Au début la centauresse ne sentie qu'un souffle d'air dont elle ne comprit la signification que lorsque ces yeux purent distinguer autre chose qu'une lumière aveuglante. La bouche entre-ouverte elle ne put retenir en petit sifflement admiratif. L'eau coulait à flot et la verdure profitait du soleil tout en étant épargnée des grands vents et leurs courants froids.
Comment le pourrais-je ? Le fou et parfois génie et l'assassin poète.
Mais quelles richesses y avaient-il ici pour qu'un tel monstre en garde l'entrée ? Un jardin secret avait peut être, pour cet homme, une grande valeur. Peu probable, la centauresse ne le croyait pas si sentimental.
Un reflet, un simple rayonnement. Le regard d'encre de Kahéna ne savait plus ou donner. Pourtant un détail, une minuscule chose attira son regard. Attrapant le centaure par le bras pour l'entrainer avec elle, elle se pencha sur une petite chose.
Une fleur, certes, mais pas comme les autres. Faite d'eau, elle rayonnait de toute les teintes. Le liquide semblait s'écouler à l'infini pour disparaître dans le vide formant pétales et tige.
Kahéna avança sa main comme pour cueillir la fleur et eut un moment d'hésitation. Son doit se contenta de caresser un pétale. Mouillé. La feuille qu'elle avait touché arbora durant une seconde une teinte différente puis redevint normale.
Incapable de tout commentaire elle ne put que se tourner vers Taron, émerveillée.
Ce n'était pas n'importe qu'elle jardin d'éden. Un jardin magique.
Transportée d'émerveillement la sauvageonne fit quelques bonds. Une autre ici, en forme de jacinthe. Une là, un tournesol.
Sans parfum mais pleines de couleurs.
Pas le moindre végétal n'était normal.
Qu'il soit comestible, fait d'eau, de minéraux, de pierres précieuses, qu'il produise des sons semblables à de la musique ou qu'il se tortille au rythme de ces derniers.
Kahéna eu l'impression qu'elle pouvait rester des jours ici sans découvrir tout les mystères.
Salem s'enticha de deux buissons qui passaient leur temps à se saluer l'un l'autre en soulevant le nid d'oiseau qui leur servait de couvre-chef.
Un poisson aux écailles multicolores fit un bond dans sa rivière, poursuivit par un autre... en chocolat.
Depuis quand les fleurs de coton avait une odeur de barbapapa ou les rose était-elles en rubis ?
Dans les grottes un autre homme parcourait les boyaux froids. Fier d'avoir berné les deux dangereux ''animaux''. La magie des illusions. Mais cette centauresse, elle avait quelque chose qu'il voulait. Les parchemins dans son sac. Le genre d'écrits lui permettant de créer merveilles et horreurs. Ce jardin était le fruit de ses test.
Paradis le jour.
Enfer la nuit.
Laissons ces jeunes poulains s'amuser. Il ne penseront pas un instant à partir assez tôt.
HJ: j'ai pris pas mal de libertés, ton idée de jardin m'a vraiment inspirée. ça ne te dérange pas ?