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Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus.

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MessageSujet: Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. EmptyMer 16 Fév - 20:59


Long et douloureux fut le réveil.
Long comme les années.
Douloureux comme un million de morts.
Mais à présent il vivait. Il survivait.


Il n'avait pas de souvenir du début.
Il était plongé en lui-même comme dans un autre monde. Son « autre-lui » semblait toujours vouloir reprendre le dessus. Éminemment plus puissant. Sans cesse plus pressant. Il ne savait plus combien de combat il avait mené, il avait la notion du temps, égaré depuis une éternité, éreinté et ne connaissant plus ni sommeil ni repos. Et puis un jour tout s'était arrêté. Il avait simplement la certitude que c'était fini.
Était-il lui-même ?

Il lui semblait que oui, enfin. Il ne s'était jamais senti aussi complet qu'alors.

Et pourtant... les cicatrices qu'il portait et celle de son père témoignait d'une violence qui lui était inconnue. Plus encore qu'une bête il avait sauvagement traqué et abattu la moindre proie, assoiffé de sang et de puissance mais toujours entravé par la sagesse paternelle. Ce dernier était resté à ses côtés, sans cesse, tentant de la réfréner, de le calmer. Mais combien de temps cela faisait-il ? Il avait perdu cette notion désormais, chaque seconde semblait s'étendre, alanguie et pourtant succédait à la précédente avec une incroyable vitesse. Le temps ne signifiait plus rien pour lui. Il en avait autant qu'il le souhaitait, pour toujours. Il était puissant, rapide et à présent, raisonné.
Son père avait tout autant que lui souffert de son apprentissage. Ses blessures s'étaient refermées mais avaient laissée de vilaines traces sur sa peau sans défaut. Allen appréciait cela. Souvent, ses yeux s'égaraient sur cet épiderme et il frémissait. Toute la souffrance de cette homme se lisait à présent sur lui. Tout ce qu'il lui avait fait endurer...
Mais ce n'est pas par sadisme, mais de soulagement. Si cet homme avait tant souffert pour lui et était toujours là, alors, c'est qu'il tenait à lui. Bien que les souvenirs d'avant sa métamorphose restaient extrêmement flous, il lui semblait ressentir souvent une peur viscérale qui lui étreignait cruellement l'âme. Il ne voulait plus être abandonné.
Parfois, ses souvenirs brumeux refaisaient surface. Souvent, à la vision des corps déchiquetés de sa famille il était pris d'une faim féroce qu'il avait cependant appris à réprimer. A présent il commençait à retrouver une certaine conscience. Froide, détachée.

Une profonde satisfaction de lui même.

Il était puissant maintenant. Assurément. Les rares souvenirs de la période précédent son réveil n'étaient qu'un ramassis de sentiments confus. La joie pure. Le soulagement d'une protection dont il se souvenait être l'objet, même s'il ne savait plus qui l'exerçait. La peur, ces menaces constantes qui semblaient les entourer pour une raison mystérieuse. La honte d'être trop faible. Et enfin, une sensation chaleureuse dont il ignorait l'origine, l'impression confuse d'une peau froide ou brûlante contre la sienne.
Cette dernière pensée surtout avec le don de réanimer en lui des pulsions violentes, si bien qu'il évitait de se pencher sur ses souvenirs.
Son père d'autant, le lui déconseillait. Lorsqu'il avait tenté de le questionner sur son passé ce dernier lui avait pour la première fois parut terrifiant. Il s'était dressé face à lui, grand, puissant et menaçant.
« Ne recherche pas ton passé. Tu retrouveras surement tes souvenirs, même si j'aurais souhaité que cela n'arrive jamais. Ce passé révolu n'a été que souffrance ! Pourquoi en voudrais-tu ? Tout ce qui compte à présent c'est notre futur ! J'ai énormément sacrifié pour te sauver ! Cela ne compte donc pas pour toi ? »

Et il avait écouté son père. De manière presque lâche il n'avait pas tenté d'en savoir plus. Excepté cette agréable sensation inconnue, rien de ce qu'il semblait avoir vécu ne semblait suffisamment plaisant pour qu'il ai envie de s'en souvenir.

De plus, tout semblait voué à l'empêcher de trop penser à cela.
En effet dès que son contrôle de lui-même fut jugé suffisant par son père, celui-ci l'entraina dans sa folle vie de gentleman fortuné. Durant les premier temps il resta cloitré dans un appartement somptueux appartenant au patrimoine immobilier de la famille, ne voyant que son père et un vieil homme qui lui inculquait des notions d'économie, de géopolitique et de savoir-vivre.
Les cours se déroulaient paisiblement et Allen satisfaisait pleinement son professeur par son intelligence et son calme. Il était appliqué et réservé, et cela semblait constituer aux yeux du vieil homme les plus grandes qualités du monde. De plus, il avait déjà des connaissances qui impressionnait le professeur, même s'il n'avais aucune idée de comment il les avaient acquises.
Il eut le plaisir de sentir se développer en lui une douceur insoupçonnée qu'il s'appropria rapidement et qu'il se douta posséder depuis longtemps en réalité.
Ses mots se firent plus rares, légers et sensibles, mais toujours forts. Son père put rapidement constater qu'il parlait moins, ce qui le contraria, car il avait l'intention de lui faire faire son entrée en société le plus rapidement possible. Mais il put également se rendre compte que les rares fois où il ouvrait la bouche sa voix grave et posée égrainait des paroles captivante de beauté et de sens.
Lui qui n'avait jamais apprécié la poésie que pour séduire, il la voyait à présent posséder son fils avec finesse et raffinement.

Allen évolua doucement. Il le sentait nettement mais avait en lui-même l'impression confuse de retrouver une part de ce qu'il avait été autrefois. Les moyens de son père lui permettait d'apprécier l'art et il s'était mis à la musique, chose pour laquelle il ne semblait avoir aucun don particulier, mais qui le comblait. Il se plongeait également souvent dans d'énormes bouquins poussiéreux dénichés dans le bureau de son père lorsque celui-ci s'absentait. Souvent traitant de sujets sérieux auxquels il ne comprenait pas grand chose Allen se noyait pourtant dans les mots jusqu'à s'endormir, lové contre les pages de ces volumes énormes.
Ses rêves étaient peuplés d'ombres mystérieuses qu'il ne parvenait pas à identifier mais qu'il avait la certitude de connaître. Souvent, le même homme à la longue chevelure blanche s'approchait de lui gracieusement, posant une main douce sur sa joue. C'était généralement à cet instant qu'il se réveillé, hurlant de douleur, la joue brulante d'un feu inexistant.
Il n'avait parlé de ce rêve à son père une seule fois. Celui-ci avait soupiré pour lui avait jeté un regard embarrassé.
« Il est plus que temps de te sortir ces bêtises de ta tête. Je pense que le manque d'activité nuit à ta véritable nature mon garçon. Il est temps pour toi de découvrir le monde. »

Il ne connut alors plus une minute à lui. Trainé à travers la ville tout le jour il lui semblait souvent être pris dans un ballet incessant peuplé de bruits et d'odeurs inconnues, de couleurs qui lui emplissaient les sens et de visions extraordinaires.
Il avait vu ce monde avant sa transformation. Mais désormais, tout était exacerbé. Les couleurs lui semblaient plus vives que jamais, les mouvements plus fluides, plus grands, les odeurs plus fortes, et les bruits plus prégnants. Il entendait maintenant les souris courir dans les placards des cuisines, les grognements bourrus de l'écuyer nettoyant l'écurie et les soupirs étouffés de la petite servante.
Il les avait surpris, elle et son père, un matin dans le bureau de ce dernier, alors qu'il tentait de s'y glisser persuadé qu'il était parti en ville. Rougissant, il s'était excusé platement à maintes reprises, avant de filer ventre à terre s'enfermer dans sa chambre, rouge comme une pivoine. Il n'avait pas fallut longtemps (un instant en vérité) à son père pour faire son apparition à ses côtés. Persuadé d'avoir commis une irréparable erreur, Allen adressa à son père un regard plein de regrets et de crainte.
Il fut alors extrêmement surpris de voir son géniteur éclater d'un rire franc.

« Allons mon garçon ! Qu'as-tu donc à courir comme ça ?
Premièrement, dois-je te rappeler que tu es un vampire ? Si tu veux aller vite, tu as bien d'autres moyens !
Ensuite, pourquoi être gêné ? Ce que tu as surpris n'était en rien répréhensible ! Peut-être un petit peu... voyou je l'admet » déclara gaiement Alice, l'air conspirateur  « mais la vie est si courte mon garçon, autant en profiter ! Bon, plus pour cette jeune fille que pour nous il est vrai. Mais enfin ! Pourquoi se priver ?! Ta réaction montre à quel point j'ai négligé trop longtemps mes devoirs de père. Tu ne dois plus passer autant de temps enfermé à étudier ou gribouiller. L'exploration de la ville m'a prouvé à quel point tu pouvais te contrôler et tu as été durant nos dernières chasses, plus classe et doué que bien des vampires plus âgés que toi. Il est plus que temps que je te présente à mes amis. »

Sans trop savoir pourquoi, Allen sentit un frisson le parcourir. Il était intimement convaincu de ne pas apprécier la compagnie que son père recherchait tant. Pourtant il ne pouvait rien lui refuser.

C'est pourquoi il se retrouva trois jours plus tard, habillé de neuf de pied en cape, paré à faire son entrée dans le salon de réception. Affreusement stressé, il ne pouvait s'empêcher de tirailler sur les pans de la chemise blanche bouffante qu'il avait passé, lissant de temps en temps l'étroit pantalon noir qu'il avait choisi (le moins tape-à-l'oeil) persuadé de l'échec cuisant de l'entreprise. Pourtant, c'est avec détermination qu'il franchit le seuil tant redouté de la grande porte aux délicates moulures blanches.
Sans trembler il se dirigea avec grâce vers son père, qui conversait tranquillement avec deux nobles aux cheveux gris. L'un était relativement grand, le regard froid et dur, et la bouche grimaçante. L'autre volubile, avait une voix de stentor et semblait dominer la conversation malgré sa taille plus conventionnelle et son allure ridicule. Ils se tournèrent d'un seul geste vers Allen lorsque celui-ci arriva à leur hauteur.
Toujours empreint de dignité, ce dernier hocha gracieusement la tête en leur direction et les salua, accompagnant ses mots d'un sourire charmant :

« Je suis heureux de faire votre connaissances Monsieur Van Eykl et Monseigneur Gabriele. Je suis Allen Crew. »

Après un instant de silence curieux, les deux hommes lui adressèrent un sourire bienveillant avant de se retourner vers Alice :

« Quel charmant garçon vous avez-là ! Vous nous aviez caché cela, je ne me doutais même pas que vous en aviez un ! »

Alice eût un rire grave et léger.

« A vrai dire moi non plus Messieurs, jusqu'à il y a quelques mois. Mais voyez vous, Allen a récemment perdu la famille qu'il connaissait et nous nous sommes rapprochés. De plus c'est un garçon très doué, aussi bien pour les lettres que pour les armes. Sur ce, je vous laisse très chers hôtes, il est temps de le présenter aux autres convives" déclara le Lord avec un sourire rayonnant.

Il posa délicatement la main sur le bras du jeune homme et l'entraîna dans un ballet de soieries et d'étoffes chatoyantes, le pauvre garçon ne retenant même pas la moitié des noms que lui disait son père.
Alice passait d'une personne à l'autre avec une incroyable rapidité, sans pourtant avoir l'air de les négliger. En
quelques mots il savait porter à la personne concernée l'attention qu'elle nécessitait et la quitter de suite. Ce ne
fut qu'au bout de ce qui sembla être une éternité au jeune Allen, que son père s'arrêta plus longuement devant
quelqu'un. C'était une femme, sûrement un petit peu plus jeune que lui, vêtue d'une longue robe azurée. Elle
adressa un sourire resplendissant à Alice :

"Uncle Crew !!!" s'écria t elle, se jeta à son bras "Cela fait siii longtemps ! Vous me manquiez ! La capitale est
tellement moins drôle sans vous et je..."

La jeune femme s'était brusquement tue en apercevant Allen qui était resté en retrait. Elle se rembrunit soudain
et, reprenant un ton calme et mesuré :

"Qui est-ce Uncle Crew ?"

Allen rougit violemment au ton froid et distant employé par la jeune fille. Il se sentit un instant entièrement nié par ces simples mots.
Alice cependant ne prit pas la chose de la même façon. Il éclata de son rire franc et sonore.

"Voyons ma délicieuse Lisa, voici mon fils, ton cousin. Il se nomme Allen. Sois gentille avec lui veux-tu ma
chérie, il fait ses premiers pas en société et je ne voudrais pas qu'il soit effarouché par ton charmant minois."

Ce fut à Lisa de prendre une teinte pivoine en s'entendant loué sa beauté. Ses traits se radoucirent et c'est avec une voix un peu plus chaleureuse qu'elle s'adressa au jeune homme.

"Enchanté donc, cher Allen. Je suis heureuse de me découvrir un cousin." Elle se retourna vivement vers son oncle. "Je suis désolée mais je dois m'en aller, mon père tient à me voir à sa réception de ce soir, et vous savez
combien il aime la ponctualité."

"Et bien file ma grande, transmet mes hommages à ton père et dis lui que je passerai bientôt le voir. Oh ! Et j'y
pense, tu n'as qu'à passer demain boire le thé, je suis certain que tu as plein de choses à me raconter ! Et de mon côté, je n'ai bien sûr pas oublié de te rapporter un cadeau..."

Allen regarda la jeune fille s'éloigner dans un délicat froufroutement d'étoffe bleu. Il n'arrivait pas à savoir s'il l'appréciait ou non. D'ordinaire, hormis sont père et son maitre de cours,il n'appréciait personne. Mais cette jeune fille, avec sa beauté froide et son drôle de caractère suscitait chez lui aussi bien colère qu'intérêt. Ce qui était certain ce qu'elle ne le laissait pas indifférent.
Alice, voyant son fils soucieux ne pu s'empêcher de le taquiner :

« Et bien mon garçon ! Rencontrer cette charmante demoiselle t'as donc momentanément privé de toute capacité de réflexion ? »

« Pas du tout » répondit Allen avec un calme à toute épreuve « Je me demandais simplement si elle était... comme nous. Enfin... »

« Non. En vérité c'est une peu compliqué. Ma sœur a épousé son père il y a plusieurs années. Il avait déjà deux filles d'une première épouse, morte en couche, Eleonore, l'ainée et Lisa, que tu viens de rencontrer. Ma sœur ne peux pas avoir d'enfants et s'est tout naturellement considérée comme leur mère. Je suis donc devenu leur oncle.
Bon ! Trève de bavardage... » se coupa Alice.

En effet tout en marchant, il avait raccompagné son fils devant sa porte. Pourtant, il semblait encore avoir quelque chose à lui dire :

« Vois-tu mon garçon... à présent tu as tout ton temps. Celui-ci s'étirera langoureusement, n'affectant plus ni ton corps et ni ton esprit. Oh, bien sûr, tu vieilliras. Mais lentement, et toujours en conservant cette beauté et cette force qui caractérisent ceux de notre race.
Cependant, ne te leurres pas mon garçon ! Ce temps ne durera pas éternellement, car, tout résistants que nous soyons, nous sommes néanmoins des êtres mortels, appelés à rejoindre un jour les rangs d'un éventuel Seigneur. Alors il te faut profiter de ces instants qui te sont offert Allen. Il faut comprendre et vivre pleinement chacun d'entre eux, et à chaque instant se construire un souvenir mille fois meilleur que le précédent...

J'ai été fier de toi ce soir mon garçon. J'espère l'être encore longtemps. Ta présence à mes côtés est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis une éternité. Tu as bien mérité de te reposer... »

Laissant planer sa phrase, son père fixa Allen un instant, un sourire au fond du regard, avant de disparaître subitement, le laissant seul devant la porte de sa chambre.

Le garçon ouvrit lentement la porte de sa chambre, perdu dans ses pensées. Sans allumer le lumière, il se dirigea vers le lit. Il aimait marcher dans l'obscurité où il voyait parfaitement. Pourtant, perdu dans ses pensées, ce n'est que lorsque la lampe de chevet s'alluma qu'il prit conscience d'une autre présence dans la chambre.
Avant qu'il ait eu le temps de réfléchir, il était en position d'attaque, prêt à bondir, les crocs dévoilés.
Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir alors une jeune femme allongé tel une odalisque, à peine vêtue d'une chemise de voile. Elle émit un petit rire doux.

« C'est la première fois que l'on m'accueille de cette façon jeune homme... Je met cela sur le compte de votre probable inexpérience »

Après un instant d'incompréhension, Allen se souvint des derniers mots de son père sur le palier, de son sourire conspirateur. Il n'eut pas besoin de plus pour que la lumière se fasse dans son esprit.
Son premier sentiment fut la colère. Il se sentit stupide de ne pas y avoir pensé, stupide de s'être laissé surprendre et encore plus stupide d'être ainsi intimidé par une vulgaire putain.
Pourtant il ne mit pas longtemps à se radoucir.
Son regard se promenant sur le corps de la jeune femme il se prit à la trouver agréable à regarder. Ses courbes généreuses n'apparaissaient que partiellement sous le tissu vaporeux qui les cachait tout en les mettant en valeur. Les traits de son visages était fins et ses grands yeux noirs semblaient pétiller de malice et d'intelligence. Étonnamment ce furent ses cheveux qui le fascinèrent le plus. De longs cheveux noirs aux reflets rouges et brillants. Sans savoir pourquoi il se prit à regretter qu'ils ne soient pas lisses.
S'approchant doucement de la jeune femme il écarta lentement les pans de la chemise qu'il avait déjà défaite en traversant la chambre, la laissant tomber la terre. Sans un mot il se pencha vers cette nymphe, éteignant dans le mouvement la lampe de chevet. Bien qu'elle n'émit aucune protestation Allen sentit la jeune fille réagir. Il se tenait à présent à moitié allongé sur elle, passant déjà la main dans ses cheveux. Elle pendant ce temps se glissa contre lui et passa les mains sur son torse froid. Envouté par l'odeur de la jeune fille et ses caresses douces, Allen enfouit son visage dans son épaisse chevelure, glissant ses mains sous la chemise légère. Il n'y avait aucune explication à fournir, aucune attention à prendre,aucune contrainte, si bien qu'il se laissa aller à un désir qui lui était inconnu. Pressant toujours le corps de la jeune femme contre lui il descendit vers son cou, tandis qu'elle poussait un soupir de contentement. Promenant ses lèvres sur sa peau blanche il ne put s'empêcher d'y passer la langue pour en savourer le sucré. C'est alors que le désir prit clairement forme pour lui. Ses crocs de nouveau se découvrir et il se mit à suçoter la peau tendue du cou, tendit que les mains de la jeune fille parcouraient toujours son corps. Il réprima son envie de mordre pour de bon dans ce met délicat jusqu'au moment où la jeune femme poussa de nouveau un soupir fiévreux. Alors, incapable de se retenir, Allen enfonça avec application ses mâchoires dans la peau tendre de son cou. Il eut un grognement de plaisir en l'entendant pousser un cri de douleur. Elle eut beau se débattre il la maintenait fermement clouée sous lui et d'une force hors du commun il n'eut qu'à se saisir des deux mains qui tentaient de le repousser pour les plaquer au dessus de lui. De la main qui lui restait il continua à parcourir ce corps inconnu à présent tendu de terreur sous lui. Mais toute son attention n'était plus retenue que par le sang qu'il sentait pulser sous ses lèvres. Il sentit ses crocs déchirer les chairs tendres, il les enfonça un peu plus et sentit le liquide chaud couler enfin sur ses lèvres. Il retira ses dents avec application prenant garde à ne surtout pas encore gouter au délicieux breuvage puis contempla un instant les chairs meurtries. Approchant de nouveau ses lèvres il les sentit s'étirer lorsque lui parvint un sanglot. Il fondit alors sur ce sang qui lui faisait temps envie, y passant une langue gourmande.
Horreur ! Quel était donc ce goût immonde qui semblait pervertir son repas ? Qu'est ce qui pouvait bien gâcher à ce point un sang qui se promettait si délicieux ?
Il bondit en arrière, écœuré, s'essuyant la bouche avec application. Pourtant rien n'y faisait le goût âcre de ce sang lui restait irrémédiablement en bouche. Tout désir avait disparu. Plein de déception, incroyablement affamé, il regarda un instant la jeune fille apeuré qui le contemplait avec de grands yeux surpris. Il se prit un instant à la retrouver belle de nouveau, avec ses cheveux en bataille et les sillons qui les larmes avaient laissées sur ses joues. Pourtant il tourna les talons.
Ramassant en hâte sa chemise il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrant d'un mouvement, se jeta dans le vide.


La nuit était d'un calme incroyable. Il n'y résonnait qu'un battement sourd et désordonné qui effraya Allen l'espace d'un instant.
Il eut un instant de honte lorsqu'il se rendit compte que c'était son cœur. Comment pouvait-il se mettre dans un état pareil ?
Après tout il n'avait fait que...
Allait-il vraiment la dévorer ? Pourquoi son sang avait-il ce goût ?
Il lui sembla se souvenir qu'un jour son père lui avait dit qu'il évitait les quartiers les plus louches car les drogues qui y circulaient altéraient affreusement le goût du sang. Pourtant cette jeune fille ne semblait pas du genre... bah... après tout, c'était une putain...

Le jeune garçon était si perdu dans ses pensées qu'il ne remarqua même pas l'étrange homme à l'air pressé qu'il croisa dans une ruelle sombre. Il ne s'étonna même pas de sa longue cape multicolore et de ses cheveux en batailles... Il traça sa route sans un regard pour l'extérieur et sans quitter ses pensées, se dirigea rapidement vers les portes de la ville.



(HJ / Bon... voilà un RP solitaire pour expliquer la transformation de mon petit Allen en vampire.
Au début c'était pas censé être aussi long mais ça s'est barré en cacahuète sur la fin XD
Vous aurez remarqué que j'aime bien se faire croiser mes personnages et là, j'ai fait fort, ils apparaissent tous dans ce post !
Aller, ENJOY les gens /o/)


Dernière édition par Allen le Dim 6 Mar - 19:30, édité 1 fois
Allen
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MessageSujet: Re: Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. EmptyJeu 17 Fév - 17:33

HJ/ Je t'aime! Tu es trop forte \o/ XD
Seiji
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MessageSujet: Re: Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. EmptyVen 18 Fév - 21:09

Merci Embarassed

Ceci dit... je te comprend.. Moi aussi je m'aime cheers
Allen
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MessageSujet: Re: Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. Mourir est douleureux. Revivre l'est encore plus. EmptyVen 18 Fév - 23:36

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