Tarian l'avait mené jusqu'au fleuve. Mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, certains souvenirs remontaient dans l'esprit du centaure.
Ici, Kahéna l'avait sauvée d'un humain, et en empruntant cette direction-ci, Tarian et lui prenaient le même chemin que celui que les deux centaures avaient prit pour découvrir la grotte merveilleuse de cet homme.
Le centaure ne croyait pas aux coïncidences, aussi il supposa que l'assassin devait être déjà venu ici. Pourquoi ? Pour le tuer ? Alors pourquoi était-il toujours en vie ? Simple magie ? Ou sort d'illusion ? Comment pouvait-il encore vivre alors que Taron l'avait vu mourir sous ses yeux ?!

Lorsque Tarian s'arrêta devant l'entrée d'une grotte, le centaure frappa son antérieur sur le sol. Ce n'était pas un hasard s'ils étaient là. Tarian savait où le repaire de cet homme se situait. Mais s'il le savait, pourquoi avoir attendu tout ce temps ? Taron se plaça devant l'ombre et l'arrêta avant qu'il n'aille plus loin.

"Comment saviez-vous ? Êtes-vous déjà venu ici ? Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour y revenir ?"

Désormais méfiant, le centaure attendit une réponse valable. Car qui lui assurait que Tarian n'était pas, en réalité, un allié de cet humain ?
Et s'il n'était pas un allié, savait-il ce que renfermait la grotte ? Avait-il vu ce jardin d'Eden ?
...
Ou était-ce lui qui l'avait créé ?

Tarian savait précisément où chercher, où aller pour trouver sa nouvelle cible. Il l’avait déjà suivit jusqu’ici, juste devant cette grotte. Avant de se poser il vérifia que le centaure était toujours la. En effet il l’avait suivit.

"Eh bien, il est plutôt rapide. "

Il se posa devant l’entrée à l’endroit exact ou il avait porté le coup fatal la dernière fois. Cette fois la il l’avait tué sans ce poser de questions. Un geste rapide et précis suffisait. Il n’y avait rien à y penser. Mais la, les sorts de nécromancie intéressaient particulièrement Tarian. Utilisation favorite de l’ombre qui l’avait rendu ainsi il pourrait peut être retrouver son vrai corps. Désormais impatient il voulut rentrer dans le repaire, mais Taron l’arrêta immédiatement.

"Comment saviez-vous ? Êtes-vous déjà venu ici ? Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour y revenir ?"

Avant de répondre il mit ça main devant lui. Bien que cela semblait un geste purement banal pour se protéger, il l'a placée en réalité pile dans l’axe. Si taron s’énervait de trop il pourrait lui asséner un coup fatal avec sa lame.

« Comment je le savais ? À votre avis cher centaure j’ai déjà tué cet homme. Et je procède presque toujours de la même façon : je cherche ma cible, la suis pour connaitre ses camarades, puis j’extermine toute la vermine. »

Tarian n’avait aucun respect pour ce genre d’humain. Pour lui c’était comme une chasse aux cafards, il fallait exterminer tout jusqu’aux derniers.

« Et si je ne suis pas revenu depuis le temps, c’est que je ne savait pas que ce type était une fois encore en vie. Je vais le re-tuer et lui faire comprendre qu’il doit le rester. »

Sur ce Tarian se fondit dans les ombres pour passer à travers Taron. Il réapparut quelques mètres derrière lui et rentra dans la grotte plongé dans le noir. Le manque de lumière ne le dérangeait pas. Il en avait l’habitude, aussi il n’aurait aucun mal à se dirigé dans le souterrain. Il se retourna tout de même vers Taron.

« Si vous ne me faites pas confiance restez ici, mais si vous voulez vous venger prenez une torche. »



HJ/ ça te vas ou j'essaye de continuer? (mais j'ai peur de faire des erreurs au niveau du rp que tu a fait avec cet endroit :p)

Tarian répondit aux questions du centaure une par une. Taron se demanda si cet être était vraiment digne de confiance, mais lorsque celui-ci lui proposa de rester en retrait, il frappa du sabot.

"Je vous suis car je veux découvrir quel genre de magie il utilise.De plus, les personnes auxquelles j'accorde ma confiance sont rares ! Seule une des miennes en a bénéficié."

Oui, Kahéna même si elle avait tendance à foncer dans le tas, puis réfléchir après, était digne de confiance. D'ailleurs que devenait-elle ?
Laissant ses réflexions en arrière plan, le centaure s'engouffra dans la grotte à la suite de l'ombre.

Les couloirs qu'ils parcouraient, Taron les connaissaient. Aussi, il ralentit son allure lorsque le cerbère à tête de loup fut en vue. Comme l'avait fait sa semblable, il créa quelques lianes et plaqua la bête au mur, en prenant soin de le museler correctement. La bête ainsi immobilisée, les deux humains (ou presque) purent passer la porte et découvrir le jardin des merveilles.


HJ/ Je te laisse continuer ^^"

Tarian fut surprit que le centaure arrivait à se diriger sans problème dans ces cavernes. Il n’hésitait pas une seconde, sachant exactement où il voulait aller. Ils arrivèrent jusqu'à une créature bizarre que Taron plaqua contre le mur. Enfin Taron passa une porte. Elle dégageai une lumière très vive, sans aucune ombre, sans aucune once de ténèbres.

Lorsque Tarian passa lui-même la porte il ressentit une sorte de barrière, il avait du mal à passer. sa vision se troubla complètement et il commençait à perdre l’équilibre. Au fur et à mesure qu’il avançait il sentait ses ailes devenir lourdes, il les sentait toucher le sol. Il s’agrippa à la paroi et évita d’utiliser tout pouvoir d’ombre.

Sa vision jusque-là était ténébreuse : Dans la grotte il utilisait ses pouvoirs pour voir dans le noir. Dès qu’il relâcha toute magie, son corps se calma et sa vision revient. Cette grotte semblait empêcher les ombres d’exister, toute magie noire était annulée. Tarian essaya bien d’utiliser quelques sorts mais c’était strictement impossible. De plus, il ne le remarqua pas de suite mais ces ailes, normalement noires, étaient devenues aussi blanches que la neige. Elles avaient repris leur véritable apparence : bien plus longues et beaucoup plus puissantes, leurs envergures avaient doublait tout comme leurs tailles. Adaptées pour du vol constant et non pour marcher.

Avant que Tarian ne se soit remis de ses émotions et surement que Taron ne réagisse. Une douzaine d’homme arriva armés de fines dagues visiblement empoisonnées. Ils les entourèrent et l’un deux leurs soma de se rendre et de jeter leurs armes au sol.

Tarian était incapable d’utiliser sa magie ou de se déplacer pour un combat. Ses ailes étaient trop grandes et il était trop près des arbres pour s’envoler. Si Taron arrivait à l’emmener sur un espace vide il lui serait facile de voler et d’emporter le centaure plus loin.

C’était à lui de décider quoi faire : fuir, se battre, ou se rendre.

/HJ tu as le choix la :p peut importe comment tu réagit ne t’inquiète pas je pourrai poursuivre

HJ/ Sympa de m'abandonner ... XD


Quelque chose clochait. Tout ici était calme. Lorsqu'ils étaient venus Kahéna et lui, il y avait les bruissements du Vent dans les feuillages, les clapotis de l'eau sur la berge, les poissons qui sautaient en dehors de l'eau, les buissons qui se saluaient l'un l'autre, les herbes qui bougeaient !
Et là, rien !
C'était pourtant ce cerbère à gueule de loup qui bloquait le passage à l'époque. Les galeries qu'il venait de traverser auraient-elles pu le tromper ?
Non, bien sur que non, il se souvenait bien, et sa mémoire ne lui avait jamais fait défaut !

Avant qu'il n'ait compris quoi que ce soit, le duo qu'ils formaient était déjà encerclé par des hommes armés.

"Rendez-vous, et jetez vos armes !" Leur ordonna l'un d'entre eux (le chef sans aucun doute).

Taron jeta un coup d’œil à ceux qui les entouraient. L'homme qu'ils recherchaient n'était pas là.
Alors qui étaient-ils ? Des hommes de garde ? Non, impossible. S'il y avait des gardes, pourquoi ne les aurait-il pas rencontrer lors de sa visite précédente ?
Ou était-ce justement sa visite qui avait valu leur embauche ?
Renforcer la protection de cette grotte ... Pourquoi ?
Que renfermait-elle de si précieux ?

Loin d'obéir, le centaure dégaina ses deux épées et se mit en garde.
Se rendre ? Et puis quoi encore ?
Il voulait gagner du temps, pour pouvoir s'enfuir plus tard. Car dans leur position actuelle, il n'y avait guère d'autre alternative.
Les hommes s'approchèrent de lui les uns après les autres. Ils comptaient bien s'amuser avec lui.

Esquivant les lames de ces assaillants autant qu'il le pouvait, Taron ne cessait de bouger, de cabrer, de prendre forme humaine puis de redevenir centaure. Si cette technique fonctionna au début, ses adversaires s'y habituèrent et ne furent plus guère déstabilisés après quelques minutes.
Un coup de sabot bien placé mit un homme à terre, le visage ensanglanté. Maigre victoire, et à quel prix ?!

Depuis combien de temps se battait-il ? Il commençait à fatiguer. Mais les humains tenaient bon et redoublaient les coups. Si Taron n'était pas prudent, il risquait fortement de recevoir une dague dans le flanc. Et la dernière qu'il avait reçue ne lui laissait pas un bon souvenir.

Comprenant qu'il ne tiendrait plus très longtemps, le centaure s'approcha de Tarian, le mit sur son dos sans difficulté, prit sa forme équine et sauta au-dessus d'un humain avant de partir dans un galop effréné. Mais l'un d'eux, mécontent de les laisser s'échapper, lança sa dague sur l'étalon alezan au moment où celui-ci commençait à s'éloigner. L'arme alla se planter dans la croupe du cheval qui poussa un hennissement de douleur.

Quelques mètres plus loin, Taron s'effondra sur le flanc, touché par le poison, enchantement de sommeil, qui était présent sur la dague.
Lenwë atterrit un peu plus loin, près de Tarian, en miaulant désespérément. C'était la deuxième fois qu'il le voyait à terre ...

Dès que le garde eut fini de parler Taron pris ses armes et commençait à se battre. Il n’avait que peu de chance de gagner, surtout avec Tarian incapable de bouger plus que ses bras. Le combat dura quelques minutes mais les soldats avaient visiblement l’avantage. Une seul de ses dagues pouvais les immobiliser plusieurs heures, sans compter la supériorité numérique. Taron avait fini par le comprendre. Il se rapprocha de l’ange, le pris sur son dos et essaya de fuir.

Mais avant qu’ils ne soient tout deux hors de porté une dague fendit l’air et toucha le centaure. Il s’écroula laissant Tarian tombé un peu plus loin, emporté par l’élan, tout comme Lenwë. Taron ne pouvait visiblement plus bouger mais il respirait encore. Son esprit n’avait pas non plus disparu, il était conscient. Seulement figé comme une roche.

Les gardes fiers d’eux commençaient à rire plus loin, tout en ce rapprochant de leurs deux proies. Celui qui avait lancé la dague la ramassa avec un grand sourire, avant de lancer un coup de pied sur le centaure immobile.

« Voila pour toi saleté !! »

“ Tuer, il faut tuer. “

« Ne le toucher pas !! »

Même si Tarian n’avait pas l’habitude de défendre les autres si ce n’était pas dans son intérêt. Il pouvait faire une exception pour lui. Il ne pouvait attendre en regardant. Il sentait la rage monter en lui.

« Tu en veut aussi ange difforme !! » « Tu ne peux pas voler, elles te servent à quoi tes ailes ??!! »

“Allez tue les, tue les pour nous. “

Les gardes riaient. Lassés du centaure qui ne pouvait de toute façon pas bouger, ils approchèrent de Tarian pour le frapper à son tour. L’un deux se rapprocha trop près et sans méfiance. Cet acte lui valu une lame dans sa gorge, elle lui traversa les veines avant qu’il ne tombe sans un hurlement. Les autres hommes réagirent rapidement et à son tour Taron eu une dague profondément planté dans l’abdomen.

« Tu fera moins le malin avec ça ! »

« Vous croyez. »

Tarian affichait un grand sourire. Durant leurs combats, ainsi que leurs jubilations à frapper les deux compagnons, la nuit avait finit pas arriver. Toutes les couleurs si belles de la forêt devenaient noires. Mais il n’y avait pas que la forêt qui passait du paradis à l’enfer des ombres. Les ailes de l’ombre avaient repris leurs aspects. Ses yeux étaient aussi noirs que l’encre. Et surtout, une aura, tel une fumée sombre tourbillonnait autour de lui. Ne signifiant qu’une chose, il allait y avoir des morts, et rien ne pouvais plus l’empêcher.

“Tue, tue, tue les tous. “

Tarian se releva simplement. La dague dans son ventre se rongea d’elle-même, elle partie en fumé. Il n’y avait plus de blessure, seuls ses vêtements étaient déchirés. Le garde juste en face de lui fut coupé en deux par une immense faux noire, que l’ombre maniait d’un seul mouvement de poigné. Les autre mercenaires commençaient soit à fuir soit à foncer sur lui. Peut importe ce qu’ils faisaient. Ceux qui s’approchaient étaient tranchés de toutes parts par la faux. Ceux qui fuyaient étaient embroché par de longues lances qui apparaissaient quelques mètres au dessus de l’ombre. Et pour ceux qui ne bougeaient pas, tétanisé par la peur, ils mourraient aussi de plusieurs épées d’ombre. Plusieurs dizaines lames traversaient leurs corps.

Lenwë s'approcha de l'étalon en miaulant doucement.
Debout !
Taron posa son regard sur le petit chat et tenta de se relever. Mais ses membres refusaient de bouger. Il ne pouvait rien faire de plus que regarder la scène qui allait se dérouler devant ses yeux.

Et quelle scène ... Ce n'était plus de la défense, c'était de la tuerie simple ! Le sang giclait en abondance, Tarian ne semblait pouvoir s'arrêter.
Mais ce qui inquiétait d'avantage le centaure était l'aspect de la forêt. Les créatures magnifiques de la journée se changeaient en êtres malfaisants. L'herbe commençait à enrouler ses sabots, et l'un des buissons s'approcha de Lenwë pour le faire reculer jusqu'à la paroi de la grotte.

L'effet du poison se dissipant lentement, Taron fit un effort surhumain pour se relever. Il émit un hennissement strident puis avança aussi rapidement que possible vers le chaton.

#Ne le touches pas !#

Retrouvant lentement l'usage de ses jambes, l'étalon dégagea d'un coup de tête le buisson. Il laissa Lenwë monter sur sa tête, puis il montra les dents aux espèces qui revenaient à la charge.
Partant au galop, il n'eut que le temps de prévenir Tarian de son départ.

#Laissez tomber, il est mort, on s'en va !#

S'il ne voulait pas le suivre, tant pis pour lui. Mais Taron avait bien l'intention de s'éloigner d'ici autant que possible. Il n'y avait pas que sa vie en jeu. Celle de Lenwë, bien plus précieuse que la sienne, méritait qu'on le sorte de là en un seul morceau.

Taron fuyait du mieux qu'il le pouvait, et c'est avec soulagement qu'il sentit Tarian dans son dos.

"Tenez-vous bien et faites moi confiance."

Le centaure n'aimait pas le ton qu'avait employé l'assassin, et quand ses pattes se retrouvèrent à galoper dans le vide, Taron se dit qu'il aimait encore moins cette sensation. Et ce qu'il aimait encore moins était cette obscurité.
Lenwë miaulait et s'agitait en tout sens. Il avait peur, il ne comprenait pas. Taron lui parla en essayant de maitriser sa voix pour qu'elle soit calme et rassurante. Mais lui-même étant peu rassuré, cette technique affola davantage le chaton qu'elle ne l'apaisa.

"Combien de ..."

Taron n'eut pas le temps de finir sa question qu'il connaissait déjà la réponse. En effet, la bulle protectrice qui les entourait venait de se dissiper, et Tarian le lâcha subitement, le laissant ainsi se réceptionner de façon pas très légère sur le sol avant de finir sa course un peu plus loin.
Le centaure inspecta Lenwë sous toutes les coutures pour s'assurer qu'il allait bien, puis il releva la tête vers la colonne d'ombre. Heureusement qu'ils n'avaient pas d'autres ennemis en dehors de ceux qui étaient toujours dans la grotte, sinon ils auraient été repéré de loin.
Mais le centaure s'interrogea en reposant son regard sur l'homme allongé. S'il était un chasseur de primes, surement avait-il d'autres ennemis que ceux-là ? Et dans ce cas, serait-il en danger ?

Taron se rapprocha de l'assassin et, surveillant les alentours, veilla sur lui en attendant qu'il se réveille.
Plusieurs heures plus tard, l'homme se réveilla enfin. D'un ton égal, le centaure demanda à Tarian :

"Puis-je avoir des explications ? Ce que vous venez de faire par exemple ?"

Parce qu'il devait bien avouer qu'il était perdu. Il ne comprenait rien de la situation de Tarian, ni des évènements qui s'étaient déclenchés. Et s'ils devaient prendre la fuite, il lui semblait important de savoir.

Calmement, Taron prit forme humaine et s'assit en tailleur. Lenwë vint ronronner près de lui puis se coucha à côté de ses pieds.
Vint alors le long récit de Tarian.

Un ancien ange ? Un ombre ?
La moitié de chaque ?
...
?
...

"J’ère seul à la recherche de ma véritable âme."

Un long silence suivit cette conclusion. Taron se leva, et sans lâcher Tarian des yeux lui demanda :

"De quelle armée faisiez-vous parti ?"

Le chaton se leva en bondissant, puis il s’aplatit dans l'herbe et sauta sur les pieds de l'ombre, commençant à mordiller les bouts de ses bottes. Ses petites griffes n'étaient pas suffisamment fortifiées pour traverser le cuir et ses petits crocs, pas suffisamment développés pour créer de véritables dommages.

Taron reprit sa forme de centaure puis déclara :

"Si cela vous convient, que diriez-vous d'aller rencontrer les dirigeants de ce clan ? Ils pourraient peut-être vous aider."

Le centaure plia un genou et mit Lenwë sur son épaule.

"Montez donc. Vous ne me ferez pas croire que vous pourrez suivre la cadence. De plus, si d'autres ennemis arrivent, nous pourrons les semer plus facilement."

Pour un centaure, autoriser un humain à monter sur son dos était considéré comme un acte de soumission. Taron le voyait plutôt comme un honneur qu'il offrait à Tarian.
Que celui-ci fasse son choix.

"Désolé de devoir utiliser votre dos … Nous pouvons y aller si vous êtes convaincu que j’ai une chance, je vous fais confiance."

Se mettant en route au petit trot, Taron répondit :

"Je ne peux rien vous garantir, mais si nous n'essayons rien, votre problème ne sera jamais résolut. Et j'ai cru comprendre que ce n'était pas facile tous les jours pour vous.""

Lenwë, toujours aussi curieux, entreprit d'escalader Tarian, et alla se poser sur son épaule. De là, il pouvait lui lécher l'oreille autant qu'il le voulait, voir le paysage qui défilait très vite devant lui, et surtout s'amuser ! Passant d'une épaule à une autre, en passant par le sommet du crâne de l'ombre, Lenwë ne tenait plus en place.

Et pendant ce temps, le centaure avait rejoint la forêt. Pour arriver à Spiritam, il lui semblait que c'était le plus court chemin. Mais il n'avait jamais approché le clan de la lumière, et il devait bien avouer qu'il lui faudrait sans doute demander son chemin à un moment ou à un autre.

Repassant au pas une fois qu'il eut atteint le couvert des arbres, Taron prit le temps d'observer sa terre natale, la Grande Forêt, avant de repartir, toujours au petit trot.
C'est après quelques minutes que le centaure ralentit une nouvelle fois, s'arrêtant cette fois-ci. Depuis quelque temps il sentait une présence, et cela le dérangeait. Rapidement, il identifia la "présence", et un sourire naquit sur son visage.

"Cela faisait longtemps que nous nous étions vu."

Lentement, et très prudemment, quelques centaures s'approchèrent de Taron, l'entourant lui, Lenwë, et l'ombre mal en point.

"Qu'est-ce que tu nous amènes là Taron ?"

Le centaure à la robe bai brun était le centaure le plus respecté du troupeau pour sa sagesse et sa force.

"J'ignorais que vous étiez revenu par ici."

"Il serait bon que tu t'en ailles. Il y a un humain avec toi. En plus de ça, il utilise ton dos comme si tu lui appartenais !"

Le centaure frappa le sol de son sabot, suivit vivement par les autres. Le groupe s'empara de ses armes et attendit l'ordre de son chef.
Sentant qu'une catastrophe allait se préparer, Taron leva les mains bien hautes en signe d'apaisement.

"Tout va bien mes amis ! Cet humain est mal en point. Très mal en point. Il ne peut plus se déplacer rapidement et nous sommes poursuivis. Voila pourquoi il se tient sur mon dos à cette heure."

"Qu'importe son état ! Cela ne lui donne pas le droit de se servir de toi !"

"En vérité" Coupa Taron "c'est moi qui lui ait proposé."

Après un instant de silence, la colère fit place à la stupeur.
Depuis quand les centaures acceptaient sur leur dos les humains qui les avaient tant poursuivi et chassé ? Où donc était passé l'honneur de Taron ?

Comprenant les questions silencieuses des centaures de son clan, Taron eut un sourire et expliqua :

"Je comprend votre point de vue, mais ne vous inquiétez pas. Je reste un centaure malgré tout."

Sur un geste de leur chef, la troupe abaissa ses armes.

"Humain !" Interpella le chef du groupe. "Tu as une chance innouïe de connaitre Taron. Un autre membre de notre communauté t'aurai achevé."

Et sur ces paroles, le groupe se retira plus profondément dans la forêt.
Après quelques secondes passées sans bouger, le centaure se remit finalement en marche.

"Ca s'est mieux passé que je l'espérais. Ca va derrière ?"