Gabrielle et Radagast entrèrent par la grande porte de la cité de l'Eau. Tout de suite, les odeurs typiques de la mer vinrent chatouiller les narines du vieux faune. Tout en se dirigeant vers le marché, il constata la cité : Les traces de la dernière guerre ne se voyaient plus, mais il remarquait quelques aménagement dans la cité. Sympathique.

Enfin, il arriva aux marchés. Les étals étaient principalement garnies de poissons, mais Radagast pouvait voir d'autres articles. Les gens le regardait toujours d'un oeil étonné, mais à force, le faune ne le remarquait même plus.

"Ouvrez les yeux Gabrielle, et trouvons des étals de vêtements."

Il lui sourit, et commença à chercher du regard, en s'avançant un peu dans la foule - Heureusement peu grouillante - , ce qui ressemblait à des vêtements féminins.

Dès qu'elle passa les portes de la cité de l'Eau, de fortes odeurs l'assaillirent. Elle ne les avait senties que rarement, mais elle les reconnut. Poisson, sel.
Et l'homme qui venait de passer a côté d'elle, transpiration.
La plupart des gens regardaient cet étrange duo faune / jeune fille pieds nus avec des yeux étonnés.
Un badaud se permit même un sourire bizarre. Gabrielle le gratifia instantanément d'un regard plus que noir, et il baissa les yeux. Woah, c'était la première fois qu'elle faisait ça, et ça marchait vraiment bien.

"Ouvrez les yeux Gabrielle, et trouvons des étals de vêtements."

Il est vrai qu'au milieu des étals de poisson, trouver un marchand de vêtements allait être compliqué. Mais au bout d'une dizaine de minutes, une trouée colorée fit son apparition au milieu des rangées de poisson bleuté.


Se frayant un chemin a travers la foule, elle guida son ami vers le marchand qu'elle avait repéré. Arrivée devant lui, elle le salua, et regarda d'un œil distrait toutes les pièces de tissus étalées devant elle.
Pour couper court a l'observation du marchand qui la détaillait de bas en haut, elle prit la parole.


Elles étaient ridicules avec leurs gigantesques robes a volants, leur ombrelles et leurs éventails. Comment faisaient t'elles pour courir ou se cacher avec cet accoutrement bizarre ?

Le marchand étala sous son nez une robe jaune pâle simple resserrée a la taille, un bustier grenat, et un corsaire en jean.
Ne sachant comment réagir, elle se tourna vers Radagast et lui lança un regard interrogatif.

Gabrielle fut la première à repérer un étal de vêtements. La jeune ange s'y dirigea en entraînant Radagast à sa suite. Le choix semblait varié, cependant le vieux faune n'était pas un spécialiste. Il vit des robes à corsages, des tenues de cuirs moulantes, des toges de laines, des châles, des pièces de tissus non identifiées ... Il se perdait un peu dans cette marée de fringues.

Heureusement, Gabrielle ne semblait pas exigeante et tyrannique comme la plupart des femmes. Elle ne demandait que de la simplicité.

Le marchand proposa un choix à Gabrielle. Elle regarda les vêtements étalés devant elle, mais semblait un peu troublée. Elle se tourna vers le grand faune, espérant trouver conseil.

Il inspira un grand coup et tenta d'imaginer ce que pourrait donner les fripes proposées sur Gabrielle.

"Vous n'auriez pas quelque chose comme ... Une petite robe qu'on met sur un pantalon, ou un haut simple ..?" Fit-il, hésitant.

Quand on disait que Radagast n'était pas un spécialiste ...

Le marchand, apparemment habitué, déplia alors une tunique abricot, une robe de lin blanche et une chemisette sans manches bleu clair.

Radagast ne savait quoi faire. Il ne connaissait pas les goûts de Gabrielle, encore moins les vêtements ! Dans quoi s'était-il encore embarqué ?

Radagast était visiblement a peu près aussi habitué a choisir ses habits qu'elle.
Le marchand, lui, par contre, semblait avoir l'habitude de ce genre de cas. Il déplia devant elle trois articles. Tunique, robe, chemisette.
La robe ressemblait un peu a celle qu'elle avait avant d'atterrir là. Elle passa la main dessus. Ce n'était pas la même matière, mais elle l'aimait bien quand même.
Se rappelant régulièrement de ne pas oublier ses ailes, elle regarda derrière pour vérifier que rien n'était visible. Tout allait bien.
En voyant la tête de Radagast, elle comprit qu'il regrettait d'avoir prit part a choix.
Alors, pour couper court a tout ça, elle désigna la robe.


Le marchand la regarda d'un air suspicieux. Pourquoi voulait elle trouer une robe toute neuve ? Et puis, elle n'était pas nette. Une jolie fille comme ça, en short et veste de jute, accompagnée d'un faune, ce n'était pas normal. Était elle en fuite ? Était elle dangereuse ?
Son ventre se serra fort quand il remarqua la dague ouvragée qu'elle avait au coté. Il ne pouvait pas savoir que c'était un cadeau.
Il déglutit péniblement.Il se prit a avoir peur de la jeune femme, qui pourtant lui souriait gentiment.


Lancé dans son imagination, il s'imaginait déjà que les cheveux rouges étaient un signe diabolique.
Autant dire qu'il se gourait un peu.


Il s'efforça de sourire aimablement, et fila dans son arrière boutique avec la robe. Gabrielle posa un regard interloqué sur Radagast.


Les humains étaient étranges.


Un 'De rien, de rien...', affairé lui parvint. Oui, décidément, les humains étaient étranges. Il revint précipitamment. Il avait coupé la dos de la robe en 'V'. Ça ferait l'affaire. Le marchand, avant que quelqu'un sorte une phrase, parla, d'un ton haché.


Gabrielle plongea ses yeux verts dans ceux du marchand, mais a la place de la colère ou de la répulsion qu'elle pensait y trouver, c'est de la crainte qu'elle lut.
Elle faisait peur ? Bah, pourquoi pas.
Elle tourna les talons sans se formaliser. Après tout, que pouvait elle dire ?

Radagast poussa un soupir de soulagement. Gabrielle ne faisait pas la difficile. La robe en lin faisait l'affaire. Ce genre de vêtements allait bien aux anges.
Elle demanda à ce que le marchand fasse des ajustements.

Radagast observa d'un oeil le marchand. Il semblait de plus en plus pâle au fur et à mesure qu'il jetait des regards apeurés.

Le grand faune afficha une mine perplexe. A moins que ce marchand soit un froussard et un grand timide, il n'avait aucune raison d'avoir peur. Radagast remarqua alors qu'il lorgnait surtout Gabrielle. Et la dague qu'elle portait au coté.

Radagast se demanda ce qui pouvait bien passer dans le ciboulot de ce marchand. Il rendit un regard à Gabrielle.

Quand il revint avec la robe arrangé, il semblait pressé de les faire partir. Radagast ramassa la robe d'un bras, et de l'autre posa quelques pièces, malgré les protestations craintives du commerçant. Radagast rattrapa Gabrielle.

"Bon, je crois qu'il faut vous trouver un endroit pour vous changer !"

N'empêche, les humains ... Ça se raconte beaucoup d'histoires.

Radagast rattrapa bien vite Gabrielle.

"Bon, je crois qu'il faut vous trouver un endroit pour vous changer !"

Il avait raison. Maintenant qu'elle avait des habits décents, il serait préférable de les mettre. Mais ou pouvait elle se changer ? Une auberge, peut être ?
Dans les toilettes, ou même une chambre, juste pour quelques minutes.

"On pourrait trouver une auberge, non ? Il doit y en avoir, par ici, c'est une grande ville !"

Se mettant sur la pointe des pieds, elle essaya de repérer quelque chose qui ressemblerait a une auberge. De loin, elle voyait quelques enseignes, mais ne pouvait distinguer un nom.

"Allons voir par là bas, j'ai vu des enseignes."

Entrainant Radagast a sa suite, elle se dirigea vers les grands bâtiments jaune pâle.

Radagast suivit donc Gabrielle, à la recherche d'une bonne enseigne. Les aspects ne l'inspirait guère, pas plus que les noms. Il fallait surtout bien choisir, parce que certaines auberges devait être adaptées pour certaines espèces.

Puis, le faune aperçut enfin une auberge simple, qui semblait bien entretenue.
Radagast tapota Gabrielle par l'épaule.

"Celle-ci conviendrait ?"

Une auberge toute simple était désignée par le doigt de Radagast, attendant de voir l'avis de Gabrielle.

"Elle a l'air parfaite !"

Gabrielle, se frayant un chemin a travers la foule, parvint devant l'auberge. Elle semblait propre, vue de l'extérieur.
Elle poussa la porte, et entra, Radagast a sa suite. L'auberge était effectivement propre, et pas bondée. Parfaite. Elle s'approcha du comptoir, ou un humain attendait, perdu dans ses pensées.


Il était impossible pour le gérant de résister. Alors, sans un mot, il acquiesça, et désigna du menton une porte sur la droite.

"Merci !"

Elle attrapa la robe sur le bras du grand faune, et fila dans la chambre. Elle referma la porte derrière elle, et promena son regard sur la pièce.
Un chambre simple, avec une commode et un lit en bois, mais bien entretenue. Elle posa la robe sur le lit, retira la veste, et mit la robe en prenant soin de bien faire passer les ailes, qu'elle laissa redevenir visibles pour le moment. Elle garda le short de façon a pouvoir laisser la dague accrochée a son côté, sans qu'on puisse deviner sa présence.
Fin prête, elle lissa la robe d'un revers de main, et sortit. Enfin, faillit sortir.
Heureusement, elle se souvint de ses ailes, et reconcentra se volonté dessus. Voilà. Invisibles.
Elle sortit pour de bon, et alla remercier le gérant.
Mais maintenant, ou allaient ils aller ?

Gabrielle approuva le choix du grand faune. Il la suivit à l'intérieur. Effectivement, les suppositions de Radagast étaient justes, l'auberge était propre et calme. Tandis que Gabrielle allait demander une chambre pour quelques minutes, Radagast s'appuyait au comptoir.

Dès que Gabrielle se fut éclipsée, le tenancier tourna la tête vers le grand faune.

"Vous avez vraiment de la chance, l'ami. Elle est ... Vraiment jolie." Murmura t-il, quelque peu intimidé par la haute taille de Radagast, mais gardant bien le ton de ce genre de propos.

"Nous ne sommes pas en couple, mais je vous déconseille d'essayer." Répondit l'intéressé, d'une traite dure et ferme. Le gérant comprit, et reprit une attitude plus respectable.

L'ange revint, habillée de sa robe blanche, lui conférant une aura digne de son rang, même si ses ailes étaient invisibles.

Radagast s'éloigna du comptoir, où le gérant était déjà affairé par l'arrivée d'un client.

"Bien, vous êtes maintenant présentable ..."

Et maintenant ? Qu'allait-il faire de Gabrielle ? Il n'allait pas l'abandonner, comme ça, sans raisons. Il reprit son raisonnement.

"Je crois qu'il faudrait que vous vous rendiez au Clan de la Lumière. Moi, je ne suis pas d'une grande aide pour la suite." Fit-il, désolé.

"Je crois qu'il faudrait que vous vous rendiez au Clan de la Lumière. Moi, je ne suis pas d'une grande aide pour la suite."

Il avait l'air sincèrement désolé. Gabrielle comprit qu'elle devrait surement faire la route vers cet endroit seule. Mais...Elle ne savait pas ou il était, et, pour tout dire, elle avait un peu peur.
On lui avait tellement répété que la terre était un endroit dangereux, plein de psychopathes et d'assassins, que malgré sa croyance en la bonté de chaque être, elle n'était pas tellement rassurée.

"Oh...Je, je comprend. Mais, je n'ai absolument aucune idée d'où se trouve cet endroit...Par où dois - je aller ? Et que devrais je trouver a cet endroit ? D'autres anges ?"

Elle prononça la dernière phrase tout doucement, de façon a ne pas éveiller les soupçons des quelques clients de l'auberge.
Gabrielle était un peu perdue. Mais elle avait confiance en Radagast. Si il lui disait qu'aller a cet endroit était un bonne idée, c'était surement vrai.

Radagast n'était jamais allé aussi loin qu'au Clan de la Lumière. Il ne connaissait pas la route exacte. D'après ce qu'il en avait entendu, c'était un lieu sûr pour Gabrielle.

"Rejoignez d'abord le Clan de l'Air. Ce sont des alliés du Clan de la Lumière, ils pourront vous aider plus que moi."

Étonnant qu'il parvienne à se souvenir des alliances et des traités.
Les derniers mots de Gabrielle étaient presque inaudibles, mais Radagast avait comprit.

"Arrivé au terme de votre route, il y en aura."

HJ > Cay court. TT

Clan de l'Air...Et n'aurait qu'a demander sa route pour parvenir là bas, puis trouver ensuite quelqu'un qui pourrait lui indiquer la route du Clan de la lumière. Toujours était il que dire au revoir a la personne qui l'avait aidée a son arrivée était dur.

"Arrivé au terme de votre route, il y en aura."

Alors comme ça, d'autres anges étaient descendus...Ou peut être étaient ils juste réapparus dans la circulation.
Peut être même que son père n'était pas mort, peut être qu'il avait choisi de fuir, peut être qu'il...
Elle mit fin a cet emportement. Non, elle ne devait pas avoir d'espoir aussi insensé. Il était mort. On lui avait dit...
Revenant au présent, elle serra le grand faune dans ses bras. Puis murmura un 'Au revoir...' presque inaudible.
Elle ne pouvait pas s'étendre. Elle ne voulait pas. Si elle le faisait, elle pleurerait a coup sur. Et elle avait décidé de changer. De s'adapter a ce nouvel environnement. A cette nouvelle vie.
D'une voix un peu plus forte, elle le remercia.
Et sortit sans se retourner.

HJ/ Moi aussi, c'est que ça s'essouffle sur la fin ^^'
Si tu veux lui faire dire quelque chose, tu peux la rattraper (:

"Sachez que vous pourrez toujours compter sur moi, à l'avenir."

Très étrange cette sensation. Dans le cas et la taille de Radagast, c'est comme un petit enfant qui s'abrite près de sa mère. Gabrielle serrait le grand faune dans les bras. Il sourit.

"Bonne chance." Murmure t-il.

Et elle s'en alla sans un regard. Le grand faune ne sentait ni vide ni manque. Il savait qu'il avait fait quelque chose de bien aujourd'hui. Guider une ange pour ses premiers pas sur Endora. Ce n'est pas tout les jours qu'on rencontrait une ange. Il se prit à rêver au passé en retournant au comptoir. Le gérant ne disait rien, et se faisait ses idées à lui.

Radagast sortit de l'auberge quelques minutes après Gabrielle, et la vit sur la rue s'éloigner. Il sourit, et prit la direction opposée.

HJ > Bon, je crois que c'est fini, là.