Il faisait gris. D'épais nuages noirs masquaient le Soleil aux yeux de tous les habitants de la cité du clan des forêts. Les rares oiseaux qui cassaient cette insupportable noirceur ne chantaient pas, et seul le vent produisait un quelquonque sifflement dans les feuilles des arbres.

A l'entrée de la capitale, un jeune homme avancait. Quelques personnes s'activaient sur la place, des gardes étaient postés de chaque côté des immenses portes de bois. Le jeune homme avancait, ses courts cheveux aujourd'hui rougeoyants illuminés par la douce lumière filtrant au travers des nuages. Contraste intéressant, ses immenses yeux étaient bleus. Bleus turquoise. Ils illuminaient son visage à la peau pâle. Un sourire charmeur flottait sur les lèvres du jeune homme et celui-ci était uniquement vêtu d'un souple débardeur noir légérement cintré et d'un jean droit. Il arborait également autour de son cou une chaine d'argent et un pendentif rond ainsi qu'un serre-poignet de cuir noir au bras droit.

Il pendait également, accroché à son pantalon, un large anneau de métal lumineux, auquel étaient accrochées 5 étranges figurines. Toutes de couleur différentes. Une rouge, une bleue, une brune, une blanche et une dorée étrangement ligotée par du fil de même couleur. Il y avait également, juste derrière elles, une boite noir, luisante, sur laquelle était gravée une croix d'argent, et dont l'ouverture était empéchée par une chaine.

Le jeune homme bailla, passa une main dans ses cheveux rouge sombre et s'étira paresseusement...

Hors de question. Funette n'irait pas au Clan de l'Air, à Windtora. Premièrement, ce Clan ne la prise en responsabilité depuis le jour où elle a failli se faire écraser par un de leurs membres. Secondement, elle s'en fichait pas mal de ce Clan, alors, continuons à voler pour trouver un endroit où dormir. Troisièmement, il y avait eu un sacré bord*l à une taverne. Il parait qu'elle serait effondrée à cause d'un criminel, une elfe paumée et un dragon blanc enragé. Trois bonnes raisons pour ne pas aller se promener à Windtora.

Les battements d'ailes de Qatarine était fatigué quand Funette aperçut une ville. Étant allée droit devant elle, elle a fini par se retrouver aux abords de Woodan, capitale du Clan de la Terre. Espérons qu'il y ait quelque part un endroit où faire halte. La colombe ralentit en fonda en piqué vers la porte, manquant de tailler un short au bonhomme qui se trouvait là, juste devant. Virevoltant entre les derniers passants du soir, Qatarine fit un détour pour revenir sur ses battements d'ailes et se poser une seconde pour reprendre souffle. Peu de personnes passaient à l'entrée, et les seules attentions venaient des gardes de la porte et de badauds vaquant, rentrant chez eux. La peau pâle de Funette semblait briller, et, éclairée par cette lumière improvisée, Qatarine commença à circuler à pied parmi les passants, s'écartant quand nécessaire, voyant bien la petite fée qu'elle portait.

HJ/ désolée du retard, boulot, boulot, boulot..... U_U

Zahlen finissait d'étirer ses épaules endolories quand son regard fut attiré par une petite forme blanche...qui lui foncait dessus. Il l'évita au dernier moment et la suivit du regard, interloqué, s'appercevant qu'il s'agissait d'un oiseau. D'une colombe plus précisèment.

Il faillit rire en comprenant qu'une vulgaire bestiole à plumes lui avait fait peur mais n'en fit rien en appercevant une petite chose brillante sur le dos de l'oiseau. Il plissa les paupières, essayant de voir précisément de quoi il s'agissait. Peut-être une vulgaire breloque brillante tombée sur le dos du volatile, peut-être pas.

Il inclina la tête sur le côté, car telle n'était pas sa surprise quand il réalisa que la "breloque" était un petit être ! Il sourit et s'approcha de l'étrange tandem. Il s'accroupit près des deux arrivants et regarda la petite créature de son regard taquin et malicieux, un magnifique sourire sur le visage.

-"Excusez-moi ma Dame, sauriez-vous m'indiquer un quelqonque établissement où je pourrais m'établir quelques temps ? Je n'ai aucun doute qu'une créature si fascinante que vous connaisse des lieux magiques..."

Il n'était point spécialement attiré par la jeune fée mais lorsqu'il communiquait avec une femme, il était indéniablement le plus poli et attentionné des hommes...même s'il agissait parfois sans arrières-pensées. Ce qui était le cas à cet instant. Il secoua légèrement la tête, ses cheveux rouge sombres semblant briller à la lumière...

Funette tourna la tête vers le grand bonhomme qu'elle avait rasé le pantalon. Il l'appelait Dame, titre peu donné aux petites fées de son genre, et qu'il y a peu de fée de son genre également. Un renseignement. Il demandait où trouver un coin où faire halte. Et notons le, il était très poli.

"C'est à moi de m'excuser, je ne connais pas excessivement le coin ..."

Elle gratta son "index" en pierre, comme gênée de ne pas apporter satisfaction à son charmant interlocuteur. Celui-là, elle n'avait aucune envie de le frapper. Pour une fois que quelqu'un ne la considère comme une mouche de petits chemins, et de plus que ce quelqu'un se comportait en vrai gentleman !

Zahlen souriait toujours. Pas un sourire immense et malveillant, plein de sous-entendus machiavéliques, mais de ce sourire de nos jours si rare, empli de bonté et de joie de vivre...

Le jeune homme, après la réponse de la petite dée, se gratta la tête, prenant un air désabusé. Il soupira avant de reposer sa main au sol et de regarder lla petite fée en face, plongeant ses yeux aujourd'hui étonament bleus, au contraste frappant avec ses cheveux et dit sur le même ton poli

-"Ce n'est pas grave. Je suis désolé de vous avoir importunée...Mais dites-moi, serait-ce indiscret de vous demander votre nom ?"

Alors, il continua, suivant la coutume, il se présenta en premier.

-"Excusez mon audace. Je me nomme Zahlen, Zahlen Vielfaches. Pour vous servir."

Il inclina respectueusement la tête.

Rare sont les gens polis ici-bas. La petite fée sourit devant l'amabilité de cet Haute Tête, comme elle appelait les grands de ce monde. Il se présenta, le plus respectueusement du monde. Funette continua, avec toute la bonne volonté qu'elle mettait rarement dans ses mots. Situation exceptionnelle, tout de même.

"Funette tout court ... Le nom n'a pas d'importance. Enchantée, Zahlen." Dit-elle en souriant, radieuse.

Elle tendit sa toute petite main ... Ou plutôt son bras de pierre. Elle tenait à ce qui lui serre la main, et non qu'elle lui serre le doigt. x3

"Allez-y, elle est solide." Continua t-elle, la main tendue.

Le jeune homme se sentait bien. Il faisait un peu chaud tout de même. Mais la jeune fée charmante qui lui faisait face lui faisait oublier les inconvénients météorologiques. Il lui sourit, et voyant qu'elle lui tendait amicalement la main, il la prit délicatement, sans cependant la serrer comme un objet fragile.

-"Je n'en doute pas, Dame Funette."

il sourit de nouveau, lacha la main de la petite fée et demanda

-"Serait-ce impoli de vous demander ce qui vous ammène dans la cité des forêts ?"

Funette souria jusqu'à ses oreilles, en rosissant. Elle sentait la masse de la main de Zahlen, douce et attentive à ne pas écraser la main de Funette. La fée était aux ange de rencontrer un être aussi poli et gentleman ! Parmi les ordures et les malotru, il y avait le choix pourtant. Puis, Zahlen lui demanda pourquoi elle se trouvait là, avec son même timbre de politesse exquise.

"Pas le moins du monde, cher Zahlen. Je vaque, je volais pour atterrir ici, poussée par la fatigue."

La sérénité de Funette, la fée colérique était assez rare à voir, et, particulièrement amusant. Elle qui pourtant fiche des droites à gauche et ... à droite (x3) constamment, Zahlen devait bien être un des seuls être qu'elle ne souhaitait pas frapper.

Zahlen ne put s'empécher de se sentir flatté de voir à quel point la jeune fée lui répondait comme s'il eut été le plus poli des hommes. Ce qui n'était pas vraiment le cas, mais le jeune homme ne pouvait nier être bien éduqué. Alors, quand la jeune fée lui dit que ce n'était que par fatigue qu'elle avait atterit ici, il arrêta de sourire et plongea ses yeux aujourd'hui si bleu dans les petits yeux brillants de la fée. Il prit une mine déconfite, presque comme celle d'un écolier pris sur le fait et balbutia, d'une voix toute enfantine...

-"Auriez-vous....un morceau de ficelle ?"

Il rougit et sourit, géné. Il se gratta la tête et sortit quelque chose de sa poche. Une poupée. Une petite poupée de rafia beige, apparament ancienne, usée. Si l'on regardait de plus près, on pouvait voir que le bras gauche de la poupée n'était rattaché au corps que par un simple fil dérisoire...

De la poupée s'échappait une impression de froid...de terreur et de souffrance, de désespoir...