'il ne fallait pas qu'elle la rejette, même gentiment. Et puis, si elle voulait se rendre utile, pourquoi refuser. Féline pensa alors à Cartouche. Elle ignorait pourquoi son compagnon venait de passer à cette instant dans ces pensées, mais son sourire s'atténua. Elle aurait voulu pouvoir l'emmener avec elle...

Nathanaël se laissa faire sous les mains de la jeune femme. Le soin était agréable…mais n’eut pas beaucoup d’effet :

- Pas vraiment. Répondit-il d’une faible voie.

De son côté le gérant s’était approché. Il s’inquiétait pour son jeune serveur :

- Nathanaël tu veux quelque chose ?

Il ne savait trop quoi faire pour l’aider. Mais le jeune homme ne put jamais répondre. L’air s’était soudainement fait lourd.
Sa peau le brûlait.
Une colonie de marteau piqueurs semblait avoir décidé de créer le plus grand trou imaginable dans sa tête.
La respiration haletante du garçon devint plus difficile, plus entrecoupée.
Il porta la main à sa gorge.
L’air lourd se collait à lui mais refusait d’entrer dans ses poumons.
Il étouffait :

- De l’air… de l’air…dehors…

Sa vue se brouillait de nouveau. Il tentait désespérément d’engloutir des litres et des litres d’air.
Rien à faire.
Sa poitrine ne faisait que se soulever à un rythme de plus en plus soutenue et douloureux pour le jeune homme sans rien lui apporter.
Il le fallait, il le devait.
Natou se leva.
Objectif, la porte.
Ne pouvant s’y diriger seul il s’appuya sur la première épaule qu’il trouva.
Une épaule plutôt mince. Il ne le paria pas mais il lui sembla que c’est la jeune fille aux cheveux si spécial qui l’accompagnait.
C’est d’une démarche étrange. Une démarche de personne au bord de la mort, qu’il sortit précipitamment.
L’air glacial le frappa de plain fouet.
Il aspira une goulée d’air.
Il réussit.
Un peu.
Mais sa ‘migraine’ ne se calmait pas pour autant…loin de là. Elle s’aggravait.
A bout de force cette fois-ci. Il s’effondra.
Un tas de chiffon par terre.
Lorsqu’il respirait il émettait des bruits suffisamment explicites pour montrer la difficulté que cela lui causait.
Il se retourna sur le dos. Se cambra dans un sursaut de souffrance.

« Non. Non pas maintenant ! Encore un peu. Juste un peu ! »

Il était évident que son état n’était pas simplement dût à l’altercation avec l’armoire à glace.
Il ne croyait pas cela possible et pourtant…la douleur augmenta encore.
Il avait l’impression qu’on lui enserrait la tête dans un étau et en même temps que son cerveau était poussé par quelque chose en son centre qui cherchait à éjecter cette matière grise hors de lui. Comme s’il prenait trop de place. De même il avait l’impression que cette matière grise était mixer et intensément mélangé en tout sens.
Il n’en pût plus.
Des convulsions plus violentes encore le prirent.
Il hurla sa douleur, les yeux exorbités, le front brillant de sueur, un mince filet d’écume se formant à ses lèvres.


La foule autour regardait cet étrange personnage affalé au sol :

- Qu’est-ce qu’il a ?

- C’est un comédien ?

- Non un fou !

- Qu’est-ce qu’il fait ?

- ECARTEZ-VOUS IL EST POSSEDE PAR LE DEMON !

Quelques cris terrifiés retentirent. Il est vrai qu’il en donnait vraiment l’air :

- Il faut l’abattre maintenant ! Cria-t-on.

- Fais ce que tu veux mais j’y touche pas !


Seul dans sa souffrance Nathanaël se débattait. Il voyait encore un peu.
Il voyait une foule avide de curiosité, de dégout, d’incompréhension et de mépris.
Il s’en ficha, non seulement parce qu’il avait d’autre problème, mais aussi parce qu’il avait subit ces regards depuis sa plus tendre enfance…
Ses yeux se posèrent alors sur un oiseau.
Un noble animal aux plumes douces, à l’œil et aux griffes acérés.
Il le regardait. Un temps puis détourna le regard.
Il secoua son plumage et commença à battre des ailes.

« Non, ne part pas… »

L’oiseau décolla.

« Reste. Reste s’il te plaît… Saïma…ne me laisse pas… Ne me laisse pas… seul. »

Les derniers brins de conscience de jeune homme disparurent avec l’animal. Durant une trentaine de secondes il se tordit d’une douleur inhumaine.
Une douleur à rendre fou.
Puis le corps retomba.
Inerte.
Sans vie.
Nathanaël était mort…

HJ/ No soucy les gens pas envie de m’en débarrasser maintenant^^. Juste…n’intervenez pas ce sera pas la peine.=)

Lili releva la tête avec stupeur. Elle mit un moment avant de réagir. De l'eau fraiche ? Elle partit en courrant, essayant de se frayer un chemin dans la foule amassée autour d'eux. Elle heurta une première personne, une deuxième...

"Hé ! Toi, fait attention !"

Mais pour la première fois, elle n'y fit pas attention. Elle gênait. Mais cette fois, elle s'en fichait. Autant que celle du jeune homme, Lili avait l'impression que sa propre vie en dépendait. Faire quelque chose. Aider. Faire quelque chose. Exister.
Elle trouva la cuisine, remplit rapidement un récipient d'eau froide, attrapa dans son autre main le premier aliment sucré qu'elle vit. Revint en courrant. Elle se fraya de nouveau un chemin pour arriver près de la table. Elle n'avait pas renversé une goutte malgré les bousculades.

Le bol frappa le sol dans un grand éclat de céramique brisée. Yeux écarquillés, Lili regardait le serveur. Il allait pire encore. Avait-elle était trop longue ? Le regard abscent, la jeune fille regarda ses mains vide, puis la flaque à présent à ses pieds, au milieux des débris coupants.
Une fois de plus, elle n'avait servit à rien.

"De l'air... de l'air... dehors..."

Lili releva son visage juste à temps pour voir le serveur se lever et ne pas s'écrouler sur son poids. Dehors ? La porte... Elle paraissait si loin, tout à coup ! Lili fit un pas, faillit perdre l'équilibre. Quelqu'un vint soutenir le jeune homme, le conduisit à l'extérieur, où il s'écroula finalement. Parcouru de spasmes et de convulsion, il hurlait de douleur. Lili, debout près de lui, ne pouvait que regarder cet homme souffrir.

La foule, les cris, tout autour d'elle avait de nouveau disparu. Ou plutôt, semblait venir de très loin. Juste cet homme devant elle, qui mourait. Et un aigle. qu'il semblait appeler.

L'oiseau avait disparu. Le serveur était inerte sur le sol. Lili se laissa tomber à genoux près de lui. Elle prit son visage entre ses mains pour le regarder. Il n'y avait plus de souffrance dans ses traits.
Il était...
mort ?

L'esprit de Lili était blanc. Pour une fois, aucunne larme ne coula de ses yeux clairs. Elle regardait, le tenant toujours dans ses mains fines et pales, le visage de l'homme qui venait de mourir devant elle.

Quelques instants auparavant, il souriait, l'appelait princesse, et lui apportait un vrai repas.

"Comment t'appelles-tu ?"

Chuchotement qui n'aurait certes pas de réponse.
Il était mort.

HJ/ Euh juste comme ça c'est des pensées à la fin. Quand il pense à Saïma il a pas la force de parler ^^ m'enfin c'est pas grave=).

Féline n'eut le temps d'aider le jeune homme à sortir, que l'inconnue revenait déjà en courant. Il demanda alors à sortir prendre l'air. Elle l'aida. Féline les suivit, un peu en retrait. Alors le jeune homme tomba à terre, sa souffrance ayant visiblement atteint son apogée. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent. Elle l'avait soigné pourtant, pourquoi n'allait-il pas mieux? Ses pouvoirs de base s'avéraient si inefficace?
Une foule s'aglutina alors autour de l'inconnu. Plusieurs personnes semblaient apeurées, dégoûtées, surprises... Féline vit alors l'un des spectateurs pointer une arme à feu en direction du jeune homme.
Une ombre noire fusa.
Un coup de feu retentit.
Des gouttes de sang perlèrent sur le sol.
Les crocs acérés de Féline étaient plantés profondément dans le bras de celui qui avait essayé de tirer sur l'inconnu. Ses yeux bleus clairs foudroyaient l'homme. L'arme tomba sur le sol et Féline le lâcha. En reprenant sa forme humaine, elle porta une main à son épaule gauche, qui s'était mise sur la trajectoire de la balle. Une lueur blanche apparut et la blessure cicatrisa instentanément. Aussitôt elle balaya la foule du regard.

" Dégagez !! Ou je vous tue un par un ! "

Des murmures et des cris étouffées rententirent, et la foule se dispersa rapidement. Féline courut vers le jeune homme et se mit à genoux à côté de la jeune fille. Son coeur manqua alors un battement : l'inconnu était livide. Lentement, presque tremblante, elle prit son poignet... et la lâcha brusquement. Il n'avait pas de pouls. Non. Non, il ne pouvait pas être mort !

" Réveille-toi ! "

Féline se leva, les poings serrés. Ses yeux étaient fermés et ses sourcils froncées tremblaient légèrement.

" Réveille-toi bon sang ! "

La frustration de ne pouvoir rien faire malgré son statut de déesse grandissait. Pourquoi ses soins n'avaient pas marché ?! Pourquoi ? Elle finit par retomber à genoux, fixant le jeune homme avec un espoir... peut-être vain.

HJ/ désolée, nat, j'ai édité ^^"
mais hey, tu compte la tuer, ma pauvre lili ?! Elle va jamais s'en remettre !!!
bon, on va essayer de faire en sorte que si... x3
tu repostes là ou pas ?

Abyme de souffrance.
Solitude éternel.
Depuis combien de temps le cœur de Nathanaël s’était-il arrêté de battre ?
Depuis combien de temps faisait-il face à ses problème, seul ?
Depuis combien de temps supportait-il les remarques et moqueries désobligeantes de la plupart des personnes qu’il rencontrait ?

Noir.
C’était le lieu où se trouvait Nathanaël.
Il n’avait pas vraiment de corps.
Pas vraiment d’esprit.
Où était-il ?
Qu’importe ?
Ici plus personne ne l’exclurait.
Ici il était seul certes, mais il n’aurait pas à souffrir des autres.
Il n’aurait pas à…
Lentement l’âme du jeune homme sembla se reformer.
Elle retrouva ses petits bouts éparpillés.
Ah quoi pensait-il bon sang ?!
Depuis quand ce souciait-il de gêner ou pas les abrutis qui se permettaient de le juger à sa seule apparence ?!
Cela faisait bien longtemps qu’il avait arrêté de prendre en compte les réflexions blessantes des autres !
Mourir ?
Non !
Pourquoi faire ?!
Il était dans un monde nouveau ! Il n’allait pas laissé passer cette occasion !
Détermination !
Trouver la sortie ! Même s’il n’avait pas de corps le jeune homme se battrait !
Jusqu’au bout !


La foule s’était peut être dispersée…

Bobom.

…mais certains étaient contraint de passer par ici…

Bobom.

… après tout n’était-ce pas une rue fréquentée ?

BOBOM.

… Les gens regardaient cette étrange scène avant de se dépêcher de passer leur chemin. Un cadavre en pleine rue ! A cette heure ! Quelle horreur !

BOBOM !

Nathanaël ouvrit les yeux d’un coup tout en inspirant d’un coup et goulument l’air environnant.
Son cœur battait d’une force nouvelle et inconnue.
Comme il l’avait fait avant son corps se cambra. Mais pas pour la même raison.
Le jeune homme voulait juste respirer. Ce n’était plus la douleur qui l’animait. Il se roula subitement sur le côté en toussant et en crachotant. De la même manière qu’un noyé recrachait l’eau qu’il avait avalée.
Il ne comprenait pas tout. Il ne comprenait même rien du tout !
Mais il était vivant !
Inspirant encore il… stoppa net.
Porta la main à sa gorge.
Brulure.
Ses canines…ses canines s’allongeaient dangereusement. Trop dangereusement.
La brulure, n’était autre que la soif cruelle d’un vampire qui n’avait pas bu depuis bientôt vingt et une longues années.
De simple homme, Nathanaël était passé à vampire.
Pourquoi ? Comment ?
Il n’avait pas été mordu pourtant ?!
Nathanaël n’avait plus le caractère d’un homme.
L’instinct primaire avait refait surface. Il lui fallait boire.
Boire la première chose qu’il trouverait.
Un humaine.
Un humaine juste sous sa main !
D’un bond.
Rapide.
Vif.
Il était déjà debout.
Debout empoignant la jeune fille…et les dents plantées dans son cou.
C’était bon.
Si bon…

HJ/ Ah mon avis il aurait très fortement besoin d’une intervention extérieur parce qu’il réfléchit plus beaucoup en ce moment notre Natou. (Je suis quand même sacrément barbare avec lui ^^’)

HJ/ oué, t'as décidé de la tuer -.-
une intervention extérieur ? Ben ça m'aiderai oui, parce que là lili elle peut plus faire grand chose.


Il avait ouvert les yeux. Elle l'avait soudain lâché. Il s'était cambré. Elle s'était brusquement levée. Il avait respiré. Son souffle à elle était bloqué. Il s'était levé. Elle l'avait regardé.
Il l'avait mordue.
Elle n'avait pas bougé.

Il était vivant.

Lili ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Lentement, des pensées perdues passaient par son esprit, tandis que son sang lui s'en allait.
Son sang...
Lili n'était pas humaine, mais son sang était rouge. Elle l'avait déjà maintes fois vérifié. Sur terre ou sous l'eau, c'était bien un liquide rouge qui s'écoulait de la plaie.
Il était rouge.
Peut être était-il bon, aussi ? ça, par contre, elle n'avait jamais tenté de le savoir. Peut être pourrait-elle lui demander, après... Après.

Après avoir dormi un petit peu ?
Une intense et irresistible fatigue l'envahissait. Il y avait-il de nouveau foule, pour que ses oreilles bourdonnent ainsi ? Pourquoi la regardait on ? Avait-elle encore fait quelque chose de mal ?
La jeune femme essaya de bouger. Elle n'y parvint pas. Il était grand, il était fort.
Elle n'avait même plus faim.
Lui avait soif ?
Il buvait ?
Son sang rouge et chaud ?
Etait-ce bon ?
Ah ! Oui ! Lui demander... après.

Elle ne pouvait rien faire.
Bah, de toute façon, elle n'avait jamais rien fait. Toujours gêné.
Fatiguée.
Allait-elle mourir ?
...
Avait-elle seulement existé ?
Oui, un peu... cela gênait, même. Elle n'avait jamais servit à rien.
Pouvait-elle servir, cette fois ?
Allait-elle mourir ?
Et lui vivre ?
Peut être était ce mieux, ainsi. Ainsi, elle ne gênerait plus.

Ses dents dans sa chair, ses lèvres sur son cou.
Il la tuait... Mais elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus mourir.
A cet instant même, elle se sentait vivante.

N'etait-ce pas triste d'exister pour la première fois lors de sa mort ?

HJ/ Mesdames, messieurs, poussez vous, l'intervention extérieure arrive x)

Féline sursauta quand le jeune homme revint soudainement à la vie. Comment... était-ce...possible ? Oo Il toussa quelques instants puis se leva d'un geste... la jeune fille avec lui. Féline bondit à son tour en voyant ce qui se passait : il buvait son sang ! Et à cette allure, elle ne ferait pas long feu.

" Compte pas là-dessus mon garçon ! "

Féline tendit sa main vers le jeune homme. Aussitôt une onde de choc le frappa de plein fouet, l'envoyant valdinguer dans le mur du restaurant. La jeune femme se précipita vers la blessée, et s'empressa se soigner sa morsure avant qu'elle ne se vide de son sang.

" Ne bouge pas "

Elle murmura cela à la jeune fille en l'allongeant par terre. Après lui avoir adressé un sourire bienveillant, Féline prit sa forme animale et bondit sur le jeune homme qui commençait à se relever. Elle planta ses griffes dans les épaules de l'inconnu, l'immobilisant.

" Qu'est ce qui te prend ?! Mais qui es-tu bon sang ?! "

Ses yeux bleus ne recelaient aucune agressivité, mais sa voix trahissait sa perte de patience.

HJ/ Super-Féline, pour vous servir

HJ/ J’expliquerais ce qui se passe avec Natou…plus tard XD et navrée Aïla mon intention à moi n’est pas de te tuer ^^’

Bonheur.
Délice.
Hum…c’était si bon…

Ourf !
Il n’eut pas eu le temps de comprendre.
Il percuta un mur avec violence.
De toute façon le jeune homme ne réfléchissait plus.
Il n’était qu’une bête sanguinaire.
Quelques morceaux de pierres lui tombèrent dessus et le sonnèrent plus encore.
Mais il avait soif !
La jeune fille qu’il avait trouvée était délicieuse. Il voulait la retrouver !
Il se releva.
Non.
Tenta.
Il était de nouveau plaqué au sol.
Douleur à l’épaule.
Ah…c’est normal, des griffes y étaient plantées.
Une voix.
Que des mots sans sens pour la bête sauvage qu’il incarnait.
Il répondit par un feulement meurtrier.
Ce truc l’empêchait de retrouver sa proie.
Son feulement se transforma un grognement rauque.
Il n’était plus homme.
…
Le sang neuf coulant à l’intérieur de lui sembla alors faire effet.
Peu, mais suffisamment pour permettre à sa conscience de remonter un peu.
Ses yeux bleus marines perdirent leur dureté et leur froideur.
La lueur brillante de vie qui l’animait d’ordinaire réapparut.
Ils reprirent leur profondeur abyssale.
Une profondeur qui sembla un peu perdue.
Que c’était-il passé ?
Peu à peu les souvenirs affluèrent, le gout du sang dans la bouche lui assura sa véracité.
Un violent haut le cœur le prit.
Non !
Non il n’avait pas fait…ça !
Il avait bu le sang d’une humaine ! Et y avait prit du plaisir!
C’est à peine s’il percevait la douleur à son épaule. De toute façon après ce qu’il venait de subir ce n’était guère plus qu’une pichenette sur l’épaule.
Cette fois-ci il fut autorisé à se relever.
Le changement qui venait de s’opéré en lui était assez significatif.
Il déglutit difficilement. Ses jambes avaient du mal à le porter mais cette fois-ci c’est parce qu’il se rendait compte de l’horreur de ce qu’il venait de faire :

- Pardon… pardon…je suis désolé.

Il voulu reculer. Il recula.
Il voulu tourner les talons et s’en allé le plus vite possible. Il ne le put. Le mur lui bloquait le chemin.
Il regarda, anxieux, la panthère en face de lui.
La mort...il méritait la mort pour avoir tuer cette jeune fille inerte qui gisait au sol...

Féline vit le jeune homme reprendre conscience et finit par le lâcher quand elle estima qu'il n'était plus dangereux. Elle reprit forme humaine et s'apprêta à le sermoner quand elle vit la détresse dans son regard. Féline fronça les sourcils et ferma les yeux un instant.

" Ce qui est fait est fait, tu n'as pas à t'en vouloir. "

Elle rouvrit les yeux, et regarda le jeune homme avec douceur.

" Je m'appelle F... "

Mince... Elle n'avait pas pensé à un quelconque nom d'emprunt ! Ce temps d'arrêt pouvait s'avérer suspect, aussi enchaîna t'elle rapidement.

" Je m'appelle Kitty ! "

Elle lui sourit, comme si de rien n'était. Mais voyant que le jeune homme paraissait toujours aussi bouleversé, elle le prit par les épaules, de nouveau sérieuse.

" Elle va bien ne t'en fais pas ! Je l'ai soignée. Il lui faudrait du repos, viens. "

Féline se dirigea vers l'inconnue, et la porta à l'intérieur. Suivie jeune homme, elle alla la déposer sur un canapé.