"Il me semble qu'il y a un village non loin d'ici, mais si vous en saviez un peu plus..."

L'image des murs effondrés, des poutres calcinées, surgit immédiatement devant les yeux de Djika. Elle secoua la tête avant que les cris ne s'y ajoutent. Ce n'était sûrement pas de ce village-là que voulait parler Alice. Elle réfléchit quelques secondes et se rapella qu'il y avait un autre village de pêcheurs un peu plus au Nord du sien, qui avait mystérieusement été épargné par l'attaque, bien que distant de quelques kilomètres seulement.

#"Oui, il est dans une crique, un peu plus au Nord."# Elle regarda autour d'elle, cherchant à se repérer sur cette plage qu'elle avait si bien connue. Elle aperçut un groupe de rocher très reconnaissable formant un espèce de pyramide. #"C'est à moins d'un kilomètre si je me souviens bien."#

Avant même que l’elfe n‘ait pu effectuer le moindre geste elle se voyait soulevée sans la moindre difficulté.
L’espace d’un instant elle voulu protester. Toutefois elle se rendit vite compte que cela aurait été aussi inutile qu’insensé. Non seulement car elle n’aurait pas eu la force de marcher jusqu’à ce possible village, mais aussi parce qu’il aurait d’abord fallut qu’elle descende du dos de cet homme …et il semblait avoir du muscle.
Elle se laissa donc doucement porté jusqu’au dit village.

La réponse de la jeune fille satisfit Alice. Il n'aurait pas trop besoin de chercher.
Il lui répondit.

"Et bien merci, je vous en prie, passez devant"

Il leva la tête vers le ciel. Il ne savait pas vraiment de combien de jours il disposait encore. Mais si les informations qu'il avait pu obtenir était exact, rejoindre sa cible au plus tôt serait le mieux. Il ne pourrait surement pas s'attarder avec ces deux jeunes femmes, et il le regrettait quelque peu. Il décida néanmoins d'attendre un quelconque signes de rétablissement de l'elfe avant de les laisser. En espérant que cela ne lui prenne pas plus de quelques jours...

Djika, suivie d'Alice qui portait l'elfe, remonta la plage vers le Nord. Elle se retournait de temps en temps, mais l'homme ne semblait pas faiblir, malgré le poids de la jeune femme. Après plusieurs minutes de marche, des maisons apparurent. Djika s'éloigna de la plage et emprunta la route qui entrait dans le village. La plupart des maisons étaient de simples cabanes de pêcheurs, mais il y avait forcément un bar quelque part, qui proposait sans doute des chambres pour la nuit... sauf qu'en ce qui la concernait, elle n'avait pas de quoi s'en payer une!

Elle finit par apercevoir un bâtiment plus massif que les autres, d'où s'échappaient des bruits de voix.

#"Ca doit être l'auberge..."# fit-elle aux deux autres.

# Non, non, et non, Isïl, jamais au grand jamais une telle pensée me serait venue à l'esprit ! Non mais qu'est-ce qui te prend ? #

# J'en ai assez de te voir seule et malheureuse, c'est tout ! Pourquoi tu ne veux pas admettre que tu... #

Soya poussa la porte de l'auberge sans laisser le temps à Isïl de finir sa phrase.

# Parce que la prochaine fois que je me ferai poignarder, ça ne ratera pas ! #

Cette réflexion eut le mérite de couper le sifflet à la pyrocorne. Elle baissa la tête, vaguement honteuse, et alla s'abriter dans l'écurie qui jouxtait l'auberge du petit village auquel elles étaient arrivées.
Soya écarta la mèche qui lui tombait devant les yeux, et regarda autour d'elle. Il y avait peu de monde. Deux ou trois ivrognes qui, comme à leur habitude, la reluquaient d'un air lubrique, un jeune couple, une bande d'amis, quelques solitaires. Le gérant lui adressa un sourire amical et s'approcha.

- "Vous désirez quelque chose, mademoiselle ?"

La jeune femme lui fit un bref sourire.

- "Une chambre, s'il vous plaît. Et j'ai laissé ma pyrocorne dans l'écurie, serait-il possible de lui apporter du foin et de l'eau ?"

Le gérant hocha la tête, décrocha une clef et la lui tendit. Puis, il disparut dans une pièce adjacente.
Soya s'accouda au comptoir. La porte s'ouvrit alors sur un étrange arrivage. Une jeune fille, adolescente, qui précédait un homme portant sur son dos une jeune femme apparemment blessée.
La fée les observa avec intérêt. Ils ne semblaient pas savoir comment soigner la blessée. Elle hésita un instant, finit par s'approcher.

- "Bonsoir. Avez-vous besoin d'aide ? Si je vous demande cela, c'est parce que cette jeune femme n'a pas l'air en grande forme et que je suis guérisseuse. Enfin, ajouta-t-elle avec un sourire, pas officiellement. Mais si vous le souhaitez, je peux la soigner."

Le voyage fut, pour notre elfe du moins, peu fatigant. En même temps, se faire porter tout le long de la route par un homme musclé n’est pas forcément pour déplaire… *sbaf*
Ils arrivèrent alors et s’installèrent dans une auberge :

- Euh… je viens de comprendre quelque chose. Si j’ai perdu la mémoire et mes affaires… je ne vais pas pouvoir payer.

Ce fut à cet instant qu'une jeune femme s’approcha et proposa ses services :

- Hum…je n’ai toujours pas d’argent pour payer la consultation. Fit-elle.

Mais sinon nul doute qu’elle aurait accepté.

Lorsqu'une superbe jeune femme proposa son aide pour soigner l'elfe, Alice fut agréablement surpris. Mais la réponse de la blessée le refroidit.

- Hum…je n’ai toujours pas d’argent pour payer la consultation.

Le vampire la rabroua :

"L'argent n'est pas un problème, j'en ai à jeter par les fenêtres, même si je me refuse à le faire. Cependant, il me semble que vous soigner, peut-être vous sauver, la vie en vaut le coup non ?"

En prononçant ses mots il fit habilement glisser l'elfe qui se trouvait sur son dos dans ses bras, de manière à l'avoir face à lui, et devant la providentielle guérisseuse.

Soya eut un fin sourire. Les inconnus avaient l'air plutôt sympathiques. Cependant, lorsque la jeune femme parla de payer, la fée frança légèrement les sourcils.

- "Payer ? Soyons sérieux, vous pensez vraiment que je vais vous faire payer ?"

Elle rit.

- "Je ne tiens pas à me faire de l'argent au noir ! C'est gratuit, bien sûr."

HJ : Z'êtes pas obligés de m'attendre, j'ai rien de spécial à dire... ^^

Ils étaient entrés dans l'auberge, et aussitôt une femme avait proposé de soigner l'elfe, gratuitement qui plus est. Djika trouvait cela étrange, mais l'inconnue ne lui inspirait pas de méfiance particulière. Et de toute façon, malgré les premiers soins d'Alice, l'elfe avait bien besoin d'un guérisseur. Ne pouvant retenir sa curiosité, Djika demanda :

#"Vous savez soigner l'amnésie?"# Car c'était bien là le problème le plus important...

HJ/ Bah j’ai hésité a rep en fait, pasq j’avoue tu n’avais pas grand-chose à rp XD.

L’elfe avait pour l’instant plus l’allure d’une poupée avec laquelle on pouvait faire à peu près tout et n’importe quoi qu’une véritable et fière elfe.
Tant pis… Ce sera pour une autre fois.
Pour l’instant on lui proposait surtout de la soigner gratuitement.
… :

- Merci dans ce cas. Fit-elle.

Ce merci s’adressait autant la jeune femme qu’à l’homme.
Par contre elle redressa la tête à la question de la jeune fille. La réponse l’intéressait fortement.

HJ/ Navrée pas d’inspi’ T-T

Alice sourit à la question de la jeune fille.
En effet c'était peut-être là le principal, mais si cette opportune infièrmere pouvait se réveler au moins utile pour l'état physique de l'elfe, ce serait déjà une bonne chose.
Il déclara :

"Quoi qu'il en soit, je suppose que si vous souhaitez la soigner il vous faudra l'ausculpter, et je suggère qu'une chambre sera le lieu le plus approprié pour cela. De plus, cette jeune femme à de toute façon besoin de repos."

Sans attendre plus de réaction, portant toujours la blessée, et supposant que les autres suivraient, Alice se dirigea vers le patron de l'auberge, lui demandant une chambre.
Celui-ci les conduisit à l'étage, dans une petite pièce plus ou moins claire, mas propre et rangée. Alice installa la jeune femme sur le lit.
Restant penché sur elle il lui demanda :

"Je pense que ce lit sera plus confortable pour vous que mes bras. Surtout ne bougez pas trop tant qu'elle ne vous aura pas ausculter. Je n'ai rien vu d'anormal mais mieux vaut prévenir que guérir."

Soya fit un sourire entendu à la jeune femme.

- "Pas de quoi. Par contre, l'amnésie... Ma foi, je ne crois pas en être capable. Je soigne les blessures physiques, pas psychiques. Navrée."

Elle suivit la compagnie jusqu'à la chambre, où l'homme fit asseoir l'elfe sur le lit. Soya s'assit à côté d'elle, concentrée.

- "Ok. Inutile que je vous ausculte, ou quoi que ce soit. Je ne fonctionne pas comme ça. Tournez-vous."

Elle apposa ses mains sur les épaules de la blessée, ferma les yeux. Depuis quelque temps déjà, elle avait réussi à étendre son pouvoir de guérison jusqu'à pouvoir réussir à détecter, par simple contact avec la personne concernée, toutes les blessures de son corps, internes comme externes. L'elfe avait de nombreuses lésions, la plus grave étant la blessure à l'arrière de sa tête.
Soya prit une inspiration, puis déversa son énergie guérisseuse dans le corps de la jeune femme. Mentalement, elle visualisa chaque blessure se refermer et cicatriser, chaque bleu disparaître, chaque cellule se reconstituer. Elle avait mis longtemps avant d'en arriver là, mais c'était redoutablement efficace.
Cela dura quelques minutes. Lorsque la blessure à la tête de l'elfe fut entièrement ciactrisée, Soya ouvrit les yeux, ôta ses mains des épaules de sa patiente et se leva. Elle sourit.

- "Ça y est, c'est fait ! Bon, ajouta-t-elle avec enthousiasme et regardant autour d'elle, pendant que j'y suis, qui encore est blessé ?"

Son regard ambré tomba alors sur un miroir et son propre reflet. Ledit reflet avait un bandage à l'épaule droite.
Soya se figea. Son sourire disparut subitement.

- "Ah, oui... Moi."

Elle effleura le bandage, ajouta d'une voix absente :

- "sauf que ça, ça ne cicatrise pas."

La fée se reprit, écarta une mèche de ses cheveux auburn et sourit de nouveau aux inconnus.

- "Au fait, je crois que je ne me suis pas présentée. je m'appelle Soyalova Naïci. Soya. Enchantée."

L’elfe obéit docilement à la fée.
Ses mains la firent un instant frémir, mais elle se laissa faire. Il fallait avoir confiance.
Un léger picotement se fit ressentir au niveau de son crâne et de son corps en général. Un léger chatouillement pas franchement désagréable dans l’ensemble. Peut être parce qu’elle sentait que son corps guérissait efficacement :

- Ça y est, c'est fait ! Bon, pendant que j'y suis, qui encore est blessé ? Ah, oui... Moi. Sauf que ça, ça ne cicatrise pas.

Elle eut un regard surprit :

- Des blessures qui résistent à la magie ? Par quoi sont-elles causées ?

C’est alors qu’elle se présenta :

- Moi c’est…c’est…

Pleine d’enthousiasme elle se calma instantanément :

- Euh c’est…vous ne voudriez pas me donner un nouveau prénom ? Demanda-t-elle à l’ensemble de la petite troupe qui l’entourait.

Djika suivit les autres dans la chambre et observa avec intérêt la guérisseuse opérer sur les plaies de l'elfe. Celles-ci disparurent, ne laissant même pas de cicatrice prouvant qu'elles avaient existé.

"Bon, pendant que j'y suis, qui encore est blessé ?"

Djika porta la main à son cou, effleurant le bandage fait par Séyen. Elle venait de s'en souvenir. La morsure ne la faisait pas spécialement souffrir, mais elle ne savait pas à quoi s'en tenir avec ce genre de blessure. Et puis, elle n'arrivait pas à faire confiance à Séyen... S'adressant à la jeune femme avant que celle-ci ne poursuive, elle demanda :

#"Pouriez-vous vérifier... que ça ne s'infecte pas?"# Les morsures de vampire pouvaient-elles s'infecter? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais la guérisseuse verrait sans doute si quelque chose n'allait pas, que ce soit une infection ou autre chose. Comme celle-ci venait de se présenter, elle ajouta #"Moi c'est Djika."#

C'est alors que l'elfe voulut elle aussi se présenter... sauf qu'elle ne retrouvait pas son nom. Djika se demanda quel effet cela pouvait faire, de ne plus savoir qui on était... Ce n'était certainement pas des plus agréables.

"vous ne voudriez pas me donner un nouveau prénom ?"

Question étrange...

#"C'est difficile sans vous connaître vraiment... Mais peut-être avez-vous une idée? Même si vous ne vous souvenez pas du vôtre, il y a peut-être un prénom que vous trouvez agréable, ou qui vous correspondrait..."# Sans compter que cette elfe venait peut-être de loin, d'un pays où les noms n'avaient rien à voir avec ceux d'ici...

Alice observa la jeune femme soigner l'elfe. Voilà une magie bien pratique mais qui semblait demander pas mal d'efforts à son exécutrice.
Lorsque Djika demanda aussi son aide juste pour vérifier qu'une blessure ne s'infecte pas, Alice eut la surprise de voir une morsure dans le cou de la jeune fille. Un vampire sans aucun doute. Dans ce cas aucune chance que cela s'infecte. Un vampire dans les environs donc. Et un vampire suffisamment sur de lui même pour mordre une jeune femme sans la tuer. Cela pourrait être... intéressant.
Il se présenta à son tour :

"Je me nomme Sir A. Crew, mais comme ces jeunes femmes, dit-il en désignant la plus jeune et la blessée, vous pouvez m'appeler Alice."

Lorsque l'elfe voulut se présenter à son tour, elle dut s'arrêter faute d'avoir un nom à dire. Elle étonna quelque peu Alice en demandant à ce qu'on lui trouve un nom, mais après tout cela était plutôt logique...

"Et bien ce n'est pas facile... vos goûts, les nôtre, notre éducation et notre origine ne sont pas les même... mais je vous appellerais bien Eliara, "elia" signifiant "blanc" de la où je viens. Mais ceci n'est qu'une suggestion."

- Des blessures qui résistent à la magie ? Par quoi sont-elles causées ?

Aïe. Soya avait espéré que personne ne l'aurait entendu, mais apparemment la jeune femme amnésique avait une très bonne ouïe.

- "Par un couteau, nommé Vënsid. Il n'en existe que deux dans le monde, et je sais qui en possède un exemplaire."

Vënsid. Ce nom était elfique, Soya le savait. Et la jeune femme était une elfe. Peut-être que la consonnance du nom lui ferait retrouver partiellement la mémoire ?
L'adolescente nommée Djika lui demanda ensuite de vérifier si sa blessure au cou ne s'infectait pas. Soya enleva le bandage et tiqua légèrement lorsqu'elle aperçut la morsure.

- "Hum. Vampire. Ça ne s'infectera pas, mais si vous voulez je peux vous effacer la marque."

- Vënsid… Prononça-t-elle doucement. Feu éternel…

Ce mot l’avait frappé de plein fouet. Elle en comprenait le sens. Pas vraiment sa porté aux vues de l’air sombre de la dénommée Soya, mais elle savait.
C’est alors qu’après la réponse de Djika vient la proposition du nom d’Alice.
Un sourire charmant naquit sur son visage :

-Eliara. Articula-t-elle. Eliara. J’aime bien…Eliara. Je prends ! S’exclama-t-elle joyeusement.

- Eliara... Eliara... Eliara... J’aime beaucoup. Merci.

Elle se stoppa soudainement venant tout juste de comprendre ce qui s’était passé quelques instants plutôt :

- Ça fait mal ? Demanda-t-elle. De se faire mordre, je veux dire. Par un vampire ?

La dénommée Soya s'approcha et observa la blessure causée par Séyen.

- "Hum. Vampire. Ça ne s'infectera pas, mais si vous voulez je peux vous effacer la marque."

#"Je ne veux pas vous fatiguer, votre technique a l'air de demander pas mal d'énergie..."# Si tout ce qu'elle risquait était un cicatrice disgracieuse... Eh bien, ça n'en ferait qu'une de plus!
Tout en répondant, Djika nota le soudain intérêt d'Alice. Le fait qu'elle ait été mordue par un vampire semblait l'intriguer. Il est vrai qu'on ne devait pas croiser des victimes encore vivantes et humaines très souvent...

L'elfe se vit alors offrir un prénom par Alice. Eliara. C'était plutot joli, et cela lui allait bien, trouvait Djika.

#"Et bien, enchantée Eliara"# fit-elle avec un sourire, avant que l'elfe ne l'interrompe.

"Ça fait mal ? De se faire mordre, je veux dire. Par un vampire ?"

Djika fut surprise de la question. Elle hésita avant de répondre :

#"Assez sur le coup. Mais j'ai surtout été surprise, je ne l'avais pas vu arriver... Enfin, j'ai eu la chance de tomber sur un vampire soucieux de ses victimes, qui panse les plaies, et n'utilise pas son venin. Je ne savais pas que cela existait...."# commenta-t-elle d'un air pensif. Séyen était-il le seul de son genre?

Alice observa avec presque attendrissement la jeune femme qu'il venait de nommer Eliara et qui semblait beaucoup s'en réjouir.
Lorsqu'elle demanda à Djika si cela faisait mal de se faire mordre par un vampire il regarda la jeune fille avec curiosité. Cela pouvait faire mal, mais tout dépendait de comment s'y prenait le vampire et il semblait que celui-ci soit plutôt délicat.

#"Assez sur le coup. Mais j'ai surtout été surprise, je ne l'avais pas vu arriver... Enfin, j'ai eu la chance de tomber sur un vampire soucieux de ses victimes, qui panse les plaies, et n'utilise pas son venin. Je ne savais pas que cela existait...."#

"Voilà un vampire intéressant. Vous a-t-il dit son nom ? Cela peut-être utile de savoir qu'une telle personne existe...."

Il avait dit cela d'un ton détaché, par curiosité, mais avoir la réponse l'intéressait fortement.

Soya eut un sourire lorsqu'"Eliara" traduit machinalement le nom elfique du couteau.
Feu éternel...
La jeune femme perdit bien vite son sourire, lorsqu'elle se souvint à quel point ce couteau portait bien son nom...
Elle sortit de ses pensées moroses à la réponse de Djika :

#"Je ne veux pas vous fatiguer, votre technique a l'air de demander pas mal d'énergie..."#

Soya fit un sourire entendu à la jeune fille.

- "Ne vous en faites pas, de l'énergie, j'en ai à revendre ! Enfin, plaisanta-t-elle, peut-être faut-il garder en vous la trace d'un vampire aussi exceptionnel..."

"Voilà un vampire intéressant. Vous a-t-il dit son nom ? Cela peut-être utile de savoir qu'une telle personne existe...."

Djika percevait l'intérêt dans l'esprit d'Alice. Elle se demanda s'il n'allait pas partir à la recherche de Séyen dès qu'il sortirait de cette auberge...

#"Il m'a dit s'appeler Séyen. Pourquoi vous intéresse-t-il?"#

La dénommée Soyalova lui répondit ensuite qu'elle avait suffisament d'énergie.

"Enfin, peut-être faut-il garder en vous la trace d'un vampire aussi exceptionnel..."

#"Je pense que le souvenir suffira."# répondit-elle avec un sourire. Une idée la frappa alors : si cette femme pouvait effacer la cicatrice laissée par le vampire, peut-être pouvait-elle aussi effacer la marque en haut de son bras droit, qui rappelait son statut d'esclave. Mais comment savoir si elle était digne de confiance, si elle n'allait pas la ramener de force chez son ancien maître hsitoire de toucher une substancielle récompense? Elle ne semblait pas cruelle, ni particulièrement cupide, mais Djika risquait trop gros pour se permettre de prendre des risques... Cependant l'occasion était trop belle.

S'adressant uniquement à Soya elle demanda. #"Savez-vous garder un secret, même s'il vous empêche de devenir riche? Iutile de répondre à voix haute, j'entendrai votre réponse si vous la pensez."#

Vampire…
Nom qui disait fortement quelque chose à l’elfe. En avait-elle côtoyé beaucoup dans ses antécédents ? Fronçant les sourcils elle chercha ses souvenirs en s’agrippant à ce simple mot.
Un mot qui lui donnait l’impression que la barrière qui l’empêchait d’atteindre son passé se fragilisait.
Se fragilisait juste.
Il n’avait pas l’intention de se dévoiler aussi aisément !
C’est qu’il était pudique !
Soupir.
Ça ne servait visiblement à rien.
Tant pis…
Une autre fois peut être.
C’est alors qu’une idée la frappa.
Et si elle n’avait pas envie de découvrir qui elle était vraiment ?
Après tout…elle n’était peut être pas quelqu’un de bien, si ?
Elle se mordilla sa lèvre inferieure. De toute façon cela dépendait-il vraiment de sa volonté ?
C'est plongé dans ses pensées que la conversation suivait son cours à côté d'elle.

HJ/ Navré de ce rp fort inutile mais je ne vois pas trop quoi lui faire dire ^^’.

Comme Djika manifestait l'envie de perdre la trace de morsure, Soya apposa ses doigts sur son cou et déversa une petite quantité d'énergie guérisseuse. La marque s'effaça, ne laissant qu'un mince très blanchâtre très peu visible.
Par contre, la question de l'adolescente dérouta un peu la jeune femme.

# Si cela vous rassure, devenir riche n'est pas vraiment ma priorité. A dire vrai, trahir quelqu'un pour de l'argent m'est insupportable. Quant à garder un secret... Oui, j'en suis capable. Quel qu'il soit. #

La requête semblait sérieuse, et c'est pourquoi le regard ambré de la fée l'était tout autant.

Soyalova s'était approchée d'elle et avait effacé la morsure de Séyen aussi facilement que l'on tourne la page d'un livre - du moins était-ce l'impression que Djika en avait eu. Concentrée autant qu'elle le pouvait elle sur l'esprit de la fée, elle ne prêtait pas attention aux autres personnes présentes, et ne perçut pas l'incertitude et le questionnement d'Eliara.
Elle sentit en revanche tout à fait la surprise de Soyalova en entendant sa question, sa réflexion, et le sérieux de sa réponse. La fée était sincère, l'appât du gain ne vaincrait pas son honnêteté. Djika soupira et relâcha sa concentration. Se tournant de manière à ce qu'Alice et Eliara ne voient pas ce qu'elle faisait, elle défit rapidement le tissu qu'elle avait enroulé autour de son bras et fit glisser sa tunique de manière à ce que la fée voie l'espèce de flamme stylisée qui marquait son épaule. L'ultime entrave à sa liberté.

#"Pourriez-vous effacer ceci?"# demanda-t-elle, ne s'adressant toujours qu'a Soya.

Alice jeta un coup d'oeil à Djika et sa guérisseuse Soyalova qui semblait en pleine discution silencieuse et fort occupé, puis son attention se redirigea vers la fraichement nommée Eliara qui, allongée sagement sur son lit, semblait faire des efforts incommensurable pour se souvenir de quelque chose.
Alice la plaignit. Perdre sa mémoire devait être extrêmement douloureux...
Même s'il savait que la plupart des gens auraient préféré oublier beaucoup de choses, lui-même d'en sa longue vie n'avait pas eu beaucoup de regrets.
Il jeta un coup d'œil par la petite fenêtre de la chambre. Le soleil était bas. Peut-être devrait-il s'en aller s'il voulait que son regret disparaisse. Il savait encore où se trouvait son regret, mais s'il lui laissait l'occasion de s'en aller cela serait plus pénible... Il détestait manquée un proie. Surtout d'une telle importance.
Il ne voulait pas laisser ces jeunes femmes ainsi, mais, retournant le regard vers elles il se rendit compte que toutes étaient plus ou moins affairées à leurs taches...
Oui, la chasse devenait imminente.