"Allez, Eelmäng ! S'il te plaît, mon grand..."

Peine perdue. Le pégase, fièrement dressé sur ses quatre pieds, demeura immobile devant Gavilán, lui barrant la route. Derrière l'étalon, on apercevait les contours flous d'une ville.
Le garçon soupira.

"Je n'ai plus de vêtements, plus de nourriture, la ville la plus proche est Aquaris, et il va bien falloir que tu te décides ! Elle est dangereuse pour toi, mais pas pour moi... Tu m'attendrais à couvert, je ne serais pas long, où est le mal ? Allez, mon beau..."

Eelmäng dressa les oreilles et ronfla. Il tendit l'encolure vers Gavilán, le taquina du bout du nez, mais ne s'écarta pas. Le jeune homme soupira.

"Vivre des fruits sauvages et de chasse, pour toi, je veux bien... Mais il n'y a rien ici ! Que des prunelles. Tu ne me laisserais pas manger ça, quand même ?"

Joignant le geste à la parole, Gavilán cueillit l'une des baies amères et la tendit au pégase. Celui-ci la huma, la saisit du bout des lèvres, avant de la recracher en piaffant, les oreilles en arrière. Le garçon se mit à rire.

"Alors ! Tu vois bien, même toi tu trouves ça immonde. Allez, grand... Avec ce brouillard, tu ne risques rien, si tu ne bouges pas. Et moi non plus."

L'étalon s'ébroua, indécis. Depuis le temps qu'ils se côtoyaient, Eelmäng commençait à saisir quelques mots de la langue humaine, et il savait que Gavilán cherchait à le convaincre. Finalement, malgré sa peur de voir son ami s'éloigner de lui, le cheval ailé s'écarta. Le jeune homme lui embrassa les naseaux.

"Je serai de retour dans deux heures."

Après lui avoir caressé l'encolure, il s'éloigna. Eelmäng eut un petit hennissement plaintif, puis regarda le garçon disparaître dans la brume de ses grands yeux bruns inquiets.
Reviens vite !

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Il y avait foule à Aquaris. Gavilán esquivait avec fluidité les passants, cherchant à atteindre une ruelle plus calme. Quand il se faisait bousculer, le garçon se contentait de s'écarter et de rentrer les épaules, son caractère doux l'empêchant de répliquer.
Pourtant, il n'était plus le même qu'avant son départ. Avec les exercices que lui avait enseigné Isas, Gavilán avait gagné en stature. Il était plus musclé, plus vif, plus rapide, plus adroit. Malgré tout, il était encore très loin de savoir se battre. Déjà, il ne possédait pas d'arme véritable, même si celle que l'elfe lui avait créée lui suffisait pour l'instant. Mais à présent qu'il savait la manier parfaitement, il lui fallait autre chose. Il tardait au jeune homme de revoir Isas.
Gavilán finit par découvrir une petite échoppe à l'écart. Il acheta des fruits, du pain, des galettes de riz, de la viande séchée et quelques légumes pouvant se manger crus. Puis il dénicha un magasin de vêtements bon marché, où il acheta plusieurs articles qui lui permettraient de se tenir éloigné des villes pendant un certain temps.
Le garçon n'avait presque plus d'argent, à présent. Il ne pouvait pas rester en ville chercher un travail, et il ne convenait pas aux travaux itinérants. Cela faisait déjà un certain temps qu'il n'avait pas dormi dans un lit ; en guise de douche ou de bain, c'était sous les cascades et dans les rivières qu'il se lavait ; il avait pour seul compagnon un pégase qui refusait de s'approcher des hommes et ne se laissait pas monter ; et comme maître d'armes un elfe noir associable dont il n'avait eu aucune nouvelle depuis des mois.
Gavilán eut un sourire, puis se mit doucement à rire.
C'était sa vie. Et elle lui convenait parfaitement.

"Toi qui viens des montagnes, j'ai quelque chose à te faire découvrir..."

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La plage.
Une étendue sableuse face à une étendue d'un bleu irréel autrement plus importante.
Gavilán s'avança doucement, un sourire aux lèvres, guettant la réaction de son compagnon. Le pégase trottinait, les oreilles dressées, surpris de cette matière qui s'enfonçait sous ses sabots. A la manière d'un poulain, l'étalon tourna sur lui-même, se cabra, avant de considérer ce nouveau lieu comme une piste de course et de partir au grand galop. Se rapprochant de la mer Eelmäng brisa les flots calmes, pila d'un coup, surpris, hennit, se cabra de nouveau avant de repartir de plus belle au bord de l'eau, faisant voltiger l'écume et le sable à une vitesse dépassant l'entendement.
Gavilán riait.

HJ : voili, voilou, heu... j'espère que ça te va ^^"

HJ/ bien sûr que ça me va !




Lili avait trouvé un cours d'eau. Elle l'avait descendu pendant quelques jours, avant de rejoindre le delta du fleuve. Et là, la mer. Le bleu. Le bruit des vagues. L'odeur des embruns et des algues dans ses cheveux. Le goût du sel sur sa peau.
Lili se sentait chez elle dans l'océan.

Là où le sable blanc remplaçait les falaises de craie, l'eau d'un bleu profond se teintait de turquoise. Les poissons multicolores s'approchaient alors du rivage pour profiter des eau chauffées par le soleil. Lili n'était pas un poisson. Pas vraiment, en tout cas ! Mais elle appréciait aussi les reflets des vagues sur le fond, et le soleil sur sa peau lisse et brillante. Les vagues la portaient doucement sur la plage, et là elle en profitait parfois pour cueillir quelques fruits.
Comme ce jour là.

Le brouillard masquait la vue à quelques mètres à peine autour de la naiade. Seul le bruit des vagues lui permettait de s'orienter. Elle cuieillait lentement quelques baies ameres lorsqu'un bruit de galop la fit se redresser vivement :
Un cheval ?
Lili rejoint l'eau, silencieuse et invisible, plongea. Mais elle n'avait certes pas prévu que l'animal s'y jetterait à sa suite ! Elle eut un cri muet en se retrouvant sous l'animal, puis un gémissement de douleur alors qu'un sabot frappait son épaule. La jeune femme voulu s'éloigner, nager vers le large, mais alors une vague de douleur se répendit dans tout son corps depuis son omoplate. Si forte qu'elle cru tourner de l'oeil.
La jeune femme crut entendre un rire alors qu'une vague la ramenait sur le sable, et Lili se figea, sonnée et déboussolée.

Gavilán, toujours souriant, ne quittait pas des yeux l'étalon qui avait atteint le bout de la crique. Celui-ci, après un dérapage du plus bel effet, reprit le chemin en sens inverse, toujours au grand galop. Mais alors qu'il n'était plus qu'à une vingtaine de mètres de Gavilán le pégase stoppa brusquement sa course, broncha, piaffa puis recula de quelques pas, les yeux fixés sur une masse imprécise que le garçon apercevait de loin. Intrigué, celui-ci s'avança, cherchant à mieux distinguer la cause du manège de son ami.
La forme se précisa soudain. C'était un corps de jeune fille échoué et immobile. Gavilán pâlit. Il se mit à courir, s'agenouilla devant la silhouette qui n'avait toujours pas esquissé un mouvement.

"Heu... Mademoiselle ? Vous m'entendez ?"

Quelle drôle de fille ! La peau bleutée, les cheveux presque immatériels... Une sirène ? Non, elle n'avait pas de queue de poisson. Et d'abord, depuis quand une sirène se noyait-elle ?
Inquiet, Gavilán se pencha au-dessus de la jeune fille. Respirait-elle ? Un infime mouvement le rassura. Oui, elle était vivante. Alors, si elle ne s'était pas noyée, qu'est-ce qui avait pu l'amener ici, sur la grève ?

"Avez-vous... mal quelque part ?"

Quelqu'un.
Est ce qu'elle avait mal ?
Des cheveux noirs.
Oui, elle avait mal.
Elvir ?
Où ?
Non, ce n'était pas le vampire.

Soudain Lili reprit ses esprits et, ignorant l'éclair de douleur qui manqua de la rabattre sur le sol, se redressa vivement. Son regard écarquillé dévisageait celui qui lui faisait face :
Un humain ?
Il était grand et mince. Ses yeux étaient noirs, comme ses cheveux. Il la regardait, et il attendait une réponse.
Répondre ?
Elle était bien incapable de fuir de toute façon, le moindre mouvement réveillant la douleur, alors nager ! La jeune femme avait bien peur qu'un énorme hématome noir ne commence déjà à apparaitre sur son épaule...
Avait-elle le choix ? S'il pouvait l'aider... peut-être... peut-être...

Lili avait baissé les yeux. Enfin elle hocha la tête, murmurant avec hésitation :

"Mon épaule... J'ai reçu un coup à l'épaule."

La jeune femme se mordit la lèvre. Elle avait mal. Et, si les plaies ouvertes cicatrisaient vite quand était-il d'un coup comme celui là ?

"Un coup ?"

Gavilán déporta son regard sur ladite épaule de la jeune femme, où effectivement la marque d'un coup se dessinait nettement, sous la forme d'un hématome des plus impressionnants. Le garçon fronça les sourcils.

"C'est récent, et puis, vous n'auriez pas pu nager avec, comment... Ah !"

Le regard de Gavilán passa de la jeune femme au pégase.

"Oh non, c'est Eelmäng qui vous a fait ça ?!"

L'étalon, à l'entente de son nom, s'approcha d'un pas circonspect et tendit le nez vers la jeune femme, méfiant. Gavilán, s'affolant, fouilla frénétiquement dans son sac.

"Je suis désolé ! Je ne pensais pas qu'il y aurait du monde dans l'eau. Je ne suis pas guérisseur, mais j'ai des bandes de tissu et une pommade contre les contusions, si vous voulez, c'est... c'est tout ce que je peux faire pour l'instant."

Le garçon avisa soudain que la jeune fille était toujours à moitié dans l'eau. Hésitant, il lui tendit la main.

"Est-ce que vous pouvez vous lever ?"

Eelmang... Etait-ce le nom de l'étalon ?
Et puis soudain le jeune homme s'affola, faisant sursauter Lili -et au passage raviver la douleur. Ah... Pourquoi s'excusait-il ainsi ? Ce n'était pas sa faute !

"C'est tout ce que je peux faire pour l'instant."

Lili rosit :

"Ce n'est rien, ce n'est pas la peine ! Vraiment... ce n'est pas si grave, la douleur va partir..."

La question était... quand ? Que que serait-elle capable de faire jusque là ?

"Est-ce que vous pouvez vous lever ?"

La jeune femme hésita. Puis elle accepta timidement l'aide qu'il lui proposait en posant doucement sa main à la peau lisse et bleuté dans celle, fine mais forte, de l'inconnu.

"Merci."

Murmure à peine audible et confondu avec les vagues. Lili serra les dents tandis qu'il soulevait son poids plume. Puis, le visage baissé et dissimulé derrière ses cheveux, elle se tint immobile. Elle tirait nerveusement de sa main valide sa courte chemise sur ses jambes maigres.

Gavilán profita de ce que la fille soit debout pour l'observer un peu plus en détail. Sa peau, en plus d'être bleue, était lisse et glissante. Elle possédait de beaux yeux clairs bordés de cils blancs, des cheveux aériens. Elle était chétive, donnait l'impression qu'un rien pouvait la mettre à terre. A côté d'elle, Gavilán faisait presque illusion d'un guerrier viril ! (Enfin, il ne fallait rien exagérer non plus).
La jeune fille regardait à terre, mal à l'aise. Le garçon hésita sur la démarche à suivre, n'ayant pas vraiment le bon tempérament pour prendre les devants. Il finit par remarquer d'une voix douce :

"Je ne vais pas forcer à vous soigner, mais si vous avez trop mal n'hésitez pas à le dire, votre épaule n'a vraiment pas fière allure."

Il rangea néanmoins son matériel de premiers soins dans son sac, avant d'être rejoint par le pégase qui darda sur la blessée un regard mi-curieux, mi-hostile. Gavilán lui caressa l'encolure.

"Lui, c'est Eelmäng. Il est farouche et se méfie des personnes autres que moi, mais soyez certaine qu'il ne voulait pas vous blesser ! Moi, c'est Gavilán. Et vous ? Vous habitez par ici ?"

Le jeune homme rougit légèrement.

"Enfin, je dis ça parce que, vous, vous ne semblez pas avoir d'affaires de voyages, alors.."

HJ : faudrait qu'une troisième personne débarque ou qu'on trouve un truc, parce que sinon ça va ramer ^^"
eh : "fine mais forte"==> moutarde Amora, fine et forte x)

HJ/ ah, je ne connaissait pas la pub d'amora... xD
pour la troisième personne, je pense que c'est une très bonne idée, est ce que tu as une idée particulière sur la personne, ou est ce qu'on poste ça dans les demandes de rp ? ^^




Lili regarda l'humain ranger la pommade avec un hochement de tête. Elle arrivait à le supporter... et si elle ne pouvait pas... elle le ferait quand même ! Cependant lorsque l'étalon revint vers eux et qu'elle sursauta, le rosé de ses joues laissa aussitôt place à une paleur plus inquiétante encore que sa peau naturellement bleutée...
Gavilan. Lili n'avait du coup pas entendu ce qu'il avait dit avant cela. Mais heureusement, elle avait entendu son nom.

"Et vous ? Vous habitez par ici ?"

Lili lança un regard surpris au jeune homme. Où est-ce qu'elle habitait ?

"Enfin, je dis ça parce que, vous, vous ne semblez pas avoir d'affaires de voyages, alors.."

Ah, il avait rougit. La jeune femme ne comprenait pas bien pourquoi, mais cela la rassura un peu...

"Je n'habite nulle part en particulier... et je n'ai pas d'affaires de voyage."

A vrai dire, elle n'avait même rien, à part la simple chemise qui l'habillait !
Lili lança un coup d'oeil peu rassuré à l'étalon, dont elle n'avait pas compris le nom. Devait-elle le redemander ? Non, elle n'osa pas. N'était-ce pas impoli ? Et puis lui n'avait pas l'air de l'acceuillir avec beaucoup de plaisir... Pourquoi faisait-il confiance à Gavilan ? La naiade reposa son regard sur le jeune homme. Oui, elle pouvait comprendre : il se dégageait de lui un sentiment de douceur qui était agréable, et qui mettait en confiance... Comme quelque chose qui disait qu'il ne trahissait pas. Qu'il ne vous trahirait pas.
Un sourire à peine vivible vint flotter sur les lèvres de Lili.
Et puis elle voulu faire un mouvement. La douleur lui fit à nouveau tourner la tête. A moins qu'elle ne soit en train de tomber vraiment ? Elle ne savait plus trop bien, mais finalement peut être devrait-elle penser à demander un peu de pommade... peut être... finalement... un tout petit peu...
Elle n'en eut pas le temps, et tomba cette fois complètement dans les pommes.



HJ/ ça devient une manie chez elle xD

Elle n'habitait pas là. Et elle n'avait pas d'affaires de voyage. Lui-même n'avait pas grand-chose, mais tout de même, sa simple chemise lui paraissait un peu légère pour une vagabonde ! D'autant qu'elle ne semblait pas être du genre à quémander.
Nulle part en particulier... Pas de chez soi ? Pourtant, elle avait bien dû avoir une famille, non... Non ?
Lui, avait eu un chez-soi. Avait toujours un chez-soi. Même s'il n'y retournerait pas. Pas tout de suite.
Perdu dans ses pensées, Gavilá ne remarqua pas tout de suite que la jeune fille l'observait. A présent, elle souriait. Elle avait un joli sourire. Ah tiens, elle tournait de l'oeil. Elle...
Elle quoi ?
Eelmäng fit un bond en arrière, Gavilán un bond en avant. Il rattrapa Lilinäo in extremis, la souleva dans ses bras -même pour lui qui n'était pas Musclor c'était chose aisée, elle était si légère !-, et, paniquant à moitié, traversa la plage pour la déposer au couvert des arbres.
Son épaule lui faisait si mal que ça ? Pourquoi n'avait-il pas insisté davantage pour la soigner, quel imbécile ? D'autant plus qu'elle ne lui aurait sans doute pas demandé spontanément, elle encore plus timide et réservée que lui ! Mais il ne voulait pas la mettre mal à l'aise...
Le garçon déposa délicatement la jeune fille sur le sol moussu du sous-bois, suivi par Eelmäng qui semblait se demander que diable était cet être pouvant s'effondrer aussi soudainement. Gavilán sortit de son sac la pommade et commença à en enduire l'épaule blessée, puis tenta de la bander le plus précautionneusement possible en tâchant de ne pas faire trop bouger l'articulation. En réalité, il espérait que la jeune fille soit suffisamment dans les vapes pour le pas ressentir la douleur !

HJ : nan, pas d'idée particulière pour la troisième personne... Quelqu'un de pas timide, disons, sinon ça va ramer encore plus ! xD

C'était chaud et doux. agréable. Qu'est ce que c'était déjà ? Ah oui, quelqu'un. Qui la tenait. La portait ? Elvir ? Non, ce n'était pas le vampire. Qui ?

"Mama ?"

Le murmure à peine perceptible se perdit alors qu'elle fermait à nouveau les yeux.
Pendant plusieurs minutes, la douleur joua ainsi ce petit jeu : la réveillait, amplifiait à mesure qu'elle reprenait conscience. Et la faisait sombrer à nouveau avant qu'elle ne parvienne à reprendre tous ses esprits.
Et puis, le baume commença à faire effet. Lili rouvrit les yeux, et cette fois parvint à distinguer les choses autour d'elle.
Où ?
Pas sous l'eau.
Des arbres.
Et un visage.
Qui, déjà ?
Gavilan, oui.
Elle avait mal. A l'épaule. Mais moins qu'avant. C'était supportable, maintenant. L'avait-il soignée ?
Croisant son regard, Lili rougit et se redressa d'un mouvement vif qui faillit lui tirer une grimace.

"Je suis désolée ! Je ne voulait pas, je... pardon."

Avait-il utilisé beaucoup de pommade ? Lili tritura le bas de sa chemise. Ce genre de chose coutait cher, non ?



HJ/ une troisième personne, ou une idée please, help ! TT-TT
moi... je me disais juste qu'elle pouvait lui offrir des algues médicinales en échange ^^"

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'il courait à travers la foret, il était fatigué et ses poursuivants, eux, étaient loin, enfin il l'espérait. Après encore quelques minutes de course il s’autorisa une pause. Il pouvait entendre le bruit des vagues se brisant contre sur le sable fin de la plage.

"Je suis désolée ! Je ne voulait pas, je... pardon."

Il ne s'attendait pas à entendre quelqu'un ici, il y était allé plusieurs fois et il n'avait rencontré personne. Sur ses gardes il se rapprocha de l'endroit d'où venait la voix.
Et, caché derrière un buisson, il put apercevoir un jeune homme et une... femme ? Elle ressemblait à une enfant. Les deux personnes semblaient gênées, cela le faisait sourire intérieurement. Ils ne se connaissaient visiblement pas. Il décida de se rapprocher grâce à son pouvoir mais il se retrouva vite repérer.

Le cheval qui les accompagnait commençait à s'agiter essayant sans doutes de prévenir son maître. Il n'avait pas le choix, il devait faire une entrée classe avant que son maître comprenne qu'ils n’étaient pas seul.

Avançant vers eux, silencieusement, tout en devenant visible aux yeux de tous, il se plaça entre les deux personnes. Il les regarda tour à tour commençant par Gavilàn, il était plutôt inoffensif mais si il tentait quoi que ce soit d'hostile, il s’arrangerait pour qu’il ne puisse plus bouger. La jeune fille, elle était blessée Il regarda attentivement son épaule, voyant nettement la trace du sabot qui l'avait frappée. La blessure était grave mais pas ouverte il se retourna vers l'homme et voyant la pommade il voulut rire mais ce n’était pas vraiment le moment...

"Tu pense vraiment pouvoir la soigner avec ça ?"

Elle se réveillait. Gavilán sourit, soulagé ; mais la jeune fille, elle, semblait loin d'être soulagée ! Avant que le garçon ait pu l'en empêcher, elle s'était redressée brusquement, comme affolée.

"Je suis désolée ! Je ne voulait pas, je... pardon."

Gavilán l'observa un instant sans comprendre, surpris.

" Hein ? Mais pourquoi vous excusez-vous ? C'est de ma faute si vous êtes blessée !"

Cependant, le jeune homme n'eut pas le temps de pousser l'interrogation plus loin, car Eelmäng commença à s'agiter, nerveux, comme lorsque qu'il voyait ou sentait...
Un humain.
Un homme, tout du moins. Droit et fier, l'air froid, il dévisageait à présent les deux jeunes gens. Le pégase, devant l'apparition de ce nouveau personnage, se braqua et recula en secouant la tête.

"Tu penses vraiment pouvoir la soigner avec ça ?"

Gavilán sursauta devant le ton hautain, son regard noir passa de Lilinaö à l'étranger.

"Je n'avais que ça sous la main ! se justifia le garçon, sur la défensive. Se reprenant, il ajouta précipitemment : Mais, mais si vous détenez quelque chose de plus efficace, je vous en prie, soignez-là !"

Lili se crispa en voyant le cheval s'ennerver. Quelque chose ?... Ses yeux clairs balayèrent le sous-bois autour d'eux avant de trouver l'homme qui s'approcha vers eux. Il se plaça entre Gavailan et elle, et Lili recula d'un pas, apeurée.

"Tu penses vraiment pouvoir la soigner avec ça ?"

Lili, si elle l'avait osé, aurait certainement pris la défense de Gavilan, s'écriant que ce n'était pas vrai, que ce n'était pas grave, et que la pommade c'était déjà trop, que ça n'en valait pas la peine, et qu'elle était désolée, et que...
Bref. Elle se contenta de poser son regard limpide sur le jeune homme.

"Je n'avais que ça sous la main ! Mais, mais si vous détenez quelque chose de plus efficace, je vous en prie, soignez-là !"

Lili sursauta et un cri de peur lui échappa :

"Non !"

Son regard effrayé allait de Gavilan à l'homme, de l'homme à Gavilan. Le sang lui montant au visage, elle baissa à nouveau les yeux sur le sol en murmurant :

"Ce... ce n'est vraiment pas la peine ! Ce n'est rien, et... la pommade a déjà très bien marché !"

Elle avait tellement peur de lui, et la simple idée qu'il la touche, même pour la soigner, la terrifiait !




HJ/ on est bien partis... ^^"

"Je n'avais que ça sous la main ! Mais, mais si vous détenez quelque chose de plus efficace, je vous en prie, soignez-là !"

Il commença à se tourner vers Lili pour examiner de plus près sa blessure quand elle cria:

"Non !"

Il sursauta, légèrement, ça ne lui ressemblait pas, il était vraiment à cran et son refus l’énerva. Tachant de garder son calme il continua à s'approcher d'elle, doucement, ne montrant aucun signe d'agressivité.

"Ce... ce n'est vraiment pas la peine ! Ce n'est rien, et... la pommade a déjà très bien marché !"

Assez proche pour mieux inspecter ladite blessure, comment cette imbécile ne pouvait pas voir que sa blessure était grave ? Et ce ne serais sans doutes pas de la pommade qui allait l'aider !

"Ce n'est rien ? C'est sûr, si tu penses que perdre l'usage de ton bras ce n'est rien alors je n'ai plus qu'à te laisser te faire soigner avec de la pommade..."

Bon d'accord il avait un tout petit peu exagérer juste un peu, elle aurait juste l’épaule immobilisé mais elle pourrait bouger sa main. Non, juste rien... Il s’éloigna un peu se calant contre le tronc d'un palmier.

"...Après c'est ton choix si tu ne veux pas, tu ne veux pas."

Il balada son regard passant par Gavilán puis pas Lili et enfin par le pégase, c’était sans doutes lui le plus dangereux de la troupe pensa-t-il.
Il sortit de son sac une pomme et la lança aux sabots (ça se dit ?) de l'animal, il se doutait qu'il ne la mangerai sans doutes pas, un peu trop méfiante ces bêtes la.
Mais bon qui ne tente rien n'a rien...

"Ce n'est rien ? C'est sûr, si tu penses que perdre l'usage de ton bras ce n'est rien alors je n'ai plus qu'à te laisser te faire soigner avec de la pommade...
...Après c'est ton choix si tu ne veux pas, tu ne veux pas."

Gavilán eut un sursaut. Son doux regard noir rencontra celui de l'inconnu, vaguement moqueur.

"L'effrayer davantage ne sert à rien," murmura-t-il moitié pour lui-même, moitié pour l'étranger.

Sa blessure n'était pas si grave, si ? Et puis, que voulait-il, cet homme ? Cherchait-il à les aider, ou avait-il trouvé dans leurs personnalités singulières juste de quoi se divertir pendant un moment ? Le garçon ne savait quelle réponse était la bonne. Mais par ses seules paroles et sa seule allure, Gavilán était sûr d'au moins une chose : l'étranger n'aimait pas ses semblables.
Une pomme roula devant Eelmäng. Celui-ci recula de quelques pas, secoua la tête, refit un pas en avant, hennit doucement, darda son regard brun méfiant sur l'inconnu puis finit par tourner l'encolure vers Gavilán, interrogatif. Le garçon eut un fin sourire. Lentement il se leva, alla ramasser la pomme et la tendit au pégase, qui croqua dans le fruit avec un plaisir visible. Mâchonnant pensivement, il se frotta amicalement contre le dos du jeune homme, puis décida d'observer les deux autres figures plus attentivement.
Son choix se porta d'abord sur Lilinaö, qui semblait, sinon plus amicale, au moins moins dangereuse. S'approchant à petits pas craintifs l'étalon courba le cou et alla humer précautionneusement les cheveux aériens. Gavilán, anxieux, guettait les réactions à venir.

HJ : encore vraiment désolée pour ce retard, mais à partir de la fin des vacances de la Toussaint mes cours ne m'ont absolument plus laissé le temps de répondre =/

Lili passa de rouge pivoine à pâle comme un linge -enfin, encore plus pâle que d'habitude quoi !
Perdre l'usage de son bras ?! Pourtant, cela ne paraissat pas... pourtant, c'était juste... pourtant... Mine de rien, la jeune femme tenta de bouger son bras, doucement. Elle se mordit la lèvre : ça faisait très très mal ! Mais au moins, elle ne tournait plus de l'oeil ! Mais la blessure pouvait-elle s'aggraver au point de ne plus pouvoir le bouger du tout ?
Lili sursauta brusquement en sentant soudain quelque chose dans son cou : l'étalon ! Elle le regarda d'abord avec inquiétude, avant de le laisser satisfaire sa curiosité sans bouger, mais pas totalement rassurée...
Ne sachant quoi faire -pour l'étalon comme pour son bras- Lili lança un appel à l'aide silencieux à Gavilan en le regardant de ses yeux clairs et indécis.



HJ/ hum... T-T

Un son. Un bruissement de feuille. Ils étaient là. Ils savaient où. Drake jeta un regard là où semblait provenir le bruit. Sans un mot, il recula dans l'ombre avant de disparaitre petit à petit jusqu'à devenir complétement invisible. A ce moment là un homme surgit des bois, l'arme au poing, il était essoufflé et énervé.

"Où est-il ?"

L'assassin ne leurs laissa pas le luxe de répondre. Il s’était déjà glisser dans le dos du soldat et l'avait égorgé sans un bruit.

"Ils sont là... Vous, fuyez je vais m’arranger pour qu'il vous laisse en paix pour un petit laps de temps... Il marque une pause essuyant sa lame sur l'habit de l'homme. Au fait, regarde la différence entre son épaule droite et son épaule gauche, tu trouvera ce qu'elle a. Sur ce, je vous quitte et au plaisir de vous revoir."

Il commença à s’éloigner... Il marchait le long de la plage, bien visible au yeux de tous, sans doutes pour les attirer. On pouvait déjà entendre le son des soldats le poursuivant et de leur capitaine criant des ordres... Il semblait passer non loin d'eux mais sans qu'aucun des hommes ne les remarque... Au lin Drake souriait, cette journée allait être intéressante.

HJ/ Pas super super mais comme je viens de lancer un nouveau rp je me dois de vous quitter. Bonne continuation !