Les chaudes soirées sont rares au printemps. L'air de la forêt rousse est doux, et les autochtones en profitent. Radagast n'est pas un autochtone mais ça ne lui empêche pas d'apprécier l'air du soir. La lumière du crépuscule sur les feuilles rousses de la forêt donne l'impression d'être dans un bain de orange. Les petits rien comme ça vous met de bonne humeur. Un peu de paix, de sérénité ... C'est tout ...
Radagast marche depuis longtemps, en direction de Firewall. Aujourd'hui habillé, ses sabots et son bâton claquent sur le sentier, les petits grigris tintent et ses yeux rebondissent un peu partout, n'admirant pas le paysage, mais cherchant le chemin idéal, afin d'éviter les contretemps fâcheux. En disant contretemps fâcheux, on parle d'éventuels maraudeurs, pilleurs ou bandit de petit chemin. Même si Radagast les mettrait par terre en deux temps trois mouvements, il ne prenait pas de "malin plaisir" à les corriger. Juste les envoyer dans un arbre avec quelques brûlures. Enfin, Radagast continuait sa route paisiblement.
Le faune prend un détour en quittant le sentier. Le terrain est plus rustre, mais l'exercice conserve la santé, non ? Grâce à ses pattes, grimper les rochers isolés était facile, les bosses escarpées se traversaient très vite, les fossés était de la rigolade et les arbres tombés ... n'en parlons pas.
Finalement, Radagast stoppa sa marche, et prit une pause sur un gros rocher enveloppé partiellement de mousse. Son bâton à portée de main, il s'assit en tailleur, position des sages (=3), et fouilla sa ceinture-sac. Il en tira une flûte de Pan, l'instrument fétiche que beaucoup de faune possèdent. C'était un vieux centaure qui lui avait offert. Elle était un peu usée, mais l'ancienneté monte la valeur et le son est plus beau. Radagast commença à souffler dedans, jouant un air quelconque.
Là, c'est vrai qu'il passe pour le plus simple des faunes, mais en quoi cela gênait ? On passe devant vous sans faire de remarques ... Et puis après tout, pourquoi pas ...?

Santiag, venant de faire disparaitre les dernières gouttes de sang résultant de son dernier emploi qui constellaient sa peau grise, rodait dans la forêt rousse. Il se rendait vers un petit village en bordure des plaines volcaniques pour y retrouver son commanditaire et recevoir sa prime.

Le petit faune aux semblants juvéniles marchait dans un silence bien peu en adéquation avec son physique de jeune loup inexpérimenté. Il marchait rapidement, les oreilles dressées, le regard dur. Il ne portait sur lui qu'un fin gilet sans manches de cuir noir et avait un sac de tissu noir à la main. Le sac, légérement boursouflé, contenait une preuve que Santiag avait accompli son travail. Alors qu'il marchait, l'esprit vide, au travers de la forêt aux reflets roux qui lui donnaient presque une couleur de peau "normale", il crut appercevoir quelqu'un au loin. Encore bien loin, il fronça le nez. Une odeur de musc, un mâle...une odeur presque semblable à la sienne, un faune...presque semblable mais sans cette pointe d'odeur métalique...cette odeur de sang dont ses poils noirs étaient recouverts malgrés ses nombreuses toilettes. Il devina en voyant la haute taille de l'immense faune que si même assis il était si imposant, une fois debout, ce devait être l'un des plus immenses faunes de la région, voire même de tout Endora.

Santiag aurait tout à fait pu détourner sa route et partir mais n'ayant pas vu de faune depuis bien des années, depuis sa capture pour tout dire, il décida d'aller le voir. Il avanca furtivement vers l'immense créature, s'appliquant à masquer son regard dur et si inaproprié pour un enfant. Il s'approcha du faune assit, et, un grand sourire si naïf et sonnant si faux à côté de cette eau grise, il demanda

-"Vous êtes un faune ?"

Question idiote, mais le pauvre petit Santiag n'était que mal éduqué par rapport à ses frères de sang.

En vérité, Radagast n'écoutait pas la mélodie, il tournait ses oreilles et son attention autour de lui. Une biche qui passe furtivement, un convoi de marchands un peu plus loin, des petits sabots se font entendre, le petit-gris qui saute de branches en branches ... Pas grand-chose d'intéressant ... Mais toutes choses a une bonne raison qu'on l'écoute ... La biche qui passe signifie qu'elle rentre à sa tanière, le convoi indique que les marchands seront bientôt là, le bruit des sabots sous-entend qu'une créature sera bientôt à proximité, l'écureuil cherche sa réserve qu'il oubliera toujours ...
Radagast entendit les sabots se rapprocher, hésiter, se dériver, revenir ... Par derrière ... Lorsqu'une toute petite voix enfantine posa la question la plus stupide à poser au monde, Radagast attendit quelques secondes pour conclure la phrase mélodique.
Le faune tourna la tête, pour se voir face-à-face (ou plutôt au dessus) à une chose qui aurait très bien pu être autre chose qu'un enfant à la peau grise qui de toute évidence était un faune jouvenceau. Étrange gamin, avec son teint ténébreux sur lequel était scotché un sourire qui contrastait avec son aura naturelle - Aura qui n'inspire pas la confiance totale, mais Radagast est naturellement méfiant. Ce dernier ne savait pas quoi penser de ce faunet qui apparemment, semblait très bien savoir où il était et qu'est-ce-qu'il faisait là.

"Je ne mets pas en doute ton sens de l'observation ..."

Radagast était habitué à devoir se pencher pour parler aux individus-types des bonnes gens et des autres, si il était pas aussi petit, ce serait plus facile ... A moins que ça soit Radagast qui soit grand ? Mais polémiquer sur ce genre de sujet ne fascine pas notre ami ...

Louve marchait. Seule. Le coeur tranquille, elle avait laissé derrière elle Salvaje aux bons soins de la meute, quant à Phoenix, elle avait senti, malgré la profonde affection qu'il avait pour elle, son envie de redevenir quelques temps un étalon sauvage. Alors elle était partie.
Sa main caressa machinalement la bague que Kinaï lui avait laissé lors de leur dernière rencontre, bague qu'elle portait à présent en pendentif. Kinaï... Louve laissa vagabonder ses pensées jusqu'au visage du jeune homme, espérant l'avoir bientôt en face d'elle. Alors elle pourrait...
Arrêt. Sur le chemin qu'elle parcourait depuis maintenant plusieurs heures, se tenaient deux personnes. Louve plissa ses yeux émeraudes, attentive.

# Un...non, deux faunes. Quel contraste ! Petit, grand, aura noire, aura blanche. Que font-ils là ? #

Santiag, ses yeux sombres ecarquillés, comme un enfant, mais sans cette petite étincelle qui donne tout leur charme aux jeunes, regardait l'immense faune qui lui faisait face. Tout en le regardant innocement, il mesurait mentalement une approximation de sa force, mental et physique, ainsi que magique.

Alors qu'il évaluait l'immense créature musicienne qui lui faisait face et qui venait de lui répondre, il entendit un bruissement, faible et lointain. Une de ses oreilles se tourna légérement dans sa direction mais son visage ne laissait rien paraitre. Il eut un grand sourire avant de dire

-"Excusez moi...c'est que je n'avais vu encore personne de ma race...je suis désolé"

Il se gratta la tête, géné de ses doigts noirs, et continua de fixer le faune, tout en suivant l'étrange bruissement dans les feuilles

Visiblement, ce n'était pas un faunet banal. Radagast devait impressionner le petit tant par sa taille que son aspect et devait être l'objet d'une réflexion sur sa psychologie ... à la manière d'un enfant.

"Tu n'as rien à excuser, j'en déduis seulement que tu es orphelin fils unique élevé par ce qui n'est pas un des nôtres ..."

N'ajoutant rien d'autre, le "vieux" faune restait en tailleur, fixé par le petit nouveau venu. Apparemment, il n'avait jamais vu d'autres faunes, et Radagast était un spécimen particulier : grandes cornes dites "de démon", taille démesurée, attributs physiques uniques ... Il ne faut pas se référer au grand faune pour généraliser tout les autres ...
Un quart de tour de la tête s'en suivit, vers les feuillages, car tout comme le faunet, il avait entendu des bruissements. Ce n'était pas le vent, il y avait surement une présence pas loin ... Saisissant son bâton, le pointant en avant devant lui, il glissa du rocher et se dirigea prudemment vers l'endroit où s'était manifesté le son douteux.

Louve, voyant l'immense faune avancer dans sa direction, écarta les branches qui la dissimulaient et sortit à découvert. Elle portait une robe bleu nuit, la bague de Kanir à son index droit, la bague de Kinaï en pendentif, ainsi que le Cristal d'Essence offert par Wjize, retenu par une chaînette d'argent. Son poignard était attaché à sa ceinture de joncs qui enserrait sa taille, son arc et son carquois pendaient dans son dos. Ses cheveux noirs aux mêmes reflets que sa robe tombaient en boucles souples sur ses épaules. Ses yeux émeraudes regardaient le faune avec calme, ne reflétant que la paix et la tranquilité qui émanaient d'elle à cette instant précis. La marque d'Anildruin se détachait distinctement sur la pâleur de sa peau, loup d'encre hurlant à la lune imprimé sur son épaule droite pour l'éternité.


HJ : édité, j'ai retrouvé ce que c'était, il n'est pas encore dans les archives ^^ vache, je me souvenais plus de ce moment, je me suis bien marrée à relire les pages

HJ/ et t'as oublié le petit cadeau de mon Wijzou. ^^

HJ : qué ? un cadeau ? me souviens puuu, désolée

HJ/ si tu sais, quand kinai avait été enlevé, il s'occupait d'Orkan et il t''avait donné un truc ^^ va regarder dans les archives

Radagast s'apprêtait à saisir la personne et la mettre à terre, quand elle se rendit d'elle-même. Apparemment, il n'y avait pas de danger. Difficile de définir la nature de la jeune fille assez bien ... Enfin, bref, Radagast pencha pour la définir comme humaine bien charmante.
Il abaissa son bâton, aussi long qu'un étendard si quelqu'un d'autre le portait. Ce bâton était en bois d'un arbre de Bachyde, arbre qui n'existe pas en région d'Endora, surmonté au bout de petits enchevêtrements. Le faune le maniait avec maîtrise, et pouvait enchaîner coups par coups, plus un coup pour la classe.
Tandis que le faunet devait surement s'approcher, Radagast ouvra une éventuelle conversation.

"Vous avez votre raison d'être là, et si la pudeur ou le devoir vous empêche d'en parler, je resterais donc en accord avec ce souhait."

Bon sang, est-ce qu'il va tout le temps parler comme ça le bougre ?

Louve écouta l'immense faune parler d'une manière plutôt...inhabituelle. Elle lui renvoya un sourire.

- "La pudeur ne m'empêchera jamais de parler en présence d'inconnus, sauf si ceux-ci ne me donnent pas la réplique. Quand à ma raison, elle n'est pas. Je suis ce chemin par hasard, sans but autre que de me promener et admirer les différents lieux d'Endora."

Elle regarda avec une curiosité mêlée de méfiance le faune apparemment jeune et qui dégageait une aura plus noire que la nuit approcher.

Isas marchait paisiblement…en plein milieu de nulle part. Hé oui notre elfe n’aime pas qu’on lui impose un chemin déjà tout tracé. C’est d’ailleurs pour cela que chaque obstacle se trouvant sur sa route se voyait décaler de plusieurs mètres du chemin du jeune homme, puis instantanément remit à sa place dès qu’il était passé. Il avançait d’une allure tranquille, son griffon actuellement de la taille d’un jeune chien, le suivait en galopant un peu partout comme un petit chiot. A le voir on avait peine à croire que l’animal avait quasiment le même âge que son maître à ses côté.

Soudain Isas sentit une odeur inhabituelle parmi la nature. Deux faunes et une jeune fille juste devant lui. Après un regard exaspéré jeté à Ingwë qui faisait encore et toujours le fou, il continua son chemin. Se ne sont pas quelques inconnus qui allaient le faire dévier de sa route !

HJ > Bon, je crois qu'il vaudrait mieux envoyer ce sujet à la corbeille =O

Oui je ferme
Vos persos peuvent aller ailleurs ^^