Illena s'arrêta au milieu du carefour.
Bon, elle devait l'admettre, elle pensait bien qu'elle était perdue ! Et dans quel quartier s'il vous plait... Dieux, que ces femmes arrêtent de lui faire des yeux aguicheurs, elle n'avait vraiment pas l'intention d'acheter une prostituée !
Illena décida de prendre à gauche, et au bout de quelques pas se maudit intérieurement : Bien que cela soit déjà moins risible, elle ne se payerai pas non plus un homme aujourd'hui !
Elle accéléra le pas, pressée de sortir de ce quartier. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre d'endroit... Bon, d'accord, elle n'était jamais venue dans ce genre d'endroit ! Et quelque chose dans les beaux établissements, les costumes et les poudres la mettait vraiment mal à l'aise... Y avait-il vraiment tant d'argent dans ce genre de commerce ?! Mais, juste en périphérie, les ruelles sombres rappelaient rapidement à la réalité ceux qui se perdaient dans ces doux rêves...
Commerce... elle devait rapidement retrouver cet ancien associé de son père, il y avait quelque chose de louche dans ses contrats... Ah mais, comment retrouver son chemin dans ce dédale ! Hors de question qu'elle aborde quelqu'un pour demander son chemin ici, ils seraient capables de l'emmener sur le champ !

"Ouch !"

Illena percuta quelqu'un, recula d'un pas pour lever la tête. Elle pâlit : immense, aux longs bras couverts de tatouages, la barbe brune couvrant la moité de son visage... Cet homme était tellement caricatural que ça en devenait drôle ! Sauf que bien sûr, à cet instant la peur l'emportait sur l'envie de rire,,,
Un sourire carnassier répondit à au regard inquiet de la jeune femme :

"Pressé dirait-on ?"

"Effectivement, donc si vous voulez bien me laisser passer..."

"Tututut ! Pars pas si vite joli minois !"

Il l'attrapa pas le bras, elle se retourna brusquement :

"Lâchez moi !"

Il rit, et cela la rendit folle de rage.

"Ben hey, on se calme joli minois ! D'ailleurs, montre moi ça un peu mieux..."

Il attrapa brutalement son chapeau et Illena eut un cri de surprise comme sa natte se trouvait tirée en même temps. Après une seconde de surprise, l'homme émit un sifflement appréciateur. Illena le fusilla du regard :

"LACHEZ MOI !"

Sortant sa dague de sa main libre, elle visa la main de l'homme. Bien sûr, il l'esquiva sans peine, et elle ne réussit qu'à écorcher son propre bras ! Cependant cela lui laissa assez de temps pour faire volte face.
Elle se pensait tirée d'affaire lorsqu'elle se sentit à nouveau tirée en arrière tendit qu'une douleur aiguë lui traversait la nuque. Elle cria.
L'homme, le poing fermé sur la longue tresse aux beaux reflets, eut un ricanement qui lui fit froid dans le dos :

"Hé hé, mieux qu'une laisse ce truc !"

Illena, pour la première fois de sa vie, maudit ces cheveux auxquels elle tenait tant...






HJ/ le truc xD
ça te va, ou tu préfères que j'édite ? x)

HJ/ Hé hé ça me va


Clopclop. Clopclop.
Sous le soleil couchant, résonnant sur les pavés glacés de la ville. Cinq luxueux chevaux trottaient à allure soutenue.
Les passants vêtus de tenues légères s’écartaient instinctivement de leur passage, préférant ne pas se faire piétiner, mieux valait s’écarter.
Hommes et femmes respectaient ainsi la règle, tous…. Sauf deux. Une chamaillerie temporaire qui – a vu des deux gabarits- finirait inévitablement par la victoire du plus gros (à moins que la mouche ne révèle des compétences particulières au combat). Mais de ceci Rinji s’en fichait pas mal.
Enveloppé dans une sombre cape de velours destinée à le protéger du froid débutant en cette saison, le prince déchu ne rêvait que de rentrer chez lui et de se faire choyer par ses serviteurs. Ce qui se passait autour de lui, c’était comme d’habitude : Il n’en avait mais alors, rien à faire !
La petite troupe s’approcha donc sans souci tandis que la demoiselle se débattait vainement face à son agresseur.
Ils continuaient encore d’avancer lorsque – voyant que sa survie ne dépendait que de lui- le bonhomme décida de se ranger sur le côté. Il tira alors sur la natte solidement prise en main et releva dans le même temps le visage de la pauvre femme vers les derniers rayons de lumières.
Dissimulé sous sa capuche, les yeux de l’ange furent brièvement attirés par cette dernière. Tiens, son visage ne lui était pas inconnu… Puis la lumière se fit.
La gamine qui disait ne pas vouloir mourir mais faisait tout pour.
Freinant sa monture, cette dernière passa du trot au pas et du pas à l’arrêt. Cavalier et étalon possédaient tout deux un port parfait. Droit, fier, un instant de silence fit place le temps que les quatre autres animaux imitent le maitre. Celui-ci, juché sur ce cheval aux pattes excessivement fines, à la croupe puissante et au portail musculeux attendit en fixant l’inconnu sans que l’on puisse distinguer son visage. Même ses fines mains étaient dissimulées sous de riches gants de cuir.
La monture d’un noir d’encre renâcla, impatiente de reprendre la route.
Ce fut comme un signale :

-Hum ! Pouffa à moitié Rinji. Te voila en bien piètre position Illena. Tu n’as décidément toujours pas décidé de t’assagir.

Il observa se visage plein de fierté avant de reprendre à l’attention du second :

-Lâche là.

Tournant son visage vers lui, il laissa entrapercevoir ses yeux de glace qui le foudroyèrent sur place. L’homme obéit machinalement, à vrai dire il ne se rendit même pas compte que son épaisse main libérait les doux cheveux de sa victime :

-Et maintenant toi. Reprit-il à l’encontre de la jeune femme. Monte avec lui. On y va.

Désignant d’un geste l’un des cavaliers, il attendit sa réponse.
Elle avait le choix : Elle pouvait accepter et … arrivera ce qui devait arriver, ou bien elle refusait… et son agresseur se ferait un plaisir de se venger- sur elle- de l’humiliation qu’il venait de recevoir.
Avoir eu la trouille sans qu’on le touche, bah voyons…

Lui...
Dieux, pas lui ! Que leur avait-elle fait pour qu'ils s'acharnent ainsi sur elle !!

"Hum ! Te voila en bien piètre position Illena. Tu n’as décidément toujours pas décidé de t’assagir."

Se moquait-il d'elle ?! Illena serra les dents et le foudroya du regard, se gardant pour une fois d'une réplique singlante... La sagesse, dira-t-on ! Et puis, qu'il crit son nom sur tous les toits, aussi ! Comme ça, tout le monde serait au courrant que damoiselle Illena Afkaren du clan de la terre trainait dans les bas quartiers d'Aquaris !
Cependant, elle ne put retenir un léger soupir de soulagement lorsque l'homme lui lâcha les cheveux.

"Et maintenant toi. Monte avec lui. On y va."

Illena se figea, lança un regard scrutateur à Rinji : etait-ce un nouveau jeu ? Pourquoi lui, parmi tous les autres, voudrait-il l'aider, alors que quelques mois auparavant seulement il cherchait à l'empoisonner ?! Il y avait forcément anguille sous roche !
Mais, un regard sur l'homme qui se tenait toujours derrière elle la résolut à remettre ces questions à plus tard : Pour l'instant, sortir de ce dédale était sa priorité !

Sous les regards des curieux qui s'étaient approchés, elle franchit la distance qui la séparait du cavalier d'un pas volontaire, avant de grimper en croupe d'un geste emprunt d'habitude et de dignité...
Pas sur l'animal qu'il lui avait désigné.
Passant un bras autour de la taille du Maitre des Poisons, elle déclara, aussi fière que glaciale :

"Je suis prête."

Hors de question de monter avec un de ces inconnus ! Non pas qu'elle fasse plus confiance à Rinji, au contraire ! Mais au moins elle pensait avec lui savoir un peu plus à quoi s'en tenir qu'avec les autres... Et puis, elle était placée dans son dos, et avait sa dague à portée de main, peut être parviendrait elle à s'en servir correctement s'il lui avait prévu une 'petite surprise' !




HJ/ je t'en supplie, ne la tue pas !!! TT-TT

Il aurait dû s’en douter.
Il aurait dû savoir que la jeune femme ne lui obéirait pas totalement.
L’avait-elle seulement déjà fait ?
Il aurait dû.
Oui il aurait dû, mais une fois encore, porté par sa confiance et son orgueil il ne comprit pas tout de suite le geste de la jeune femme.
Sa monture désignée était vers la gauche, alors pourquoi se dirigeait-elle vers lui ?
Or, avant même de le dire, Illena se trouvait en croupe derrière l’ange.
Un instant de blanc régna parmi les suivants. Qui donc était cette femme qui se fichait publiquement des ordres données par sir Rinji ?
Ce dernier, après un bref silence rejeta sa tête en arrière et éclata de rire.
Oui, il avait bien fait de la sortir de ce pétrin !
Nerveux, le fier étalon renâcla et dansa légèrement sur place… avant de partir d’un violent bond au galop. La petite avait décidé de faire la maligne ?
Pas de chance, Rinji adorait faire de même… en un peu plus vicieux.
Suivant le duo avec une seconde de retard, les quatre autres accompagnateurs suivirent le mouvement en chassant les derniers badauds qui ne s’étaient pas effacé de leur route.

Loin devant eux Rinji riait encore comme un démon. Martelant les flancs de son cheval pour que ce dernier – écume aux lèvres – accélère encore sur les pavés de la ville. Il négociait ses virages presque sur un coup de tête en cherchant à voir combien de temps la demoiselle pourrait tenir ainsi.
La capuche relevé, les cheveux volant au vent, l’ange déchu était probablement le seul des trois à s’amuser.
Mais bientôt le calvaire prit fin et se dessina au loin une large demeure sur laquelle fonça l’ancien prince.
Se redressant d’un coup, tirant sur les rênes, l’étalon freina des quatre fers tout en glissant légèrement sur le pavé.
Ils n’échappèrent à la chute que de peu :

-Joli assiette. Apprécia-t-il moqueur. J’aurais parié moins longtemps sur toi.

Arrivant alors à leur suite, les domestiques ouvrirent la porte à leur maitre et les firent entrer. Une fois à l’intérieur le seigneur n’hésita pas un seul instant à abandonné son cheval transpirant à d’autres mains :

-Tu as faim ? Soif ? Demanda-t-il à Illena sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit.

HJ/ Elle n'est pas morte ! \o/




Elle le savait mais, décidément, la position en croupe n'était vraiment pas confortable ! Se maintenant un peu plus fermement contre Rinji, Illena encaissa sans broncher les caprices de celui-ci... Ce type était insupportable !

"Jolie assiette. J’aurais parié moins longtemps sur toi."

"Dommage qu'on ne l'ai pas fait alors, j'aurais pu gagner une petite somme."

Son expression était insondable, mais au moins ces quelques paroles lui servirent à retenir une légère grimace en descendant du destrier poisseux de sueur... Elle, ne savait par contre pas trop combien parier pour la durée de vie du cheval ! Une pensée allant à Tan, elle offrit une légère caresse à l'étalon noir avant de rattraper son 'sauveur' (qui était loin d'être un prince charmant, d'ailleurs le cheval n'était même pas blanc, si on voulait bien lui prêter le cliché !) d'un pas vif.

"Tu as faim ? Soif ?"

Rester plus longtemps en sa compagnie ?! Surement était-il plus prudent de partir maintenant sans demander son reste ! Et puis, une certaine éducation l'obligeait quand même à un peu de bonnes manières !
Hésitante, elle dit, à contre coeur :

"Merci quand même pour tout à l'heure..."

Pour un franc "merci", elle attendait de voir ce qu'il lui demandait en retour ! Passant une main lasse dans les mèches qui s'étaient détachées de sa longue tresse, elle ajouta tout de même :

"Pour répondre à votre question, je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse... Mais peut être que finalement, si vous avez quelque chose qui ne mette pas ma vie en danger, accepterais-je volontier un verre !"

Mine de rien, elle réservait son jugement, parce qu'elle gardait tout de même un mauvais souvenir de ce qu'il avait déjà pu lui faire boire ! D'ailleurs, fronçant les sourcils, la jeune femme demanda d'une voix coupante :

"Mais, avant ça : pourquoi m'avez vous aidée ? Parce, franchement, que je ne crois pas que la charité fasse partie de votre vocabulaire !"

-La petite famille Afkaren serait-elle endettée au point de devoir parier ? Se moqua Rinji en haussant un sourcil.

Déambulant par la suite dans diverses pièces plus luxueuses les unes que les autres, Rinji atterrit finalement dans ce qui semblait être un salon. Frappant alors des mains il se vautra dans un confortable fauteuil tandis qu’on lui apportait sur un plateau d’argent, un verre de couleur étrange. Le portant à ses lèvres il attendit patiemment de voir si la jeune fille oserait suivre son mouvement et ingurgiter le même liquide :

-Je ne t’ai pas fais la charité. C’est chiant la charité et ce n’est que pour les hypocrites qui cherchent à se donner bonne conscience. Fit-il en haussant les épaules.

Or tout le monde sait très bien que Rinji à toujours bonne conscience…

-Si je t’ai aidé… c’est parce que tu m’amuses. Tu as toujours des réactions un peu extravagantes …

S’est-il seulement regardé ?

-…et je n’arrive jamais à t’anticiper. Et de cette façon tu as une dette envers moi.

Il réfléchit un moment en faisant doucement tourner le reste de son verre :

-Qui sait, je pourrais peut-être exiger de toi un nouveau meurtre ? C’était particulièrement efficace la dernière fois. Un peu long… mais efficace.

Illena réplica sèchement :

"La petite famille Afkaren se résume à moi seule, mais heureusement aucune dette ne fait encore partie de mes problèmes !"

"Si je t’ai aidé… c’est parce que tu m’amuses. Tu as toujours des réactions un peu extravagantes… et je n’arrive jamais à t’anticiper."

La jeune femme haussa un sourcil :

"Engagez un fou, et vous distraire sera son métier !"

Elle doutait elle-même trouver sa vocation là dedans...
Illena hésita avant de finalement se saisir d'un verre pour tremper le bout des lèvres dans le liquide à la couleur étrange... Illena ne savait absolument pas ce que c'était !

"Et de cette façon tu as une dette envers moi. Qui sait, je pourrais peut-être exiger de toi un nouveau meurtre ? C’était particulièrement efficace la dernière fois. Un peu long… mais efficace."

Illena se crispa imperceptiblement. Elle reposa son verre sur la table avant de répondre :

"Je doute que vous fassiez une affaire, cette dernière fois la chance du débutant était très certainement avec moi ! Soyez raisonnable, pour ce genre de chose, les professionnels sont bien plus fiables !"

Mais sous son air léger, Illena sentait son coeur emballé par la peur : un meurtre, elle en doutait, mais qu'allait-il éxiger en retour ? Et qu'elle serait sa chance d'y échapper ?!

Rinji s’adossa à son siège dans un air satisfait :

-De toute façon les rares personnes dont je souhaiterais la mort ne se trouvent qu’à Blackcast… et cette fois je doute bel et bien que tu sois capable de –ne serait-ce – que les approcher. Toujours est-il que tu es toujours aussi peu méfiante… Tu connais mes talents, pourtant tu bois ce que je t’offre ? Es-tu folle ou courageuse ?

Mais la jeune fille n’eut guère le temps de répondre.
En effet quelques secondes plus tard débarquait dans la pièce un page à l’air paniqué. Paniqué qui n’oublia toutefois pas de s’incliner avant de parler :

-Mon maitre, des étrangers cherchent à forcer votre demeure ! Ils sont …

-Dangereux ? Amicaux ou agressif ? L’interrompit le maitre des poisons subitement sérieux.

-Ils ont tué Kalif. Répliqua de but en blanc le garçon.

Soupir, comme las, nullement inquiété par la nouvelle, Rinji se leva :

-Suis-moi. Adressa-t-il à Illena Et vois l’honneur que je te fais en t’acceptant ici, tout le monde ne peux pas se vanter de cette chance…

Montant alors à l’étage, sa lourde cape de velours glissant sans un bruit sur le marbre froid, l’ange déchu poussa finalement une porte élégamment ouvragée.
Se positionnant alors sur le côté d’une fenêtre aussi démesurée que son ego. Il eut un mince sourire dont on ne saurait le qualifier.
Etait-il mauvais ou amusé ?
Certainement un peu des deux…

Le soleil désormais totalement couché, on distinguait les intrus grâce aux diverses torches allumées un peu partout dans le jardin du maitre.
Les hommes – armés jusqu’aux dents- ne semblaient effectivement guère avenant. Bloqué dès l’entrée ils cherchaient d’ailleurs visiblement un moyen d’entrer.
La porte ?
Verrouillée.
Les fenêtres ?
Protéger par un sort.
On ne leur avait pas tout dis sur ce mini palais !
Et oui, ils ignoraient encore bien des choses sur cette demeure dont ils ne franchiraient plus jamais le portail…
La réaction ne fut pas immédiate, mais surement, doucement, la terre se mit à onduler. De l’ondulation elle bougea clairement… puis une main décharnée en surgit brusquement alors que le porche claquait brusquement en se verrouillant. Certains sursautèrent, la majorité tourna la tête vers ce bruit, la totalité se demanda qui kidnappait ainsi ses voleurs ?
La main sortie de terre continua son travail. C’était à présent tout un bras qui s’en était extrait, très vite rejoint par la tête, le buste et enfin tout le corps :

-Hé les mecs c’est quoi ça ?!

Ça ?
Un cadavre enterré à même le sol, à moitié rongé par les vers – vers d’ailleurs surpris de voir leur repas soudainement en mouvement – mais surtout armé d’un cimeterre de mauvais augure.
Un cadavre ?
Non.
Des cadavres, le premier fut en effet rejoint par de nombreux camardes et s’avancèrent vers ceux qui désiraient violer le bien de leur maitre.
Le plus courageux de la bande fonça alors vers eux et sectionna d’un coup la tête du zombie. Ce dernier leva pourtant les bras et abattit brusquement son adversaire.
La peur gagna les rangs. Bientôt les hommes comprirent pourquoi le portail s’était refermé.
Ils ne s’échapperaient pas…
Ils avaient beau marteler les gardiens, les couper en deux, les réduire en morceaux. Ils se reformaient à leur rythme et repartaient à l’assaut.
On ne peut pas tuer des morts…
Infatigable, inlassable. Le désespoir fut pour certain si fort que des larmes implorant pardon et pitié roulèrent sur leurs joues.
Puis les cris cessèrent.
Puis le silence se fit.
Après avoir fouillé une dernière fois, les cadavres repartirent d’un pas trainant vers leur trou respectif et s’insérèrent dans la terre.
Voila c’était fini :

-Cela faisait longtemps qu’on s’était amusé à venir me déranger. Constata alors Rinji. Il faut croire que la légende qui me concernait était trop ancienne.

Une conclusion comme une autre pour l’ancien prince. Mais après cette nuit surement aurait-il de nouveau un peu de calme…

HJ/ Petite inspiration subite, ça te va?

"Es-tu folle ou courageuse ?"

Illena s'avoua qu'il avait raison, mais elle, aurait plutôt dit assoifée ! Cependant on ne lui laissa pas le temps de répondre :

"Mon maitre, des étrangers cherchent à forcer votre demeure ! Ils sont…"

"Dangereux ? Amicaux ou agressif ?"

"Ils ont tué Kalif."

Ah bon... Peut être allait elle partir plus tôt que prévu alors ? Mais le maitre des poisons s'était déjà levé avec un soupire :

"Suis-moi. Et vois l’honneur que je te fais en t’acceptant ici, tout le monde ne peux pas se vanter de cette chance…"

Préférant éviter l'orage pour l'instant, Illena prit le parti de le suivre sans rien dire...




"Cela faisait longtemps qu’on s’était amusé à venir me déranger. Il faut croire que la légende qui me concernait était trop ancienne."

Illena resta silencieuse. A vrai dire, elle ne se sentait pas très bien... et était bien incapable de le cacher cette fois ! Presque aussi livide que les morts apparus un peu plus tôt, les vers en moins, on avait l'impression qu'elle hésitait entre alléger son estomac et tourner de l'oeil...

"Je..."

Elle déglutit, ferma un instant les yeux en s'efforçant de prendre de profondes inspiration : penser à quelque chose d'agréable... des petites fleurs, des petits oiseaux dans un ciel bleu, heu... bon, bref ! Rouvrant les yeux, la jeune femme parvint à articuler d'une voix prête à se briser (ce qui bien sûr la rendit folle de rage contre elle même !) :

"Nécromancie ?"

Rinji jeta un bref regard sur la jeune femme, il tourna la tête vers le sol désormais meuble de son jardin, puis revint vers elle :

-Nécromancie ?

C’était donc ça…

-Perspicace ? S’amusa-t-il. Je te croyais l’estomac plus accroché.

Il se décolla de la fenêtre :

-Enfin il faut dire que ce petit spectacle change largement de la beauté qui m’entoure d’habitude, je dois l’admettre. Un verre d’eau peut-être ? En tout cas tu devrais t’éloigner, on ne sait jamais… peut être vont-ils ressortir ?

Retournant alors à l’étage en dessous, Rinji croisa l’un de ses serviteurs :

-C’est fini, tu sais ce que tu as à faire.

S’inclinant le garçon fit demi-tour :

-Tu sais. Reprit-il à l’adresse d’Illena. Ces morts que tu as vu prendre la vie ne sont ni plus ni moins que ceux qui sont venus d’eux-mêmes me chercher des noises… Tout comme ceux de ce soir. Je n’ai même pas eu besoin d’aller les chercher.

HJ/ je ne l'ai pas encore dit, mais je le pense à chaque fois : ta couleur me fait mal aux yeux ><" !




"Je te croyais l’estomac plus accroché."

Illena avait repris ses couleurs normales, et répondit avec un haussement d'épaules :

"Juste une légère... antipathie envers les asticots."

A quantité comptable, ça passait. Mais grouillant ainsi dans la viande pourrie... ce n'était même pas les cadavres qui la dérangeait vraiment !

"En tout cas tu devrais t’éloigner, on ne sait jamais… peut être vont-ils ressortir ?"

La jeune femme haussa un sourcil et lui lança un coup d'oeil hautain : il se moquait d'elle !! C'était lui qui les commandait non ?! Mais bon, il était vrai que même ça n'éxcluait pas la chose... Enfin, de toute façon, elle n'avait pas l'intention de passer le reste de la soirée sur le balcon !
Sans changer d'attitude, les bras patiemment croisés sur la poitrine, elle attendit donc Rinji avant de le suivre à l'étage inférieur... D'ailleurs, ça l'étonnait qu'il ne lui ai toujours rien demandé en retour, mais elle n'allait pas s'en plaindre ! Et puis, tout ça c'était bien beau, mais qu'est ce qu'elle fichait encore ici ?!

"Tu sais. Ces morts que tu as vu prendre la vie ne sont ni plus ni moins que ceux qui sont venus d’eux-mêmes me chercher des noises… Tout comme ceux de ce soir. Je n’ai même pas eu besoin d’aller les chercher."

Illena répondit d'une voix presque ennuyée :

"Ces personnes sont mortes, c'est un fait, que m'importe d'où elles venaient ?"

Illena ajouta tout en continuant d'avancer vers le salon où ils se trouvaient avant, légèrement moqueuse :

"Mais, si je comprends bien, vous n'aurez donc aucun problème à les retenir le temps que je sorte, n'est ce pas ? Si vous avez besoin de vous concentrer, je préfèrerais autant que vous commenciez de suite, le temps de reprendre mon sac... Cela serait dommage que je ne puisse plus jamais vous... distraire !"

Akh ! Non pas qu'elle ait envie de le croiser à nouveau, mais si cette idée pouvait l'empêcher de la tuer, alors elle l'accepterait le temps de sortir deu domaine !

-Ou au contraire il serait bien dommage que je ne te retrouve plus pour me distraire…

Le ton paraissait amusé, mais tout à chacun sachant lire entre les lignes pouvaient y déceler une once de menace… très concrète :

-Car oui je saurais les retenir, rien de plus simple, mais où tirais-je satisfaction de te sortir du pétrin si je ne peux pas en profiter par la suite ?

Se levant, il s’approcha alors lentement de la jeune femme, s’empara d’une mèche de cheveux entre ses doigts délicats et huma son parfum :

-Alors dis-moi petite princesse, qu’as-tu à me proposer pour me payer ?


HJ/ Du coup je change ^^

HJ/ merci ! ^^





"...mais où tirais-je satisfaction de te sortir du pétrin si je ne peux pas en profiter par la suite ? Alors dis-moi petite princesse, qu’as-tu à me proposer pour me payer ?"

Illena planta son regard noisette dans celui du maitre des poisons : voilà, ils y étaient ! Elle récupéra la longue mèche d'un geste léger et réplica d'un ton calme :

"Bas les pattes, ces cheveux m'ont causé assez de soucis comme ça pour aujourd'hui, je ne voudrais pas avoir besoin de les couper !"

Et puis la jeune femme fit mine de réfléchir, répertoriant chaque point sur un de ses doigts :

"A vrai dire, je ne sais que répondre : je ne pense pas que l'argent vous intéresse, ni même les faveurs politiques, puisque vous avez vos propres moyens pour résoudre ce genre de problème... Moyens disions nous tout à l'heure, dont je suis bien incapable de faire partie. Et, enfin, j'ai bien cru comprendre également lors de ma dernière visite que les femmes n'étaient pas à votre goût !

De toute façon, cette option était pour elle hors de question... Et si son regard s'était fait provocateur, elle était au fond d'elle soulagée d'écarter cette possibilité !

"Diable, comment allons régler ce problème ?!"

Son ton ironique transparaissait presque dans la dernière question... Celle qu'elle se posait réellement était plutôt : Comment allait-elle se sortir de là ?! Qu'attendait-il d'elle ?!



HJ/ désolée, pas terrible...

HJ/ Maiiieuh, je sais pas ce qu'il veut lui demander moi =/ Là je sèche vraiment, parce qu'en soi il la retient juste parce qu'il est débile Rinji ^^"
Tu as pas une idée toi par hasard? ^^"

a vrai dire... non ! ^^"
on est bien avancés tient...
bon, j'y réfléchis, toi aussi, et si tu trouves quelque chose tu postes, si je trouve trouve quelque chose je te le dis ! x)

HJ/ Here we go ! ^^

Rinji resta là un instant. Il devait l’avouer, il avait principalement agit sur un coup de tête, or sa fierté lui interdisait de libérer la jeune fille ainsi, et ses principes mêmes lui prohibaient cette idée.
Il ne faisait rien sans rien !

-Voyons voir… Murmura-t-il songeur. Comment pourrais-je t’utiliser cette fois-ci ?

Tournant alors atour d’elle à la manière d’un vautour affamé, il revint face à elle avec un sourire de mauvais augure :

-Aurais-tu oublié ? Cette proposition déjà faite que tu m’avais refusé ? Hier encore tu ne me devais rien, aujourd’hui est différent… N’as-tu donc jamais rêvé d’être un homme durant ton enfance ?

Patient Rinji resta de marbre en attendant la réponse. Avec un peu de chance il pourrait la ferrer à cause de cette fierté qui faisait d’Illena ce qu’elle était.

Comme elle détestait lorsqu'on lui tournait autour ainsi ! Elle avait l'impression de n'être plus qu'une vulgaire marchandise dont le prix est à négocier... Insuportable ! Mais, rongeant son frein, Illena fit un effort et attendit en silence. Enfin, Rinji revint en face d'elle, et elle le fusilla du regard regard.

"Aurais-tu oublié ? Cette proposition déjà faite que tu m’avais refusée ? Hier encore tu ne me devais rien, aujourd’hui est différent… N’as-tu donc jamais rêvé d’être un homme durant ton enfance ?"

La jeune femme pâlit une fraction de seconde : ça ?! Non, pas ça !! Elle se souvenait encore parfaitement de ses mots, comme s'il venait de les répéter devant elle : "Deviens donc homme… et je ne te le ferais pas regretter." Et, lorsqu'elle avait répondu que c'était impossible, il avait répliqué : "Impossible ? La magie ne connait pas ce mot…"
Illena serra les dents et, reculant d'un pas digne, répliqua sèchement :

"Ma réponse n'a pas changée depuis la dernière fois, Rinji, et je n'ai aujourd'hui toujours aucune envie d'être changée en homme pour passer la nuit avec vous."

Il y avait toutefois un léger mensonge dans ses paroles : en même temps que le souvenir de ses mots revenait celui du vague désir qu'il lui avait fait éprouver par ses charmes... Oui, cette fois là, une partie d'elle avait eu pendant un instant envie d'accepter.
Pas assez pour gagner le pas sur sa résolution. Sa décision ne changerait pas.
Et puis, un autre facteur entrait en ligne de compte, bien plus effrayant à ses yeux : Rinji se moquait bien de ses envies. Et Illena savait que, malgré son air fier et sûr d'elle, si le maitre des poisons le voulait vraiment, alors elle n'aurait aucune chance de lui résister...

Un sourire aussi mince que mauvais se dessina sur les lèvres de l’ange déchu.
Un bref instant, très léger, un instant aussi vif qu’il lui fallut pour ne pouffer qu’une seule fois :

-Aurais-tu oublié ta situation ? Argua-t-il. Tu as une dette envers moi, tu te dois de la payer, et je ne te laisserais pas t’enfuir sans que cela soit fait. De même tu n’as rien à me proposer qui pourrait me satisfaire.

Se rapprochant un peu plus d’elle, il lui murmura au creux de l’oreille :

-Es-tu sûre d’avoir le choix ? J’ai plus de 200 ans d’expérience en ce domaine… Je pense donc que tu n’as pas vraiment à avoir peur.

Puis il se recula vivement, craignait-il une nouvelle gifle d’Illena ?
Qui sait ?
C’est qu’elle avait le chic pour claquer sec la demoiselle !

-Bien évidemment si nous ne tombons pas d’accord je serais forcé de trouver un autre moyen. Or je doute qu’il soit pour toi… un très bon choix.

Menace à peine voilée, prêt à passer dans la pièce juxtaposé, il lui lança une dernière fois :

-Je te laisse réfléchir, quand tu te seras décidée, je ne serais pas loin.


HJ/ Ça te va ?

"Deux-cent ans ? Bon dieux, ça a l'air de concerver, les poisons ! Mais je dois dire les capacités sont rarement proportionnelles à l'âge, dans ce domaine... Vous êtes sûr de vous ?"

Mais malheureusement, il avait raison : il lui réclamait quelque chose, et elle ne pourrait sortir avant de lui donner. Cependant, Rinji n'eut pas à aller très loin. Car à peine avait-il tourné les talons que la jeune femme demandait d'une voix faussement innocente :

"Et quel serait cet autre moyen ?"

Un mauvais choix pour elle ? A voir... Parce que le premier, elel n'accepterait qu'en dernier recourt ! Et elel se reffusait à penser même prendre une décision avant d'avoir toutes les données du problème... Elémentaire, non ? Garder son sans froid malgré la tempête qui faisait rage en ou autour d'elle, Illena savait le faire. Normalement.

S’interrompant sur le pas de la porte, Rinji se retourna :

-Oh … une infinité de possibilité s’offre à moi. Je n’ai pas vraiment besoin d’argent – tu le sais- mais je peux te vendre au marchand d’esclave le plus offrant juste pour le plaisir. Te donner à un noble qui ne rêve que de vengeance sur la famille Afkaren, ou de faire d’une banale femme son objet – Je sais ainsi qu’en cas de besoin, je pourrais exiger de lui n’importe quoi…) -. Les hommes sont bien plus vicieux que tu ne peux l’imaginer, et pourtant sous ton chapeau tu as du en voir quelques exemples. Voyons… même sans cela, je peux faire de toi une de mes gardiennes mortes. Un peu de féminité ne fera certainement pas de mal à mon jardin… Dois-je continuer ?

Il lui sourit, s’abstenant de poursuivre :

-J’ai quelques fois l’imagination fertile. Du moins sur les thèmes dont je suis expert. Mais je ne t’empêche pas de réfléchir à une autre solution… à la condition qu’elles me conviennent.

"Je peux faire de toi une de mes gardiennes mortes..."

Ah non, pas les asticots ! Quant au reste, tentait-il en fait de lui dire que lui-même serait 'moins pire' que d'autres ? Peut être était-ce effectivement le cas... En tout cas, il était évident qu'il s'arrangerait pour qu'elle n'ait pas d'autre échappatoire que lui ! Et, entre le reste de sa vie en esclavage et une nuit en sa... compagnie, son choix était vite fait ! Parce qu'hésiter trop longtemps ne mène jamais à rien...
D'un ton acide, elle répondit donc presque aussitôt :

"Je ne doute pas de votre imagination fertile, va pour la nuit."

Elle le fusilla du regard, le menton fièrement dressé :

"Et, même si elle ne vaut sans doute pas grand chose, je veux votre parole que je serai hors d'ici demain à la même heure... vivante, et libre."

Pas grande valeur ? Il avait respecté la première, pouvait-elle espérer de même pour celle ci ? Jusqu'où pouvait-elle lui faire confiance ?

Rinji hocha la tête :

-Vivante et libre. C’est une chose qui devrait être à ma portée. Fit mine de réfléchir l’ange. Mais avant toute chose as-tu faim ? Tu te laveras aussi, et je ferais de même. Pour le reste… nous n’aurons qu’à nous laisser guider par l’instant.


HJ/ Arf pas terrible ^^’

Faim ? Illena haussa un sourcil : beaucoup de questions se posaient à son esprit, mais elle ne s'était pas demandée si elle avait faim !

"Non, merci."

De toute façon, même si elle avait eu faim, elle aurait bien était incapable d'avaler quoique ce soit !
Alors elle attendit. Le regard fermement rivé sur le maitre des poisons, elle tentait d'oublier ses inquiétudes. Se concentrer sur le moment présent, oui... Se laver, certainement ! Mais après tout, c'était lui qui voulait, c'était lui qui attendait quelque chose d'elle. Alors qu'il lui dise quoi !
...
Ou, au moins, qu'il lui indique une salle de bain !!

Et puis, il n'avait toujours pas donné de précisions sur comment il la transformerait en homme...
Illena se força à inspirer lentement une grande bouffée d'air.


HJ/ je fais à peine mieux... ^^"

Se retournant, jetant un dernier regard à la demoiselle, Rinji sourit d’un air moqueur :

-Il va falloir penser à te détendre ! Je ne pourrais rien faire de toi sinon… Ce serait regrettable. Sourire contrit.

Un geste de la main plus tard et la jeune femme fut guidée par un des serviteurs jusqu’à l’une des salles d’eau. Lui aussi prit d’ailleurs le chemin de l’unes d’elles, mais (pour une fois) il fut bref. C’est qu’il avait du pain sur la planche à présent.
Transformer une femme en homme – même de manière temporaire – n’était pas de tout repos.

Les cheveux encore humides, le maitre des poisons avait regagné sa place favorite près d’un jeune feu et lisait attentivement les pages d’un livre craquelé par le temps.
Sa mine tantôt songeuse, tantôt réfléchissante, puis tantôt pensive ne cessait de découvrir de nouvelle expression. La tâche serait plus ardue que ce qu’il n’aurait cru.
Un flacon vide, trônait alors sur un plateau près de lui.
Avait-il été vidé, ou prêt à être rempli ?
Dans tous les cas, absorbé comme il l’était par l’ouvrage, l’ange déchu ne perçu qu’au tout dernier moment la présence de la jeune fille. Relevant brusquement la tête comme pris en faute, Rinji la détailla de bas en haut avant de la questionner :

-Es-tu prête ?

La salle de bain était aussi luxueuse que dans son souvenir... Décidant d'en profiter, Illena traina, elle, un maximum dans un bain d'eau bien chaude... qui ne réussit que partiellement à la détendre. Mais au moins son esprit était-il plus clair qu'avant. Puis elle sortit, et essora rapidement ses cheveux. Ses vieux vêtements avaient été emmenés, et elle ne trouva qu'un doux peignoir à enfiler. De l'autre côté de la porte, le serviteur l'attendait pour la guider à nouveai vers son maitre.
Ce dernier ne remarqua pas sa présence de suite, et la jeune femme eut le temps d'observer à loisir les différentes expressions passant sur son visage. C'était étrange, il était presque comme une autre personne. Elle surprit même la curiosité l'envahir à propos de cet homme qui lui était habituellement tellement antipathique : Comme ça, il avait presque l'air... humain. C'était vrai qu'il était beau, mais sans ses grands airs, il paraissait plus proche, comme si elle aurait pu en cet instant mieux le comprendre, et l'apprécier.
Enfin il leva brusquement la tête de son livre, et croisa son regard.

"Es-tu prête ?"

Non, elle oublait la raison de sa présence ici.
Illena haussa les épaules :

"Si je dis que je ne le suis pas, et que je ne le serai jamais, cela changera-il quelque chose ? Mais je suis propre, et je n'ai pas l'intention de m'écrouler ou de m'enfuir juste avant votre petit tour de magie, si c'est ce que vous voulez dire."