HJ/ vu que je devais choisir le lieu, ben voilà =3 Je vais essayer de la terminer rapidement
Silence...Le monde semblait figé... Les arbres ne frémissaient plus, les oiseaux ne chantaient pas non plus, les prédateurs semblaient même avoir stoppé leur incessante poursuite de la vie...
Dans cette forêt vide de tout bruit, où l'étrange sensation de vide fusait de partout à la fois, un homme, seul, marchait. Ses pas se faisaient dans la continuité la plus parfaite du silence qui régnait, sa démarche souple et feutrée le rendant presque invisible tant il faisait parti du décor... Un coup de vent, une simple brise aurait rompu l'inquiétante harmonie qui régnait sur la forêt blanche, berceau de tous les mystères... Les peuples d'Endora ne tarissaient pas d'éloges à propos de cette forêt que certains disaient enchantée, regorgeante de vie. Elle portait de nombreux noms, tous plus lyriques et extraordinaires les uns que les autres.
Cet homme n'en connaissait aucun. Et peu l'importait. Il ne revendiquait pas son éthnie différente, mais son apparence, son aura toute particulière, qui lui était propre, ses habits étranges, son comportement... Tout chez lui clamait sa différence. Même un troll aveugle aurait pu dire sans hésitation qu'il n'étaient pas comme eux. L'énergie toute animale qui courait dans ses veines, l'assurance naturelle qui émanait de chacun de ses gestes... Son regard, glacial, qui semblait tout transpercer, et au fond duquel dormait une rage et une tristesse insondable par de simples mortels. Cette ombre qui planait au-dessus de lui depuis plus de vingt ans et qui menacait de le prendre, le torturer, à tout instant. Ces ténèbres issus de lui-même qu'il avait su jusqu'ici repousser... Pour combien de temps encore ? Seul un Gardien du Destin aurait pu le dire... Mais ils sont bien connus pour leur langue de bois, et il semble bel et bien impossible qu'ils délient leur serment de silence pour une chose si futile...
L'homme, en harmonie totale avec ce qui l'entourait continuait de se déplacer. Une étrange brume semblait l'entourer... Brume de désespoir, brume de peur, cri d'alerte, appel à l'aide, morsure venimeuse...Son aura aux significations multiples et funestes s'immiscait en chaque chose autour de lui, comme pour vérifier leur pacificité...
Alors qu'il marchait ainsi dans la forêt depuis un long moment, tant absorbé par l'écoute des Spires qu'il ne s'occupait presque plus du monde matériel, l'homme s'arrêta. L'activité de chacune de ses cellules semblait suspendue, sur l'arrêt, comme si l'on avait appuyé sur le bouton "pause" d'une télécommande. Il n'esquissa pas un mouvement, rien ne le trahît, mais il disparut...Pas un frémissement dans les spires. Il faisait corps avec eux et ils le lui rendaient bien.
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Il atterit sur le sol dans un bruit éttouffé, malgré la souplesse et l'agilité qui semblaient être siennes. Des feuilles blanches d'arbres se soulevèrent à son contact, troublant le silence de la forêt, troublant les spires. Son compagnon tomba à ses côtés, plus silencieusement que son compère mais il ne put empécher son atterissage de faire trembler le sol même faiblement.
Le premier, accroupi, huma l'air, son nez recourbé s'agitant comme celui d'un chien de chasse.
-"Tsss...s'est encore échappé..."La voix était rauque, rocailleuse, et dépourvue de toute sensibilité ou élégance. La voix d'un tueur. D'un tueur s'embarrassant peu des détails.
Il frappa du poing sur le sol rocheux, faisant s'élever la plainte de la terre blessée quelques mètres alentour.
-"Calme-toi...Il n'est pas loin..."La deuxième voix s'était élevée, plus froide, plus calme que l'autre, et pourtant bien plus terrifiante... Les deux ombres se détachaient sur le fond blanchâtre, une ombre ramassée, comme celle d'un fauve, et une autre, droite comme un "I" et à qui rien ne semblait échapper...
-"C'est moi que vous cherchez ?"La voix avait claqué, sifflante comme un fouet. Les deux inconnus se retournèrent en direction de cette présence qui venait d'apparaitre. Ils se retournèrent d'un seul mouvement et se retrouvèrent face à face avec celui qu'ils charchaient depuis si longtemps, et qui, perché au sommet du promontoire d'où ils avaient plongé, les regardait d'un oeil glacial. Le plus excité des deux inconnus, un sourire carnassier sur les lèvres, vociféra
-"Ahahahahaa ! Tu te crois à ce point supérieur que tu te montre ainsi face à nous ? Ta stupidité a atteint de nouveau sommet à ce que je vois..."-"Calme toi un peu, Rïfasst, nous ne sommes pas pressés..."L'homme qui les observait durci son regard en reconnaissant l'homme qui venait de parler.
-"Toi..."-"Alors, mon cher... Quoi de neuf depuis tout ce temps ?"L'homme qui se dressait seul face aux deux autres avait le regard durci.
Sifflement, étincelle, fumée. Le plus froid des deux arrivants avait dégainé une lame noire et une étrange chape de fumée s'en élevait. L'autre, au regard sauvage le regardait comme s'il n'avait pas saisi ce qui venait de se passer. En fait, l'observateur, celui qui marchait quelques temps auparavant seul dans la forêt faite de silence avait fait apparaitre une lame de glace près du plus grand des assaillants et l'avait lancé à une vitesse fulgurante sur celui-ci. La lame avait été parée dans un geste invisible dont seule la finalité restait visible. Le choc entre la glace et la lame noire avait créé une étincelle qui, un cours instant, avait éclairé les traits de l'arrogant, dévoilant ses yeux glacés, ses pupilles couleur de glace, d'un bleu frisant le blanc. La pointe de glace avait disparu, elle avait fondu au contact de la lame acérée, libérant la chape de fumée à présent visible.
Le solitaire fronça les sourcils, ses yeux noirs s'assombrissant d'autant plus. Il ne comprenait pas ce qu'il venait de voir, ne pouvait croire ce qu'il venait de voir. Sa glace, glace immortelle, n'aurait du fondre si simplement au contact de l'acier, même si celui-ci était chauffé à blanc. Alors, la lame noire laissa échapper une plainte, comme un cri de désespoir... Le solitaire aux yeux de charbon écarquilla les yeux, les deux autres arborant un sourire narquois, carnassier pour celui qui était resté accroupi à terre, comme un fauve.
-"Comment oses-tu porter cette épée..."Le propriétaire de la lame noire rétorqua
-"C'est au seigneur des douzes de la porter, je me trompe ? Elle me revient donc de droit."Frémissement, vrombissement, lumière.
Le solitaire était apparu au contact avec l'autre, une lame de glace plus acérée que jamais dans le poing. Son visage était crispé par la haine, tandis que l'autre le fixait avec dédain, presque avec mépris, mais l'on pouvait entrevoir une pointe de jalousie dans ses yeux. L'acier noir, maudit, commencait à mordre la lame de glace quand le solitaire recula d'un bond.
-"Ces 20 années de solitude ne t'ont donc pas appris la politesse ? Ce n'est pas de cette manière que l'on recois son supérieur !"-"Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi !"-"Ta maitrise de la "Danse de la Lune"...Tu reconnais cette épée n'est ce pas ? Pour t'être imiscé si facilement entre elle et moi !"L'assaut qui s'en suivi fut d'une rare violence, les lames de glaces fusaient à une vitesse phénoménale de toute part mais, tout aussi fantastique, la vitesse du défenseur qui semblait engloutir les pics glacés dans sa lame maudite qui gémissait après chaque coup donné.
Seul dans son coin, l'homme aux cheveux d'un roux/rouge les regardait d'un air mauvais. Mécontent d'être mis à l'écart, ses yeux dorés aux reflets rougeoyants lancaient des éclairs. Alors que les deux autres combattaient avec hargne, il s'imisca dans leur altercation, apparaissant subitement entre eux deux, ayant rampé rapidement au sol pour se retrouver entre leurs deux corps déchainés.
Il se retrouva donc face au solitaire aux yeux noirs, le visage toujours dissimulé par une grotesque capuche de cuir épais. N'ayant pas senti son approche, le solitaire ouvrit de grands yeux en le voyant apparaitre face à lui. L'homme aux cheveux de feu dit d'un air tout chantant
-"Hello darling <3"Le solitaire se retrouva projeté à plusieurs mètres. Il n'avait pas eu le temps de réagir et la plaie profonde qui labourait son épaule gauche rendait son bras difficilement utilisable. Quatres griffures parallèles lui tailladaient les tendons et les muscles de cette partie de son corps, lui lancant de douloureux éclairs de douleur dans le corps. Il gela la blessure et les nerfs alentour, rendant définitivement le bras,inapte au combat, mais du moins la douleur ne le génerait-elle pas.
-"Qu'est ce qui t'a pris, imbécile ?!"-"Je n'aime pas être écarté et tu le sais très bien !"Les deux hommes, entendant alors un gémissement du solitaire se retournèrent vers lui.
-"Ainsi tu as survécu à "Brisderïft"...Intéressant..."En effet, le solitaire n'avait pas eu le temps de dévier le coup avec sa glace mais avait changé de position, sacrifiant son épaule aux griffes d'acier qui étaient sorties du bout des doigt de l'homme aux cheveux flamboyants.
-"Et tu as stoppé l'hémorragie en gelant la plaie...Pas mal pour un gamin."-"Rifasst, arrête."Le dénommé Rifasst grommela quand la voix grave du solitaire s'éleva
-"Qu'est ce que vous me voulez à la fin ?"Le grand au regard glacé le fixa.
-"Nous ne sommes pas là pour te tuer si c'est ce que tu veux savoir, mais bel et bien pour te rappeler à nous, nous t'avons repoussé et pour nos désirs nous avons besoin de ta force..."-"Et c'est par peur que toi, le prétendu "maître des douzes" tu es venu en personne me chercher, moi, un simple déserteur ?"Le grand tiqua, son regard se durcissant
-"Ne sois pas insolent, gamin. Et ne crois pas que j'ignore ce que tu es réellement...Rifasst regarda son compagnon, se demandant ce à quoi il faisait allusion tandis que le solitaire écarquillait les yeux et rugissait
-"Toi ! Comment ?!"-"Enquête personnelle, il est important de bien connaitre...ses alliés, n'est ce pas ?"Le ton employé n'était pas favorable pour laisser penser que l'homme prenait réellement le solitaire pour un allié... Dans les yeux de celui-ci dansait une flamme blanche, et alors, souriant comme s'il venit de vérifier ses informations, il dit
-"Tes tours de passe-passe n'auront aucun effet sur moi, gamin."N'écoutant pas ses dires, le "gamin" bondit sur lui. Des crocs étincelants jaillissaient de sous ses lèvres, ses yeux noirs devenus crémeux resplendissaient de haine. L'autre eu un sourire démoniaque, dévoilant des canines extraordinairement longues, du moins par rapport à celles d'un humain normal. Le dernier, Rifasst, encore sous le coup de l'étonnement et agacé de ne rien savoir, eu un rictus de colère et, déformant ainsi ses lèvres, dévoila également deux crocs.
Il serait trop facile et succint de dire qu'ils étaient des vampires. Après tout, même certains humains avaient des canines pareilles...Non ?
Fracas, haine, sang.
L'homme au regard de glace tenait toujours sa lame devant lui, comme un mortel rempart. Le solitaire quand à lui le regardait dans les yeux, les siens animés d'une haine sauvage. Il ne tenait plus rien dans ses mains, les griffes de glace que sa magie lui avait forgé venant de disparaitre. Désarmé, il fit appel à son extraordinaire vitesse et à son agilité peu commune pour éviter les coup souples de celui qui se disait son allié. Tantôt écrasé au sol, fin comme un serpent, tantôt bondissant comme s'il eut été un aigle, il restait hors de portée de l'autre, qui semblait cloué au sol et ne semblait pas très apte à utiliser la magie. Juste une ruse ? Quoi qu'il en soit, aucun ne se trouvait en position d'affirmer qu'il gagnerait ce petit jeu.
Alors qu'il planait dans les airs, le solitaire au regard blanc réfléchissait au moyen le plus rapide de se débarasser de celui qui disait le connaitre. Il durci encore son regard à cette pensée grotesque. C'était tout simplement impossible. Alors qu'il réfléchissait activement, un bruissement attira son attention...dans son dos. L'homme aux cheveux de feu venait d'apparaitre derrière lui. Le solitaire eutà peine le temps dese retourner que l'autre formait entre ses mains une boule de feu dévorante. Le tourbillon de chaleur sauvage eut tôt fait d'être projeté vers lui...
Le solitaire, à terre, haletant, reprenait son souffle. Il avait libéré une décharge d'énergie pure au dernier moment pour détourner la boule de feu mais n'avait qu'en partie réussi. Il grimaca en sentant la brulure sur ses côtes. Il se redressa et disparut.
Silence, génie, mort.