Le jour se levait lorsqu'Ios arriva à destination.
Il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, trop occupé par ses pensées, par l'observation d'un monde si beau, d'un ciel sans nuages.
Une nuit blanche de plus...
Cela allait bientôt faire près d'une semaine qu'il n'avait pas dormit, tant l'abondance de ses missions était importante.
Ebröwn se posa non loin de "l'enclos" qui était réservé aux animaux de son organisation et accompagna le dragon à l’intérieur. Cette sorte d'enclos, situé en dehors de la ville, était composé de deux parties : la première, et la plus grande, était un bâtiment pas vraiment grand, mais enchanté pour contenir le plus d'être vivants possible. C'était un sort dont Ios et Ebröwn même ignoraient de fonctionnement. Et la deuxième, à l'air libre, était parfois occupé par des montures qui n'étaient pas sorties depuis trop longtemps pour une raison où une autre, et qui pouvaient ainsi se dégourdir les jambes.
Le nymphe laissa le dragon à l'entrée du bâtiment.
#Repose-toi bien#
#Tu es sympa, garçon. Bonne chance pour ton entretien avec ton patron.#
#Merci# répondit Ios dans un sourire. #A bientôt, peut être.#
Sur ces mots, le jeune homme fit volte face et s'enfonça dans la nuit mourrante.
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"Bien le bonjour, patron."
"Ios?
Déjà rentré?
décidément, il y a vraiment des fois où..."
"La prochaine fois, pensez à envoyer un chasseur de dragon. J'ai failli y laisser ma vie, et il me prend tout à coup de penser que c'était en effet le but."
Puis, sans laisser à son supérieur le temps de répondre, le nymphe enchaîna aussi tôt avec le rapport de sa mission, où il omis volontairement de mentionner la façon dont il avait parlé du clan de la lumière. Rapportant les mots de Kjeld dont il était certain, car il fut assez simple de vérifier auprès du dragon durant le retour, répondant au questions de son patron, les détournant si nécessaire, son rapport fut l'un des plus froid qu'il n'eut jamais fait. Comme si la colère avait décuplé ses capacités, il réussit à obtenir de son patron une chose assez exceptionnelle : deux jour de pause.
C'est donc de nouveau calme qu'Ios allait revoir ses parents qu'il n'avait pas vu depuis presque un mois.
Enfin, le jeune homme quitta l'édifice et traversa Spiritam à pied, profitant de l'ambiance unique que possède une ville encore silencieuse.
Un silence magique, enfermé dans un instant, un moment irréel.
C'est finalement un Ios totalement fatigué et heureux qui frappe à la porte d'une modeste petite maison, que l'on aurait du mal à reconnaître tant elle semblait petite et insignifiante.
Porte qui vint à s'ouvrir dans les secondes suivantes, et se refermer sitôt le jeune homme rentré.
"Ios, te revoilà enfin!"
Une femme nymphe, de carrure fine et aux magnifiques ailes couleurs soleil couchant, vint enlacer son fils. Malgré son âge avancé, elle avait toujours l'air jeune, grâce aux particularité de sa race. De taille moyenne, une chevelure fine et roux clair encadrait son beau visage fin. Derrière la femme se dessinait une silhouette un peu plus massive.
Un homme, le visage marqué par les traits de la vie, vint voir son fils à son tour.
"Tu es rentré, p'tit gars!"
Les ailes du père étaient d'une couleur assez particulière; oscillant entre le vert et le blanc selon son humeur. Ses cheveux, coupés court, se coloraient d'un vert anis pâle et faisaient ressortir sa pupille noire perdue au milieu du blanc et du vert de son iris.
Ce furent alors rire et joie dans le petit salon d'une modeste maison
"Au fait, je vous ai ramené ce que j'ai pu accumuler durant ce mois"
A ces mots, le plus jeune nymphe posa sur la table un sac de taille moyenne avc l'argent de sa paye.
"Ios, il faut que tu arrêtes, nous pouvons nous débrouiller seuls, et tu en as plus besoin que nous."
"C'est faux. Je n'ai pas de loyer à payer, ni le temps pour dépenser mon argent.
Et après tout ce mal que vous vous êtes donnés pour moi..."
La mari fit signe à sa femme de laisser tomber. Chaque fois c'était la même scène, et rien n'aurait put faire changer d'avis le jeune homme.
"Tu dois être crevé, Ios.
File donc te mettre au lit, tu as petite mine ce matin."
Le langage familier et les voix chères de ce couple soulagèrent le jeune adulte, qui ne se fit pas répéter deux fois et parti en toute hâte se reposer, dormant mieux ici qu'ailleurs.