Saïma franchit le mirage.
Une fois de l'autre côté, le fit disparaître.
Bien l'en a prit. Ils étaient tombés en plein milieu d'une ville.
Heureusement pour eux, l'heure matinale faisait qu'il n'y avait pas grand-monde dans les rues.
L'heure matinale et puis...
Saïma leva la tête. De doux flocons blancs, délicieusement glacés, se posèrent sur son visage. La jeune femme ferma les yeux, sourit.

- "Il neige..."

Dans son pays, il ne neigeait jamais. C'était la première fois qu'elle découvrait cette sensation.
Les papillons d'hiver s'accrochaient à ses cheveux, marquant de leur blancheur un contraste frappant avec la chevelure de jais de la fille des dunes.
Saïma regarda autour d'elle, étudia l'architecture, finit par conclure :

- "Aquaris."

Bonne pioche. L'endroit où elle devait effectuer sa "mission" ne se trouvait pas loin de la capitale du clan de l'Eau.
Mais ça, Nathanaël n'avait pas besoin de le savoir.
Croisant les bras pour se réchauffer, la jeune femme resta silencieuse, ses yeux noirs fixés sur la neige qui tombait doucement.

Premier constat. Il faisait froid !
Le jeune homme leva la tête.
De la neige ?
Il tendit la main vers l’avant, récoltant les quelques étoiles immaculées dans sa patoune:

-Depuis quand le neige est aussi blanche que cela ? Demanda-t-il.

Chez lui la pollution était telle qu’elle était déjà grise en arrivant à leur hauteur. Il tourna la tête vers la jeune fille, un sourire de gamin aux lèvres. La neige qui tombait commençait à rester. Sans plus réfléchir il se précipita vers là où elle était la plus épaisse, en prit une grosse poignée et ni une ni deux en jeta le contenu en plein sur Saïma.
En voyant son amie désormais couverte de neige. Nathanaël éclata de rire :

- Ça te va comme un gant ! S’exclama-t-il.

Saïma ne vit pas le coup venir.
Elle se retrouva bientôt couverte de neige, celle-ci fondant au contact de son corps et se déversant en gouttes glacées le long de son cou. La jeune femme darda un regard assassin sur Nathanaël, sourit, amusée, et chercha de quoi se venger.
Ses yeux tombèrent sur un toit au-dessus du garçon.
A cet endroit, la neige s'était amoncelée et alourdissait fortement la gouttière. Il n'en faudrait pas beaucoup pour qu'elle cède.
Le poids d'un oiseau qui se pose, par exemple...
Doucement, Saïma siffla. Son faucon ne tarda pas à se percher sur son épaule. Il suivit le regard de la jeune femme, s'envola...
Se posa sur la gouttière.
Comme prévu, celle-ci céda, déversant toute la neige accumulée sur le garçon qui se tenait dessous, en l'occurrence Nathanaël.
Si la jeune femme ne s'était prise qu'une grosse poignée de neige, Nathanaël venait d'en recevoir l'équivalent de cinq bonnes pelletés.
Saïma éclata de rire. Elle s'avança vers le garçon et le contempla d'un oeil moqueur.

- "Shën Ghard ! A toi aussi ça te va très bien, tu sais !"

Cette fois-ci c’est Nat’ qui ne prêta pas attention à ce qui l’entourait et bien vite… il se retrouva par terre, nez dans la neige et recouvert de poudre blanche comme s’il s’était fais une jolie couette. Jolie couette fort rafraichissante !
Un peu sonné il releva la tête en crachotant la neige qui s’était insidieusement glissé dans sa bouche. Reprenant peu à peu ses esprits et perdant doucement son air abrutis au fur et à mesure qu’il comprenait ce qu’il s’était passé il s’exclama :

- C’est de la triche ! Je n’ai pas d’oiseau pour faire des coups comme ça moi !

Il râlait, mais c’était de bon cœur. Il se redressa prit d’une crise de fou rire quand des gros morceaux de glace lui glissèrent dans le dos.
Wouuuuuh ça réveillait !
C’est dans cet état d’esprit que la réalité le rattrapa durement.
La crise fut aussi soudaine que d’habitude. Son rire s’étrangla dans sa gorge. Instinctivement, bien qu’inutilement, ses mains saisirent sa tête. Il émit alors un gargouillis bizarre. Seul son qu’il pouvait produire pour communiquer avec l’extérieur.
Puis, comme à son habitude, elle s’arrêta.
Haletant, le jeune homme s’affala sur le dos. Il était en sueur.
Pourtant ses vêtements étaient bien trop fins pour lui tenir chaud et il avait fait bien trop peu d’exercice pour être épuisé.
Ramenant une main aux dessus de ses yeux pour se protéger du soleil il jeta un regard à Saïma :

-Oups…Pût-il simplement prononcer.

Saïma rit lorsque Nathanaël émit des protestations, faussement vexé...
Puis rit beaucoup moins lorsque le garçon s'effondra en se tenant la tête.
La jeune femme se précipita, tendit la main...
Suspendit son geste. Hésita. Sans vraiment savoir pourquoi.
De toute manière, la crise était passée. Saïma regarda Nathanaël avec inquiétude.

- "Ilah Deymar, mais qu'est-ce que tu as exactement ?"

Reprenant peu à peu son souffle normal Nathanaël s’assit en tailleur. Il ne prêtait guère attention au froid mordant qui régnait autour de lui. Le souvenir encore trop présent de la douleur le distrayait de ce problème.
Il soupira et une petite buée dense sortit de sa bouche :

- Je ne sais pas exactement. Répondit-il. La seule chose que je sache est que j’ai quelque chose dans la tête qui s’étend dans mon cerveau et qui finira par me tuer quand elle pourra complètement s’étendre.

Il regarda placidement la jeune fille :

- C’est tout. Dit-il avec fatalisme tout en haussant les épaules. Avec si peu d’information je n’ai absolument aucune chance de guérir…donc je dois m’y plier.

Nathanaël était résigné. Il avait abandonné tout espoir de vivre maintenant.

Saïma jeta à Nathanaël un regard critique.

- "Et qui te dit que quand cette "chose" sortira, elle te tuera forcément ?"

La jeune femme était lancée. Parlant avec véhémence, elle continua :

- "Tu ne peux pas guérir. Bien. Il faut donc te résigner à ce qu'elle s'étende. Mais pas te résigner à mourir ! Nul ne peut savoir ce qui se passera avant l'heure venue. Personne ne peut en prévoir les conséquences. Et, quoique l'on dise, personne ne peut prévoir l'avenir. Dans ma langue, il y a un proverbe qui dit : "Si votre destin n'est formé que d'un seul chemin, rien ne vous empêche de vous en écarter". Il suffit d'un rien pour que tout change. La vision de l'avenir n'est jamais stable."

Plongeant ses yeux de velours noir, impénétrables, dans ceux du jeune homme, Saïma sourit doucement.

- "Je ne crois pas en la fatalité, Nathanaël."

Le jeune homme eut un rire amer :

- Même si c’était le cas... La douleur que je ressens pour si peux me tuera certainement lorsque ma tumeur se dévoilera.

Il se releva brusquement à la tirade de la jeune fille :

-Arrête. Arrête ! ARRETE ! Je n’en veux pas ! Je ne veux pas d’espoir !

Il accompagna ses paroles d’un grand geste de la main mais baissa la violence de son ton quand son regard rencontra celui de Saïma:

- Je ne me laisse pas avoir par la fatalité. Mais je ne veux pas non plus connaître cet espoir fou et insensé qui finit par rendre fou quand il est définitivement brisé.

Saïma comprenait la douleur du jeune homme. Mais elle ne lâcha pas l'affaire pour autant.

- "Et à quoi sert de vivre si l'on a pas d'espoir ? A quoi sert de se résigner à une chose qui n'est pas encore présente ? Et puis franchement..."

La jeune femme darda un ardent regard sur Nathanaël.

- "Dans ton cas, si il est désespéré, quand tu t'apercevras qu'il n'y a plus aucun espoir, tu seras déjà mort ! Tu peux espérer jusqu'au dernier instant, Nathanaël. Jusqu'au bout. Absolument."

Elle eut un geste las.

- "Al Kher, je ne peux pas t'y obliger, de toute manière."

Nathanaël grimaça :

- Selon celui qui m’a examiné cette chose tue mon cerveau. Alors je ne vois pas trop ce que je peux faire d’autre qu’attendre.

Et sans un mot de plus il se retourna :

- Je pense qu’on devrait trouver un endroit où l’on pourrait se réchauffer. Je ne sais pas pour toi, mais en ce qui me concerne je commence à avoir plus que froid.

Il prit donc un chemin au hasard, regardant où il mettait ses pieds.
Ce geste lui parût bizarre. Lorsqu’il marchait dans son monde il avait toujours la tête droite, redressée, fière. De la même manière lorsqu’il avait fait de grave chute le laissant à moitié mort il avait toujours crût qu’il allait s’en sortir. Il avait toujours sût garder espoir.
Endora changeait-elle son caractère ?
Devenait-il une lavette quand il perdait ses repères ?
Devait-il se perdre lui-même parce qu'il changeait de monde?
Il fronça les sourcils. Cette pensée le révoltait profondément. C’était absolument hors de question.
Il se redressa d’un coup, s’arrêta net et fit volte-face pour se retrouver devant Saïma :

- Deviens mon repère! Déclama-t-il brusquement.

Phrase plutôt étrange lorsqu’on ne se trouvait pas dans sa tête. Non ? Mais ses yeux bleus nuit fixait intensément la jeune fille en l'attente d'une réponse.

En silence, Saïma suivit Nathanaël.
L'abattement du jeune homme la touchait plus qu'il n'aurait fallu.
Même si d'une manière générale, elle détestait voir quelqu'un perdre espoir.
Pour elle, l'espoir n'était jamais perdu. Si l'on perd espoir pour sa personne, on peut toujours espérer pour quelqu'un d'autre.
C'est ce qu'elle avait toujours fait.
Aussi, lorsque Nathanaël se retourna brusquement pour lui lancer cette demande plus qu'étrange, le beau visage de Saïma s'éclaira d'un lumineux sourire.
Elle saisissait parfaitement.

- "Avec plaisir, Nathanaël."

Cette fois, ce fut elle qui prit la tête des opérations.
Déambulant dans de petites ruelles, ils finirent par arriver devant une auberge chaleureuse et à l'air accueillant. Le guépard, tel un vieil habitué, alla se coucher dans la chaude paille de l'écurie adjacent au bâtiment. Saïma entra.
Le gérant, en la voyant, sourit et lui fit un signe de tête. Toutes les fois où Saïma s'était retrouvée à Aquaris, elle s'était arrêtée à cette auberge. Le propriétaire la connaissait bien, elle, ses habitudes, son dialecte musical et ses étranges animaux. Il se hâta d'aller essuyer une table près du feu, la jeune femme s'y assit.
Les mains croisées sous son menton, les doigts entrelacés, Saïma fixa Nathanaël avec un sourire.

- "Shën Ghard, je commençais à avoir froid moi aussi. On est mieux à l'intérieur."

Le jeune homme sourit. Parfait !
Il aurait voulu la prendre dans ses bras pour lui exprimer à sa façon ses remerciements…mais son amie était déjà partie. Tant pis.
Elle les conduisit dans une auberge. Habituée, apparemment :

- Bonjour. Salua-t-il le gérant.

Puis suivant le mouvement il s’assit en face de la jeune femme, acquiesçant à ses paroles. Et à l’instant où il voulu reprendre la conversation un gargouillis sonore se fit entendre. Immédiatement la coupable tenta de cacher son ventre avec ses mains. Chose bien inutile...Sur ses traits se peignait alors les airs d’un jeune enfant prit en flagrant délit d’une grosse bêtise :

- Je crois que j’ai faim. Souffla-t-il.

Et comment ?! Même ceux assis aux tables alentours l’avaient entendu et souriaient, amusés. Nat’ jeta alors un coup d’œil à sa bourse :

- Elle est chère cette auberge ? Demanda-t-il.

Saïma sourit avec amusement à la réflexion légèrement coupable de Nathanaël. Elle secoua la tête en signe de dénégation.

- "Non, et c'est une des nombreuses qualités de cet établissement. J'aime beaucoup cet endroit, il est tellement..."

Elle s'interrompit, songeuse. Elle savait déjà comment finir sa phrase.
Mais elle n'avait pas le droit d'exprimer ses pensées.
Le gérant s'approcha de leur table, permettant un échappatoire à la jeune femme.

- "Je vous sers le plat du jour, jeunes gens ?"

Saïma se tourna vers Nathanaël avec un sourire enthousiaste.

- "Al Kher, les plats du jour de cet homme ici présent sont réputés dans tout Aquaris !"

L'homme rit avec bonhomie, puis donna une tape amicale à Saïma.

- "Tu vas me faire rougir, fille d'Ailleurs ! Je vous apporte ça."

Il fit volte-face, rentrant en sifflotant dans la cuisine située derrière le comptoir.

Nathanaël leva un sourcil. Un petit sourire naquit sur ses lèvres :

- Bien. Dans ce cas je vais te suivre. Répondit le jeune homme. En tout cas…

Il huma l’air :


-… Cela sent drôlement bon.

Le gérant revint bientôt avec deux assiettes fumantes. Il les posa devant les deux amis avec un sourire.

- "Bon appétit, jeunes gens ! Au fait Princesse, ajouta-t-il en se tournant vers Saïma, j'apporte de la viande à ton grand fauve ?"

La jeune femme hocha la tête en souriant.

- "Je veux bien, merci. Aïsha est civilisé, mais il ne vaut mieux pas qu'il ait trop faim quand il y a d'autres montures à côté !"

L'homme rit et s'éloigna. Saïma resta un instant silencieuse, contemplant ostensiblement ses couverts, puis finit par soupirer doucement.

- "Je ne vais pas pouvoir rester longtemps, c'est dommage."

Nathanaël pencha la tête sur le côté un peu de la même manière que le ferait un chien intrigué.
Princesse ?
Dans ce cas où était les bijoux ? Où étaient les parures et les grandes robes de soies ou de dentelles ? Ou étaient les gardes du corps surprotecteurs ?
Plein de questions…et aucune réponse.
Il haussa les épaules. Qu’elle soit princesse ou non elle devenait son repère pendant la courte durée qu’il lui restait à vivre, donc ce n’était pas son problème.
Un peu égoïste ? Peut être. Mais n’a-t-on pas le droit d’être égoïste quand la vie va vous quittée à tout juste vingt ans et que les autres ont encore de longues et belles années devant eux ?
Et puis…ce qu’il demandait n’était pas dramatique.
Il se redressa alors :

- Pourquoi ? Tu vas où ? Tu vas faire quoi ?

Il se tût brusquement :

- Je suis trop curieux ? Demanda-t-il un sourire un peu gêner fixé sur les lèvres.

Saïma eut un sourire.

- "Un peu. Mais je t'avoue qu'il m'aurait étonné que tu ne me poses pas de questions."

Elle fit pensivement tourner sa fourchette entre ses doigts.

- "Disons que j'ai une mission à accomplir. Ça ne m'enchante pas, mais je ne peux pas m'y soustraire."

Elle fit un geste agacé de la main.

- "Shën Ghard, cela n'a pas d'importance. Bon appétit, Nathanaël."

Tout un paquet de nouvelles questions venaient saturées l’esprit déjà sur occupé de Nathanaël. Mais aux vues de l’air de Saïma il s’abstint.
Il avait le droit d’être égoïste mais avec des limite quand même.
Il pointa donc le bout de son nez sur son assiette.
Le retentissant gargouillement retentit de nouveau.
Cette fois-ci cédant à l’impulsion primitive de l’être humain il prit ses couverts et enfourna une bouchée dans sa bouche.
Trop gourmand.
Il manqua de peu de s’étouffer. Pas parce qu’il en avait trop prit. Quoique…
Mais surtout parce que c’était brulant. Après quelques toussotements et après avoir réussis à avaler il se redressa péniblement ;

- Wouha c‘est chaud !

Il souffla et reprit une petite bouchée. Il se servit de la prudence cette fois-ci :

- Hééééé. Fit-il. C’est super bon !

Et oubliant ses nouvelles résolutions concernant la prudence il engloutit à une vitesse effarante le reste de son assiette.

Saïma regarda, amusée, Nathanaël engloutir son assiette comme si il n'avait pas mangé depuis trois jours... ce qui était peut-être le cas.
La jeune femme prit le temps de savourer le plat qui s'avérait être délicieux, discuta et rit avec le gérant et se laissa aller à un tranquille sentiment de bien-être... qui fut un tant soit peu altéré par le souvenir de la mission qui l'attendait. Saïma soupira doucement, finit par se lever.

- "Je vais devoir y aller."

Elle resta un instant immobile, gênée, ne sachant vraiment que faire. Puis son visage s'éclaira d'un sourire, elle fouilla dans le sac qu'elle portait en bandoulière, en sortit un gant de cuir qu'elle passa à sa main droite. Elle s'approcha de la fenêtre de l'auberge, l'ouvrit et siffla doucement. Quand elle se redressa, le beau faucon aux yeux d'or se tenait sur son poing. Saïma s'approcha de Nathanaël, le faucon alla se percher sur un coin de la chaise. La jeune femme posa le gant de cuir devant le garçon.

- "Tiens. Si jamais tu as besoin de retrouver ton repère... Fais appel à lui."

Elle lui sourit, alla payer le gérant et échangea quelques mots avec lui. Puis elle se tourna de nouveau vers le jeune homme.

- "Bonne chance, Nathanaël. Sheïman."

Saïma sortit. Elle retrouva son guépard qui digérait tranquillement dans la paille chaude de l'écurie, se jucha sur son dos, et le grand fauve s'éloigna au galop dans les rues sinueuses de la cité.

La joie de Nathanaël s’estompa nettement quand Saïma annonça son départ.
Elle appela alors son faucon. Il la regarda sans comprendre, jusqu’à ce qu’elle explique. Il se leva d’un coup :

-Attends ! S’exclama-t-il.

Trop tard. Elle était déjà partie.
Il se tourna vers le noble oiseau. Un autre problème s’imposa à lui :

- Je vais faire comment pour te nourrir ?

Puis, à force d’observation, il en déduisit qu’il devait chasser seul. Aussi haussa-t-il les épaules et se dirigea de nouveau vers le gérant :

- Re bonjour. Fit-il. Avez-vous une chambre de libre pour une durée indéterminée mais pas forcément longue ?

Après qu’il eut répondu par l’affirmative, donné la clé et montrer la chambre, le jeune homme se retrouva seule avec lui-même.
Songeur il s’assit sur le lit puis s’y affala comme un sac sur le dos.
Qu’allait-il faire maintenant ?
Rien. Il ne pouvait rien faire à promptement parler.
Et c'était bien le problème!


HJ/ A fermer ?

HJ : attends, j'ai un dernier post à faire ^^

HJ/ Oki^^

Une maison. Porte close.
Une fenêtre. Ouverte.
Un vieil homme, assis dans son fauteuil, perdu dans ses pensées.
Il a entendu le pas feutré d'un animal qui n'était pas un cheval. Il a compris que sa dernière heure était venue.
Saïma sait qu'il l'a entendue. Lentement, le cimeterre toujours rengainé, elle s'approche.
L'homme tourne son fauteuil, se retrouve face à l'intruse. Leurs regards se croisent.

- "Ysëhnir. Hypnose."

L'homme ne cherche pas à résister. Il est déjà sous l'emprise de l'illusion.

- "Sehanisër Al Gheit. Le Sommeil de la Fin."

Le vieil homme, doucement, ferme les yeux. Un sourire s'épanouit lentement sur ses lèvres.
Chuintement d'une lame. Ses derniers instants auront au moins été paisibles...
Galop feutré d'un animal qui n'est pas un cheval. Sur son dos, un étrange cavalier, cheveux flottant au vent.
Saïma baisse la tête.
Dans son coeur, sa part d'ombre s'est une fois de plus étendue.

HJ : voilà, à fermer ^^