Alors qu'il était plongé dans ces pensées architecturales, Alice eut la surprise de voir tomber sous son nez une jolie elfe.
Et pas n'importe laquelle.

-" Bonjour monsieur. Je n'ai pas eu le temps de me présenter dans les règles tout à l'heure. Je me nomme Löwin, pour vous servir. "

Alice sourit, prit délicatement sa cigarette entre ces longs doigts et plongea son regard tranquille dans celui, farouche et carnassier de la jeune femme.

"Sans vouloir vous offenser mademoiselle, voilà bien une surprise. C'est vous qui m'avez planté là il y a un moment. Enfin, enchanté Miss Löwin, j'espère que nous nous entendrons mieux que tout à l'heure"

-" Je suis ici de la part de mon ami vampire, qui souhaiterait comprendre ce que vous avez fait à Allen. Cependant, c'est moi qui me dresse ici devant vous pour la simple et bonne raison qu'il ne pourrait, en vous voyant, éviter l'envie de vous égorger et de boire votre infâme sang. "
" Vous comprendrez que vos affaires ne m'intéressent pas au plus haut point, donc je vous serait gré de me répondre rapidement... "

Alice soupira, résistant à l'envie de demander pourquoi dans ce cas, elle était encore revenu. Il se contenta de répondre le plus aimablement possible à sa requête.

"Je n'avais pas une envie folle d'avoir un héritier, et je pensais en venant ici, trouver un jeune vampire sanguinaire sans aucune raison. Mais je suis tombé en face d'un jeune homme apparemment plutôt sain d'esprit, et étant même accompagné d'amis. Durant le court laps de temps ou je vous l'ai emprunter j'ai pu voir qu'en réalité une personne, inconnue, lui a apposé un seau empêchant sa nature de vampire de se réveillé. J'ai alors pris la décision de levé ce seau (qui se serait brisé tôt ou tard) et de m'occuper de faire de mon fils un vampire digne et civilisé. Mais je n'ai pas eu le temps de terminer de lever le sortilège si bien que mon cher héritier est à présent suspendu entre deux âmes contradictoires qui se partage son corps et son esprit... enfin... je n'en sais pas beaucoup plus, je n'ai pas assez eu le temps d'approfondir le sujet."

Il reporta sa cigarette à sa bouche, tirant une bouffée, pensif.

Löwin écouta, sceptique, le discours du vampire. Si ce qu'il disait était vrai, il fallait donc qu'il revoit Allen. Sur le champ. Elle était cependant suspicieuse de nature et demanda

-" Et pour l'éduquer... De combien de temps auriez-vous besoin ? "

Au loin, cris et cliquetis d'armures de fer. Ses 'amis' étaient de retour. Ses oreilles se plaquèrent contre son crâne et elle soupira en murmurant pour elle-même

-" Mais quand comprendront-ils qu'ils ne peuvent pas m'attrapper avec de vulgaires soldats ?... "

Et retourna son attention sur le classieux vampire

Alice répondit avec un petit sourire à la question de l'elfe :

"Et bien si je souhaite que son éducation soit parfaite je dirais... un ou deux siècle, histoire d'être bien sur qu'il soit incollable en histoire, musique, danse, aussi bien que sur l'étiquette. Enfin, pour rester sérieux, je dois avouer que, n'ayant jamais "éduqué" de vampire de ce genre, c'est à dire élevé par des humains et dont les instincts s'éveillent à l'adolescence, j'ai du mal à évaluer le temps nécessaire..."

Alors qu'il finissait ses explications il entendit les bruits si discret de l'avancée d'une troupe de soldat, et la remarque de l'elfe lui rappela qu'elle devait être la fameuse "criminelle".

"J'avais oublié que vous étiez activement recherchée. Peut-être cela serait-t-il mieux de nous rendre dans un endroit tranquille ou je pourrais vous expliquer plus calment ce que je sais, et tenter de convaincre votre cher ami vampire qui semble si méfiant. A moins que vous ne souhaitiez régler le problème des soldats tout de suite ?"

Il lui adressa un sourire espiègle. Il n'aurait pas dit non à un peu d'exercices, puisque manifestement la journée était au combat.

Löwin l'écouta attentivement, et lorsqu'il se mit à parler des quelques pions sans intérêt qui la recherchaient, elle eut un grand sourire enfantin et dit avec entrain

-" Vous saviez ? A la base, le but de ma venue n'était pas de me faire remarquer, mais j'ai failli... Si votre fils n'avait pas été là, moitié morte que j'étais, je serais encore enfermée dans leurs horribles trous à rats... Mais j'ai un principe qui dit qu'il faut toujours affronter ses promblèmes en face. Me feriez-vous l'honneur de vous joindre à moi pour une partie de chasse ? "

Le ton employé était léger, comme toujours lorsque la jeune elfe parlait de sang. Pour elle qui avait grandit dans la violence, le combat était un évênement incontournable de la vie de chacun, et seule la loi du plus fort primait. C'était pourquoi, sentant qu'elle ne pourrait rien faire si jamais le grand vampire se retournait contre elle, elle éprouvait une certaine forme de respect primitif envers lui, mais était bien loin de se laisser impressionner.

Elle laissa glisser sa main le long de sa jambe, cherchant l'une de ses nombreuses 'planques'. Elle eut un sourire en sentant quelque chose de dur sous ses doigts et le fit sortir par une fente invisible du vêtement: elle avait à présent une superbe dague dans la main, pourvue d'une lame aiguisée à la perfection d'une quinzaine de centimètres de long. Qui aurait pû se douter, en regardant le vêtement moulant, si près du corps qu'il soulignait à la perfection la ferme finesse de la jeune lionne, qu'il contenait tant d'ustensiles mortels ?

Elle adressa un sourire provocateur à Alice, comme pour le défier. De quoi ? Aucune idée, mais c'était surement un de ces paris sanglants auxquels la jeune femme se plaisait à participer. Elle bondit souplement sur un toit et fit le tour de la place en silence, de toit en toit. Elle se placa au-dessus de l'embouchure d'où allaient sortir les gardes et adressa un dernier sourire ravi à Alice. Les bruits de ferraille se rapprochaient, et Löwin était tendue, comme un arc, en parfaite similarité avec son attitude de tout à l'heure, mais cette fois, celui qu'elle visait n'était pas le père d'un de ses amis...

Les soldats arrivèrent assez vite. Löwin remarqua qu'ils étaient assez jeunes, et que beaucoup tremblaient. Que leur avait-on raconté à son sujet ? Surement qu'elle était un monstre, un démon. Mais enfin, elle n'était qu'une charmante elfe ! Elle les laissa s'engouffrer sous elle et bondit. A son premier passage, rapide comme l'éclair, elle perfora la trachée de l'un des soldats, le faisant disparaitre dans un ignoble gargouillement de sang et sauta immédiatement sur le toit adjacent. Les soldats se mirent en cercle, terrorisés à l'idée de se battre contre quelque chose qu'ils ne voyaient même pas. Löwin recommenca encore deux fois, semant le trouble dans les rangs, avant de bondir en plein coeur de leur formation, dans l'espace vide que leur organisation en cercle créait

-" Vous cherchez quelqu'un ? "

Dit-elle, le sang au coin des lèvres, une lueur démante dans le regard... Ils se retournèrent, mais il était trop tard. Elle était parmi eux. Elle slalomait entre eux avec aisance, plongeant sa lame dans les fentes de leurs armures. Leur supérieur, le visage masqué par un casque, vociféra quelques ordres et la dizaine d'hommes restant se rassembla derrière lui, pointant leurs lances sur Löwin qui léchait avidement le sang de la lame de son poignard

-" Et bien alors ? Vous ne voulez plus jouer ? Vous me faites de la peine... "

Alice regarda la jeune femme se mettre avidement en position d'attaque, sur un toit surplombant le passage des soldats. Il l'observa se battre avec aisance, et même, lui semblait-il, plaisir. Il admira sa technique, qui, loin d'être parfaite, n'en était pas moins relativement extraordinaire.
Elle eut le temps de tuer quelques gardes avant que celui qui semblait être le chef ne crie à ses hommes de cesser le combat et de se rassembler. Il semblait à Alice que c'était l'homme qu'il avait rencontré un petit peu plus tôt et qui l'avait aimablement renseigné.
Il grimaça. Prendre la vie des hommes l'avait un jour, comme Löwin, amusé. Mais le temps avait passé, et même si l'excitation, la joie qu'il pouvait ressentir alors restait la même, il s'y mêlait un léger sentiment de rancœur et de regret.
Il était évident que les soldats allaient de nouveau charger et même s'il ne le faisait pas, ils ne devaient pas les laisser repartir, et Alice était tout de même chatouillé par l'envie de participer. Il s'avança tranquillement vers la troupe, se plaçant face à leur chef, entre eux et Löwin.

"Excusez-moi, mais je trouve que, numériquement parlant, le combat est quelque peu inégale. C'est pourquoi, par justice et par galanterie je me joindrais à cette jeune femme."

Il accompagna ses paroles d'un geste en direction de l'elfe. Ces mots polis n'avaient pas pour seul but d'être agaçants et vaguement provocants, car au fur et à mesure qu'il les prononçait, il s'était rapproché des soldat d'un pas tranquille sans qu'un seul ne s'en soit aperçu, si bien que lorsqu'il eut terminé il était posté devant le chef, son habituel sourire sur les lèvres.
Il tendit la main en avant, la posa délicatement sur le torse de l'homme, et avant que quiconque eut pu réagir, celui-ci s'effondra, inconscient.
S'ensuivit une bataille confuse. Alice n'eut pas le temps de prêter attention à ce que faisait Löwin, convaincu qu'elle saurait très bien se débrouiller.
Il mit à terre un certain nombre de soldats en apposant simplement ses paumes sur leur corps, mais cette science des énergies manquait de piments à son gout.
C'est pourquoi lorsque le tranchant d'une lame eut le culot de lui mordre cruellement le bras droit, Alice se laissa aller.
Il attrapa vivement le propriétaire de la fautive, et d'un coup de dents énergique, lui arracha la tête. L'ivresse que lui procurait l'odeur et le goût du sang n'avait rien de comparable au meilleur des nectars et à partir de cet instant il n'eut de cesse de tuer qu'il n'y eut plus un soldat debout.

Lorsqu'effectivement il ne resta plus au milieu de la place que Löwin et lui, Alice se retourna vers la jeune femme avec un sourire satisfait. Tout en s'essuyant délicatement le visage et le cou, maculés de sang, et il demanda :

"Maintenant que nous avons terminé notre exercice, me conduirez-vous auprès de mon fils ?"

Löwin regarda avec un plaisir moqueur le grand vampire s'interposer, et, sentant le combat tout proche, elle se plaqua au sol, un sombre ronronnement naissant dans son larynx. Lorsqu'Alice assassina avec une classe que même la sauvage elfe trouva remarquable le chef de ces assomant gardes, elle bondit en avant, se projetant vivement, au ras du sol, sur les jambes des soldats, dague en main.

Elle trancha net les tendons et les muscles des mollets de quelques-uns d'entre eux, qui tombèrent au sol en vociférant et en gesticulant sous le coup de la douleur. Elle s'occuperait d'eux plus tard. Elle quitta le contact du sol quand une dangereuse lance de métal s'abattit à quelques centimètres d'elle, faisant grincer les pavés. Elle bondit par réflexe dans les airs, survolant un dizième de seconde la bataille, reprenant son souffle, appercevant du sang gicler férocement de l'endroit où Alice devait se tenir.

Elle retomba sur les épaules d'un garde dont elle trancha la carotide d'un coup de poignard et se propulsa pour repartir sur ses épaules, le projetant sur le sol dans un sinistre craquement. Elle virevolta, tantôt en appui sur ses pieds, tantôt sur ses mains, tantôt le couteau au poing, tantôt agrippé à un interstice de ses bottes, tornade meurtière, tantôt à la bouche, griffant, mordant comme une lionne enragée tous ces géneurs, ces assassins.

Elle retomba sur le sol, le souffle court, la langue pendante, tentant de rafraichir son sang bouillant d'excitation. Un bruit derrière elle. Ses oreilles mobiles se plaquèrent dans sa direction. Une lance siffla dans l'air. Elle bondit à l'instant même où celle-ci s'abattit. Elle cabriola dans l'air pour se remettre à l'endroit et tomba pile sur le soldat qui avait tenté de l'assassiner. Elle bloquait ses bras avec ses genoux, était assise sur son torse. Voyant que plus personne ne s'intéressait à elle, pour l'instant du moins, elle décida de s'offrir un peu de plaisir avant d'aller achever les vermiceaux qui gémissaient sur les pavés. Elle ôta presque avec douceur le casque du garde et écarquilla les yeux en voyant son visage. Deux yeux bleus, certes terrifiés à l'idée de mourrir, mais magnifiques, la fixaient. Elle sentit ses joues s'empourprer. Comment pouvait-elle tuer de sang froid un si beau jeune homme, au regard si sincère ? Elle resta un moment immobile, réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien faire de lui, à comment elle pourrait se l'approprier sans le contraindre, le sauver sans le condamner. Elle se pencha sur lui, murmurant dans son oreille tremblante

-" Désolée... "

Elle apposa le pommeau de sa dague à l'arrière de son crâne et d'un coup sec,l'assoma. Elle guetta la réaction d'Alice, et vit qu'il combattait toujours. Elle prit donc le jeune homme dans ses bras et l'emmena à l'écart de la bataille, dans un grenier, l'attachant solidement et le baillonant, pour s'assurer qu'il ne s'échapperait ni ne crierait à son réveil.

Elle regagna la bataille et acheva de façon distraite les autres gardes, avant qu'Alice ne la rejoigne. A sa question, n'ayant plus l'esprit à la provocation, elle répondit

-" Oui, bien sur. Suivez-moi... "

Son ton était morne, sa voix faible. Etrange.

La réaction de l’elfe avait été étrange. Sa disparition quelques instants plus tôt avait étonné le vampire mais cela ne le regardais pas, et de plus, il n’excluait pas une erreur de sa part, peut-être ne l’avait-il simplement pas vue.
Mais lorsqu’elle lui répondit elle semblait moins sauvage, moins fière et énergique. Ce n’était qu’un détail imperceptible, mais Alice était un vampire assez ancien pour connaître sur le bout des doigts la psychologie humaine.
Il ne put s’empêcher une réflexion.

«Et bien vous voilà moins joyeux tout à coup charmante demoiselle. Le goût du sang ternirait-il pour vous celui de la mort. Ce serait bien dommage, car c’est à mon sens le plus doux des deux.
Enfin, là n’est pas la question, car je ne tiens pas à goûter celle de mon fils, allons rejoindre mon fils, je serais peiné de déplorer sa perte si peux de temps après l’avoir retrouvé. »

Il suivit donc la jeune elfe vers l’hôtel devant lequel ils les avaient trouvés, son fils, cet elfe, et cet affreux vampire, à peine une heure auparavant. Il grimaça en repensant au tatouage qu’il avait retrouvé sur le corps de sa progéniture. Il ferait mieux de ne pas tarder à retrouver l’auteur de cette misérable signature…



HJ/ Lowïiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ! /o/
Je te laisse finir de poster ici, ou aller poster avec les deux autres boulets ?

Edit Soya : je ne sais pas qui a écrit ça, mais en tout cas ce n'est certainement pas, du moins je le pense, Lowïn =/ tu as des [petits] frères, [petites] soeurs ? ça expliquerait la phrase plutôt... hum... étrange qu'il y avait d'écrit avant que je n'édite x)

Edit Löwin: Nan c'était une personne de mon lycée... Je m'excuse de son niveau mental... douteux

Edit Kara : De quoi ? J'ai raté un épisode ? =°

Löwin esquissa un sourire mais elle paraissait toujours aussi défaite.

-" Ne vous arrive t'il jamais de vous dire que ce ne sont pas vos affaires ? "

Et elle monta sur les toits, l'invitant d'un geste de la main à la suivre

Alice regarda la jeune femme stupéfait. Voilà une demoiselle bien peu agréable d'un seul coup. Il n'aimait pas beaucoup ça, mais trop d'autres choses le préoccupaient pour qu'il en prenne ombrage. Il sauta à la suite de la jeune femme sur les toits, espérant arriver à temps.


HJ/ quel post d'une longueur incroyable mes amis !
enfin...
Löwin, plus ça va, plus les commentaires sur ton post précédent sont plus long que le post lui-même XD
mais qu'étaient donc ces choses écrites ? X)

HJ/ Mouahahahahaaaaaaaaa vous ne saurez jamais ! De toute façon ça n'avait aucun intéret...

HJ/ Sauf si on demande à Soya

HJ/ ma bouche restera close sur ce sujet =P

HJ: je veux savoir *0*

HJ/ T'es pas marrante Soya

HJ/ Rappel: Le flood est interdit sous peine de banissement 8D

HJ/ Oui oui... Bien sûr

AAAAAAAAhhhhh ! Vous pourrissez mon post !
Sales Vilaines ! Kara, arrête ça tout de suite sinon je vais raconter pleins de conneries à Monsieur-j'ai-les-cheveux-gras-et-les-yeux-blancs